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INTÉRIEUR.
Chronique politique.
priment des convois. Le Messager de Gand
s'est déjà fait l'organe des intérêts froissés de la
ville de Gand, qui on a enlevé un convoi du
soir. Le Mémorial de Courtrai a reproduit les
justes motifs de mécontentement du commerce
de Courtrai. Mais relativement, aucune ville
n'est plus maltraitée que les villes d'Ypres et de
Poperinghe.
Nous en sommes arrivés regretter l'époque
des pataches. Il est impossible d aller et de re
tourner Bruxelles en un jour. Si l'on veut
quitter Gand, il faut partir avant une heure, et
de Bruges, il faut se mettre en roule deux
heures. Le tout pour arriver destination A 4
heures et demie. A partir de celte heure, il n'y
a plus de locomotion possible, le chemin de fer
chôme et force nous est de rester au coin du
feu.
Depuis plus de six ans, il y avait un convoi
qui, partant de quatre heures quarante-cinq
minutes de Bruxelles, transportail les voya
geurs jusqu'aux limites du pays et permettait
d'arriver destination une heure peu avancée
de la nuit. Sous prétexte de supprimer un
convoi du soir entre Bruxelles et Gand, on a
retardé l'heure du convoi de l'après-dîner, et
par suite de cette modification, il serait impos
sible d'arriver Poperinghe avant onze heures
du soir. Qu'on arrive cette heure Bruxelles,
cela importe peu, minuit n'y est pas une heure
indue, mais dans les villes de troisième et de
quatrième ordre, un convoi pour être conve
nablement garni de voyageurs, ne doit pas ar
river au-delà de dix heures du soir. Aussi la
Société de la Flandre a pris la résolution de
supprimer le dernier convoi, prétextant qu'en
partant de 9 heures et quart de Courtrai, l'ar
rivée Poperinghe devrait avoir lieu vers onze
heures.
La suppression de ce convoi nous cause un
autre agrément qui ajoute toutes les facilités,
dont le chemin de fer a doté nos relations avec
Je reste du pays. Le premier courrier n'arrive
plus que vers dix heures du matin et se trouve
distribué vers onze heures. Avant le premier
Janvier, les lettres et journaux étaient remis
vers huit heures. Mais depuis la suppression du
convoi de 4 h. 45 de Bruxelles, on ne reçoit plus
rien de cette ville partir de 10 h. du matin. Aus
si engageons-nous vivementM.le percepteur des
postes réclamer le service d'une malle de nuit
entre Courtrai et Ypres, et nous serions très-
heureux pour le moment d'en revenir l'ancien
système de diligences, bien préférable celte
détestable exploitation des chemins de fer.
De plus fort en plus fort, comme dans toutes
les boutiques connues. Aujourd'hui Samedi, le
courrier de Bruxelles et des autres localités du
pays n'est pas arrivé avec le premier convoi et
voilà vingt-quatre heures bien comptées que
nous sommes sans relations avec le resté du
royaume juste quatre fois le temps qu'il faut
pour aller deux fois Bruxelles et en retourner.
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vingt-cinq ans et pour toujours, au bras d'une femme, et
devant le fantôme de cette pauvre Céciiia sur laquelle il
fallait pleurer éternellement. Celle lutte intérieure de
passions et de résistance le suivait partout, et sans trèvé^
l'ardent jeune homme cherchait en vain un remède
l'énergie de son organisation, le démon des sens étouffait
la sagesse de l'esprit. II voyait toujours l'adorabLc com
tesse dans ce rayonnement de beauté victorieuse qui
éblouissait les yeux d'un homme, et les éteignait de lan
gueur; il s'arrêtait, croisant les bras, et lui souriant com
me si elle eût été présente, et il frisonnait de joie en la
retrouvant si radieuse avec ses grands yeux bleus sur un
visage rose et sous des cheveux noirs, avec sa carnation
exquise, sa taille charmante, sa robe indiscrète, son
spencer plein de voluptés Une frénésie eonvulsive s'em
parait de lui, et ses yeux lançaient des éciairsià l'air, vide
où il venait de placer un instant l'image d'unè femme; et
puis il s'effrayait de lui-même et se jetait dans la foule,
pour voir si parmi ceux qui passaient il s'en trouvait un
seul qui parût dévoré des mêmes désirs. La foule de6
villes est toujours faite de gens sereins et calmes. Le
jeune Romain la regardait couler devant lui comme une
rivière innocente que le moindre froid peut glacer. Dans
cette noble cité des distractions puissantes, il'errait et
là, demandant aux objets des pensées étrangères au lu-
II faut convenir que c'est une déplorable admi
nistration que celle qui, par légèreté ou mauvais
vouloir, nous ne savons ce que c'est, combine
aussi mal un service public aussi important que
celui du transport des dépêches et des voya
geurs.
Nous apprenons que Lundi prochain, 7 de
ce mois, l'arrivée du premier convoi de Brux
elles, une dépulation du Conseil communal se
trouvera la Station pour y recevoir les expo
sants d Ypres, qui ont obtenu des distinctions
l'exhibition universelle de Paris, et les conduire
en cortège l'Hôtel—de—ville, où ils seront com
plimentés par M. le bourgmestre.
A la suite de cette réception solennelle aura
lieu le banquet offert auxdits exposants par lés
membres du Conseil communal.
La liste de souscription pour ce banquet a été
présentée aux autorités de l'a ville Les autres
personnes qwi désirent y participer peuvent se
faire inscrire au secrétariat. Il suffit également
qu'elles fassent connaître leur intention cet
égard un membre du collège échevinal. La
liste sera close demain, 6 Janvier, 4 heures
de relevée.
1 mf y
- Par arrêté royal du 30.Décembre 1855, sont
nommés membres de la chambre de commerce
d'Ypres r
MM. Louis Van AUeynnes, tanneur, Ypres.
Auguste Yanden Bogaèrde, distillateur,
Ypres.
Louis Rabau, brasseur, Ypres.
A cause du banquet offert aux industriels et
artiste qui ont remporté des distinctions l'Ex
position universelle de Paris, il,u'y(aura pas de
matinée musicale, demain, Dimanche, dans les
salons de l'Hôtel-de-ville.
Par arrêté rdyal du 31 Décembre 1855, il est
accordé un subside de 8,000 francs, au conseil
de fabrique de l'église S1 Martin, pour la res
tauration de ce monument.
Le Roi et toute la famille royale sont venus
mardi Bruxelles, pour lès réceptious du jour
de l'an.
r 1 i: -
Le Monitèur publie le tableaù dii cbftr'roerce
de la Belgique avec les pays étrangers, tant
l'importation qu'à l'exportation, pour les onze
premiers mois de 1855. Les droits de douane
perçus pendant celte période, s'éievçnt près
de 9 millions de francs, c'est-à-dire 200 mille
francs de plus qu eu 1854.1
A partir du lr janvier,.la ligne du chemin de
fer de Deynze Thielt a été ouverte les con—
Un vol considérablement d'être commis dans
multc de ses sens. Il se souvenait qu'il était artiste,, et il
montait au musée Capilolin, pour étudier les éterrtèls
modèles antiques exhumés des cimetières de Thcodoric;
Ces asilea^de silence, dé fraîcheur ct d'ombre; ces,cours
intérieures, plcineS-.de sarcophages et de hautes herbes;
ces jardins où pleure dans la mousse une naïade invisible;
ces péristiles solitaires des musées, romains .sont plus
dangereux traverser que le Corso bruyant du peuple.
Dans ce mystérieux chaos de pierres saintes et de gazon
vierge voués l'oubli et la solitude, il. y <1 encore de
charnelles pensées qui brûlent il y a des atomes de feu
qu'on aspire, et qui empoisonnent d'àmç c'est la fatale
influence.du désert^le grand désert qui se tait et s'incen
die autour de vous, afin de mieux vous faim entendre la
tempête intérieure de votre passion, mille fois plus ar
dente que l'atmosphère du midi. Le jeune Romain mon
tait ces escaliers. sonOrcs,, où chaque niche encadre le.
buste d'une femme qui, la tète penchée et le sein nu,
sourit au passant, comme une courtisane nu baioon il
entrait dans les tranquilles salles où le bruit de ses pas
semblait réveiller un peuple de statues, rangées sur deux
files pour le regarder. Des cascades d'alômes lumineux
pleuvant des hautes vitres inondaient ces images; on eût
dit que le ciel romain leur envoyait le souffle qui donne
la vie et la parole, dans une pluie de langues de feu.
l'église de Corbeek-Loo, près de Louvain, pen
dant la nuit de jeudi dernier. La justice s'est
transportée sur les lieux, et l'instruction se
poursuit avec activité. On dit que les vases sa
crés ont tous disparu.
On éèrit de Gand, 2 janvier
Il est né, rue des Baguettes, 119, en celle
vil! un enfant sans avant-bras et ayant les
mains, composées de quatre doigts sans pouces,
attachées aux coudes.
Ce phénomène est âgé de 15 jours et jouit
d'u«$ parfaite santé.
.r-»
On écrit de Bruxelles, 2 janvier
La zizanie est jetée dans la Société électorale
catholique Union et Liberté.
On nous rapporte qu'ayant appris que certai
nes candidatures avaient été proposées et ad
mises par quelques membres du comité, M.
d Anelhaa a exigé pour le samedi 29 décembre,
une réunion extraordinaire de cette commission.
Des explications fort vives paraissent avoir
été échangées jusqu'à J heure Ijk du matin,
entre M. le baron d'Anelhan et M. Adolphe
Roussel, vice-président de la spcjèt.é.. On nous,
assure qu'à la suite de ce: débat, M. ÀiL Rous
sel, se prétendant joué par 1'honorabjeRéputé
de Thielt, a donné sa démission, entraînant
plusieurs membres avec lui.
Le mouvement de réaction sur le prix du
froment a continué au marché de Bruxelles,
hier par coatre, les prix ont encore fléchi,,
quant au seigle, bien que l'approvisionnement
fût très-médiocre.
Iti mDq 3 Janvier au 5 inclus, j, ,,.I(
Au moment ou, lundi dernier, le Alorning-Pflst
émef tait l'opinion que. la Russie accepterait les pro
positions de f Autriche, il ue connaissait pas la dé
pêche qui nous a appris l'existence de la circulaire
du ri décembre, où M. de Nesselrode explique la
manière dpnl la Russie entend là neutralisation de
la mer Noire. Cette Circulaire a modifié complète
ment l'0'piiiion du jdûrhal anglais,'et mercredi", flan s'
un articleécHl sur le ton d'une communication offi
cielle, le Post exprime la conviction que la Russie
n'kcceptera pas ce qu'il appelle l'ultimatum de l'Au-
tyiehe. nt i(. olï 1
Les fonds anglais a la Bourse de Londres ont baissé
87 3/8 1/2, sur l'article du Morning-Post.
Nous ne savons si le colonel de Manteuffel se ren
dra Vienne comme on l'avait annoncé. Le lait est
qu'une dépêche annonce qu'il est arrivé le 31
Dresde, qu'il a été reçu par le Roi, qu'il a dîné la
CoiiV, et qu'il devait repartir dans la rilïit pouf
Berlin.J'"
Le Journal de Saint Pètetsboitrg confirme la dé
pêche de Hambourg qui a annoncé la nomination du
prince Me.nschikolf.au gouvernement militaire de
Cronsjadt.
Une dépêcfie dq Koenigsberg dit que l'Empereur
a fait un nouvel appel aux paysans des terres de la
Couronne, qui formeront de nouveaux corps de ti
railleurs.
Alors le gladiateur blessé semblait désigner avec son
épée 'l'amphithéâtre de Titus, par dessus les ruines du
Forum voisin; Pompée semblait donner une larme
Jules-César tombé ses.pieds; Adrien regardait Anto-
niûs avec cfes yetïx vivants; Marc-Aurèle, Septiinc-
Sévèrc et Anlonin semblaient faire entre eux un entretien
sublime sur la nature des ehoses et des dieux. Devant ces
héros et ces sages, Piranese passait avec un regard in
différent ;,en vain essayait-il de faire violence sa pensée
pour la ramener aux éludes sérieuses de l'art et de l'his
toire; il se laissait epehainer, comme un esclave de l'Ama-
thonte, au piédestal de la Vénus capitoline, et bravait le
regard austère de Marcus BruluSf debout côté de la
déesse et méditant sur la vertu. La divine statue vivait
sous son épiderme de marbre; l'heure où les adorateurs
arrivent, elle emprunte au soleil, son amant, toutes les
nuances de la. nudité; dans ce temple de, jaspe et de por
phyre, elle se pare de tous les reflets que le prisme de
midi'décompose sur ses formes célestes;.elle se révèle
dans toute sa', grâce de femme elle' sourit-naïvement de
ae voir sj belle, comme une jeune fille sortant du bain;
elle secoue sa chevelure parfumée de fard et de cinna-
monc, comme une reine qui passe du gynécée au lit
nuptial.
(La suite au prochain n*.)