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tbèque ta jeunesse spécialement, pourra, tout
en «'amusant, puiser de bons principes.
Il y aura plusieurs spectacles dans le cours
d'une année, où les membres honoraires pour
ront assister avec leur famille; l'ouverture et la
première représentation aura lieu Dimanche, 2
Mars, 6 heures du soir. La rétribution pour
toute uoe famille est fixée 5 francs par an,
sans autres frais. Une commission se rendra
au domicile des habitants de la ville, pour sou
mettre la liste tous ceux qui voudront l'ho
norer de leur signature comme membre hono
raire. Communiqué
Le navire Obéron, capitaine Schmidt, qui est
parti de Riga le 19 Janvier avec un chargement
de graine de lin semer, pour compte de M.
Van Imschoot-De Brock, d'Ostende, vient d'ar
river Anvers. Cette graine de lin semer est
la première qui soit arrivée en Belgique en ligne
directe de Riga Anvers depuis la guerre; aussi
considérons-nous cet arrivage comme un bon
heur pour les cultivateurs, puisqu'ils peuvent
se procurer {maintenant, avec certitude, de la
graine de lin semer non mêlée.
On lit dans la Revue de Namur
La Convention d'Anvers an bnreaa adani-
ntstrattr de l'Athénée de Nainnr.
Noua avons promis de revenir sur la déplorable
et orageuse séance qui a eu lieu, au bureau admi
nistratif de notre 'athénée, propos de la demande
de plusieurs pères de famille tendante obtenir
Sour leur fils l'exemption du cours de religion.
ous sommes même de tenir parole en offrant au
public, sur le débat qui a surgi, quelques détails que
nous avons puisés une source certaine.
Nous n'avons pas besoin d'appeler la scrupuleuse
attention de toute la presse libérale sur cette affaire,
tous nos confrères en comprendront l'importance.
Le clergé, par l'organe du prêtre qui siège nu bu
reau, vient de dévoiler, sans ambages et sans dégui
sement, ses projets inconstitutiouuels et ses ten
dances dominatrices.
A la séance du 27 décembre dernier, il fut donné
lecture de plusieurs lettres de pères de famille qui,
s'appuyant sur l'article i5 de la Constitution, solli
citaient pour leur fils la dispense de fréquenter le
cours de religion. M. le préiet avait donné un avis
favorable ces demandes.
Sur la proposition de M. Roubaud, archiprêtre,
qui demanda d'en référer ses supérieurs, la discus
sion fut ajournée la prochaine séance. Celle-ci eut
lien le 4 février.
Etaient présents MM. Dufer, bourgmestre, An-
ciaux-de Faveaux, Pépin, Royer-de Behr, échevins,
Roubaud,archiprêtre, Lelièvre, représentant, Polel,
juge, Dohet et Lambolte-Anciaux, conseillers com
munaux.
M. Roubaud a commencé par déclarer que, conlme
représentant du clergé, il était de son devoir de s'opposer
ce que le bureau accueillit les demandes deè pères de
famille qui portent olteinte la religion, et qui crée
raient, si elles étaient admises, un fâcheux précédent, et
des dangereuses conséquences pour l'établissement il est
certain, ajoulc-t-il, que d'autres demandes de ce genre
nous seront successivement adressées.
récit par la fin maintenant tout est interverti. Je devais
te dire, pour mon début, que la comtesse Piranesc, ta
femme, m'a reçu avec enlhonsiismc, parole d'honneur
c'est le mot. Elle avait déjà connu tes intentions et les
miennes de la bouche de Félice Maltei. Ainsi ma demande
en mariage n'a pas eu besoin d'être lormulée. Quelle éco
nomie de protocoles Monsieur, m'a dit ta charmante
femmp avec sa grâce romaine, Monsieur, vous avez fait
un véritable trait de chevalier français; vous venez de
Paris pour ine demander ma fille, travers tous ces
bruits de guerre je roc félicite de n'avoir pris aucun
engagement sérieux pourCécilia. Vous savez que j'aime
les Français. Mon désir a toujours été d'avoir un Français
pour gendre soyez donc le bienvenu, Monsieur. A ces
paroles j'ai sauté de joie comme un enfant.... Que re
gardes-tu donc dans le jardin? Tu es distrait, mon ami.
C'est que j'ai envoyé Luigi en ville... et il n'est pas
de retour... Cela m'inquiète. Veux-tu me laisser con
tinuer? Oui... oui... continue... Je vais voir si Luigi...
Eh bicnl je l'attends. Non... je reste... C'est que
celte lettre Joachim Murât... Tout aura son temps,
mon cher Pira on dirait que tu as des tisons ardents
sous la plante des pieds. Moi!... eh!... c'est l'impa
tience de connaître la fin de... cette campagne si avan-
tureusc... Luigi ne revient pas... Voyons, comment tout
cela s'cst-il termine la villa.
[La suite au prochain
Plusieurs membres, appartenant au conseil communal,
déclarent qu'ils ont voté la convention d'Anvers avec une
entière bonne foi, et qu'ils y ont été déterminés par l'en
gagement formel du gouvernement qui a déclaré que le
droit du père de famille, droit qui découle de l'art. 15 de
la Constitution et do la liberté de conscience, serait res
pecté.
Ici MM. Polel et Dohet donnent lecture des discussions
parlementaires qui se. rattachent la question cl démon
trent que c'est pour le père de famille un droit certain,
incontestable (I).
M. Roubaud. Comme prêtre, il est impossible d'ad
mettre ces principes. Si ce système était admis, le prêtre,
chargé de l'instruction religieuse, ne ferait que parader
l'athénce. Quand je suis entré au Bureau, c'est avec la
ferme conviction d'aider-à la prospérité de l'athénée en
lui donnant un entier dévouement, et en lui portant
autant d'attachement qu'aux écoles du clergé. Je ne pré
voyais pas qu'une pareille demande pourrait nous être
adressée.
M. Lelièvre. C'est un fait regrettable (2), si l'on veut,
mais le père de famille use de son droit. Vous pouvez,
comme prêtre, en contester l'usage, mais nous, membres
laïques, nous sommes ici pour faire respecter la Consti
tution et les prérogatives du pouvoir civil.
M. Roubaud. Un prêtre ne peut admettre le sens qu'on
atlaehe l'art. 15 de la Constitution qui froisse les con
sciences catholiques. Le congrès n'a pas pu s'immiscer
dans les choses de la foi, c'eut été une folie.
M. Dohet. 11 s'agit de savoir si l'art. 15 existe et s'il
faut l'appliquer. M. l'arehiprêtre oublie donc que M.
l'arehevê(|ue de Malines a adhéré la convention d'An
vers et toutes sas conséquences (3)?
M. Roubaud. L'archevêque n'a pu souscrire un en
gagement qui répugne tout croyant, et si M. l'arche
vêque l'avait fait, pour ma part, je nc^pourrai jamais y
souscrire.
M. Dohet. Mais enfin, cela ressort plus clair que le
jour des diseussions parlementaires.
M. Roubaud persiste dénier le droit constitutionnel.
M. Lelièvre. Vous vous placez toujours au point de
vue exclusivement religieux.
M. Roubaud. Si mes renseignements sont exacts, U.
le gouverneur a écrit M. le ministre de l'intérieur pour
avoir des renseignements.
M. Royer. Faisons de même, écrivons M. le ministre
pour qu'il nous trace une ligne de conduite.
M. Lelièvre. L'ajournement ne vous conduira rien.
La question est claire. M. le ministre n'a pas deux ré
ponses nous faire.
M. Royer soutient avec une extrême vivacité toutes les
prétentions de M. l'arehiprêtre. Pour lui il n'existe que
le texte de la convention, et les explications données par
les ministres ne sont d'aucun poids, d'aucune, portée. 11
dénie formellement le droit constitutionnel du père de
famille.
Il finit par proposer le renvoi au ministre de l'intérieur
Cette proposition est repoussée par 6 voix contre 3.
Ont volé pour MM. Dufer, Royer et Roubaud.
Ont voté contre: MM. Anciaux, Pépin, Polet, Dohet,
Lelièvre et Lamboltc-Anciaux.
M. Royer demande s'il n'y a pas d'autres pièces rela
tives l'exécution de la convention d'Anvers.
Un membre réplique que toutes les pièces ont été com
muniquées lors de la discussion sur cette convention,
M. Lelièvre dépose la proposition suivante
Le Bureau,
VU la demande de MMde dispenser leur fils de
l'enseignement religieux, leur en donne acte, et déclare
par suite qu'ils1 sont dispenses de l'enseignement dpnt il
s'agit.
Cette proposition, mise aux voix, est adoptée par 7
voix contre 2.
Ont voté pour MM. Dufer, Anciaux, Pépin, Polet,
Dohet, Lelièvre et Lambotte.
Ont voté contre': MM. Royer et Roubaud.
M. Royer demande motiver son vote, sous prétexte
que la résolution de la majorité va provoquer la ruine de
l'établissement.
M. Dohet le prie de n'en rien faire, attendu que c'est
parfaitement inutile.
La séance est levée.
Toute réflexion nous semble superflue. L'autorité
cléricale s'est dressée débouté son inflexible hau
teur. Elle a jeté le gant la société civile, elle a nié,
avec une audace dont nous devons lui savoir gré,
toutes les conquêtes de la révolution, elle a mis l'en
cyclique du pape au-dessus de la Constitution belge;
elle s'est proclamée la fille de Rome et a renié les
lois de sa patrie!
Il est donc bien avéré aujourd'hui que ce n'est pas
un citoyen belge que cette fatale convention d'An
vers a introduit dans les bureaux administratifs,
mais un représentant direct du Pape. L'archevêque
lui-même a été désavoué par M. Roubaud! Et il
s'est trouvé un membre laïque, M. Royer, qui a
joint sa voix aux plus pures doctrines de l'ultra-
montanisme et quia osé nier le droit constitutionnel
et la liberté de conscience! Nous ne nous sentons
pas Le courage d'accabler M. Royer, sous le poids
d un vote aussi affligeant qu'isolé. Nous n'aurions
jamais pense que l'éclat de sa défection pût le con
duire jusqu'aux dernières limites du fanatisme et
qu'un jour viendrait où M. Dohet serait obligé de
I admonester et de le ramener k des idées saines,
des principes simplement constitutionnels! M.
Royer, nous a rappelé ces légitimistes de la Restau
ration, qui étaient plus royalistes que le Roi il a
été plus papiste que le cardinal de Malines!
Le gouvernement, de son côté, doit être fier
d'avoir éliminé du bureau administratif M. l'éche-
vin Rops et M. le conseiller Namèche, pour y con
server M. Royer! Ce n'est pas dans la bouche de
MM. Rops et Namèche que l'on surprendrait des
doctrines inconstitutionnelles.
Félicitons, en terminant, la presque unanimité
de notre bureau. Il a bien mérité du pays!
i.
(1) Séance du 14 février 1854. Ann. pari. p. 728
M. le ministre de l'intérieur. Le gouvernement n'a
qu'une règle de conduite la loi et la franchise en toute
chose il,a voulu que de l'absence de ces garanties for
melles (celles relatives l'exemption sollicitée par le père
de famille) dans le règlement, il ne put résulter pour
personne prétexte d'ignorance sur la manière dont le rè
glement d Anvers sera exécuté par le gouvernement.
En conséquence, le gouvernement a porté la connais
sance de M. le cardinal, le mode d'exécution qu'il enten
dait donner au règlement d'Anvers. La lettre du ministre
de l'intérieur, du 2 février, est explicite ee sujet, car
elle porte que le gouvernement est disposé soumettre
les projets de règlement la haute sanction du Roi, avec
la modification introduite et en tenant compte des expli
cations, données par le bureau administratif sur le mode
d'exécution desdits règlements.
Et M. le cardinal,'répondant cette communication du
gouvernement, écrivit sous la date du 3 février
Je m'empresse de vous informer que je me rallie la
marche que vous indiquez.
(2) S'il y a un fait regrettable, c'est que l'ir(é» soit
venue M. Lelièvre de proposer la Chambre son
malencontreux art. 8, qui est la source déboutes les
difficultés actuellement pendantes.
(3) Séance du 8 février 1854. Ann. pari. p. 642.
Mle ministre de l'intérieur. Nous avons compter
avpc le principe constitutionnel qui veut que nul 11c soit
contraint d'assister un acte d'un culte quelconque, h
une cérémonie religieuse, quelle qu'elle soit, on en a tiré
la conséquence que si un père de famille, invoquant l'art.
15 de la Constitution, demandait pour Son fils une dis
pense d'assister au cours d'enseignement religieux, il
devait trouver le moyen de se faire écouter.
Quant la dispense; l'art. 15 de la Constitution sera
dans tous les cas observé, et lorsqu'un père de famille
croira devoir demander la dispense pour son fils d'assister
l'enseignement religieux, ce père de famille jlevra être
écouté... Le principe est sauf, la Constitution sera ob
servée.
Et dans sa lettre du 7 février, non moins explicite,
l'archevêque dit en terminant, après avoir annoncé que
le clergé se chargerait de l'instruction religieuse dans les
établissements d'Anvers
Je suis disposé faire donner l'enseignement reli
gieux dans les établissements sur le pied indiqué dans
votre lettre du 2 de ce mois.
Le gouvernement s'élait donc prononcé dt la manière
la plus nette an sujet des déclarations faites par le bureau
administratif d'Anvers.
D'un autre côté, M. le cardinal, répondant les 3 et 7
février, ne laisse aucun doute sur la connaissance qu'il a
des intentions du gouvernement. Il n'y a donc pas1 de
place la moindre équivoque.
(Déclaration de M. le ministre des affaires étrangères,
même séance, page 724)
Le point qui restait douteux la lecture de l'art. 2,
a été éclairci. Des explications ont été demandées par
écrit ces explications ont été données par les bureaux
d'administration, approuvées parla commune, approu-
vées par la province, et M. le ministre de l'intérieur
l'a démontré, acceptées par M. l'archevêque de Mali-
nés.
Mardi, la Chambre des représentants a adopté
le projet de loi discuté la veille, et relatif au
crédit demandé pour le déplacement des con
seillers provinciaux chargés de surveiller la
Caisse de retraite; et un crédit de 3 millions
603 mille francs, destiné la continuation de
certains travaux d'utilité publique, décrétés par
la loi du 20 décembre 1851.
Mercredi, la Chambre des représentants a
commencé la discussion du projet de loi relatif
une disposition additionnelle la loi sur les
extraditions.