inrr est bel le,f quoique légèrement voilée j'ai lieu de préférence i net égard 5 les deux faces de ce Jauns yprois
supposer i|u'il y avait là-dcsious quelque rhume. Soignez-1 me plaisent également et pour des raisons pareilles ici,
vous donc, M. Vercamer. Lorsqu'on a un gosier comme c'est la faconde de l'improvisation, là, c'est la verve de
le vôtre, on ne l'expose au grand air, qu'eminnillollé, l'interprétation comme chanteur, il charinc par son
cmmiloiillé, emmanlelé, bardé et cuirassé d'après toutes adresse comme auteur, il plait par ses saillies. Et si
les prescriptions du docteur Rartholo.
parfois ses refrains sont puérils, si ses chansons semblent
M. Wryei s a fortement captivé l'attention par diverses décolorées, si ces riens paraissent sans luit, comme les
romances, qu'il a rendues avec une grande distinction et hlucts dans nos champs, ah! demandons grâce en faveur
un sentiment musical vraiment remarquable. M. VanJc des rires qu'ils provoquait, et des boiis instants qu'ils
Rrotike ne lui a pas été inférieur. Cet amateur posséda font passer.
autant de goût que de méthode, et sait donner l'âme et Vous est-il arrivé de rencontrer une pièce de cinquante
la vie aux plus simples paroles. Tous deux méritent des centimes dans la poche d'un vieux gilet? Dans ce cas,
rrmcrciincnts pour le plaisir qu'ils ont procuré. j votre émotion n'a pas été plus profonde que la mienne
en retrouvant dans les chants de M. Antony, ces vieux
airs de l'aneicn répertoire, refrains pntriarchaux que la
Un duo de Rélisairc chanté par .MMThibaut et
Valekc, a enlevé tous les suffrages. La voix de M Vulekc
est forte, vibrante, ronde et dessine admirablement la
partie grave celle de M. Thibaut, pleine de charme dans
les notes élevées, se déploie merveille dans le médium
scène moderne dédaigne, qui ont fait les délices de nos
aïeux et dont les accents ont bercé notre enfance. Du
reste, je n'ai pas été seul éprouver ce plaisir; chaque
L'un et l'autre ont enchanté l'auditoire par une exécution !^''s 'l"e Antony Unissait ses couplets, une clameur
chaleureuse, pleine d'énergie cl de valeur, sans avoir !lV,nenae Parl'u ée 'ous 'es coins de la salle, criait bis,
rien de heurté etfde brutal. L'on trouve rarement „ne et le chanteur de reprendre avec une nouvelle ar-
homogénéité de sentiments aussi enthousiastes, réunie j1!"' a'J's a lluo' ^0|1 'c chanteur? Qui est-ce qui enten
homogénéité
l'ensemble si parfait de deux beaux timbres
1 dait encore le chanteur? Plus de deux cents voix enton-
Deux autres duos, celui d'.4/am Blanchard et celui naifenl ses refrains'aveolui, ëf noyaient dansléur tonnért-fe
du Caïdse sont trouvés tout aussi stipérieurementjn- 1toul 8011 aÇc"mpagiicineiit. Ma foi, 1 on se donne bien du
tçrprétés par M. Thibaut, secondé ceUc fois par M. De- m socfétes de chant pour faire du bruit avec
breync. M. Debreync après s'être fait remarquer comme °ju cinquante voix certes, en fait de vacarme,
accompagnateur, a tenu se distinguer comme chanteur. 111 ava'cnt improvise ces deux cents gosiçrs valait
Il a fait preuve dans l'exécution de sa partie d'une puis- ™',cu:v> ',e chœur des démons dans Robert-le-Diable neut
sauce de moyens, d'une agilité et d'une sonorité d'organe, .Ie auP''es ae ce'a 4U un chœur de jeunes filles. Qu en
que Ta fatigue ne pouvait altérer. Ici encore, la réussitedites-vous mon voisin?...
a été victorieuse. I I,,ercb Antony! merci pour votre guitare!
.M. Raralto s'est fait entendre sur la flûte, instrument rncic' Pour vos chansons Un bon génie vous a conduit
qui lui est familier et dont il sait tirer beaucoup de parti. *u mll|eu de nous, un bon genie vous y ramènera. Seu-
Dans uu air varié, hérissé de difficultés, qu'il surmonte 'euu;nb n abandonnez jamais lu sphère de votre origina-
du reste avec éclat, il a fait admirer une puissance de llu' estez toujours le chanteur heureux et jovial que
son et un sentiment musical, qu'il serait difficile de II01IS inons aPP'al,di> 'c symbole d un temps ou tout
Itousser pins loin. 1 C1 f'ul L'st seneux a un côte frivole, et ou la frivolité
M. Verhillc, son tour, dans une fantaisie pour piano,
a montré 1111 beau talent mais le piano étant faible,
quoique d'une jolie qualité de son, beaucoup do brode
ries et de détails de son morceau ont échappé l'audi
toire. Le succès de M. Baratlo doit donc être attribué en
majeure partie son habileté, qui s'est surtout révélée
dans quelques traits lancés avec autant d'audace que de
bonheur.
Chanteurs cl instrumentistes, tous enfin ont obtenu un
succès légitime, un succès d'enthousiasme. Je ne dirai pas
affecte des airs profonds et graves. N'ayez toujours
qu'une loi, votre caprice. Suivez donc votre fantaisie,
votre folle reine, suivcz-là en aveugle, c'est votre bien-
aiméesouveraine. Jouissez des rires que vous faites éclorc
sur plus d'un visage soucieux, repaissez-vous des instants
de bonheur que vous donnez tous ceux qui vous en
tendent, et (croyez-moi) vous n'aurez pas tiré le plus
I mauvais lot dans la grande loterie des intelligences hu
maines.
Tout finit par des chansonsa dit l'illustre Rrid'oison;
qu'ils ont été enterrés sous une pluie de bouquets, ce c!"' Ânlony oui joyeusement clôturé une soirée
témoignage d'admiration n'est pas reçu chez les Ours, et 81 "len_âemphe et dent 1 agrément a été vif au point que
tombe d'ailleurs en discrédit au théâtre même. Mais les tu >fu'*y esl '"endu sur ses pieds, retournerait volontiers
murmures spprobatifs, les battements de mains sonores, sul" sa lelc' Pour y retrouver lia incuies émotions,
les bravos plein gosier, todtcs ces démonstrations de' ,dt3 4f""3 df »•«*-*•«»» et débarrassés
satisfaction ne leur ont point manqué. Qu'ils les savou- J? J 'f"e8 de.la TT) les. Vl8.,tcurs ^ro,s n,°nt P'us
rent donc en sécurité, car, parties d'un aéropage, corn- "1 r al" def
posé d'éléments fortuits et hétérogènes, elles sont une hôtes de bonne compagnie le Cercle des Ours a tenu a
preuve suffisante du prestige qu'exerce un talent vrai, son tour de les trader de son mieux, .1 ne pouvait plus
Ls le secours de préparations locales et d'effets de con- convenablement placer ses provenances. Z.
Antony et vraiment, la
Lundi la Chambre des représentants a consa-
sans
vention.
Il me reste parler de M
lâche me fait peur. Comment analyser ee talent caméléo-1 c,.^ UQe pdrDe Je séance discuter le» élec-
nien, ce protée aux mille formes, la fois aujew aeteur lions communales de Berchem, contre lesquelles
musicien, chanteur et comédien, qui vous débité avec un 1 1
aplomb indescriptible et une gaîté imperturbable, des des électeurs se sont élevés parce que le bureau
pots-pourris sans nom dans le langage connu, des tutti a été présidé par un fonctionnaire amovible, le
fruti remplis de joyeux refrains, d'appétissantes facéties J substitut du procureur du Roi, et que le pro-
cl de drôlerie» de bon goût, le tout avccaccompagnement cès-ver bal n'a pas fait mention des circonstances
de fioritures impossibles, de roulades monstrueuses et i%é u j
de points d orgue inouïs, qui tournent en cadence dans -I
1 I An iil urv v 1A vt u oi/an I 111 o va I i/loo.. /i>i I
l'air et semblent se jouer avec le vent, avant de retomber
terre? M: Antony, armé d'une guitare qui paraît faire
partie de lui-même et ne le quitte pas plus que son
oinbre, personnifie la fois le gracioio du théâtre espa
gnol et le pulcinella du théâtçe italien. C'est le chanson
nier par excellence de la troupe, il chante d'instinct et
porte des chansons comme le bon Lafontainc portait des
fables. Je serais bien embarrassé de dire qui je préfère de
M. Antony, l'auteur ou le chanteur j'aurai plus tôt fait J de la boulangerie,
et mieux exprimé ma pensée en disant que je n'ai aucune
Les élections ayant élé validées en dernier
ressort, parla députation permanente, la Cham
bre ne pouvait infirmer la décision. Elle a passé
l'ordre du jour après un assez vif débat.
La Chambre a ordonné le dépôt au bureau
des renseignements, d'une pétition des boulan
gers de Bruxelles, demandant la réorganisation
je devine quels orages vous allez vous voir ex|>osé, je
réclame l'avance une part dans vos chagrins. Tout me
dit que bientôt nous devons nous séparer, tout m'avertit
que vous en aimez une autre. Mais du moins, Charles,
par tous les nœuds si doux de notre amitié, jurez-moi
que vous songerez toujours la pauvre Mariette! Orphc-1
line je ne puis prétendre vous, tout me fait un devoir
d'imposer silence aux voix de mon cœur, et cependant je
vous aime! A votre tour, Charles, aiincz-moi un peu, car
si vous savez ce qu'est l'amour, vous ignorez encore ce
qu'est le desespoir, la plus vraie, la plus profonde des
misères! Vous avez parlé d« fuir, ah! rétractez ici ces
douloureuses et amères paroles ayez pitié de moi et de
votre père, voire départ nous tuerait. En prononçant ces
paroles, Mariette avait peine contenir ses sanglots.
Eh bien je resterai, dit le jeune homme attendri,
je resterai puisque tu le veux Mariette Ton amour me
guérira de ma folie, folie cruelle en effet que ce mal pris
au ha»4rd, celle pensée qui eonsume et qui déchire!
Comment ai-je connu celte grande dame? je ne sais,
mais elle a jeté sur moi un regard si triste que tout d'abord
elle m'a ému... Tu connais le boulevard de l'Arsenal,
c'est là, Mariette, que je la vis pour la première fois, il
y a six jours. Elle était alors cheval et fendait l'air avec
une rapidité qui pouvait ressembler de l'imprudence.
Un vieil écuyer l'accompagnait, de temps autre cher
chait la modérer dans cette course fougueuse... Excité
bientôt par le bruit de la forge et des marteaux d'un
atelier, son cheval l'emporta; ce fut alors... Qoc vous
vous précipitâtes la bride du cheval, je sais cela, je l'ai
vu. Comment, (Mariette; comment, toi! dit le jeune
bouillie étonné. Le lendemain, vous entendiez la
messe, par hasard, Saint-Gcrvais, et cette dame s'y
trouvait. En sortant, vous lui présentâtes de l'eau bénite.
Le surlendemain, toujours par hasard, vous étiez au
Cours-Royal, elle y passait en litière avec sa camcristc,
une vielle Mauresse... Par malheur, aussi, ce n'est pas
vous qui l'avez sauvée, quand des voleurs l'attaquaient
ce soir, c'est un cavalier qui vous a ravi cet honncur-là...
Je saurai le nom de cet inconnu, reprit Charles avec
chaleur, je le provoquerai, je le tuerai Mais, dis, Ma
riette, comment se fait-il que lu sois instruite si pleine^
tuent de ce que je fais, tu tno racontes là toute ma vie
d'une semaineajouta le jeune homme avec une visible
inquiétude. C'est mon secret, répondit Mariette. Une
4oeur doit-elle ignorer ce que fait son frère? Tout votre
Le Sériai s'esl réuni Mardi et 11'a tenu qu'une
eourte seance.
M cl'Omaliiis-d'Hiilloy, au nom des commis
sions de l'intérieur et de la justice, a piésenlé
son rapport sur une proposilion de loi que M.
d'Anelhan avait déposée l'année dernière, por
tant interprétation de article de la loi électo
rale, relatif au cens de l'éligibilité pour le Sénat.
L'assemblée a renvoyé aux diverses commis
sions les projets de loi qui lui ont été transmis
par la Chambre des représentants.
Jeudile Sénat a entendu encore divers
rapports, et ouvert ensuite et fermé sans débat
là discussion générale sur les projets de loi dont
rapport avait été lait la veille.
La discussion des articles aura lieu aujour
d'hui.
mw
La Chambre des représentants a volé mardi
le projet prorogeant la libre entrée des char
bons étrangers, et commencé la discussion du
budget des travaux publics.
Mercredi, le Sénat a entendu les rapports sur
divers projets de loi volés depuis son ajourne
ment, par l'autre Chambre.
M. Liedls, ministre des finances, a annoncé
au Sénat le retrait du projet de loi sur l'organi
sation du crédit foncier.
M. Cogels lui ayant demandé le motif de ce
retrait, M. Liedts a donné lecture du rapport
au Roi, par lequel ce retrait est autorisé. Ce
rapport sera publié par le Moniteur.
Il parait que l'expérience faite en France du
crédit foncier, est une des causes qui ont engagé
le gouvernement retirer le projet jusqu'à une
époque indéterminée.
La Chambre des représentants a volé Mer
credi le projet de loi qui fixe le contingent de
l'armée 70,000 hommes et la levée de 1855
10,000 hommes.
Elle a continué ensuite la discussion du bud
get des travaux publics.
La Chambre des représentants a voté Jeudi
un crédit provisoire d'un million 200 mille
francs au déparlement de l'intérieur, et continué
la discussion du budget des travaux publics.
Elle a décidé qu'elle s'ajournerait demain
samedi, jusqu'au 16 janvier.
Le Nouvelliste annonce que la nomination
de M. Delehajre, aux fonctions de bourgmestre
de Gand, et celles de MM. de Sl-Genois et K.er-
vyn, aux fonctions d'éehevins, sont signées par
le Roi.
On lit dans le Jour nul de Liéyo:
La députation permanente du conseil provin
cial de Liège, appelée émettre son avis sur
l'application de la convention d'Anvers aux
écoles moyennes de Spa et de Limbourg, s'est
prononcée contre son adoption, en se fondant
sur ce que cette convention porte atteinte au
tort, Charles, est de ne m# l'avoir point dit. J'eusse pu
de la sorte apaiser l'irritation de votre père, je vous
eusse défendu ses propres yeux. Toujours en tutelle!
toujours espionné, nauriiiura Charles. Toujours aimé
et excuse, reprit Mariette. Mariette, s'écrin le jeune
hoinine, Mariette, lu es 1111 ange Oui, lu as compris mes
folies, et tu m'absous, oui, Mariette, tu m'aimes!
Assez pour en mourir, balbutia Mariette, dont les joues
avaient alors la pâleur du marbre, et dont le sein était
oppressé. Mariette, demanda Charles, penscs-tu que
je puisse un jour devenir autre chose que le fils de maître
Philippe? Le fils de maître Philippe, reprit Mariette,
vaut bien tous les gentilshommes qui viennent ici
Assez, Mariette, assez, répondit le fier jeune homme.
Dès demain je veux que tu ine croies l'égal de ces nobles
seigneurs, dès demain je veux justifier ton opinion. Et
d'abord, Mariette, ajouta Charles Gruyn, j'ai vu un
diamant l'autre jour au Pont-au-Change, je l'achèterai,
tu le porteras, je le veux. Demain, Mariette, tu auras des
gants de senteur et des parfums, car, sache-le, je te
trouve aussi belle que beaucoup de leurs grandes clames.
Mariette rougit et s# troubla.
(La suite au prochain n*.)