S •- 0 - fi fa. Jeudi, La Chambre des représentants, après avoir entendu quelques rapports de pétitions, a procédé au second vole du projet de loi sur la police sanitaire des animaux domestiques. Au commencement de la séance, M. Tesch a déposé son rapport sur le projet de loi relatif aux établissements de bienfaisance et aux dons et legs charitables. Correspondance de François de la floue, surnommé Bras-de-Fer, accompagnée de notes historiques et précédée de la vie de ce grand capitainepar Ph. Keroyn de Folkaersbekeavec portrait et fac si- mile. Gand, E. Vanderliaeghen, i854, in-8% pp. x. et 27S. On a énormément écrit chez nous depuis vingt-cinq ans, sur l'histoire de la Belgique. Deux livres importants restent cependant encore faire pour compléter les tra vaux de ce genre publiés jusqu'à ce jour l'un où l'on passerait en revue le rôle brillant quo les Belges jouèrent naguère l'étranger dans les arts, dans les lettres, dans la diplomatie, dans la carrière militaire l'autre, qui parlerait des personnages illustres qui viennent chercher l'hospitalité sur le sol belge, comme Edouard le Confes seur, saint Thomas de Cantorbcry, Christiern II, Marie de Médicis, Christine de Suède, Jean-Baptiste Rousseau, ou qui y établirent leur industrie, comme Plantin, l'illus tre imprimeur, ou qui consacrèrent leur existence la défense de l'indépendance de nos contrées... Au premier rang de ces derniers, il faut placer François de la Noue, surnommé Bras-de-Fer, qui fut un des premiers offrir son épée Guillaurae-le-Taciturne, pour défendre les Pays-Bas contre la tyrannie de Philippe II. La Noue entra au service des États-Généraux en 1578 avec le tjtrc de maréchal-dc-camp. Son nom se mêla toutes les actions d'éclat qui signalèrent la guerre d'in dépendance, entreprise la fin du xvr siècle contre la domination espagnole. Joignant un grand caractère, la bravoure d'un soldat et l'habileté d'un général expé rimenté, la Noue fut pendant plusieurs années la terreur du prince sanguinaire qui opprimait la Belgique. Les services qu'il rendit pendant toute cette époque la cause nationale ont entouré sa mémoire d'une juste popularité parmi nous. Malheureusement les tiraillements des partis rendirent ses nobles efforts inutiles; on sait qu'après le siège d'Anvers, soutenu par Alexandre de Parme, les provinces belges retombèrent sous le joug détesté de Philippi II, pendant que la Noue expiait son dévouement Guillaume de Nassau et aux États dans les prisons de Limbourg, où il manqua de venir victime d'un lâche assassinat, médité par Farnèse. C'est cette vie si pleine, commencée et terminée glo rieusement au service de la France et des Pays-Bas, que M. Ph. Kervyn de Volkacrsbeke a pris lâche de racon ter dans un style simple et chaleureux, qui donne son récit un caractère de variété qui charme chaque page. Disons d'abord que M. Kervyn appartient cette école honorable qui n'écrit l'histoire qu'en s'appuyant sur des documents authentiques; il répudie la fois les idées préconçues et les systèmes arrêtés d'avance la poursuite de la vérité est le seul but qu'il se propose. Antérieurement déjà il nous avait donné un échantillon de sa manière de faire dans ses Documents inédits con cernant l'histoire des troubles des Pays-Bas, qui jettent un jour nouveau sur les annales de la Belgique de 1577 1584. Le travail qu'il publie aujourd'hui repose également sur un ensemble de pièces historiques qui lui ont servi esquisser d'une manière véridique un des plus grands capitaines du xvi* siècle. La Correspondance de François de la Noue, éditée dans ce volume, commence 1578 et finit en 1383; elle se compose de quatre-vingt-quatorze lettres et pièces de toute espèce, en français et en flamand, qui proviennent la plupart des archives de la ville d'Ypres; plusieurs de ces lettres émanent de lui et peignent au naturel ce noble cœur qui, pour appartenir un soldat, n'en était pas moins sensible aux joies de la famille, accessible la pitié et repoussant tout ce qui avait l'apparence d'une cruauté ou d'une injustice. D'autres missives lui sont adressées et témoignent du respect qu'avaient pour lui ses inférieurs et des égards que lui prodiguaient ses égaux; enfin, quelques autres documents expliquent sa conduite et ses actions et complètent ainsi les renseignements qu'on avait sur sa vie. Chacune de ces pièces,éditécsavcc un soin minutieux et une grande exactitude orthographique, est précédée d'une analyse substantielle de son contenu et souvent enrichie de notes. Cette Correspondance, comme nous le disions tantôt, forme les pièces probantes de la notice biographique qui ouvre le volume et où l'auteur peint grands traits les exploits guerriers du Bras-de-Fer, sans oublier ses vertus privées et ses mérites comme écrivain. M. Kervyn venge éloquemment la Noue des calomnies dont des auteurs trop partiaux ont chargé sa mémoire les preuves la main, il nous montre qu'il ne fut ni fanatique, ni sanguinaire et qu'au milieu de la terrible époque où il vivait, il sut constamment concilier avec les devoirs du capitaine, les seutimens d'humanité et de tolé rance d'une âme généreuse. Réhabiliter un nom longtemps méconnu est une noble tâche, elle est digne d'un historien consciencieux; M. Kervyn l'a accomplie avec une impartialité digue de tout éloge. Les actions qui signalèrent la carrière de la Noue en France étaient en général suffisamment connues par les' Depuis quelque temps les peaux de moutons sont achetées tout prix, chez les bouchers de Lyon, par les courtiers d'une grande maison de mégisserie qui a soumissionné la fourniture de quatie-vingl mille peaux préparées, destinée» protéger les soldats de Crimée contre le froid. Les zouaves se] distinguent entre tous les'soldals français par une manie étrange, dont on ne connaît pasl'origine. Ils ont une espèce de ménagei ie. Celui- ci a un chat, celui-là un chien; mais ce sont les chats qui dominent. Ces animaux domestiques, qui 11e peuvent demeurer ordinairement que dans la mai son, dont ils connaissaient de longue date les coins et recoins, passent leur vie sur le havre-sac des zouaves, qui montent la garde ave cleurs chats, qui manoeuvrent avec leurs chats et qui combattent avec eux. Familiarisés avec les soubresauts de leur maison sans cesse vacillante, ces chats exéculeut aussi tran quillement leur romion au milieu du bruit du canon Pierre de l'Etoile, les Montaigne, les Maimbourg et les el des décharges de mousqueierie, que s'ils étaient biographes modernes, mais la part qu'il prit la défense couchés sur un tapis devant le foyer brûlant d'un de la cause de l'indépendance des Pays-Bas sous Philippe j salon. 11 n'était s.gnalée que par des assertions souvent vagues, L'intimité qui existe entre ces animaux et les toujours passionnées et injurieuses, qui assombrissaient' zouaves est, ce qu'il paraît, un grand sujet d'élon- oulre mesure cette imposante figure historique. Considéré au point de vue de l'histoire de la Belgique, le livre de M. Kervyn est donc tout fait neuf et met bien en relief une série de faits jusqu'ici tronqués ou mal appréciés. A ce litre il sera donc aussi bien accueilli chez u 1 nous qu'en France. Ie,,rs am,s en grelotte. C'est en outre une source nouvelle consulter pour cette riche histoire des Troubles du xvi® siècle, sur laquelle les Vandervynckt, les Schiller, les Altmeyer, les Quinet, les Borgnel n'ont pas encore dit le dernier mot. A cette occasion nous émettons le vœu que M. Kervyn s'occupe aussi de la biographie d'un autre capitaine fran çais, célèbre dans les Pays-Bas, cette époque, le sieur Valehtin de Pardieu, qui fut associé la fortune d'Ilembyse et du Taciturne et dont la correspondance est également conservée aux archives d'Ypres. La Correspondance est ornée d'un portrait de la Noue, gravé par Charles Onghena, et d'un tableau généalogique de la famille de l'illustre capitaine. M. Kervyn a eu l'excellente idée de placer la fin du volume une table des noms propres, cités dans l'ouvrage, ce qui, aujourd'hui qu'on lit rarement un livre sérieux en entier, rend les recherches faciles pour ceux qui voudront Tinvovjucr titre de document. Nous ne terminprons pas ce compte-rendu sans ajouter j un mot d'éloge pour l'imprimeur de la Correspondance M. Eug. Vanderhaghen, qui en est son début typogra phique, Gand, et qui par ce premier essai nous prouve; que ses presses sont dignes de rivaliser avec les produits les plus estimés du pays. 1s. nenient pour les prisonniers russes. La première pensée qui leur vient en voyant ces chats couchés sur les havre-sacs, c'est que les zouaves veulent se réserver des vivres frais et manger un jour ou l'autre Etat-civil d'Ypres,du 10 Décembre au 16 inclus. Naissances. Sexe masculin 10, idem féminin 7, total 17. Mariages. Néant. Décès. Duhameeuw, Anne-Barbe, 66 ans, dentel lière, épouse de Pierre Doolaeghe, rue de Menin. Vassut, Thérèse-Constance, 86 ans, dentellière, céliba taire, rue des Riches-Claires.Z)uâa»ieeute,Charles.Fran- çois, 52 ans, journalier, époux de Françoisc-Pétronille Treve, décédé Ghyvelde (France) le 19 Novembre d1. Delbecque, Patrice, 72 ans, journalier, veuf d'Amélie Bollelier, rue de Menin. Viane, Colette-Françoise, 50 ans, journalière, épouse de Guillaume Odent, rue de Menin. Ecrives. Marché aux grains et autres denrées du 13 Décembre 1854. nouvelles diverses. Les nouveaux policemens ont fait enfin leur ap parition, non pas encore dans tout Parii mais seule ment dans le premier arrondissement. Voici leur uniforme qui est ausii simple que bien entendu tunique droite et bleue foncée avec les armes de la ville de Paris au collet, pantalon bleu foncé, képi visière avec les armes de la ville de Paris brodées sur la visière. Il» ont l'épée au côté et portent pour par-dessus comme préservatif du mauvais temps, un caban en gros drap avec capuchon. Cent cinquante élèves de Saint-Cyr de la pre mière année vont passer examen pour être mis la disposition de l'armée au ["janvier i855. De plus il serait question de la création de vingt nouveaux bataillons de chasseurs pied, de la mise sur pied de guerre de chaque troisième bataillon dans tous les régiments et de l'institution d'un quatrième bataillon pour la formation de six compagnies de dépôt; mais ces dernières mesures sont tout au plus encore l'état de projet. MATURE Quantités Quantités Prii moyen. MESURE DES GRAINS exposées OD et denrées. en Tente. Tendues. FR. CENT. POIDS. Froment blanc Î547 1959 28 12 par hect. Seigle 84 84 19 76 idem. 1497 1497 12 00 idem. 105 105 37 idem. 72 72 18 14 idem. idem. Vesces idem. (de colza. (?raiue t [de lin. idem, idem. Pommes de lerre. par 100 kib'g. Oeufs le 100. le kilog. Marché d'Ypres, du 16 Décembre 1854. Les prix du froment ont baissé de 30 centimes l'hec tolitre. 979 hectolitres se sont vendus de fr. 26-80^ 50 fr.en moyenne fr. 28-40 l'hectolitre. 11 y a eu une légère baisse de 10 centimes l'hectolitre sur les prix du seigle; 128 hectolitres se sont écoulés aux prix de fr. 19-40 fr. 20-40; en moyenne fr. 19-90 l'hectolitre. Une baisse de 50 centimes l'hectolitre s'est produite, sur les prix de l'avoine; 12 hectolitres se sont écoulés de fr. 9-25 fr. 10-75, en moyenne 10 fr. l'hectolitre. Aucun changement n'est survenu dans les prix des fèves; 86 hectolitres ont été vendus en moyenne fr. 19-60 l'hectolitre. Les prix des pommes de terre n'ont point changé 2,600 kilogrammes ont été vendus 10 fr. les 100 kilo grammes. ei toc c v 1 1 ai 1 "S V» rî s J 5 w -Te u c w 8 N 022 c -a o o 5 -a 6 c u <u ai g *5 «ja g»-Z K S 1 0 0 S c w g o» K a w •a o r N-Scj "S o g - M- S S10S U g3 S fa el ^3 W O W Srs'^iS U rj O- rVY 1 q s o v z CS es o G S w 2 BP' 0 J O C2 s o bD 1 G C W Z '5-& S OS.Q s 0 S 05 e» F- 1 fa-o Z gos* g s 1 re e -C fe fa g o fa Sf C(o^° S .g «s fa. 3 1 m q çj £3 3 00 Û..S3 O.W 2 O O M C 2 u tDD - O cz v-r 3:2-S50! 2 sIisi s c c J? C. Q 3^0 "C e «2 5 o «1 0 sc> c js tc.L c Z c ta S u S a - a o cî C JO in - 00 c qs -o 3 -S S c S 2 S O 00 O «5 -o S Ts O tJ "o H C S C £4 U "O o r: o "T3 fco ce g S *3 tSS I Ja s 2 ai .2 a w c te m CS H Qs O O 2 M S H S a. 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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3