A. De mettre le bassin houîllier de Chokier en communication directe avec le canal de Bois-le- (1 Duc et l'Escaut; B, D'améliorer l'écoulement des eaux de cette rivière dans la traverse de la ville de Liège. leur reporte les eaux au ruisseau ou la rivjèrc, la ri vière les reporte la mer. Car vous le savez, l'eau va tou jours k la mer. En matière de voirie, l'intérêt public exige aussi qu'il en soit ainsi les drains, c'est la voicric vicinale; le col lecteur, c'est la grande route; le chemin de fer, c'est la rivière; la mer, ce sont les grands centres de consomma tion pù aboutit toujours aussi le mouvement des hommes et des choses. Si vous n'avez qu'une partie du système, si vous n'avez que les drains sans collecteur, vous aurez un mauvais système de drainage, comme vous aurez un mauvais sys tème de voirie, si vous n'avez que des chemins vicjnaux, sans grandes routes pour diriger le mouvement vers les voies ferrées et de là vers les grands centres de consom mation. Un dernier argument qui n'a pas plus dç valeur pour moi que les autres et qui est au moins prématuré, a été produit par l'honorable M. Wasseigc. Cet honorable col lègue nous a dit Vous voulez l'aire des dépenses la voirie et cependant il y a d'autres travaux immenses exécuter. 11 y a notamment la Meuse améliorer. J'ai toujours professe la plus grande sympathie pour ce fleuve. Je suis un des grands coupables qui ont voté le crédit pour la dérivation je le confesse, et j'espère que la Chambre m'absoudra. Je ne suis donc pas suspect. Jllais si l'honorable M. Wasseigc parle de la Meuse, ne puis-jc parler mon tour de l'Yserctdu canal de Plasschendaelc? MM. de Portemont et de Ruddere parleront de la Dcndrc, M. Van Overloop du Mocrvaert, M. de Haerne de la Lys, 31. Thiéfry de la Senne, M. F. de Mérode de la Nèthc, M. de la Costc du Demer. La discussion, si nous l'embar quons sur ces voies navigables, flottera l'aventure, elle ira bientôt la dérive et échouera enfin. Je crois donc que nous devons nous en tenir a l'objet en discussion, c'est le moyen de rester dans la bonne voie. D'ailleurs, chaque chose viendra son temps, le chapitre canaux et rivières sera examiné encore eh cette séance, n'anticipons pas. En somme, je dis qu'il y a en core beaucoup faire en Belgique, et qu'il est d'une bonne économie d'achever le plus tôt possible les routes qui sont en construction. J'appuie donc très-énergiquement l'augmentation de mandée par le gouvernement. On nous prie d'insérer l'article suivant Une société de chœurs, formée en cette vil 1er depuis quelques mois peine, sous la devise de JJélophiletet dirigée par un jeune homme de mérite dont le dévouement lui est acquis, a vu dernièrement surgir de son sein quelques légè res discussions qui auraient pu porter atteinte sa bonne organisation, mais qui n'ont pas ob tenu le succès qu'en attendaient ses auteurs, malgré leurs efforts incessants pour parvenir un but aussi peu louable, car jamais la bonne entente, la gaieté et la franchise n'ont été aussi solidement établies parmi la presque totalité de ses membres qu'elles ne le sont aujourd'hui. Heureusement que l'incident-missive, déve loppé, en style qu'eût envié Madame de Sévigné, d'illustre mémoire, et qui a donné lieu quel ques observations, a éclaté au grand jour, sans quoi, par le temps qui court, le voile de l'ano nyme, ce triste et dernier refuge des êtres sans caractère, eût pu servir, pour semer la discorde, faire glisser de ces fausses insinuations et de ces accusations calomnieuses, qui bien que ré pugnant tout hômme de cœur, ne laissent parfois pas que de laisser de regrettables traces. Nous avons publié le projet de loi avec l'ex posé des motifs, tendant demander la légis lature un premier crédit de 500,000 fr., pour l'exécution des grands travaux d'amélioration la Grande-Nèlhe, l'Yser et au canal de Plas- schendaele par Nieuport et Fûmes la frontière de France. Nous donnons également la requête de la Députation permanente du Conseil pro vincial de la Flandre occidentale la Chambre, s'élevant contre le principe d'inler7ention dans les dépenses, principe qui a été admis d'une façon incidente et sans un examen approfondi. La Députation permanente du Conseil pro vincial de la Flandre occidentale, la Cbanibre des représentants. Messieurs, La loi du budget des travaux publics pour i854» a décrété la reprise par l'État de la rjviére l'Yser et des canaux de l'Iasschendaele et de Nieuport. Proposée par je gouvernement et admise par les Chambres législatives, la suite de longues et vives réclamations de la part du Conseil provincial dn la Flandre occideutale, celte reprise fut un acte de jus- - 2 *- tice et de réparatioi; elle fut le redressement d'une classification errotée et arbitraire de deux voies navigables, qui, par leur caractère, devaient faire partie du domaine mblic de l'Etat. Si l'acte législalï que vous avez posé, Messieurs, ■l'avait pas eu celtisignification, si vous n'aviez pas reconnu, d'une nniière absolue, d'une part, qu'une rivière internalioiale qui emprunte notre territoire pour porter la lier les eaux provenant d'un pays étranger, ne peutponéliluer une charge et une ser vitude provincial et locale; d'autre part, qu'une section de nos gra des lignes navigables ne peut être soumise un régine différent de celui du système dont elle fait parle intégrante, vous n'eussiez pas voté la loi, car elhn'eût pas eu raison d'être. Néanmoins, la l>i du ir Janvier 1854 »'a décrété la reprise des vuiis navigables que moyennant une réserve inusitée usqu'alors; contrairement aux considérations d'quité et de haute administration qui seules molivàent l'acte même par lequel la Flandre occidental était exonérée tl'uuè charge qui ne lui incombait joint, elle a disposé en principe que la province, le communes et les propriétaires intéressés intervieidraieut dans les grands travaux d'amélioration. La justice et l'opportunité de cette restriction ne fut pas discutée dins les Chambres législatives, et nous-mêmes, nous ne songeâmes pas h réclamer contre lé principe l'une intervention dont la quotité n'étàil pas déterminée, poiir deux raisons la pre mière, c'est que nous n'avions pas l'espoir que le département des travaux publics consentît h une reprise pure et simple, qui devait l'eplraîner des dépenses que la si ualibn de celte époque ne com pilait pas ses yeux;,la deuxième, c'est que nous ne pouvions nous attendre que, lorsqu'il s'agi rait de régler l'application du principe d'interven tion, on viendrait vous soumettre des propositions qui annihilent, en quelque sorte, le bénéfico de la reprise même. Aujourd'hui que ce département a cru devoir vous proposei'de fixer iiotre intervention à'ia moitié, de la dépense totale des travaux faire aux lignes navigables reprises parla loi du i' Janvier 1854, nous prenons la respectueuse liberté de venir récla mer auprès de vous, Messieurs, contre une proposi tion qui est sans antécédent dans Les annales parle mentaires, et qui tend imposer notre province un traitement exceptionnel. Toutes les fois que l'État a repris l'administration de rivières ou de canaux, cette reprise a eu lieu ou bien sans aucune condition, ou bien moyennant indemnité au profit des provinces que la loi expro priait jamais avant la loi de 1854» il n'avait été imposé aux provinces une intervention pécuniaire dans les travauxà faire après que l'État serait devenu propriétaire. Chaque fois qu'il s'est agi de pareilles questions dans le Parlement, la reprise a été prononcée ou re fusée, selon qu'elle était ou n'était pas conforme l'intérêt général on aux principes généraux d'admi nistration du pays jamais les droits et les obliga- tions dérivant de l'appréciation souveraine sur ce point, n'ont été subordonnés l'étendue des sacri fices financiers qui pouvaient en résulter pour le trésor. Ainsi, la loi du31 Décembre i838a prononcé la reprise de l'Escaut, de la Lys et de la Meuse, sans conditions. La loi du 18 Février 1840a fait rentrer dans les attributions de l'État, la Dendre, le Demer, le Rnpel et la Dyle également sans conditions. La loi du 10 Février i843 qui a prononcé la re prise des canaux de Gand Oslende, celle du 3o Décembre 1843, qui a décrété la reprise du canal de Mons Condé ainsi que celle de la Trouille et de la Haine, présentent le même caractère. Aucune de ces lois qui constituent le développe ment successif d'un système qui tendait affaire rentrer toutes les grandes lignes de navigation sous l'administration de l'Étal, u'a stipulé des réserves charge des provinces, des communes et des particu liers. La Ici du i" Janvier 1854 a donc été une déviation de tous lés précédents dans cette matière. Quelque exceptionnelle qu'elle fût,nous devions, Messieurs, nous incliner devant elle, et, munis des pouvoirs que nous avait conférés le Conseil provin cial pour aplanir les difficultés qui pouvaient retar der l'exécution de travaux devenus de jour en joui- plus urgents, nous avons offert au Gouvernement d'intervenir, de concert avec les intérêts locaux, pour la somme de lr4 116,666-67, farinant fe sixième de la dépense h faire, a près défalcation de celle laquelle sont évalués, d'après le Gouvernement, les travaux qui intéressent exclusivement la navigation. Le département des travaux publics n'a pas cru devoir accepter ces offres, insuffisantes selon lui de notre côté, croyant avoir atteint la limite extrême du sacrifice auquel nous pouvions consentir en pré sence de tous les précédents que nous avons relatés plus haut, nous avons dû terminer notre correspon dance avec M. le ministre des travaux publics, en faisant un dernier appel sa bienveillance et en exprimant notre confiance dans la décision suprême de la Législature. La province a offert de contribuer la dépense des travaux nécessaires pour préserver la vallée de ^l'Yser des inondations; force lui était d'en agir ainsi, parce que l'affaire de l'Yser n'eût pu aboutir autre ment. Mais devait-elle en équité contribuer pour une part dans l'exécution de ces travaux? Nous ne le pensons pas. Nous avons rappelé tout l'heure les diverses lois qui ont décidé, sans conditions onéreuses pour les provinces, la reprise des grandes lignes de naviga tion cette revue de toute la législation dans cette matière, vous aura convaincu, Messieurs, que la re prise de l'Yser et du canal de Plasschendaele a été soumise des restrictions entièrement exception nelles. Voyons si, alors même que l'on argumen terait de l'intérêt majeur que la province avait h faire rentrer ces voies sous l'administration de l'État, pour justifier une mesure spéciale et en quelque sorte transactionnelle, nous ne trouverions pas aussi dans les précédents législatifsdesargumens précieux pour la causeque nous défendons. La loi du ib Juin 1843 avait décrété le canal de Zelzaete destiné débarrasser des eaux surabon dantes, une vaste étendue de terres qui, avant i83o, avaient (eurs débouchés sur le territoire hollandais. Le principe de l'intervention obligée des intérêts locaux dans les travaux publics de l'Étal Fut pour ta première fois insérée dans cette loi. Celle du 18 Juin 1846 avait autorisé l'ouverture de Deynze Schipdonck d'uni canal de dérivation des eaux de la Lys vers le canal de Gand Oslende, sauf régler ultérieurement par une loi le concours des province* ou autres intéressés, s'il y a lieu. Cette dérivation était jugée nécessaire pour remé dier aux débordements causés par la surabondance des eaux qui descendent de France c'était un cas identique celui de l'Yser, La même loi autorisait le Gouvernement faire dans la vallée de l'Escaut les travaux les plus propres activer l'écoulement des eaux du haut Escaut, mais elle ne stipulait pas pour ces travaux le concours des intéressés. La loi du 20 Décembre ,i85i décrétant de grands travaux publics contenait un paragraphe ainsi conçu 3. Travaux exécuter par l'Etat, soit <i directement, soit avec le concours des provinces, des communes, des particuliers. Parmi les tra vaux, au nombre de six, désignés dans ce paragra phe, nous trouvons la continuation des ouvrages destinés améliorer l'écoulement des eaux de l'Es caut, et des travaux destinés améliorer l'écoule ment des eaux de laSambee dans les provinces du Hainaut et de Namur; Nous y trouvons aussi les tra vaux faire la Meuse ayant pour objet La province et la ville de Liège ayant offert de participer pour une part déterminée dans l'exécu tion de ces derniers ouvrages, l'art, io de la loi dé clara ces offres acceptées. Enfin nous trouvons encore dans ce paragraphe, des crédits pour la continuation du canal de Deynze vers là mer et pour l'approfondissement du canal de Gand. L'exposé des motifs s'exprimait ainsi au sujet des travaux proposés pour l'Escaut Il est notoire au- jourd'hui que, par suite des grands travaux de rectification et d'amélioration exécutés l'Escaut et ses affluents en France, la vallée de cette ri- vièrese trouve surchargée en Belgique d'une masse d'eau très-considérable qui, des époques rappro- chées, y produit des inondations désastreuses, non-seulement pour l'sgricullure, mais aussi pour le commerce et l'industrie. La situation était donc encore une fois identique celle que présente l'Yser. L'exposé des motifs continue comme suit Cet état de choses devait nécessairement éveiller la sollicitude du Gouvernement aussi n'eut-il pa* i) plutôt reçu le rapport de la Commission instifuca pour rechercher les mesures qu'il conviendrait do prenJre pour remédier aux inondations de l'Es- caut, qu'il présenta la Législature un projet de

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 2