JOURNAL D'YPRIS ET »E L' N° 1,564. 15* Année. Dimanche, 27 Avril 1656. Vires acquirit eundo. qu'ensuite le ministère a fait une question de cabi-'que' 8'fce8 dePute* ^ptscopaux, les abus LU pum MTÉSaHN ABONNEMENTS: Y pues (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. )(Le Procrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchie». TrsE», 26 Avril. La Chambre prend ses aises et s'assoupit sous les auspices de la conciliation et de la mo dération. Elle fait très-maigre besogne. Il n'y a pas de question un peu ardue, que tous les coins de l'assemblée ne s'accordent renvoyer aux calendesgrecques. A l'époqye du ministère libéral, ou faisait autant de besogne que le per mettait une opposition hargneuse et tracassière; aujourd'hui qu'elle est au pouvoir, son unique dogme politique est l'immobilité. Y a-t-il sur les bancs de ta législature un libéral plus ou moins impatient qui soulève une question, toute la droite s'aligne pour étouffer la discussion. .'Le Journal de Liègedans l'article qui suit, se pose la demande Qu'a donc fait la Cham bre pendant la session qui va bientôt finir 11 la résout en ces termes caustiques Elle a consacré un temps incroyable discuter la loi des céréales, que le cabinet trouvait mauvaise, et qu'il n'avait pas le courage de refuser la droite; elle a discuté dans les mêmes conditions la prohibi tion de la sortie du minerai de fer; etle est revenue deux fois sur la concession du chemin de fer de Contich Lierre, parce que M. Dnmon en avait fait d'abord une convention reconnue détestable; qu'il en avait fait une seconde qui ne valait pas beaucoup mieux, et que M. de Tlieu&a modifiée pour la troi sième fois par un amendement qui laisse beaucoup h désirer. Il a fallu une double discussion pour la loi des extraditions, parce que M. Nolhomb, qui ne voulait pai laisser renvoyer un amendement la section centrale, a dû ensuite consentir la formation d'une - ,ic i ecution, rten ne peut être modtne et c est ainsi nouvelle commission pour rétormer son projet; et -A c a nai'nol non! 1 u vii/mv mal le» subsides de l'Etat, suivre l'ornière tracée, faire peu de zèle. Bene dicere de priore. Soutenir le» prétentions du clergé, satisfaire le parti clérical, le défendre en toute occasion, administrer selon sa volonté. Sinere mundum ire quomodo verdit. Laisser aller h monde comme il veut, n'innover en rien, arriver le plus tôt possible, et avéc peu d'avaries, au bout de la session, c'est le comblé de l'adresse, et le seul but que doive se proposer un ministère sage qui veut vivre longtemps. Si la chambre s'endort, si le public baille, si l'indifférence grandit, c'est une preuve qu'il a fait cesser les discussions irritantes, qu'il a amené cette transaction si désirée entre les partis, qu'il a réalisé les promesses de son programme. M. Vanden Peereboom vient de soulever de nouveau la Chambre, l'occasion de la dis cussion du budget du ministère des finances, une question de la plus haute importance. Il s'agit de la révision du cadastre et dè la surtaxe qui pèse sur les deux Flandres. M. le ministre, tout en ne repoussant pàs la révision du cadas tre, a cependant fait observer que c'est une opération de longue haleine et qui coûtera des millions. C'est ce qu'on appelle écarter une so lution indéfiniment. Mais M. Ffère-Orban a indiqué un moyen beaucoup plus pratique d'ar river un résultat plus équitable et qui n'exi gerait pas une aussi grande dépense. Mais l'idée de M. Frèrè-Orban a été combattue par tous les députés-bornes de la Chambre. Tous pro clament en principe, que le cadastre doit être révisé, mais quand on arrive aut moyens d'ex- nel d'une disposition laquelle tous ses membres, un excepté, déclaraient ne rien entendre. Ajoutez cela la pacotille qui a nom falsification des denrées alimentaires, dotation du comte de Flan dre, votes de crédits extraordinaires, supplémen taires, etc., et vous aurez l'actif du bilan de la législature. M Voilà comment procède ce qu'on appelle un mi nistère d'affaires; voilà sa fécondité remplaçant la stérilité des ministères de parti. C'est l'application du dicton des moines Faeere officium laitier qualiter. Faire rentrer les contributions, adresser des circulaires, des instruc tions aux administrations, répartir tant bien que DÛ BOIS DE BOÛLOGNE. P»ris, 9 AvVil., Outre l'expérience sur la pisciculture, il s'en fait ufte seconde fort intéressante au bois de Boulogne. 11 s'agit d'un nouveau système de forage artésien, d'un second puits de Grenelle; seulement, cette seconde édition de l'œuvre de M. Mulot est destinée éclipser singulière ment la première, et ce grand trou boueux qui a tant occupé les Parisiens et produit si peu de résultats utiles, va, dit-on, trouver Bon digne remplaçant. En 11154, un ingénieur saxon, M. Kind, proposa la ville de Paris, d'entreprendre, ses risques et périls, le percement d'un puits comparable ou même supérieur celui de Grenelle, sur tel point de la capitale ou de ses environs qui lui serait assigné. M. Kind s'engageait donner au nouveau puits un diamètre d'un mètre, et prolonger le forage, s'il le fallait, jusqu'à 700 ou 720 mètres de profondeur, de manière obtenir un rende ment do 10,000 mètres cubes d'eau par jour, ce qui équivaut presque au volume d'eau que la Seine fait couler ■ous le pont de la Tournellc, Paris. Les propositions ée M. Kind furent acceptées. Après quelques hésitations w»r le lieu où l'on exécuterait le forage, on décida de se perpétuent in œlernum. Toutes les sections de la Chambre, sauf la quatrième, se sont occupées du projet de loi tendant accorder un crédit de 500,000 fr. au déparlement des travaux publics, pour les grands travaux d'amélioration effectuer la Grande-Nèlhe, l'Yser, et au canal de Plas schendaele et de Nieuport, par Furnes la frontière de France. Les rapporteurs nommés sont MM. Coppie- ters, Vanden Peereboom, Magherman, Julliot et Tact dans la section centrale, il se trouvera tenter cette grande entreprise au bois de Boulogne. Le nouveau puits artésien est situé dans les anciennes carrières de Passy, l'angle de la rue du Petit-Parc et de l'avenue de Sainl-Cloud. Les travaux d'installation, con> sistant dans l'établissement de hangars et d'une machine vapeur, et dans le creusement d'un faux puits percé bras d'homme dans ie roc jusqu'à 11 mètres au-dessous du sol, ont été terminés le 29 août dernier. Le forage du puits proprement dit a été commencé immédiatement après. Les deux premières semaines ont été peu près uniquement employées régler les appareils et la mar che de la machine, et dresser 1rs ouvriers. Aussi, les travaux du percement du puits n'ont commencé, en réa lité, d'une manière régulière, que le 15 septembre 1853. Le puits artésien de Passy doit avoir, dans toute sa profondeur, au minimum, 0m,60 de diamètre intérieur, et doit être descendu de 25 mètres au moins dans la cou che géologique aquilère dite des grès-vertsqui est située 550 mètres au-dessous du Sot de la plaine de Passy. Il doit être garni l'intérieur d'un cuvclage en bois de chêne. Un tube ascensionnel de 2 mètres de hauteur en viron au-dessus du sol de l'orifice du puits, doit élever les eaux 76° au-dessus du niveàu de la mer, hauteur nécessaire aux différents services du bois de Boulogne. Ces travauxdont la dépense totale est évaluée un donc trois député» de notre province et dads ce nombre, nous comptons deux libéraux, MM. Vauden Peereboom et Goppieler». La quatrième section de la Chambre vient de choisir M. Thibaut, pour faire partie de la sec tion Centrale chargée de l'examen du crédit de 500,000 fr. demandé par le département des travaux publics pour l'exécution des grands travaux d'amélioration la Grande-Nèlbe l'Yser et au canal de Plasschendaele par Nieu port et Furnes fa frontière de France. Nous apprenons que la commission spéciale élue par le Conseil provincial de la Flandre oc cidentale pôur négocier avec le gouvernement la quotité de l'intervention de la province, des communes et des particuliers intéressés dans les grands travaux d'amélioration de l'Yser et des canaux de Plasschendaele la frontière de Fran ce, se rendra Bruxelles au commencement de la semaine prochaine. F.IIe est composée de MM. Vrambout, Van Dromme, membres de la Dé- putalion permanente et>de MM. Bril, De Grave et Merghelynck. Nous croyons que M. le gou verneur se rendra également Bruxelles, pour celte affaire. Un mémoire sera présenté la Chambre et la section centrale sur celle question d'une importance majeure pour notre province. D'après un çpetrait d'un protocole donné par le journal le Nord, le gouvernement français, par l'organe de M. Walewski, le ministre des affaires étrangères, a saisi la conférence diplo matique d'une plainte contre la liberté de la presse en Belgique. Nous croyons que l'auto crate français a tout autant raison de se plain dre de la presse anglaise bien plus libre dans ses allures que la nôtre, et ce litre, lord Cla- rendon et lord Cowley auraient pu prendre leur part dans les récriminations qui ont été débitées au sein de la conférence, si l'extrait publié est authentique. On annonce la prochaine publication de l'Histoire du gouvernement représentatif en Belgique, depuis 1831, par M. Ernest Vanden chiffre maximum de 350,000 francs, doivent être termi nés dans le courant d'une année, partir du 18 juillet 1855. La profondeur du puits est déjà de près de 300 mè tres; au 1' mai, elle aura atteint, selon M. Kind, 700 ou 710 mètres, c'est-à-dire qu'elle sera de 150 mètres plus grdnde que celle du puits de Grenelle dont la profondeur est, comme on le sait, de 550 mètres, et qui a exigé sept années de travaux. Malgré le grand diamètre donné au puits, M. Kind n'a àucun doute sur la réussite de son entreprise. Cet opérateur compte, en effet, déjà de nom breux succès, il assure avoir creusé, il y a quelques an nées, dans le duché de Luxembourg, un puits de 60 centimètres de diamètre, de 730 pieds de profondeur, avec une marche parfaitement régulière et jamais inter rompue. Il fait exécuter en ce moment même, au Creusot, un soudage qui a dépassé 700 mètres. 11 affirme que, si la commande lui en était faite, il pousserait le percement du puits de Pas^y jusqu'à 1,000 et 2,000 mètres, avec pleine certitude de succès. Quel est donc le procédé de forage employé par l'in génieur saxon, et qui permet d'obteDÎr de si merveilleux résultats? Ce n'est autre chose que la méthode qui eat employée depuis des siècles par les Chinois, mais légè rement modifiée. On va comprendre aisément en quoi

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 1