Nouvelles diverses.
Noua approuvons l'idée de ce seulement nous
proposons d'en modifier la rédaction.
i. Dans les autres cours, il ne sera fait usaee
a d'aucun livre qui soit contraire l'instruction re-
ligieuse. a
Nous vous proposons la suppression de ce La
stipulation qu'il renferme est superflue; elle est in
jurieuse pour l'administration chargée de surveiller
le choix des livres. Lorsque l'on inscrit dans un rè
glement que l'instruction religieuse et morale fait
partie de l'enseignement, il est superflu d'ajouter
que l'on n'emploiera pas de livres qui contrarient
cet enseignement.
La législature n'a pas exigé qu'il fut inséré dans
la loi que l'on n'emploiera pas dans les écoles pu
bliques de livres contraires aux institutions natio
nales, il l'ordre public, la morale, aux loi» en
"vigueur elle s'est bornée prescrire les mesures
destinées garantir te bon choix des livres: elle a
ordonné que tous ceux qui seraient employés dan»
les atbenées et collèges seraient examinés par les
bureaux administratifs, par le conseil de perfec
tionnement et soumis l'approbation du gouverne
ment.
Pourquoi le clergé témoigne-t-il sa défiance des
bureaux administratifs, des conseils communaux,
des ministres du Roi, au point d'exiger une sem
blable déclaraljou?
L'inscrire dans le règlement, c'est en quelque
sorte avouer qu'elle est nécessaire; c'est tout au
moins poser un acte que l'on n'aurait pas posé
spontanément* L'est reconnaître une pression hu
miliante.
Puis cette expression, contrarier l'instruction re
ligieuse, est d'une élasticité dangereuse. Un célèbre
écrivain français a soutenu que l'instruction puisée
dans les auteurs grecs et latins est antichrélienne,
et des évêques catholiques ont appuyé de leur auto
rité celte opinion. Des personnes considèrent comme
manquant d'une sanction indispensable tout livre
qui n'est pas revêtu de l'approbation ecclésiastique.
Il y a même dans des livres d'une orthodoxie recon
nue des divergences piofondes dans les appréciations
de certaines données historiques ou de cei taines
maximes de morale. Qui sera juga, en présence du
texte du règlement, des conflits qui pourraient sur
gir ce sujet? On commencera par contester la
compétence de l'autorité civile, et tout sera dit. En
suite, de quelle instruction religieuse s'agit-t-il? De
celle qui est donnée dans l'établissement exclusive
ment aux élèves catholiques? Les livres employés
pourront-ils contrarier l'instruction religieuse don
née en dehors de l'établissement aux élèves protes-
tants?Unesemblableslipulation doitêtre une source
continuelle d'embarras.
N'est-il pas infiniment préférable que les règle
ments se taisent silr ces matières, et qu'elles soient
examinées et résolues avec cet esprit de confiance et
d'entente qui doit régner entre des administrateurs
qui poursuivent un but commun.
Nous avons rapporté un fait, au sujet du choix
des livres, qui prouve qu'il n'est pas besoin de faire
un article du règlement d'un objet qui se réglera
toujours facilement quand les deux autorités seront
animées d'un esprit de bienveillance réciproque.
3. A. Les livres destinés la distribution des
prix seront choisis dan* le catalogue àtarrêter par
cette mer. Après la tempête des hommes, la tempête du
ciel, Dieu a retiré son azur et son printemps l'Italie. Le
tonnerre vient au secours de Joaehim Murât. La comtesse
Piranesc appelle le seul serviteur qu'elle ail gardé et lui
ordonne d'allumer les lampes qui pendent au vestibule,
afin que lo ehàteau devienne un phare dans cette sombre
nuit. Et elle s'asseoit, triste, dans un fauteuil, côté d'un
berceau vi le, le berceau de Cécilia
Des paysannes passaient sur le sentier de la montagne,
et une voix triste chantait la prière lorétane des mauvais
jours, prière des mariniers de l'Adriatique.
Un bruit monte de la vallée,
C'rst la mort qui passe dans l'air;
Gagnons ma cabane isolée,
Aux lueurs pâles de l'éclair,
Mon pauvre enfant que rien n'arrête
S'est mis en mer quand l'aube a lui;
0 Nolrc-Dainc-de-Lorelte,
Le ciel est noir, veille sur lui
Le vent du midi qui se lève
Fane l'herbe et la fleur des prés
On l'entend mugir sur la grève,
Dans les pins et dans les.cyprès.
Mou pauvre enfant..., etc., etc.
Étoile du marin qui plcorc,
0 vierge que nous adorons,
le gouvernement, sur l'avis du conseil de perfec-
bonnement, conformément l'art. 33 de la loi.
B. Les choix seront faits, sous l'approbation du
bureau administratif, par une commission dont le
préfet des études et l'ecclésiastique feront partie.
Il y aurait lieu d'être surpris de voir figurer au
chapitre de l'instruction religieuse un article qui a
sa place marquée au chapitre des récompenses, s'il
n'y avait pas encore là une satisfaction accordée aox
prétentions du clergé.
Il ne pouvait pas intervenir directement dans le
choix des livres destinés l'enseignement, parce que
la loi règle ce qui concerne ce choix. On lui a ac
cordé la stipulation du B.
[La suite et fin au prochain w\)
Vendredi, le Sénat a voté la loi relative l'ac
cise sur les sucres, et le projet de loi qui confère
la grande naturalisation M. le baron De Stein
d'Alstenstein, chef de bureau au ministère des
affaires étrangères.
I t V
n in
Vendredi, M. d'Anethan ayant fait entendre,
propos d'une motion «le M. Sélys-Longchamps
tendant ce que le Sénat s'ajournât immédia
tement jusqu'après Pâques, que le gouverne
ment tenait, sans doute, voir voter prample-
ment par le Sénat, la loi relative aux extraditi
ons, M. le ministre des finances répondit qu'en
effet, après les discussions que celle loi avait
provoquées au sein de la Chambre des repré
sentants, Iç gouvernement attachait une grande
importance ce quelle fût immédiatement
votée par le Sénat.
Celte motion d'ajournement ne fut donc pas
accueillie, et le Sénat s'est réuni samedi midi
et demi. Dans cette séance, l'assemblée ne s'est
occupée que de la loi sur la falsification des den
rées alimentaires, qu'elle a adoptée, sans amen
dement, par 23 voix cootre 2 (MM. de Robiauo
eld Hoop)et trois abstentions (MM. deBethune,
d'Anethan et de Pilleurs).
La Chambre des représentants volé vendre
di la loi sur les extraditions. Le projet de la
commission a été rejeté, et celui du gouverne
ment adopté une assez forte majorité.
La Chambre s'est ajournée au 2 avril.
- - Y a 9
Lundi, au début de la séance, le Sénat a
entendu la lecture des rapports de ses commis
sions sur les projets de loi que la Chambre des
représentants lui a transmis, nommément le
rapport déposé par M. d'Anethan au nom de la
commission de la justice, qui a examiné le pro
jet de loi relatif aux extraditions. Sur la propo
sition de M. le marquis de Rodes, et nonobstant
l'opposition de M. Van Schoor. la discussion de
ce projet a été mise la suite de l ordre du jour
de la séance.
L'assemblée, abordant son ordre du jour, a
discuté généralement le projet de loi ouvrant
un crédit supplémentaire de 339.000 francs au
Du haut du ciel veille celle heure
Sur la voile et les avirons
Mon pauvre enfant..., etc., etc.
Le chœur des femmes italiennes répétait le refrain;
cette prière mélancolique arrivait de loin aux oreilles de
la comtesse Piranese, et arrachait des larmes celte
femme virile que le bruit de la bataille n'avait pas épou
vanté. Elle regardait le berceau de Céeitia et-le portrait
en pied de son mari, suspendu la muraille, entre deux
tableaux représentant des charges de cavalerie, par Sal-
vator Rusa. Le portrait souriait aux scènes dedestrnetion,
et semblait vivre seul au milieu des cadavres. Quelles
pensées agitaient, <cn ce moment, l'âme de la belle com
tesse amazone? Dieu le savait. La porte du château s'ou
vrit l'appel d'une.voix connue, et Luigi entra dans un
désordre effrayant. La comtesse ne se leva pas; elle fit
signe au domestique de s'asseoir et de parler.
C'est votre mari qui m'envoie aitprès de vous, Ma
dame... Mon mari est vivant! dit la comtesse, les
yeux vers le ciel. Oui, madame; je vais tout vous con
ter en deux mots. Ou s'est battu depuis le lever du soleil
jusqu'au soir, une bataille d'extermination! M. le comte
Piranese et M. Emile Dulrctz n'ont pas quitté le roi. Ils
ont enfoncé l'aile droite de l'ennemi, et la victoire sem
blait leur appartenir, mais le géi.éral Gianehi s reçu des
renforts, et les Italiens ont été écrasés. M. Éinilc Dutretz
a rencontré, le 6 avril dernier, Florence, Félicc
bmlget des non-valeurs pour 1835, et s'est oc
cupée ensuite d'un feuilleton de pétitions.
La discussion générale du projet de loi rela
tif aux extraditions, et du projet de loi portant
30 fr. le montant de la consignation faire
par les créanciers pour I entretien des détenus
pour dettes, a été ouverte et fermée sans que
personne ait pris la parole.
Le Sénat a terminé sa Séance en volant d'ur
gence le projet de crédit de 4 millions valoir
sur le budget des travaux publics pour l'exer
cice 1856, et un projet portant prorogation de
la loi du 31 janvier 1852 et de la loi du 8 juin
1853 sur les droits différentiels.
On lit dans le Moniteur français
Le Congrès ayant invité la Prusse, signa
taire du traité du 13 juillet 1841, envoyer
des plénipotentiaires Paris, S. ^1. le roi de
Prusse a désigné cet effet M. le baron de Man-
leuffél et M. le comte dé Hatsfeldt.
M. le baron de Manleuffel devait quitter
Berlin samedi, poiir* se rendre Paris.
Le Moniteur français contient un décret or
donnant le retrait deS anciennes monnaies de
cuivre, c'est-à-dire des pièces d'un liard et deux
liards et d'un centime la tète de Liberté, ainsi
que dès pièces d'un sou et de deux sous la
tète de Liberté. Les'premières de ces pièces ces
seront d'avoir 'cours légal et forcé partir du
lr juillet prochain, et les secondes, partir du
lr oçtohre suivant.
On lit dans le Nouvelliste de Gand15 mars:
Depuis quelque temps, on parle beaucoup
d'une poursuite en calomnie qui vieut d être
intentée M. Dewylge, président du tribunal
de première instance de' Courtiài, par M. Sa
lembien, avoué-licencié près du même tribu
nal- On assure que M. Salembien a fait signifier
une plainte M. le procureur-général près la
Cour d'appel de Gand, dans laquelle il déclare
se constituer partie civile et réclamer une somme
de 200,000francs litre de dommages-intérêts.
La plainte de M. Salembien est basée sur des
propos que M. Dewylge a tenus en pleine au
dience. l'occasion de la prestation d'un ser
ment décisoire.
Au vœu des art. 479 et 483 du Code d'in
struction criminelle, lorsqu'un membre du tri
bunal de première instance est prévenu d'avoir
commis, dans l'exercice de ses fonctions, un
délit emportant une peine correctionnelle, le
procureur-général près (a Cour d'appel le fait
citer devant celte Cour, qui prononce sans qu'il
puisse y avoir appel. Nous tiendrons nos lec
teurs au courant de cette affaire.
On lit dans la Gazette de Madrid
Le comte de Villariezo, qui avait été enlevé par
Maltei; ils ont eu ensemble une explication très-viVe au
sujet de la lettre que M. Emile a reçue la villa Pira
nese, le soir do repas de noces. M. Fellec Mattci a avoué
que c'était lui qui avait demandé cette lettre au roi de
Naples, pour se venger dg tour que vous lui aviez joué,
pour le iq(triage de son neveu, jl. Emile Dutretz et M.
Feltre Mattci devaient se battre, mais votre mari a empê
ché ce duel; il a été convenu qu'à la première bataille l'un
des deux devait se faire.tuer sous le feu de l'ennemi. Je
vous assure qu'à Tolentiuo ils ne se sont pas ménagés.
Le sort a frappé M. Felice Mattci ii est tombé côté du
roi, en brave. Le duel s'est ainsi terminé. Voilà tout ce
que M. le comte Piranese m'a chargé de vous dire; il
vous enverra d'autres nouvelles demain. C'est bien,
Luigi, dit la comtesse; c'est bien, je vous remercie... Oh!
mon Dieu! pardonnez-moi, je vous accuse d'injustice au
fond du cœur! Un Rinnchi a vaincu Joaehim Murât!
Ils étaient cent cpntre un, Madame, comme toujours.
Luigi, allez prendre un peu de repos; vous en avez Ré
solu, mon pauvre Luigi... Demain, l'aurore, vous irez
au cou veut des sœurs lorétancs, où ma fille Cécilia s'est
retirée par mon ordre, cl où madame la marquise de
Piranese l'a accompagnée pour lui donnçr ses consola-
lions. Vous les rassurerez sur le sort de ceux qui leur
sont chers.
Elle s'arrêta; un soupir sortit de sa poitrine, une larme
tomba sur sou visage.
(La suite au prochain