INTÉRIEUR. Chronique politique, i L'interpellation du Polichinelle catholique, M. Dumorlier, aidé de son Gilles, M. le comte de Mérode, a tourné en eau de boudin- L'ho norable ministre de l'intérieur, M. De Decker, a donné sur les pouces aux pointus du parti clérical. Il a réprimé leur humeur batailleuse, la grande satisfaction de tous ceux qui n'ont pas encore abdiqué leur libre arbitre, pour se mettre la suite des petits Venillots, rôle qui semble être très la mode dans le monde ca tholique. Samedi, la Chambre des représentants a ter miné la discussion du crédit supplémentaire demandé pour le département des travaux pu blics. L'amendement de M. Frère, condamnant im plicitement l'existence du conseil permanent des chemins de fer de l'Etat, a été adopté par 38 voix contre 30 et 4 abstentions. Berlin, vendredi soir, t8 janvier. Suivant des nouvelles récentesl'acte signé par M. de Nesselrode, le 16 janvier, Saint- Pétersbourg, consiste dans une attestation don née au comte Eslerhazy, que le prince Gorl- schakofF est autorisé accepter les propositions de l'Autriche. Rien n'empêcherait dès lors la signature d'un traité préliminaire de paix, lequel est regardé comme imminent Vienne. On lit dans le Court-Journal de Londres On assure que le comte de Flandre était porteur d'une communication de la plus haute importance adressée par le roi des Belges la Reine, au sujet de la guerre. Le jeune prince est beaucoup changé depuis son dernier voyage dans ce pays. On ditque, pendant le séjour de S. A. R., on a touché des matières fort délicates, mais elles se rapportent des arrangements intimes dont nous ne croyons pas devoir parler pour le moment. Un journal de Marseille, la Gazette du Midi, du 17, annonce que la reine Marie-Amélie a éprouvé une rechute. Son médecin ordinaire, qui se trouvait Paris, dit-elle, a été mandé précipitamment,mais il n'a pu se rendre cet ordre, par suite de la grave maladie de son père. M. le docteur d'As- tros, de Marseille, a été appelé le remplacer. Une dépêche télégraphique l'a invité par tir tout de suite et sans retard pour Gênes et Nervi, où se trouve la Reine. C'est ce qu'a fait le docteur d'Astros. Le temps affreux d'avant- hier au soir (lundi) n'ayant pas permis au va peur d'avancer, on est rentré au port, et le départ n'a pu avoir lieu que hier malin 16 janvier. jamais l'homme au désespoir n'y tourne contre lui des mains violentes; la résignation lui arrive de partout, comme une rosée qui rafraîchit l'âme, et dont la source est au ciel romain. Cette muette consolalion, qui descend sur ce sol béni, n a pas ete faite seulement pour les rois et les princes découronnés elle réserve encore ses plus intimes douceurs aux humbles infortunes domestiques c'est un divin remède où chacun trouve sa part versée' quel que soit le nom qui le recommande la sollicitude de l'invisible consolateur. Ainsi, ne vous étonnez pas de retrouver, dans son palais, après quelques semaines, le comte Piranese calme et résigné, bien qu'il soit encore entouré de mystère, de silence, de solitude; cette philo sophie, il ne se l'est pas donnée force de raisonnements laborieux; il l a puisée dans cet air romain tout imprégné de stoïcisme païen et de soumission chrétienne, tout rempli de cette poussière qui monte des lieux dévastés ou souffrirent les sages et les saints. En aucun autre lieu du monde 1 ardent cl jeune Ilulien. n'aurait pu subir la cruelle épreuve qui I exilait loin de'toutes «es affections, sans qu il pût soulever un coin du voile de cette énigme étrangeapportée de la villa dcTibur. Dans tous les bruits du dehors qui venaient, de longs intervalles, troubler le silence de son jardin, il croyait reconnaître le messager attendu; ces bruits passaient et allaient mourir dans les solitudes du palais Colonna et sur la lisière du Campo Le conseil communal de Courtrai s'est occupé, dans sa dernière séance, de la taxe personnelle votée par lui, il y a quelque temps, pour com bler le déficit des établissements charitables de cette ville. La rédaction de la première délibération avait fait l'objet d'observations de la part du ministre de l'intérieur, eu ce sens qu'elle portait affec tation de la taxe votée aux établissements de bienfaisance, tandis que les subsides alloués ceux-ci doivent être, selon les règles de la comp tabilité communale, prélevés sur les recettes générales de la ville. Le ministre demandait donc que le libellé de la nouvelle délibération portât que la cotisation établir est destinée augmenter les ressources générales de la ville. Le conseil, dans sa dernière séance, a adopté, par 12 voix cootre 5, une nouvelle délibération dans le sens demandé par le ministre. Nous lisons dans l'Avenir d'Anvers Un grand malheur est arrivé dans une famille d'ouvriers, dans les environs du Steenbruy. Voici les détails qu'on nous raconte et que nous publions sous toute réserve (nous devons em ployer cette restriction uniquement pour ne pas nous exposer des citations et des condamna- lions) Tout le ménage composé du maride la femme et des trois enfants, après avoir mangé des galettes faites avec de la farine de froment et de seigle mélangés, aurait été pris d'un malaise subit et la maladie aurait présenté bien tôt des caractères très-graves. Le secours d'un homme de l'art, nous dit-on, a élé invoqué et au moyen de remèdes énergi ques il est parvenu assurer la guérison de tous lesmembresde la famille, saufd'un enfant, décédé après avoir souffert les douleurs les plus atroces. On dit que des allumettes phosphoriques étaient tombées, d'une manière inaperçue, dans les matières préparées pour la confection des galettes et que l'accident douloureux que nous mentionnons est dît la décomposition des ma tières inflammables de ces allumettes. ■'igPOPO— On lit dans la Constitution de Tournai Nous apprenons d'une manière positive, que M. le comte Le Hon se relire de toute candida ture la Chambre pour le mois de juin pro chain. Il y a une huitaine de jours, on annonçait le mariage de M11" Le Hon avec le prince Ponia- lowsky. Le correspondant du Nord annonce le même fait aujôurd'huiet il ajoute les détails suivants Le mariage de M,,e Le Hon est celui qui occupe le plus la curiosité on dit le montant de sa dot, les 'magnificences de sa cor beille, les présents que lui fait son parrain, M. de Morny. Je vous ledis quelques-uns des chif fres qui courent le monde. M1"6 Le Hon assure Vaccino; il n'entendait plus que le murmure sourd et lointain de l'eau éternelle qui tombe Trévi comme un fleuve dans un lit de marbre au pied du mont Quirinnl. C'est quand on cesse d'attendre que l'attendu arrive. Un matin, son lever, Piranese fut violamincnt détourné de ses pensées d'habitude par une nouvelle foudroyante son domestique Luigi, en l'habillant, lui demanda la permission de le questionner. Piranese fit avec noncha lance un signe de tête de consentement. Votre excellence ne sait pas la nouvelle? dit Luigi. Quelle nouvelle? Ah sainte Vierge votre excel lence ne la sait pas! elle est arrivée ce malin. Com ment veux-tu que jç sache alors? Voyons, parle, dis-moi ta nouvelle. Voici. J'étais assis, selon vos ordres, sur un banc du café du Lys d'Or, au coin de la place Anto- nine et du Corso, pour voir si quelque chaise de poste n'arrivait pas de la via Cassia, route de France, lorsque deux domestiques du cardinal Somaglia, que je connais, ont passé, avec des figures pâles comme vos statues; je connais Constantini, le plus jeune des deux; il m'a abordé un instant et m'a dit l'oreille Napoléon- Satan s'est échappé de. l'Ile d'Elbe, et a débarqué en France. Piranese sourit et haussa les épaules. J'ai poussé un cri de joie, poursuivit Luigi que votre seigneurie me pardonne cette imprudence, je n'ai sa fille cinquante raille francs de rente; de son côté, le prince Poniatowsky apporte en dot vingt-cinq mille livres de rente, dit-on. M. de Morny donne au prince et la jeune princesse sa petite maison des Champs-Elysées, bâtie, comme on sait, côté de l'hôtel Le Hon. Sa^€l fTTTnw On lit dans un journal de Namur A notre marché de samedi, le froment a baissé de 3 fr. par sac de 100 kil. 47 et 46 fr. au lieu de 50 et 49. Il s'est fait en général peu d'affaires, les vendeurs se décidant difficilement livrer aux prix de l'offre. La physionomie du marché avait quelque chose d'étiange. C'était une agitation en sens divers, comme on dit la Chambre. On aurait dit une panique sur quel ques points. On écrit de Courtrai, 21 janvier': Les nouvelles récemment arrivées et qui sont favorables la politique, ont fait leur effet, ici comme ailleurs, en ce qui concerne la vente des denrées notre marché d'aujourd'hui. Les grains ont subi une forte baisse, quoique l'ap provisionnement en fut un peu restreint par suite de la restriction de la circulation sur les routes. La vente a en outre été très-lente pen dant toute la durée du marché, et ce n'est qu'à la fin que quelques transactions se sont réalisées et seulement pour les besoins de la consom mation. Le froment a diminué de fr. 3-21 l'hecto litre, et le seigle de fr. 2-74. Le bélail a été vendu de nouveau un prix inférieur celui du marché précédent. La baisse est de dix francs par tête.. Sur 384 bêtes cor nes exposées en vente, 346 ont trouvé des ache teurs; dans ce nombre il y en a 90 destinées l'exportation. MM. Maertens et Cio viennent de traiter avec M. le ministre des travaux publics pour la con cession de trois cherhirrs de fer partant de âaint- Ghislain pour 'aboutir, respectivement, Ath, Leuze et Tournai. Le projet de loi sera pré senté incessamment aux Chambres. Il parait que MM. Moucheron et Delaveleye, demandeurs en concession d'un chemin de fer de Saint-Ghislain Gand, ont renoncé leur demande en faveur du projet de MM. Maertens •ct'ïX'V. 'V'"'" v tarw Par arrêté royal du 20 janvier, le collège électoral de l'arrondissement de Bruxelles est convoqué pour le 12 février prochain, dix heures du matin, l'effet d'élire un représen tant en remplacement de M. Ch. de Brouckere, démissionnaire. i Du 20 Janvier au 23 Inclus. On discute aujourd'hui sur la portée de l'accep tation par La Russie des propositions de l'Autriche. Lee uns disent qu'elle n'a adhéré ces propositions pu retenir ce cri, et je suis entre au café pour entendre parler les vieux qui déjeunent avec des verres dleau. Moi, j'ai demandé du chocolat comme un grand seigneur, et l'on m'a fait place avpc respect, li y avait un vieux, fort en colère contre Napoléon, cl il disait aux autres de se lever et de marcher la frontière romaine aie Ponle- Centino, pour repousser les armées de l'Empereur dans tous les grpupes on ne parlait que du débarquement et tous les vieillards, qui boivent le soleil sur la place Anto- nine, et Monte-Cilorio, agitaient leurs cannes et .mena çaient l'Empereur. Sur la porte des bqutiqucs, depuis la Curia innocenziana, jusqu'à Via San Iiomouldo, il y avait des groupes effrayés qui se tournaient <|u côte de Monte-Pincio, croyant voir arriver Tes Français. L'est une épouvante générale les. cavaliers pontificaux font des patrouilles, et la milice Urbaine va prendre les armes, midi... Il me semble que votre excellence ne croit pas beaucoup la nouvellç que j'ai l'honneur de lui donner. Et pourquoi n'y croirais-je pas? dit le comte eu sou riant. Ta nouvelle n'csl-elle pas impossible?Impos sible c'est le mot. Eli bien! tu vois donc que j'y crois. Avec l'empereur, on n'en connaît pas d'autres. Seulement tu me permettras d'attendre la confirmation de ta nouvelle pour me réjouir. (La suite an proehaiti n'.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 2