N" 1,562. 15" Année. Dimanche, 20 Avril 1856. JOURNAL D'ÏPRES ,ET DE ,&s— INTÉRIEUR. mmmrn i i -b •'"-tîTTTnrn>»ieiiîr-Tn-iréiii i f O 1 i 1 it. jr j j 'I j I t ,r v 1 s J' ÀBÔNNlEMENTS YprEs (frànco), par IrimeStrè, 5 francs ôbc. ProviNcësV4 francs. i "Le Progrès paraît le'Jçudi et fe Dimanche- Tout ce qui concerne le journal doit INSÉRT10NS Annonces, la ligne 15 ceirtîméS. Réclames, la ligne,: SÔ centimes. être adressé l'éditeur, Eue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. h fPKB», 19 Avril. Réveil de l'opinion libérale Gand. De tous les coins du pays, on attendait avec anxiété quelques indices du mouvement élec toral l'approche des élections, de (a capitale de,la Flandre. Déjà qne première fois,, l'opinioil libérale s'était absteuuq, quand il s'est agi de faire choix de sénateurs, et le cléricalisme, ayant pour organe le Bien public, avait imposé ses candidats, servîtes mannequins dont l'épiscopat et les croisés de S1 Vincent de Paul tiennent les ficelles. Une malheureuse scission dans le parti libéral, l'dccasion de questions appartenant plutôt l'ordre administratif qu'à la politique, avait créé cette belle position 'aux réaction-^ naires. Aussi, depuis ce moment ils n'ont plus gardé de ménagement et les thèses des plus obscurantistes, les plus ultramontaines, ont figuré daDs ce pieux Bien public. L'éloge de la hideuse Inquisition et de l'exécrable massacre de - la S4 BaPthélémi s'est trouvé àlambiqué dans les ColbOnes de la feuille épiscopalé. Dés attaques pelfiodiqiléi contre lïnslructiion laïque et l'Uni versité, d'i'guoble* intrigues ourdies contre des professeurs, tel était le spectacle que présentait la fière ville de Gand, la cité des Arlevelde, de puis que (es féaux et pietiK, chevaliers de S' Vincent de Paul y faisaient la pluie et le beau temps. On s'interrogeait curieusement pour savoir combien de temps encore aurait pu durer celle j fantasmagorie, car celte influence exercée pari l'épiscopat et les jésuites de rôbe longue et _çoprte ue pouvait être que fantastique, eitiellei s'est évaporée, du./noment que tous les hommes j imtelligeuts ont voulu s'eoteqdre. pour mettre1 un terme cet ignoble imbroglio clérical.! On s'est réuni et une nouvelle association élec-' tofale s'est formée, adoptant pour bartnière le programme du Congrès libéral de 1846. Nous trouvons dans YÈcJio des Flandres et 1 e M essayer de Gand des preuves de l'animation cjui a régné la première réunion et du succès obtenu par les auteurs de la convocation. Le dépit du Bien public et. de toutes les feuilles XES MAGASINS DE NOUVEAUTES. ô:q jfi( (suite.) 1 7" bon a savoir, La mercerie est le plus souvent un article sacrifié^ ia maison vend perte beaucoup d'articles de ce rayon, tels que les «Jggilles, lescpipgles, le coton, le fil, le cordon-j net, qui peuvent attirer dix fois par jour une femme dans de magasin cela les habittie entrer; c'est Ja bagatelle de la .perte ,im;i:! Nous avons entehdu dire un patron, qu'à chaque in ventaire, il «levait passer profits et pertes,idix pour cent ;de vols au comptoir de mercerie,. ,Les commis,, presque toujours bousculés, servent trois ou qnatre personnes la fois, et certaines pratiques chipent, sans le moindre scrupule, des aiguilles ou des peiottes de coton. Quel quefois, elles feignent d'avoir oublié de passer la caisse. personnel féminin. Les 'dûmes; de toutes les conditions, n'aiment pas, dans un magasin, être sérvîes par des femmes. Il y avait autrefois une maison de nouveautés dont tont Je peTSOn- ncl était féminin, et cela lui portait probablelnefit un grand préjudice, puisque les propriétaires ayant été for cés, par suite d'un percement de rtie, do faire recon struire et de réorganiser Jéor magasin, ont profité de Iq circonstance pour prendre des jeunes gens. iu Do liborj ab aï nain ;L.io a *Hlp •lui:; des évêques corrobore celte appréciation, et la colère des rétrogrades menacés dans leurs visées* de domination est significative. L'As sociation compte déjà aujourd'hui plus de qua tre cents. adhérents parmi tout ce que la ville de Gand compte d'hommes influents aussi bien par la fortune que par la position et l'intelli gence. En s'unissant, les libéraux de Gand au ront, quand ils le voudront bien, raison de cette domination occulte qu'exerçaient dans les ténèbres ces jésuites robe courte enrôlés sous la firme de S' Vincent de Paul et ils se débaras- seronl des rénêgàts et des intrigants dont le rôle Gand n'a été que trop longtemps une atteinte la moralité publique. iT»iai«u» A Wervicq, une société s'est formée pour venir en aide la classe ouvrière et indigente, et avec des ressources relativement restreintes, elle est parvenue faire beaucoup de bien. Dès la fin d'Octobre,ses opérations ont commencé et pendant toute la durée de l'hiver, elle a pu vendre des pommes de terre prix réduit. Non-seulement elle est arrivée secourir aiosi efficacement les familles/nécessiteuses, mamelle a, par l'action qu'elle a exercée sur le prix de celte denfée, empêché pour tous les consom mateurs, une hausse anormale, conséquence ordinaire de U spéculation. 94,$37jkiJogra.ajmes de pommes de terre ont été achetés un prit moyen de fr. 7-15.et celui du prix de revente a été dp fr. 5-7$; la perte sur cette opération.a été de fr. 1,530-34 tandis que les ressources de; la caisse ne s'élevaient qu'à 1,210 fr. Les achats faits successivement mesure des besoins, n'ont amené aucLinefreinle ni déchetsur le poids qui a été constaté par le secrétaire de la:société, M. Ed. Paret, en même temps chef de station du chemin de fer de.la Flandre occidentale. On doit de la reconnaissance M. Paret et aux employés sous ses ordres, car ils se sont prêtés avec zèle et complaisance décharger et peser la marchandise gratuitement. M. Forrest, pré sident de la société et bourgmestre, doit trouver la récompense de la besogne que l'organisation de ce nouveau mode de secourir l'indigence lui La iiugère. Nous avons entendu dire des placiers (ce sont les commis des maisons dé gros qui vont offrir leurs échan tillons au commerce de détail), nous avons entendu dire plusieurs de Cés jeunes {jens, qui pourtant ne pèchent pas par èxcèsidë'timidité, qu'ils avaient eu souvent des i idées de suicide en tournant les boutons d'une porte pour faire leurs offres de service une lingère. La ccmfeotiou. La demoiselle qui tient spécialement ce rayon doit avant tout posséder une taille complètement jolie. Elle doit avoir les épaules bien placées, une cambrure bien dessinée, le col ni trop court ni trop long, beaucoup de grâcè datis la pose des bras, et enfin un juponnement irréprochable c'est sur elle que les dafties jugeront de l'effet du ntantelet ou de la visite qu'elles viennent ache ter, et il faut qu'elles s'écrient toutes intérieurement Voilà comment ça fera sur moi i La gantière. Autre exigencte la demoiselle n'essaie pas les gants, elle les fait essayer; c'est bien différent! tJne main affreuse est de rigueur H faut ici un effet de contraste t la dame qui essaie des gants fait forcément une comparaison de ses mains avec celles de la demoiselle de magasin... et la comparaison doit être toujours l'avantage de la première. a occasionnée, par le succès qu'il a obtenu; car il a vu arriver la fin de lépo<|ue rigoureuse de l'année, sans devoir demander de trop.grands sacrifices la caisse communale. Celte nuit, un malheur ou unç. punition jus tement méritée a fait une impression doulou reuse Wervicq. Un fermier nommé Charles Vaude Winckel, s'étant aperçu qu'on lui volait des pommes de terre, t^laiis la cour de son occu pation, a fait avec son domestique la gar'tjp pen dant la nuit. Vers onze heures du soir, un hom me, inconnu jusqu'à présent, s'y est introduit, et le domestique lui a tiré du greoier uu coup de fusil qui l'a étendu i aide-mort, au moment où il se disposait partir avec sa charge de pommes de terre volées. Le fermier, l'instant même, a fait la déclaration de ce qui avait eu lieu au commissaire de police de Par suite des dernières pluies, les rivières la Lys et l'Yser, ont débordé et inôùdé les prairies et terres riveraines. Ces inondations n'ont causé- i cette fois, que peu de dommage, parce qué le temps s'est remis au beau et que Le débordement n'a pas duré! Lè 16 Avril on a retiré d'un fossé le long d'un cbeiïihi; Elverdinghe, le Cadavre du nommé Louis Bossaert, cultivateur, âgé de 70 ans, ha bitant cette commune on suppose qu'il y était tombé accidentellement, la Veille au soir, étaot eu état d'ivresse. Quelques journaux ont prétendu que le Roi sè proposait d'abdiquer au mois de juillet pro chain, et que le mariage de la princesse Char lotte avec le roi de Portugal était chose arrêtée. Une feuille ministérielle déclare que ses in formations ne lui permettent pas de confirmer cés nouvelles, non plus que celle de la grossesse de la duchesse de Brabant. L'Emancipation ajoute qu'elle lient les deux premières pour très-hasardées. LE PENSIONNAIRE. En toutes choses il faut considérer la fin, dit la sagesse des nations. Et le commencement donc Or, voici comment on commence Anatolea dix-sept ans, il a fait toutes ses éludes, il est mêlée très-souvent bâchelicr ès lettres mais sa famille est bout de sacrifices et ne peut plus lui faire suivre un cours de droit, de médecine, ou le faire entrer dans une école spéciale. L'enfant a la plus grande répugnance pour "les bureaux en général et pour l'étude du notaire en particulier. Il eu pendant trois ans de suite le prix de dessin ou le prix de rhétorique française il a enrichi l'album de sa sœur de croquis ravissants, ou bien il a fait un sonnet pour sa cousine Profonde terreur au logis Dépêchons-nous de le mettre dans le commerce; noos avons l'oncle Brulard qui le recommandera et le fera avancer Et alors, on lui tient peu près ce langage Te voilà un homme; il est temps de te choisir uno profession. 11 est bien certain que tu as trop de raison pour songer encore tes aquarelles ou tes bêtises tle vers. Nous n'avons rien te donner; mais avec ton intel-

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