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Chronique politique.
A la date du 10, les forts du nord i Sébastopol
continuaient canonner la ville. Il en sera ainsi sans
doute, tant que l'armistice n'aura pas été sigué et
porté la connaissance des armées.
verinehem, 4^4* 1® Wateringue de Vladsloo-am-
bacht, 3,000; Bulscamp, i,o83; Meulebeke, 35o;
Lichtervelde, i,ooo; Fumes, i,5oo Moorslede,
5,ooo; Lisseweghe, 2,000; Menin, 6a5.
Samedi, la Chambre des représentants a voté
au département de la guerre, un crédit supplé
mentaire de 3 millions 600 mille francs, destiné
augmenter diverses allocations devenues in
suffisantes par suite de la hausse du prix des
denrées alimentaires.
Lundi, la Chambre des représentants a volé
définitivement le projet de loi relatif la pen
sion des officiers volontaires de 1830. Elle a
ensuite commencé la discussion du projet de loi
sur la falsification des denrées alimentaires.
Dans sa séance de samedi, le conseil commu
nal de Bruxelles a adopté, après une longue
discussion, et par 14 voix contre 10, la propo
sition d'appuyer auprès du gouvernement, l'é
tablissement de la station centrale.
Le conseil communal de Bruxelles a adopté
par 14 voix contre 10, la proposition d'appuyer
auprès du gouvernement, l'établissement de la
station centrale.
Ont voit pour-. MM. Delloye, Riche, Maskens,
Goffart, De Doncker, Ranwet, Vanderlinden,
Devadder, Trumper, Vandermeeren," Verstrae-
ten, "NVatteeu, Jacobs et Veldekens.
Ont voté contre MM. Tielemans, de Page,
Demeure, Catloir, Kaieman, Ollel, Cappelle-
mans, Walter, Depaire et de Brouckere.
Sur la proposition~de M. VanderlindeD, le
conseil a décidé qu'une adresse sera faite au
Roi, dans le sens de la résolution, et qu'une
députation sera chargée de se rendre auprès
de M. le ministre des travaux publics, pour lui
exposer le vœu émis par le conseil.
Dans le comité secret qui a suivi la séance
publique, le conseil a composé cette députation
de MM. Dedoncker, La vallée, Walleeu, Vander
linden et Ranwet.
On lit dans un journal de Gand
Des mesures énergiques ont été prises
notre marché aux grains de vendredi, pour
déjouer les manœuvres des spéculateurs. La
policeétant parvenueàen reconnaître plusieurs,
leur a signifié l'ordre de quitter le marché, Un
cultivateur de Destelbergen a été pris en con
travention pour avoir employé des moyens frau
duleux de nature amener une hausse sur les
céréales.
On nous assure, dit l'Economie de Tournai,
que la justice est sur les traces de manœuvres
employées envers des fermiers des environs de
Termonde, Malices et Louvain, par de gros
négociants en grains, qui les engageaient ne
pas venir aux marchés pour ramener la hausse.
attelle ces chevaux ma berline de voyage prends mes
armes cl mon uniforme, tous mes effets de campagne, et
en route-sur Rimini.
Luigi sortit pour exécuter ces ordres Piranese se pro
menait grands pas dans râtelier.
Je pense bien, dit Emile, que tu feras les adieux
ta famille. c
Piranese hésita quelques instants pour répondre.
Oui, nous nous arrêterons un quart d'heure la villa.
A la bonne heure!... D'ailleurs, nous avons du temp.
plus qu'il n'en faut pour joindre l'armée. Que dis-tu,
Emile? Je donnerais ma fortune pour être en ce moment
cheval côté du roi. Eh les Autrichiens sont encore
en Lombardic Pourvu que nous arrivions au premier
coup de canon. Sérieusement, Émile, est-ce que lu
penses te marier dans la huitaine? Très-séricuso-
incnt. Mais est-ce qu'il y a quelque obstacle? Tu
n'épouserais pas cependant une jeune fille contre son gré?
Dieu m'en garde! Que diable vas-tu me dire là! Tu
sais bien qu'on ne fera pas violence ta fille, et qu'elle se
résignera facilement in'épouser. Ouj, on se flatte
toujours ainsi. Enfin, nous allons voir... Écoute, Emile,
écoute, si la fille de madame Piranese témoignait la inoin
dre répugnance, tu me promets... Mon cher Pira, me
prends-tu pour un père de comédie? Me crois-tu assez
fou pour faire violence la vocation ou la fantaisie
d'une jeune fille? Il me faut un bon oui, bien net, bien
décidé, la inoindre hésitation, je me relire. Toilà
C
Le baron de Brunoow est un homme d'infi
niment d'esprit, sa réputation sur ce point est
européenne. Le mot suivant vous prouvera que
celte réputation est justement méritée. Le ma
réchal Vaillant, ministre de la guerre, accueillit
le baron de Brunnow par ces paroles M. le
baron, je suis heureux de vous voir, puisque
vous nous apportez la paix. Je n'apporte
pas la paix, je viens seulement la chercher, M.
le maréchal, répondit M. de Brunnow.
On écrit de Paris la Gazette de Milan
Le bruit qui a couru d'un entretien très-
chaud et très-animé entre l'ambassadeur anglais
et notre ministre de l'intérieur, est de la plus
rigoureuse execlitude. J'en ai reçu la confirma
tion de différentes sources. L'Angleterre est fort
inquiète des préparatifs guerriers qui se font
sur les côtes fraoçaises voisines de son territoire.
Lord Palmerston par la voix de son ami et
bientôt par la voix de lord Clarendon, réclame
et réclamera des garanties qui protègent la paix
de l'Europe entière contre la Russie. Le cin
quième point pourrait bien être le nœud gor
dien!... L'Angleterre est peu d'accord avec la
France sur ce point.
Du 24 Février au 27 inclus.
Le nouvel emprunt anglais 3 p. c. a été adjugé
vendredi M. Rotschild, au cours de go. Il n'y a eu
qu'une seule soumission tous les capitalistes an
glais s'étaient entendus pour cela. A la Bourse de
Londres, le même jour,ce nouvel emprunt s'est né
gocié avec une prime de 1 1/4.
Dans la séance du 23 au soir, le chancelier de
l'échiquier a présenté la Chambre des communes,
l'état financier pour l'année courante. Le revenu du
trésor est resté de 3 millions et demi en dessous des
prévisions du mois d'avril dernier. Les dépenses ont
dépassé les prévisions de i,goo,oio 1. st. Les frais de
la guerre se sont élevés jusqu'à ce j»»ur, 74 mil
lions et demi sterling. Mais les ressources du pays
n'ont pas diminue.
La Chambre a approuvé l'emprunt conclu par le
gouvernement.
Une escadre anglaise d'avant-garde part pour la
Baltique. Elle attendra Kiel les événements du
Congrès, prêle reprendre immédiatement le blo
cus, si les circonstances l'exigent. Celte escadre, for
mée Spithead, se compose de six vaisseaux, sous
le commandement du capitaine Watson.
Un journal anglais dit d'après des renseignements
puisés h bonnes sources, que lors même que la paix
se ferait, la légion anglo-suisse rie serait point ficen
ciée; le gouvernement britannique paraît faire grand
cas de ces troupes, et cherchera obtenir du Parle
ment, l'autorisation de lés garder en permanence.
Les nouvellesdeConslarilinople arrivées par Mar
seille, sont du 14. Une crise financière et commer
ciale a éclaté dans cette ville, aussitôt qu'on a pu
croire sérieusement la conclusion de la paix. Tou
tes les denrées alimentaires y ont subi une baisse de
So p. c.
parler loyalement. C'est que, tout bien réfléchi, je suis
assez malheureux en amour pour échouer encore cette
fois. Émile, avec les femmes, il ne faut jurer de rien;
il faut s'attendre tout. Dans une heure, je connaîtrai
mon sort. Voilà Luigi qui me fait signe que tout est
prêt. Je monte cheval, moi, et je prends les devants.
Nous allons brûler le chemin.
Un instant après, berline et cavalier couraient sur la
route de Tivoli. Piranese, rerylu ses réflexions, essaya
d'arrêter un,plan de conduite; mais ses actions, dans
l'avenir, étant subordonnées aux actions des autres, il se
vit encore contraint s'inspirer de la circonstance, et il
ne prit aucune décision. L'élan et le fracas de la voiture,
le trouble orageux de son esprit, la flamme allumée dans
ses artères, toutes ces excitations physiques et morales
brisaient, chaque chaînon, la série de ses pensées. Il se
sentait emporté, comme par un démon, vers quelque
chose de fatalement inévitable, qui allait prendre un
corps et se matérialiser ses yeux. C'est en face de l'im
prévu révélé que Piranese comptait saisir au vol une réso
lution. Émile arriva un quart d'heure avant la berline, et
annonça son ami. La famille était réunie dans le salon
lorsque Piranese entra d'un pas artificiellement résolu. 11
fut accueilli par les embrassements et les pleurs de sa
mère cl de sa femme.
Eh bien tu ne dis rien Cécilia, dit la marquise
son fils, et clic se plaça devant Émile, pour lui dérober
une scène périlleuse.
L'affaire du Siècle paraît destinée avoir pour le
Constitutionnel, ou tou^au moins pour son rédacteur
en chef, des conséquences fâcheuses. Ce journal
s'élant obstiné ne pas reproduire le désaveu du
Moniteur, porte aujourd'hui la signature d'un autre
gérant, et un correspondant annonce que le rédac
teur en chef, M. de Céséna, risque de perdre sa po
sition.
La Diète germanique a adopté, dans sa séance de
Jeudi, 21 février, la réponse aux propositions du ca
binet de Vienne. Cette réponse avait été formulée
d'abord par l'Autriche elle-même; la Saxe l'a en
suite amendée, et c'est pour se concerter ce sujet
avec la Prusse, que M. Benst, ministre des affaires
étrangères de Saxe, s'était rendu Berlin. Le cabinet
de Berlin y fit aussi quelques changements; l'Autri
che reprit le projet, et s'entendit avec la Bavière
pour quelque autre modification. En définitive, le
projet ainsi remanié a étéadoplé en ces termes, après
un préambule où est exprimé l'espoir fondé d'une
solution pacifique:
La Diète fera donc du maintien des bases de paix
sa tâche elle aussi, en se réservant, toutefois, la
liberté de son opinion, surtout quant aux condi-
tions particulières qui seront proposées par les
puissances belligérantes, s
M. de Bismarck, représentant de la Prusse, a fait
ajouter le mot surtoutque nous avons souligné, en
sorte que la réserve de la Diète s'applique toutes
les conditions de paix. Le représentant de l'Autriche
a voté, dit-on, cqnlre la résolution par suite de cet
amendement.
Le Morning-Adoerliser assure que M. Dallas
nommé ministre des États-Unis près la cour de
Saint-James, en remplacement de M. Buchanan,
qui a demandé son rappel, arrivera en Angleterre,
porteur de très-rigoureuses exigences formulées
par le cabinet de M. Pierce, dans la question du
conflit anglo-américain.
La nouvelle de la dislocation du ministère hano-
vrien est démentie parla Gazette de Hanovre. Il n'y
a pas eu de dissentiment entre les ministres, et
aucun d'eux n'a donné sa démission.
Il paraît aussi que M. Bang, ministre de l'intéri
eur du royaume de Danemarck, n'a donnésa démis
sion que pour motil de santé.
Le Congrès de Paris a été ouvert lundi une
heure. Si les prescriptions du gouvernement fran
çais sont suivies, on ne saura rien des délibérations,
du moins par les journaux, qui tous ont reçu dé
fense d'en parler. 11 faut espérer que les correspon
dances seront moins discrètes.
Toutes les apparences, du reste, sont la conci
liation, et rien ne fait prévoir que la paix ne sortira
pas des conférences. Toutefois, c'est une si grande
et belle chose que la paix, qu'il est prudent de n'y
compter que lorsqu'elle sera signée.
On donne comme une preuve nouvelle que la
Russie sacrifie Nicolaïeff, la translation de l'école des
Cadets de la marine, de cette ville Croustadt.
D'après le Morning-Post de lundi matin, le pre
mier protocole de la Conférence renfermera la pro
messe réciproque de garder le secret le plus absolu.
s
La comtesse plongea des regards dominateurs dans les
yeux de Cécilia. Piranese, au dernier mot de sa mère, se
retourna vers la jeune demoiselle, et l'embrassa stupide
ment et la hâte, sans lui parler, sans la voir. Cécilia,
maîtresse de son émotion, force de dévoûment sa
mère, ne laissa rien apercevoir qui pût la distinguer de
toute autre jeune fille modeste et timide, la veille de se
marier avec l'époux de son choix. La marquise Piranese,
femme d'expérience et de perspicacité, avait seule gardé
son sang-froid, et elle se chargea de diriger la situation.
Réunis un instant pour nous séparer! dit-elle en
prenant les mains de son fils, pcrmcltcz-nous quelques
larmes, Messieurs; l'heure est triste Oui, ma mèré,
l'heure est mauvaise, dit Piranese; ce château n'en entend
pas sonner d'autres, même dans les- jours de fêle.
N'attristons pas ces enfants, dit la comtesse, gardons le
chagrin pour nous.
Un faux sourire courut sur son visage, comme un rayon
du soleil couchant qui perce un ciel orageux, et illumine
tristement l'horizon.
Oui, poursuivit la comtesse, faisons le bonheur de
ces enfants avant tout. Voyons; tenons un conseil de
famille, et arrêtons un plan... Asseyons-nous, d'abord...
Vous restez debout, Piranese? Éh mon Dieu, mada
me, ma berline m'attend là... Je suis dans un état... le
service du roi... Voyons, parlez, Maifame; nous sommes,
vos4ordres.
(La suite au prochain n".)
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