nouvelles diverses. es o l'I S i §5 obligés de reconnaître que l'ordre le plus parfait (ce sont les propres expressions employées par le Courrier de Marseille) paraît présider tout ce qui s'y passe. (Ju journal allemand dit que les grands-ducs Michel et Nicolas vont retourner St-Pétersbourg, et qu'on les enverra probablement sur le théâtre de la guerre au printemps prochain, avec l'Empereur lui-même. Nous appelons l'attention sur la séance du Par lement anglais du ai. Cette séance a offert de l'intérêt par les déclarations de John Russell, relatives aux conditions de la paix et au traité conclu avec l'Au triche. Le discours de M. Bright, qui a suivi, est aussi fort remarquable. Pour l'opinion qu'il y a émise et qu'il avait déjà fait connaître par une lettre rendue publique, M. Bright avait été brûlé en effigie quelques semaines auparavant par la populace de Manchester, et hué plu» récemment dans un mee ting convoqué par le lord Maire de ladite ville. Ces violences ne l'ont pas converti, son discours l'a bien prouvé; tant il est vrai que la force ne peut rien contre les opinions d'un homme convaincu. Dans la séance du ig, le ministère espagnol a pré senté son programme aux Corlès, ou plutôt le pro gramme sur lequel il eqtend que la Constitution soit formulée. La souveraineté nationale, la royauté, deux Chambres, voilà les bases fondamentales de l'édifice. Cette Constitution ressemblera fort celle qui existait auparavant, mais qu'on n'a jamais fidè lement exécutée. La session législative a été ouverte avant-hier en France, par un discours de Louis-Napoléon, qui est la nouvelle culminante du jour. Pour le traité du 2 décembre, défensif déjà, bien tôt offensif peut-être, ainsi s'exprime le discours, l'Autriche et son jeune souverain reçoivent de cha leureuses congratulations. La Prusse n'a pas le même honneur et n'y avait certes aucun droit; son nom n'est pas même pro noncé; mais le discours contient une vive aspiration vers l'Allemagne, dont on désire l'union et la pros périté. Pourrait-on désirer le contraire? L'éloge des armées et de l'alliance anglaise devait avoir, et il a en effet sa bonne place dans le discours. C'est la partie triomphante. La partie douloureuse annonce un emprunt qui paraît devoirêlre de 400 5oo millions, et une levée de 14(> mille hommes. j La Bourse a salué cette annonce par une baisse j considérable sur toutes les valenrs. M. Bright, dont nous avons signalé le discours .l'attention de nos lecteurs, est un des fondateurs du Congrès de la paix, et appartient la secte des quakers. Le gouvernement espagnol vient de rendre un décret qui frappe d'un impôt de 8p. c. la dette in térieure d'Espagne, les actions de themius de fer et les valeurs de toute espèce. L\4frica a apporté dimanche liverpool la malle des Ëtals-Uuis. Les nouvelles voutjusqu'au i3 cou rant. Dans la Chambre des représtnlarils, une mo tion avait été faite pour inviter le {résident inter venir comme médiateur dans la guerre contre la Russie. Cette motion a été rejetée. On raconte aiusi l'odieuse'tentilive d'assassinat commise contre le général Roslolarç commandant la divisiou militaire. Ce général était àcheval au milieu de son état-major et sortait de son hôtel, quand un homme en blouse, s'approchant vivement de lui, a tiré un coup de pistolet quj est allé frapper le chef d'élat-major colonel Former deSaiit-Lary. M. For mer, atteint la jambe, a pu cependant marcher jusqu'à l'hôtel de la division, l'ade du général et de ses aides de camp. Le meurtrier, saisi aussitôt par tn dragon de l'es corte, a été conduit au poste voisii on l'a reconnu pour un ancien zouave qui avait vaulu se rengager comme remplaçant; mais les marvaises notes que l'on avait, dit-on, reçues sur son compte, l'ayant fait refuser par l'autorité militaire, cit homme s'était exalté jusqu'à la folie, et il a voulu se venger en véritable insensé. On ajoute qu'après son arrestatun, il proférait les paroles les plus incohérentes et le; plus désordon nées. Deux gendarmes l'ont conclu t bientôt après la prison, au milieu de la populatou douloureuse ment étonnée. Les journaux semi-officiels rajoutaient, il y a quelques jours, que l'empereur visitant uii des grands chantiers de construction de Paris, avait été accueilli par des cris enthousiastes. Or, il est arrivé que le lendemain, un inspecteur de, travaux a trou vé les mêmes ouvriers réunis en tercle après leur repas, et lisant le livre de Victor H»go Napoléon le Petit. A ta date de. dernières uuuvellesde la Mer-Noire, l'Angleterre y comptait 12 vaisseaux de ligne, 12 frégates et 25 corvettes, d'une importance totale de 1,652 canons. UMrethuse, de5o canons, qui n'a quitté l'Angle terre que le 6 décembre, n'est pas comprise dans cette énuméralion. État—civil dTpiifj, du 24 Décembre au 30 inclus. Naissances. Sexe masculin 3, idem féminin 7, total 12. Mariages. Vandermerseti, Pierre-Jean-François, 47 ans, brasseur, et Vandermeersch, Marie-Justinc-Malhilde, 36 ans, rentière. Décès. Roffiaen, Henri-Fréderic, 7 ans, S' JacqHes- lez-Ypres. Dauclty, Louis-Benoit, 31 ans, forgeron, célibataire, rue de Lille. BeauprezMarie, 72 ans, dentellière, célibataire, rue au Beurre. De Hetyher, Anne-Cathérine, 57 ans, religieuse, rue de Weninck. Enfants au-dessous de 7 ar.s sexe masculin 1 Dixhede. Marché aux grains du 26 Décembre 1854. SORTE de «BAIXL nombre d'hectolitres PRIX Par hectolitre. pr. c. pr. c. 27 50 29 50 19 00 20 00 Orge d'hiver 11 72 13 62 9 75 14 25 17 50 18 00 14 00 15 00 Ediiyes. Marché aux grains et autres denrées, du 27 Décembre 1854. NATURE des grains et denrées. Froment blanc Seigle Orge A voine Fèves Haricots Yesces Graine 1C0'"- [de lin. Pommes de terre. Oeufs Beurre Quantités exposées en vente. 1080 54 1260 81 09 Quantités vendues. 1080 54 1260 81 69 Prix moyen. 27 17 12 9 17 43 71 69 54 97 MESURE od poids. par hect. idem, idem, idem, idem, idem, idem, idem, idem, par 100 kilog. le 100. le kilog. Marché d'Ypres, du 30 Décembre 1854. Les prix du froment ont baissé de 80 centimes l'hec tolitre; 448 hectolitres se sont vendus de fr. 26-40 30 fr.; en moyenne fr. 28-20 l'hectolitre. Les prix du seigle ont baissé de 20 centimes l'hecto litre 82 hectolitres se sont écoulés de fr. 18-80 fr. 19-60; en moyenne fr. 19-20 l'hectolitre. Aucun changement n'est survenu dans les prix de l'avoine 4 hectolitres ont été vendus 10 fr. l'hectolitre en moyenne. Les prix des fèves n'ont point changé 80 hectolitres se sont écoulés en moyenne fr. 19-20 l'hectolitre. II y a eu 25 centimes de baisse, par 100 kilogrammes, sur les prix des pommes de terre 2,800 kilogrammes ont été vendus l'r. 9-25 les 100 kilogrammes. QÏSÏ-Ï» sf) 3 S 6p CJ C cl u V o u 3 -a h a ""O -o E en -u a O g S ^4 s-i C c* ct as q Çj PZ -J d to 5 s •s 2 a. c c -o r> «j c 3 -2 g. c g -a o o 60 SE s w x, - c c >- ^5 -« te T3 '3 -2 .S 'S. s es e= ÇJ 3 y r. .2 E -3 O t. se Z— es C o 3 se fa au nombre deiquels on rangeait le beau marquis de'Prin- çay. Quand Charles tira su bourse, Olympe ressentit un frémissement égal celui de la couleuvre au soleil; elle comprit tout sans l'aide de Bcllerosc. Bellcrose appuyé alors au bras du capitaine, luisait le tour des tables de jeu il s'arrêta la principale, celle de son ami Eudes Roqucntin; Roquentin était un de ces braves garçons qui se croient élevés au troisième ciel, dès qu'ils ont touché la main d'un comédien ou d'un poète. Il ne jouait pas, mais il aimait voir jouer, les coups et les exclamations des joueurs le récréaient. Les syrènes de l'hôtel de Bour gogne nageaient dans ses eaux, sans que le beau jeune homme en soupçonnât le limon. Il tenait table ouverte et se laissait gruger par ses amis, sous le spécieux pré texte d'être grand et libéral. Bellcrose s'en vint lui frap per familièrement sur l'épaule. Tu ne joues pas, lui demanda-t-il. Je n'oserai jamais tenir la banque contre Monsieur, objecta timide ment Roqucntin. Ce sera donc moi qui la tiendrai, reprit le capitaine La Ripaille. Un brave tel que moi ne recule jamais, et cependant voilà un rude ennemi! Les cartes placées, le jeu se forma, Charles gagna une première fois, une seconde, une troisième... Je commence croire que vous n'êtes plus si amou reux de la dame en question, lui dit Olympe. Quelle dame, demanda Charles. Vous voulez ruser, je crois, celle dont vous avez arrêté le cheval l'autre jour si propos... Charles se mordit les lèvres. Il se sentait blessé qu'une comédienne pût soupçonner l'état de son cœur, l'insis tance d'Olympe l'embarrassa. Je pourrais bien, seigneur cavalier, vous en dire long sur elle... Parlez, murmura Charles, le jeu m'ennuie, bien que j'y sois heureux, mais comment donc cette dame?... Afsez, reprit Olympe, vous ne seriez plus au jeu, laissez-moi tenir les cartes... vous êtes mon trésorier, voilà tout. Olympe s'assit la place dé Charles qui se résigna. Je saurai peut-être ce que j'ignore par cette femme, pensa-t-il. Olympe tailla, et Charles perdit. La dame de vos pensées, dit Olympe avec un flegme de sorcière, est une belle et noble dame... Belle et noble, c'est vrai. Mais ce que vous ignorez, c'est qu'elle aime... Qui donc? demanda Charles avec im pétuosité; le nom de mon rival, son nom! Et le regard de Charles laissait échapper de vives et fougueuses étincellesses yeux respiraient la fois l'amour, la haine, la vengeance... Votre bourse dit Olympe, le jeu continue et vous n'êtes point au jeu, mon gentilhomme Charles donna sa bourse; mais il uc vit point l'em pressement affamé d'Olympe; il la conjurait, il la pres sait, un bachelier consultant une bohémienne eut été moins vif, moins haletant... Le jeu redoublait, Olympe et Bellcrose tenaient les paris. La dame, reprit Olympe, aime donc... mon cher, un jeune et beau capitaine... Mensonge que cela, ob jecta Charles. Le nom de ce capitaine, encore une fois Mon cher La Ripaille, poursuivit Olympe avec un calme désespérant, respectez les secrets de vos amis... Vous le voyez; on me presse... C'est moi de jouer, je demande grâce... Nou* avons perdu! balbutia Olympe tout d'un coup, pendant que Charles adjurait le capitaine de parler... Mon gentilhomme voici votre bourse. En riant aux éclats, Olympe jeta Charles sa bourse vide: prit le bras du capitaine et passa dans la galerie voisine... Monsieur veut-il me faire l'honneur de m'emprun- ter! dit au jeuûe homme Eudes Roquentin, la nuit est longue, et la chanCé peut tourner. (La suite auprotkain

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3