JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
158 Année
Dimanche, 97 Janvier 1856
Vires acquiriteundo.
Association agricole
de l'arrondissement d'Ypres.
La (il)
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ABONNEMENTS Ypres (fnrnco), par trimestre, 5 francs bOc. Provinces, 4 francs. f Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
INSERTIONS: Annonces, la ligne Ad centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. être
adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
t Vpres, 26 Janvier.
Nous avons déjà annoncéet nous le répé
tons encore, demain Dimanche sera donnée une
seconde représentation théâtrale par MM.' les
sous-officiers du 2° de ligne. Déjà ces Messieurs,
artistes par dévouement, nous out fait passer
une soirée délicieuse, et d'après le programme,
celle de demain ne le cédera en rien a sa de
vancière. Quatre vaudevilles et comédies-vaude
villes sans compter l'ouverture et le chœur,
voilà de quoi contenter les plus exigeants.
Quant au choix des pièces, nous pouvons
dire qu'il est heureux et fait de façon ce qu'il
soit impossible de ne pas se livrer de la bonne
et franche galté. Le Coiffeur et le Perruquier
passe pour un des jolis vaudevilles de Scribe,
qui en a tant fait. Le Caporal et la Payse est
une pièce remplie de situations des plus comi
ques. Les deux divorces a été souvent repré
sentée et toujours avec beaucoup de succès.
Enfin Croque-Poulepièce deux person
nages, est un dialogue pétillant d'esprit et de
gai lé.
Ensuite, nous pouvons compter que MM. les
sous-officiers sauront bien s'acquitter de leurs
rôles. Ce que nous avons déjà vu une pre
mière représentation, nous est une garantie de
la bonne exécution de la représentation de
demain.
A l'occasion du spectacle il n'y aura pas de
matinée musicale l'hôtel—de-vil leDimancbe,
27 Janvier.
Jeudi dr, versonze heuresdu matin, un orage
violent a éclaté. Les coups de tonnerre se suc
cédaient avec rapidité et les éclairs sillonnaient
la nue comme en plein été. Une averse accom
pagnée de rafales et de grêle nous a fait croire
que nous avions atteint de plein saut, le milieu
de l'art 11556. La température était douce et
pour le moment on pouvait s'imaginer que nous
étions au mois de Juillet. Heureusement, ce
temps anormal n'a pas causé de dégâts et la
foudre n'a pas laissé de trace de son passage
dans nos environs.
UNI PAÏAHTS.
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En ce moment, le marteau de, brorjze retentit sur la
Pendant l'orage de Jeudi dernier, le vent a
enlevé la croix placée sur la tour de l'église de
Notre-Dame, Poperinghe. Celte croix, en
tombant, a fortement endommagé les toits de
l'église et d'une maison voisine.
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Séance du 5 Janvier 1856.
Présidence de M. Henri Carton.
La séance s'ouvre io heures et demi.
Quarante-huit membres y assistent. Sont pré
sents du bureau, MM/Carton, président, Forrest,
Van Alleynnes, Van Biesbroeck, Van Eecke Charles,
de Langemarck, Verelsf, Alexandre Jacques, DeVos.
M. le président fait connaître que depuis la der
nière séance, dixhuit personnes se sont présentées
pour faire partie de'l'association.
Ces membres sont reçus l'unanimité des suf
frages.
M. le secrétaire donne lecture du compte pour
l'exercice i855.
Les recettes s'élèvent fr. 4,295-98.
Les dépenses sont arrêtées comme suit
Dépenses ordinaires. fr. j,o83~74\
Dépenses de l'Exposition r( 4,3.3-69
agricoledifrnpisdeSeplembre. 0^129-90 t
Caisse des ouvriers décorés. 100-00
Lé compte présente donc un déficit de fr. 20-71
qui sera régularisé au budget de i856.
II est ensuite donné lecture de ce budget dont les
recettes, consistant uniquement dans la rétribu
tion de 200 membres, s'élèvent 1,000 fr. et les
dépenses 2,205 fr.; il présente donc un déficit de
12o5 fr. que l'on peut espérer couvrir moyennant
l'intervention de l'État et de la province.
Le quatrième objet l'ordre du jour est la dis
cussion d'un projet de règlement pour la répartition
des primes instituées pour favoriser les essais de
drainage, M. le président expose deux systèmes
pour la répartition de ces primes. D'après le pre
mier, deux primes de cent lrancs seraient acquises
h ceux qui, au mois de Décembre, justifieraient avoir
drainé la plus grande étendue de terrain 5 d'après le
second, ceux qui voudraient concourir, devraient
se faire inscrire au mois de Février et les primes
seraient accordées ceux qui s'engageraient drai
ner la plus grande étendue, pourvu, bien entendu,
qu'ils exécutassent leurs engagements} dans l'un et
l'autre cas, l'étendue devrait être d'un hectare au
moins.
pour te faiyc partager un péril que je l'appelle. J'en
tends... lu us des chagrins de ménage, tu es ici en gar
çon, tu ps.brouillé avec la femme... Non... nous nous
aimons toujours nomme deux amans. Tu as perdu ta
fortune... Non plus?... Voyons, je grille d'impatience...
porte du, palais, en réveillant jçs échoit);q vestibule .et tu souffres? quelle est la cause de les tourments?
rloe (Talnti!,,.. IX îlYsi ..1 il T? I În nn 1/» nnnnnic - Tir» mal rl'invorvIonliiiM
des galeries. Pirancse tressaillît, et pap un signe, il or
donna d'ouvrir son domestique.
C'est la confiiunation de mq, nouvelle,dit Luigi en
courant l'escalier.
Pirancse, convulsif d'émotion, attendait son avenir de
ce coup de marteau. 11 n'attendit pas longtemps. La porte
s'ouvrit l'escalier fut brûle sous des pas agiles, le. pori'i- j
Emile, je no 1» connais pas. Un mal d'imagination...
tu e;s jaloux Figure-toi que ma femme m'a exilé ici,
et que j'attends son invitation pour rentrer ma villa.
Et pourquoi t'a-t-elle exilé? Ah voilà précisément ce
que j'ignore. C'est étrangement singulier Comment
tut 'es laissé exiler comme cela Oui, Emile. Comme
Ovide, avec un mystère aux trousses çt un énigme de
vant. ytffioouti depuis Ovide, le cas, ne s'était pas rc-
dor fut sillonné par le bruit d'une respiration épûisée, val u H F n 'l r "l „i 1 T-j
un jeune homme, couvert dépoussière e haletant, tomba présente., 11 faut etre a Ron,c pour voir ees cho es-la! Et
dans les bras de Pirancse. la sentence d cxd, personne n est venu de la vlla
1 Piranesp? Personne. C est un defi jclc a limagi-
EmileEmile s écria le comte et ensuite d ne suf nation.A propos, l'empereur a débarqué en France, tu
que pleurer. I dois le savoir Vrai, bien vrai s'peria le comte en
Dégagé d'entre les bras de son ami, Émilcjcfa su,r le joignant ses mains. Oh! tout ce qu'il y a de plus vrai...
parquet une épeq de combat. ,najs p0us parierons de l'Empereur plus tard parlons de
J'arrive, dit-il, comme l'ami du Monomotupa dont. tqj, maintenant. Débarqué en Francç? -- Et en roule
parle La Fontaine j je n'ai, moi, ni bourse ni maîtresse sur Paris... Mais tu n as pas interrogé ta femme pour
l'offrir je 11c l'apporte que mon cpée. Emile, dit Pira- j connaître?... Elle, m'a défondju, avec une caresse bien
nese en secouant la tète avec trist ssc, ce n'est pointtendre, de l'interroger... Et en rôute sur Paris! Avec
Cette proposition donne lieu aune longue dis
cussion laquelle prennent part MM. Van Bies
broeck, Van Alleynnes, Forrest, Van Elslande,
De Vos, Dumortier, etc.
D'une part l'on craint que dans ces deux systèmes
les primes ne profilent exclusivement aux grands
propriétaires et pour parer cet inconvénient, plu
sieurs propositions sont faites les uns voudraient
que les primes ne fussent mises au concours qu'en
tre les habitants d'une même commune et qu'une
ou deux communes fussent désignées par le sort
d'autres proposent de fixer une étendue beaucoup
moindre qu'un hectare, et de réduire les primesjà
5o et même j5 francs; d'autre part l'on répond
que ces modifications ne sont pas de nature parer
aux inconvénients que l'on signale, qu'elles n'em
pêcheront pas les propriétaires de concourir pour
les primes et d'avoir l'avantage, parce que d'ordi
naire ils draineront une plus grande étendue de
terrain, mais que celte concurrence est peu crain
dre, parce que les grands propriétaires en général
ne s'inscriront pas pour les primes de l'association;
qu'en multipliant d'ailleurs, les nominations des
commissions et tes autres formalités, l'on rend
l'exécution du règlement sinon impossible, du
moins très-difficile; enfin l'on objecte encore que
les idées émises ne semblent pas assez précises pour
être formulées-en propositions séance tenante.
Sur la proposition de M. De Vos, appuyée par M.
le président, la discussion du règlement est ren
voyée uneprochaine séance, et Messieurs les mem
bres qui ont des propositions faire sont priés de
les formuler par écrit.
La cinquième proposition l'ordre du jour a pour
objet l'institution de prix d'honneur en faveur des
communes qui, pendant les années i855 et i856,
auront fait exécuter le plus grand nombre de tra
vaux destinés recueillir et conserver des matières
propres servir d'engrais et qui sont actuellement
perdues pour l'agriculture.
Semblables prix, dit M. le président, ont été in
stitués l'occasion du concours du mois de Sep
tembre dr, mais soit que le délai ait été insuffisant,
soit que les communes n'aient point encore suffi
samment apprécié l'utilité de celte mesure, aucude
commune n'a pu faire valoir des litres ces récom
penses. Depuis lors, plusieurs administrations ont
néanmoins entrepris ou projeté de semblables tra
vaux en conséquence, M. le président propose de
maintenir ces prix en faveur des communes qui
feront exécuter le plus grand nombre de ces traT
six cents hommes Ah c'est une femme qui assassine
avec un baiser! Oh mon ami, crois bien qu'elle a
souffert autant que moi... L'empereur avec six cents
hommes Pas davantage. L'aiglea-t-il dit, volera de
clochers en clochers jusques sur les tours de Notre-Dame...
Tu dis qu'elle a souffert, ta femme, autant que toi...
Plus que moi, peut-être. Si tu la connaissais un ange
un ange!... o.t toute l'énergie de l'homme! Effective
ment; il parait qu'elle a de l'énergie.... diable! exiler
son mari Mais lu n'as pas quelque soupçon?
Aucun. La sentence est tombée comme un coup do
foudre? Comme un coup de foudre. Sans un éclair
charitable de préparation -r Oui. Cela me passe.
Mon cher Pira, tu es patient romme saint Alexis sous son
escalier, toi Itome donne toutes les vertus moi, qui suis
Parisien, j'ai déjà perdu patience, en cinq minutes, avec
celte énigme de Damoclès suspendue sur ma tête. Voici
le conseil que je te donne il faut rompre ton ban, et
nous courrons ensemble ta villa. Oh impossible!
J"ai jure d'attendre. Mon arrivée Rome te servira
de prétexte. Il n'y a pas de prétexte; j'ai prorais.
Pourquoi m'as-tu donc fait venir Rome? Eh mon
ami, qui veux-tu que je confie ces étranges choses, si
ce n'est toi? As-tu du regret d'être venu pour si peu.
Tais-loi, Pira, lu m'insultes... Ta femme ne connaît