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nombre de commun.es des arrondissements
d'Ypres et de Fumes.
Le compte de la Salle d'asile pour l'année
1855, est soumis au Conseil; il présente en re
cettes fr. 4,089-60 et en dépenses fr. 4,176-82.
L'exercice est clos avec un déficit de fr. 87-22.
Le budget pour 1856 est formulé comme suit
recettes fr. 3,198-43 et même somme en dé
penses. Cette comptabilité est approuvée par le
Conseil qui, d'urgence, sanctionne le compte
de l'exercice 1855 de l'Ecole communale gra
tuite. Il offre en recettes la somme de 5,550 fr.,
divisée comme suit subside communal 3,484
fr. subside provincial et du gouvernement
1,666 fr.; allocation spéciale pour fournitures
400 fr. Le chapitre des dépenses se subdivise
comme suit traitements aux instituteurs fr.
4,271-33; entretien du mobilier fr. 287-44
chauffage fr. 178-80; fournitures de classe, fr.
516-83 indemnité ùne institutrice pour l'in
struction de jeunes filles pauvres 300 fr.
Total fr. 5,249-40.
L'assemblée, sur une délibération du Bureau
de bienfaisance, autorise cette administration
charitable distribuer des pommes de terre
prix réduit et les vendre au prix marchand.
Plus de tingt mille kilogrammes de pommes
de terre ont été distribués aux indigents soit
gratuitement soit prix réduit.
La location publique tenue par l'autorité
communale, pour le terme d'un an, de divers
terrains cédés par le domaine, des poternes et
casemates est approuvée, l'exception des qua
tre premiers articles, consistant en un terrain
situé entre la Wateringue et le Boterplasprès
de l'ancienne porte de Bailleul.
L'affaire de la convention pour l'éclairage de
la salle tle spectacle a été traitée huis-clos, et
l'assemblée, passant au numéro suivant de l'or
dre du jour, approuve la vente de taillis et ché-
nons croissant sur deux lisières de bois aux
abords de l'étang de Dickebusch, pour la somme
de 680 fr. L'estimation qui en avait été faite
s'élevait 630 fr.
M. le conseiller Becuwe quitte la salle.
11 est donné lecture d'une requête tendant
pouvoir obtenir l'autorisation d'établir un dépôt
de guano 1° hors la porte de la station le
long du pavé, près de l'usine de MM. Becuwe,
et ensuite dans un hangar fermédépendance
de la maison de M. Becuwe-Verrue, Marché
aux Poulets. Le Conseil, après avoir pris lec
ture d'une protestation de quelques voisins et
propriétaires et de la réponse faite par les péti
tionnaires, renvoie celle demande pour avis et
considérations au comité d'hygiène et entre
temps il sera procédé par les membres du Coo-
seil une vue de lieux.
M. le conseiller Becuwe rentre en séance, et
le Conseil épuise son ordre du jour public, en
approuvant l'adjudication du droit de place au
rétablissement, Mademoiselle Cécilia n'a fait que croître
et embellir elle continue sa mère... Un cri sourd roula
dans ma poitrine, et j'arrêtai viulemmcnt son explosion
sur mes lèvres. Pendant que ta mère me parlait, je regar
dais celle que j'avais prise, daas l'ombre épaisse des ar
bres, pour ta femme. Oh qui ne se serait trompé comme
moi Non, jamais la Vénus de la villa d'Adrien n'excita
plus d'admiration dans le cœur d'un artiste, le jour
qu'elle sortit des fouilles, après quinze siècles d'inhuma
tion. Moi, j'étais devant elle, muet, l'œil fixe, convulsif,
échevelé, comme le saint Jean-Baptiste de la Vierge de
Foligno. Elle, Cécilia, celte blonde enfant du A/onfe-
Pinciose révélait subitement moi dans tous les en
chantements de la femme, dans toutes les grâces savou
reuses de ses quinze ans. Mais quel prestige infernal ou
divin est donc attaché au front d'une jeune femme Moi,
qui n'ai pas tremblé sur le tremblement de terre de la
Moskowa, je sentais mes jambes défaillir el mon cœur
battre, dans cette scène pleine de mystère, de confusion,
d'ombre, de lumière, d'éblouissemcnt». Rien de ce qui
m'entourait n'appartenait la vie réelle nous parlions,
nous nous taisions, nous nous regardions avec effroi,
sans nous comprendre, comme dans les mauvais réves
et, chaque instant, j'oubliais l'inconcevable élrangeté
de cette situation, pour m'abandonner la conlemp'atiun
de Cécilia, dont le visage illuminait le bosquet sombre,
comme une étoile vivante et j'éprouvais le besoin de lui
dire, comme l'amant du Temple de Guide O femme,
laisse tomber tes voiles, et demande des autels Tout-à-
Quai pour la somme de 340 francs, au sieur
Désiré Maertens, négociant Bruges.
Lui* de* pertonne* habitant F arrondit tement judi
ciaire d'Ypret, appeléefaire partie du jury,
pour la f eérie du iT trimestre i856.
i. Ghelein, Aug., propriétaire, Poperinght.
z. Schottey, Joseph, receveur des contributions,
Merckem.
3. Yanden Broucke, Pierre, conseiller communal,
b Langemarck.
Ainsi qu'il était facile de le prévoir, M. Ro-
gier a été élu hier matin membre de la Cham
bre des représentants, en remplacement de M.
Ch. De Brouckere.
Le nombre des électeurs qui ont pris part au
scrutin, était de 1,816, chiffre plus considéra
ble qu'il ne l'a jamais été pour uue seule élection
non contestée.
âur ce chiffre, M. Rogier a obtenu 1,787
suffrages, c'est-à-dire l'unanimité moins 29
voix.
Q
Samedi, la Chambre des représentants a con
tinué la discussion du budget de l'intérieur. Le
vote le plus saillant émis dans celte séance, est
celui par lequel a élé rejeté l'amendement de
M. Demoor et consorts, demandant le rétablis
sement au budget d'un crédit de 75,000 fr.
pour les distribution^ de chaux prix réduit
dans la province de Luxembourg.
Lundi, la Chambre des représentants a con
tinué la discussion du budget de l'intérieur.
M. le ministre des finances a présenté le bud
get des affaires étrangères pour l'année 1857.
III
Hier, la Chambre des représentants a continué
la discussion des articles du budget de l'inté
rieur. Au chapitre de l'enseignement, un débat
s'est engagé sur la convention d'Anvers. Plu
sieurs orateurs y ont pris part.
Au début de la séance, M. le ministre des
travaux publics a présenté le projet de loi re
latif la concession du chemin de fer de Saiut-
Ghislain Gand.
L'affaire intentée contre les conseillers com
munaux d'Ath sera appelée devant le tribunal
deTournay, l'audience du 15 février courant.
Les prévenus sont au nombre de sept; ils
sont accusés de calomnie et d'outrages envers
M. Lor, bourgmestre.
Nous apprenons, dit le Bien public de Gand,
que le château de Somergem, devenu récem
ment célèbre par l'assassinat mystérieux de Mrt<!
la marquise d'Ennetières, va être démoli une
partie des constructions sera convertie en ferme.
Le conseil communal d'Anvers, convoqué
d'urgence, s'est réuni samedi 2 heures et de-
coup, Cécilia s'est levée, la figure voilée par ses maius,
la démarche chancelante, et j'ai entendu des sanglots qui
sortaient tic sa poitrine. Mes yeux la suivaient avec in
quiétude, lorsque ta mère s'est levée aussi, et m'a dit en
secouant la tête i Ali Monsieur, qu'étes-vous venu
faire ici Madame, me suis-je écrié, parlez-moi.
Ta mère ne m'a rien répondu, elle a couru Cécilia, elle
a jeté son bras droit autour de sa taille, elle s'est penchée
son oreille, comme pour lui adresser des paroles de
consolation. Elles n'ont été visibles qu'un instant; elles
se sont perdues dans les grands massifs d'arbres, vers
l'Anio. Que pouvais-je faire alors? J'ai marché droit la
maison pour saluer ta femme, et obtenir d'elle quelques
explications, la, suite d'un entretien adroitement en
gagé. Madame la comtesse ne reçoit personne, m'a dit
un domestique dans le vestibule, et il m'a tourné le dos.
J'ai fait cinq ou six tours sur moi-même, comme si une
main invisible m'avait fait pirouetter; et n'imaginant rien
pour continuer mes explorations dans ce chaos ourdi par
trois femmes, je suis remonte en voiture, pour te re
joindre, et mettre mes efforts de pensée en commun avec
les tiens, afin d'arriver une solution.
Emile avait parlé avec tant de feu qu'il n'avait pas suivi
la gradation des teintes qui s'opérait sur le visage de
Piranese; la fin du récit, la figure du jeune Romain
était sombre comme le masque tragique du désespoir.
Un long silence suivit celle scène. Emile se promenait
dans la galerie, les bras croisés, la tête inclinée son ami,
toujours assis, soutenait sou front avec ses deux mains,
mie, pour prendre connaissance des plans re
latifs l'agrandissement d'Anvers, envoyés au
conseil par le ministre de la guerre.
L'agrandissement projeté, dit le Précurseur
a une superficie de 187 hectares. La longueur
des nouveaux quais serait de 1,125 mètres.
Il résulte d'un premier examen du plan au
point de vue stratégique, qu'il ne s'agit de rieu
moins que de remplacer le fort du Nord par
une citadelle formidable, ayant 4 5 hectares
d'étendue; le fort Saint-Laurent serait conservé.
Le conseil a protesté contre ce projet qui,
selon lui, exposerait la destruction, tous les
établissements maritimes d'Anvers et arrêterait
son développement commercial.
Le conseil a décidé ensuite le renvoi des plans
une commission qui a été immédiatement dé-
siguée par le collège et qui se compose de MM.
Elsen,Van Havre, Cateaux-Waltel, Cogels-Osy,
Vàn Cutsem et Matlhyssens. Cette commission
a été adjointe au collège.
On lit dans la Flandre maritime, 10 février:
Hier soir, une dame mise avec une certaine
distinction, arriva Ostende par le dernier con
voi venant de Bruxelles et descendit l'hôtel
de la Couronne, où elle passa la nuit. Ce malin,
vers six heures, elle sortit çl alla vers le quai,
où elle s'informa de la direction qu'il fallait
prendre pour aller voir la mer.
Arrivée sur la digue, elle remit un jeune
garçon, une lettre, le chargeant de la remettre
M, Den cette ville, avec qui elle avait fait
hier le trajet de Bruxelles Ostende.
Vers sept heures un quartdes personnes
se promenant sur l'estacade l'ouest du port,
y trouvèrent déposés un lalma en drap bruQ^
une pelisse brune et un chapeau noir monté de
dentelles noires et d'un voile de même couleur.
La présence de ces objets dans ce lieu écarté
fil supposer un suicide, et l'on alla les déposer
au bureau de police, où ne tarda pas d'arriver
également M. Dqui vint donner commu
nication de la lettre qu'il avait reçue.
a Cette lettre ne portait pas de signature, et
l'on y priait M. D.... de communiquer M. le
Rév. père Deschamps Bruxelles, la pnort de la
personne, qui lui était connue on priait, eu
outre, M. D.... de.se rendre l'hôtel de la Cou
ronne, et de prendre dans tel cabas, telle cham
bre, la somme suffisante pour payer les frais de
la dame qui y était descendue hier soir.
Il est presque hors de doute que cette dame
s'est précipitée dans la mer.
On écrit de Menin, 8 Février
Nous venons d'apprendre que deux attaques
nocturnes main armée ont eu lieu Gheluwe;
voici dans quelles circo'nstances
Dans la soirée du 6 de ce mois, vers les sept
heures, les nommés J.-B. Gesquière, cultiva
teur, et H. Maddens, marchand de bestiaux,
et appelait toute sa raisou pour combattre la tempête
qui s'élevait dans son sein car un coin du voile se levait,
pour lui seul, sur les mystères de la villa; le récit d'Emile
luî donnait l'explication de la conduite de sa femme, et
cette explication, la seule qui lût admissible et qui ré
pondit tout, était affreuse; elle brisait le cœur il était
donc aimé! aimé innocemment de cette jeune Cécilia,
aujourd'hui plus belle que jamais par un miracle de la
nature et une intention cruelle du destin et c'était sa
femme qui avait reçu l'épouvantable confidence! et elle
avait caché sa fille (qui le soupçonnait peut-être) quel
lien sacré l'unissait au comte Piranese et l'arrivée étour
die d'Emile avait, en quelques mots, tout appris l'in
fortunée Cécilia! Oli la tète d'un homme n'était pas
assez forte pour soutenir le poids d'une pareille révéla
tion! Piranese, anéanti, n'entendait pas la voix de Luigi
qui accourait vers son maître, ne sentait pas la main
d'Émile qui s'efforçait de l'arracher sa rêverie. Enfin,
il ouvrit les yeux et leva la tête, comme s'il reprenait ses
sens après un évanouissement, et regarda Luigi, en lut
faisant signe de parler.
Le seigneur Felice Mattci demande si votre excel
lence peut le recevoir, dit Luigi. Fclice Mattci!...
Ah!... il est fort tard pour recevoir... Que me veut Felice
Mattei, cette heure? C'est, dit-il, pour une affaire
de la plus haute importance. Fais monter... On ne
peut pas éconduire Felice Mattci... Émilc, reste avec moi,
l'importun nous quittera plus tôt... Je suis brisé oh!
mon Dieu (La suite au prochain n\)