JOUlliVAL D'YPRES ET DE L'ARROiVDISSEHEiVT. M01,547. 15e Année. Jeudi. 28 Février 1856. Vires acquirit eundo. Tutérieur. ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces, 4 francs. I Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS: Annonces, la ligne 45 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Ypbes, 27 Février. L'artisle-peintre Auguste Gruson, a fait une copie du tableau de Van Schendel la Mar chande de poisson, effet de lumièrequi a figuré avec honneur l'Exposition de notre ville. Cette petite toile a été reproduite avec bonheur par ce jeune artiste, et avec l'autorisation de l'ad ministration communale, il a mis son œuvre en loterie. Le tirage a eu lieu Dimanche dernier. Cent quarante-six lots ont été placés et quatre aunulés. C'est au n° 38, souscrit par M. Ernest Merghelynck, que le tableau est échu. M. Deflor, fils d'un ancien officier supérieur de l'armée française, se propose de donner des conférences sur la phrénologied'après le sys tème de Gall et de Spurzheim. M. Deflor a tenu Gand des séances, où il a développé la science de la phrénologie et, d'après le Messager de Gand, ces réunions ont offert beaucoup d'in térêt. Ces conférences se tiendront dans la grande salle de l'Aigle d'or, un jour qui sera fixé ul térieurement. Nous empruntons XÉtoile Belge des détails sur Mme la comtesse de Caumont-Laforce qui vient d'être assassinée Paris Mme de Caumont était la fille du comte de Visscher de Celles, qui avait occupé, sous, le royaume des Pays-Bas, de hautes fonctions di plomatiques, et qui étant ambassadeur Rome, y négocia le concordat. Mma de Caumont habitait près de Matines le château de Schieplaeken, qu'elle avait recueilli de la succession de son père, et nullement de Mmade Schieplaeken, morte l'an passé, la suite d'une chute de voiture, et qui habitait près de Vilvorde un château portant aussi le nom de Schieplaeken. Ces deux dames du reste n'étaient aucunement parentes. Les scellés ont été apposés au château de Schieplaeken. VHH FAïAÎLlïÊ. XI. (suite.) Piranese croisa fortement ses bras sur sa poitrine com me pour l'étançonncr; il se raidit sur ses pieds avec une énergie d'emprunt, et trouva même sur sa figure une contraction gracieuse qui ressemblait un sourire. Alors ta femme, poursuivit Emile, m'a longuement parlé de Cécilia elle m'a raconté sa longue maladie; elle m'a dit que vous lui aviez laissé ignorer jusqu'à présent votre mariage, pour lui épargner une émotion; c'est ce qui m'a expliqué le cri d'étonnement de Gécilia, hier, lorsque je parlai étourdiment de votre mariage devant elle. Il est vrai que je n'ai aucune crainte sur les suites de mon étourderie, car la fille est aujourd'hui, grâce Dieu, d'une santé florissante l'épreuve des émotions. Vous aviez poussé les ménagements l'excès. Madame la comtesse Piranese insiste vivement pour me décider partir pour Paris avec ma femme; elle veut que Cécilia voyage plusieurs années; le médecin a dit qu'il fallait lui procurer de longues distractions pour la délivrer d'un fonds de mélancolie que la maladie lui a laissé. Je ne de mande pas mieux que de voyager avec Cécilia J'irai au bout du monde, s'il le faut. Je l'eusse mariée avec beaucoup de répugnance un Romain, m'a dit ta femme; les gens de notre pays sont sédentaires, et ma fille n'au rait pas bougé de notre château, avec un Mattei, par La vente de Y Indépendance belgedont il était question depuis plusieurs mois, est un fait consommé. L'Indépendance elle-même l'an nonce aujourd'hui en tête de ses colonnes. M. Perrot se retire, et M. Bérardi, son colla borateur depuis dix ans, le remplace comme rédacteur en chef. M. Bérardi annonce que rien ne sera changé dans la marche du journal. Il ajoute que des modifications plus importantes ont eu lieu dans ta propriété matérielle de l'Indépendance, mais il ne fait pas connaître en quoi elles consistent, ces choses étant, dit-il, de convenance tout fait privée et personnelle. Comme nous ne sommes pas tenus la même réserve, et que ce que nous savons, d'ailleurs, est assez généralement connu, nous pouvons dire que la propriété du journal a été vendue par M. Perrot au prix de 800 mille francs qu'il a touché 600 mille francs comptant que M. Perrot reste dans l'affaire pour 200 mille francs et que les intéressés pour les autres 600 mille francs sont, en première ligne, M.Véron,el en suite des maisons de banque de Cologne, parmi lesquelles la maison Oppenheim. Ce que M-. Véron et les banquiers de Cologne veulent faire du journal ou par le journal, nous ne saurions le dire. C'est un secret qu'un ave nir prochain nous apprendra sans aucun doute, et sur lequel on ne peut avoir pour le moment que des présomptions plus ou moins fondées. Il est certain aussi que le Journal de Brux elles a changé de propriétaire. C'est M. Paul Neef, secrétaire de la société de Saint-Vincent de Paul, qui l'a acheté de M. Stas. Étoile Belge.) Un journal publie l'information suivante, qui confirme ce que nous venons de dire, relative ment la vente de XIndépendance belge Par acte passé, le 18 février 1856, par de vant le notaire Millier, Cologne, MM. Abra ham Oppenheim et Siméon Oppenheim, ban quiers, Cologne, MM. Gustave Mévissen, exemple, un enfant Je veux que ma fille coure le monde et qu'elle se forme aux belles manières de la société de Paris. Alors, mon cher Pira, je me suis permis deux ob servations respectueuses: Madame, ai-je dit ta femme, il ne manque donc plus notre heureuse affaire que deux choses, le congé de Mattei et le consentement de Cécilia. Il ne manque rien, m'a-t-elle répondu; Mattei, en m'apportant hier soir lui-même vos intentions et celles de mon mari, m'a apporté son congé; au reste, il s'est exé cuté d'assez bonne grâce vous lui avez paru un rival trop dangereux pour son neveu. Quant au consentement de Cécilia, vous pouvez être tranquille sur ce point. Ma fille est un ange de soumission je réponds d'elle, et quelle répugnance d'ailleurs pourrait avoir une jeune personne devant un mariage qui lui donne un époux jeune et riche; un officier français, décoré par l'empe reur sur le champ de bataille? Allez Rome, a-t-elle ajouté; dites mon mari que ses intentions sont remplies; qu'il s'occupe, lui, activement, deux ou trois jours, en ville, des préliminaires prosaïques de ce mariage, et qu'il nous revienne Tibur avec le contrat. Puis, avec un charmant sourire, elle a dit Je rappelle mon cher Pira nese de son exil. J'avais voulu agir dans toute ma liberté de mère pour marier ma fille. J'étais souveraine, et j'ap pelais au château toutes les personnes qui pouvaient être utiles mes projets; de ce nombre était Félice Mattei que je n'eusse jamais mandé auprès de moi pour le mettre en face de mon mari qui le déteste. Concluons enfin. Cécilia Adolphe Deichmann et Victor Wendelsladt, de la banque Schaafhausen, Cologne, M. Jacques Vora Rath, M. Joseph Dumont, propriétaire de la Gazette de Cologneont donné M. Hasen- kampinspecteur de la Société d'assurances contre l'incendie: la Coloniaprocuration pour acquérir la propriété du journal XIndépendance belgemoyennant le prix de huit cent mille francs. Pour l'acquisition et l'exploitation de ce journal, une Société en actions a été formée par MM. Léon Bérardi, Louis Véron, Philipps, Abraham Oppenheim, Siméon Oppenheim, Gustave Mévissen, Adolphe Deichmann, Victor Wendelsladt, Jules Joest, Joseph Dumont. Par les statuts, M. Bérardi est nommé gé rant, et M. Jules Lecomte, représentant du journal Paris. Subsides aux communes. Par arrêtés royaux du 20 Février, les subsides ci-après sont accor dés, pour travaux de voirie vicinale et d'hygiène publique, aux villes et communes dont les noms suivent Flandre occidentale. Lauwe, g33; Lendelede, i,334; Tieghem, 1,739; Vichte, 1,002; Heule, 583; Reckem, 4oo; Bavichove, i,5oo; Hulste, 300; Oote- ghem, i,5oo; Sweveghern, 2,000; Vive-S'-Eloi, 3oo; Roulers, 1,000; Kerckhove, 1,000; Rolleghem, 543; Herseaux, 800; Thielt, 3,Ooo; Gheluwe, 2,200; Be- celaere, 3,000; Kemmel, 1,000; Watou, 2,000; Pas- schendaele, 1,000; Zonnebeke, i,5oo; Wytschaele, i,5oo; Bruges, 10,000; Hollebeke, 800; Gheluvelt, 1,000; Ansegham, 766, Avelghera, 5oo; Belleghem, 570; Cuerne, 2,5oo; Wevelghem; 435; Courtrai, 8,000; Zarren, 1,300; Snaeskerke, 800; Heyst, 1,000; Dixmude, 3,000; Bekeghem, 280; Varsse- naere, 3oo; Saint-Pierre-sur-la-Digue, 1,000;Slal- liille, 1,000; Saint-André, 398; Ichteghein, 800; Oostcamp, 4,000; Thourout et Aertrycke, 6,000; Zedelghem, 75o; Locre, 1,000; Zillebeke, i,5oo; Woesten, i,-5oo; Ypres, 6,000; Emeighem, 5oo; Oostnieuwkerke, i,5oo Oyghem, 400; Staden, 1,000 Pitthem, 5a5 Poperinghe, 3,000 Eeghem, 585; Vive-Saint-Bavon, 1,15o; Marckeghem, 1,100; Coxyde, Wulpen et Oosldunkerke, 750; Furnes et Adinkerke, 1,760; Furnes et Coxyde, 1,379; Wul- est prête recevoir un époux de la main de sa mère, et partir avec lui. Je me suis levé, j'ai baisé la belle main de ta femme qui m'a dit gracieusement Adieu, mon cher fils et je ne me suis arrêté qu'un instant la grille de la villa, pour échanger quelques paroles avec Félice Mattei qui m'attendait probablement pour me féliciter du bout des lèvres, et me maudire du fond du cœur. H est reparti pour Naples ce matin. Luigi entra brusquement dans l'atelier et interrompit un entrelien qui était devenu intolérable l'oreille et au cœur de Piranese. Je viens rappeler votre seigneu rie, dit le domestique, qu'il y a deux chevaux de poste, dans la rue, depuis une heure. Piranese profita de la diversion amenée par cet incident, et déroba son visage bouleversé aux regards d'Émilc, qui se faisait observateur lorsqu'il ne parlait pas, il se tourna vers Luigi et dit Oui, c'est juste; les deux chevaux attendent... ma lettre n'est pas faite... Ah mon Dieu!...Je puis parler devant Monsieur, puisque c'est l'ami de monsieur le comte? Oui, certainement, parle... voyons. Voici la nou velle du moment... Le roi de Naples a quitté Villa Reale; il s'est mis a la tête de. son armée, et il a pris la route de Riraini... Joachim Murât est entré en campagne! s'écria Piranese malédiction et nous sommes ici faire le trousseau d'une mariée Ce n'est plus une lettre qu'il faut envoyer au roi, il faut nous porter nous-mêmes ses pieds. A cheval cheval Luigi, prends de l'or flots

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