1« 1,541. 15' Année. Jeudi, 7 Février 1856. Vires acju#i!«undè. LE BUDGET DE L'INTÉRIEUR. I. Fête du Cercle philanthropique des Enfants d'Ypres. -il 'àK - ABONNEMENTS: Ypreb (franco), par trimestre, 3 frands 50 c. Provinces, 4 francs* I Le Progrèsparaît le Jeudi et le Dimanche. Tout cd qui concerné le Journal doit INSERTIONS Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. être adresse l'éditeur, Rue du Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchie». ii- uj ïpres, 6 Février. Depuis quelques sessions, le budget du mi nistère de l'intérieur se trouve en butte des critiques a certes et constamment répétées: Cette manie de la part de certains représentants a prrs son origine du temps de M. Rogièr, quafid l'initiative ministérielle prenait lâche d'intro duire dans l'agriculture et l'industrie, des améliorations et des méthodes nouvelles. Ce fut çette époque que des députés dç la droite s£ mirent,«rier bas l'intervention du gouver-"- nement! l'état est un mèle-tout, bas le mi nistère qui favorise l'amélioration morale, in tellectuelle et industrielle. Peu s'en est fallu qu'on ne vint laisser échapper le cri de i vive Tigndràrieebifenhéureux lés paùvt-es d'écrit! devise que Je parti clérical pourrait adopter sans s'humilier. n - 'int quelques sessions, les Deman, les ter,V De Naeyer, ljes Gôomans et autres Dominés par les évêques et en cette qualité joui- issant vis-à-vis du dignitaire ecclésiastique qui leur a fait conférer le mandatde l'indépen dance; que le caniche possède l'égard de son maître, se mirent démontrer que le rôle le plus sublime du gouvernement, était l'absten tion en toutes matières, comme les rois iudo- lehts d'autrefoiset en cela les députés épisco- paux étaient dans le vrai, si l'on veut admettre que le pouvoir laïc doit être annihilé, au profit de la hiérarchie catholique. En amoindrissant l'influence du gouverne-: ment et en lui déniant l'initiative d'une foule de mesures, «n augmente par cela même la puis sance de l'organisation cléricale, qui né demande pas autre chose, que de se mettre en lieu et j. gpuVernppaç;çVTr-. matière d'industrie et de commerce et l'on pré tendait que l'industrie privée se trouvait froissée par l'initiative de l'Étal. Ces allégations creuses opt eu .du succès,et de braves députés libéraux se sont laissés endoclrinèr par eek lamentations. Le gouvernement s7est alors abstenu et, dans la 1 plupart des cas. l'industrie privée tt'UpU continu er l'œuvre de l'État, soitqUe l'amélioration n'eut pas èrlcore jeté de profondes racines, soit que les adhérents de l'abstention de l'État s'achar naient encore démolir ce qui avait le tort d avoir été introduit et encouragé par d'autres hommes d'état que les polichinelles catholiques. Enfin, l'intervention du gouvernement était le dada qu'enfourchaient toute occasion cer tains députés qui, en déclamant contre le pouvoir laïc, étaient dans l'esprit du rôle qu'ils doivent jouer. Le gouvernement c'est l'organi sation laïque de la société et on veut la nullifier au dépens d'une autre organisation, qui ne devrait pas s'occuper des affaires temporelles et qui autrefois même aVait provoqué la sépa ration de l'État et de l'Église. 11 y a vingt-cinq ans, un pacte avait été conclu et I indépendance du pouvoir laïc avait été admise en principe, én même temps que la complète liberté de tous leè cuites. Aujourd'hui, ce pacte n'est plus ob servé par le culte catlibliqué, qui veM régenter le pouvoir temporel, et il a pour agents de ses intrigues, les députés quila Chambré, sont les élus des évêques dans les cdlléges électoraut où le prêtre, transformé en agent politique, dispose de la majorité des voix. Mais ce n'est pas encore assez que de res treindre l'influence du gouvernement, Quand un ministère clérjcal eu tient les rênes, il faussé sou action et dénature toutes lés institutions ali profit des passions de ceux dont les membres du cabinet sdnt les horotnés d'affaires. C'est aidsi que le parlement aurâ s'occuper d'une question qui doit fourbir a la hiérarchie ecclé siastique un budget et des richesses dont il pourra disposer saus Contrôle. Nous voulons parler de la loi sur les fondations charitables. Sous prétexte de charité et au dépens des pau vreslepiscopatdans un court espace de temps, parviendra reconquérir ces immenses ressources qui, dans la société, rfdbt un pouvoir que Je gouvernement ire péutq sous peine de s'arthuller, abandonner ceux qui en Ont abusé d'autres époques. imi ni H1 r H .j J Hier mardi, a eu iiéu le dernier bal donné âu profit des pauvres. 11 était brillant et très-animé. La Sàisott "d'hiver été moins réortënt!epUl9 quelques années Ypres, et les Fêtes se sont succédé assez rapidement. Nous avons eu des concerts, des bals et des représentations théâ trales, sans compter les fêtes particulières. Nous sommes heureux de.pouvoir le constater, c'est une preuve que la ville d'Ypres si éprouvée, commence sè relever de l'état de torpeur où elle avait été jetée. 1 di i connu ici, mais dont les bons effets commencent être appréciés par l'ouvrier et l'indigent. La commission de la marine militaire (com posée de M. le comte de Renesse-Rreidbach, sé nateur MM. Orts, de Wduters, Coomans et Yan Iseghem, représentants: MM. Lahure, Sou dain de Niederwerlh, Van Haverbeke, Guiette et Brialmont), s'est réunie dimanche au minis tère des affaires étrangères -, en présence de S. A. R. le comte de Flandre. Elle a entendu la lecture du rapport de sa sous-commission de quatre metrïÉrës, chargée de déterminer le nombre ët la qualité dek na vires de guerre que réclament les intérêts mili taires et commerciaux dû pays. Ce rapport conclut la construction de quinze navires hélice, devant coûter 4,970,000 fr., et montés par 946 hommes en temps de paix, et 1,412 hommes en temps de guerre. La dépense an nuelle pour tout; Je- personnel aérait d'enViron 2,200,000 fr., non comprife'-les riivres, évalués a près de 500,000 fr. Lé budget normal de la marine serait de 2,700,000"fr. êhvit-on il est aujourd'hui de 500,000, fr., mais l'état actiiel des choses est réçonhq insuffisant. La commission a adopté l'ensemble de ces propositions, sans se prononcer sut; les questions de détail que. pourra soulever l'établissement de la marine militaire. La séance aura lieu jeudi prochain. 5 BTTWlBWt I On ht(dans le Moniteur français La Russie a adhéré aux cinq propositions devant servir de préliminaires de paix qui ont été présentées son acceptation pbé l'Autriche, avec l'Assentiment de la France et de l'Angle terre. - "JB.oë r. Cette àdhésmn, sankrésërves, a été formu lée dans une note adréssêé par M, comte Éstêrhaz^, ministre dvÀutricheia1:^aint-f)elers- bourg, et dans une dépêche communiquée Si. le comte Buol par M. le prince Gortschakoff, ministre dp Russie Vienne. En conséquence, le gouvernement russe a proposé la signature d'Un protocole Vienne," pour constater l'adhé sion des cours contractantes aux propositions destinées servir de bases la qégociation,' et pèiir établir què lei plénipotentiaires auront se réunir dans trois semaines (du plus tôt, si faire se peut), dans le but de procéder successi vement fa signature des préliminaires, la conclusion d'un armistice et l'ouverture deja négociation générale. «Le gouvernement britanique avait déjà ex primé le désir que les conférences fussent tenues Paris, et le gouvernement autrichien ayant, de son côté, accédé avec empressement cette désignation, c'est dans la capitale de l'Empire que se réuniront les plénipotentiaires appelés délibérer sur les conditions de la paix. Le protocole constatant l'acceptation de toutes les parties a été signé Vienne, aujourd' hui, midi, et il a été arrêté que les plénipo tentiaires des puissances devant prendre paît la négociation, seront rendus Paris avant le 20 février. n en Celte société organisée depuis quelques an nées seulement, a déjà mérité depuis longtemps son nom de philanthropique. Instituée dans le but d,ç distribuer des soppes économiques, elle' a; commencé aVee des moyens,pien restreints, et aujourd'hui son action est déjà très-bienfaisante sur laj classe lOUvrière et pauvre,. Tous, les; ans, elle donne une fêlé par souscription et chaque inscrit reçoit Un nombre de bons desoupe. La soirée dé Diihaoehé dernier avait attiré un concours innombrable de personnes et déjà longtemps avant l'exécution du pot-pourri, par la musique des Pompiers, il n'y avait plus moyen t i i n J de trouver place dans la salle. Les petits acteurs de l'École communale gratuite, ont "joué avec leur aplomb et leur entrain ordinaires, deux jolies pièces. Ensuite la musique des Pompiers a parfaitement éxécuté l'ouverture de Marào Spada et les jeunes musiciens de l'École com munale avec les atnateurs du Cercle philan thropique ont joué l'ouvertUre grand orches tré de Màsanielloet chanté le chœur final du lr acte de Guillaume Tell. Si maintenant nous devrions apprécier les .fêtes au bénéfice des indigentspar les res sources qu'elles créent pour secourir le pauvre et l'ouvrier, nous devrions féliciter hautement le Cercle philanthropique, car on nous assure qu'il a distribué aux souscripteurs plus de huit mille bons pour des rations de sdUpe. A celle occasion hôus sommes heureux de pouvoir constater que la distribution des soupes est un secours très-efficace, qui n'était guère L'Association libérale de Bruxelles s'est réu nie vendredi au soir, sous la présidence de M.

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 1