INTERIEUR.
la Chambre terrait qu'elle est conçue dans le sens
dea obserrations que tient dedévelopper l'honorable
M. Orls. (Très-bien! très-bien!)
Il n'y manque que la signature, et mon intention
est de 11e l'apposer au bas de la pièce que le lende
main du jour où les puissances étrangères me slgni-
fieront le texte du traité et des protocoles. D'ici
là, j'attends. (Très-bien.)
En second lieu, l'honorable M. Orts désire satoir
ai l'un des gouternements représentés au Congrès a
demandé au gourerneinent belge de proposer quel
que modification la Constitution.
Aucune!
L'honorable M. Orts me demande enfin si le ca
binet, dans tecas-où une pareille dematidolui serait
faite, serait disposé proposer la Chambrequelque
changement la Constitution.
Jamais!
(A ces mots des applaudissements enthousiastes
partent de tous iea bancs de la salle et de toutes les
tribunes où se presse une foule considérable. Les
applaudissements se prolongent et se répètent trois
reprises. La séance est interrompue.)
M. Orts. Devant cette réponse si noblement
concise, devant l'accueil qui lui a été fait dans cette
Chambre, je n'ai plus qu'un sentiment exprimer
c'est la fierté que j'éprouve d'avoir entendu celte
parole de la part d'un membre du Congrès. (Nou
veaux et bruyants applaudissements.)
La séance est levée au milieu d'une profonde
émotion.
Par arrêté royal du 4 Mai 1856, le sieur Cle-
ment-Froidure, négociant Ypres, est nommé
membre de la chambre de commerce de cette
ville, en remplacement du sieur Bçcuwe,, Char
les, nommé secrétaire de cette chambre.
i
Le receveur des contributions directes de la
ville d'Ypres invite les contribuables qui jus
qu'ici n'ont payé aucun compte sur les con
tributions qu'ils doivent son bureau, pour la
présente année, acquitter les termes échus
dans le courant de ce mois.
Le nommé D'haene, François, âgé de 33 ans,
maçon, né et demeurant Ypres, s'est cassé les
deux jambes, en tombant d'une échelle, hier, 9
Mai; ses jours soDt en danger.
Depuis pour ainsi dire l'organisation du no
tariat, jamais réunion (les notaires de l'arron
dissement de Furnes n'a eu lieu plus nombreuse
et plus animée que celle du 3 Mai dernier.
Le choix des nouveaux élus a été on ne peut
mieux accueilli,'la cordialité a régné entre les
membres en général et ils se sont entendus pour
exercer avec honneur l'humble mandai que le
gouvernement leur a confié et notamment à-ne
plus admettre d'arrangement avecdes personnes
étrangères la corporation, pratique jadis fort
en usage dans beaucoup d'études de nos con
trées. Communiqué
VILLE D'YPRES. Covsf.il ronnr.WL.
Séance publiqup du Mercredi7 Mai 1856.
Présents MM. le baron Vandersticbele de
Maubus, bourgmestre président Pierre Beke,
échevin Théodore Vandeo Bogaerde, Charles
Et puis notre héros n'est point une exception idéale,
un type que l'on ne retrouve nulle part. Gilbert était
chevalier avec tous les défauts et les qualités de son
ordre. Brave jusqu'à la témérité dans le péril, sans frein
dans l'ardeur des plaisirs, aimant l'indépendance, puis
qu'il quittait sa patrie pour trouver cette liberté dans les
camps, où clic s'était réfugiée alors. L'intérêt n'avait
point guidé 6cs pas en Palestine, et ce qui, pour quelques-
uns, était engouement, mode, peut-être désir mondain
de la gloire par les hauts faits d'armes, n'était pour lui
que la noble ambition de suspendre sa bannière aux pal
miers de Syrie de se prosterner devant le toqibeau de
celui qui donna la liberté au monde.
Dans l'autre tente, au contraire, tout est d'une simpli
cité sévère qui accuse le mépris des choses de la terre.
Une étoffe grisâtre est étendue sur ses parois; un prie-
dieu surmonté d'un crucifix, devant lequel un vieillard
est en contemplation, frappent seuls la vue. Pierre l'hcr-
mite qui, dans Un corps affaibli par les macérations,
porte une âme de feu. prie Dieu pour les martyrs que la
guerre sainte a déjà faits, et pour ceux qui le seront au
lever de l'iurorc.
Cependant les trompettes sonnent la dianc. Aussitôt le
hennissement des chevaux, la voix des soldats, le cri des
Vande Broukc, Legraverand. Martin Smaelem
Edouard Cardinael, Auguste DeGhelcke, Ernest
Merghelynck, Pierre-Léopold Boedt, Charles
Becuwe, Auguste Maieur, conseillers.
A dix heures M. le secrétaire donne lecture
de la séance du 15 Avril 1856; la rédaction en
est approuvée.
Sur la proposition de la commission direc
trice du Musée, le Conseil approuve une modi
fication au plan pour l'appropriation des salies
au-dessus des Boucheries, au dépôt des collec
tions de l'Institution des beaux-arts. Les deux
salles seront plafonnées de façon simuler une
voûte, tandis qu'en premier lieu cette forme
n'avait été adoptée que pour une salle, ce qui
aurait produit un effet choquant, par suite de
la différence d élévation.
La discussion de la formule du bail emphy
téotique conclure avec M. Yannart, pour la
location de 15 ares de terrain, situées hors la
porte de la Station et entre les fossés nommés
Wateringhe et Boterplàs, est le deuxième objet
l'ordre du jour. Le locataire obti.çqt la con
cession de ce terrain pour 50 ans et raison
d'une redevance annuelle de 50 francs. A .la
fin du bail, les bâtiments seront repris valeur
moitié debout, moitié gisant par terre, et des
conditions sont stipulées pour que l'écoule
ment des eaux ménagères et des matières fé
cales ne puissent corrompre l'eau des fossés
qui alimentent la ville. Cet acte sera transmis
l'autorité supérieure pour être approuvé.
Un règlement sur 1 equarrissage des animaux
morts de maladie ou hors d'usage, est adopté
par le Conseil. Les deux premiers articles con
cernent lequarrissage des animaux hors d'u
sage. Mais les-cinq suivants ont pour objet les
mesures prendre l'égard des animdux abat
tus pour cause de maladie contagieuse ou par
suite d'épizootie, car l'équarrissage sans sur
veillance de ces chevaux ou béstiaux peut
amener de graves conséquences au point de
vue de l'bygiène publique. Le dernier commiue
des amendes de 5 15 francs et des peines de un
trois joursde prison, séparément ou cumulalive-
ment, suivant l'exigence du cas, contre ceux
qui contreviendraient aux dispositions de ce
règlement.
Un plan pour la construction d'une maison
sur un terrain acquis, il y a dieux ans, par M.
le notaire Van Eecke, est approuvé par l'assem
blée, qui, sur une requête des habitants de la
rue S1 Jacquesdécide que la plaine au bout
de cette rue ne sera plus destinée abattre et
échauder les porcs. Après une enquête de corn-
modo ét incommoda et la sanction de l'autorité
supérieure, ces opérations devront se faire sur
l'emplacement où s'élevera l'abattoir.
Sur le rapport de la commission des finan
ces, le Conseil approuve le budget pour l'exer
cice 1856 de l'administration des Hospices
civils. Plusieurs crédits ont été diminués, par
suite de ta non allocation du subside de3,000 fr.
pour l'entreliea des aliénés, qui ne se trouve
point inscrit au budget communal.
chevaliers appelant leurs écuyers tout le tumulte d'une
armée qui va combattre rompt le silence.
La casque sur son front, la bâche des Saxons encore
ébréchée des coups d'Hastinghs dans ses mains, Gilbert
vient de quitter le vin et les dés pour l'assaut.
Antioche est enveloppée par trois colonnes de guer
riers. Au centre les hommes d'ormes charges des échel
les, aux deux ailes les fantassins armés la légère, der
rière les compagnies destinées faire mouvoir les cata
pultes et les hélicrp,
Mais avant de se livrer au sort des armes, tous ces
hommes prosternés, le front découvert, élèvent vers le
Ciel une sjraplc prière.
Godefroid de Bouillon ordonne l'attaque. Dieu leveutl
s'écrie trois fois l'armée. Alors vous eussiez vu cette
masse d hommes s'avancer comme une lave épaisse au
pied des murs.
Là une pluie de feu, de pierres, de bitume, les arrê
tent jusqu'à ce qu'enfin la charge en accens guerriers
retentit. Une chose, sublime se passe alors parmi les
chrétiens. Comme un seul homme, ils s'olanccnt sur les
échelles après un combat long et sanglant. Aux derniers
échelons cette unanimité d'action les abandonne.
(La suite au prochain
Le budget de l'exercice 1856 u |'^co]e jrar_
(lionne est soumis l'approbation^ Conseil.
C'est avec regret qu'on a remarqué v,e |e sl,b.
side de la province et de l'État a sub une Ji_
mioution de 200 francs. La commissio direc
trice, pour formuler un budget en équipe a
dû restreindre la distribution des soupes^n.
danl l'hiver. L'assemblée prie le collège éc^vi_
nal de faire des nouvelles démarches prçsde
l'autorité supérieure, afin que le subside sût
de nouveau porté mille francs.
Enfin, le Conseil termine son ordre du jour
public en confiant au collège le soin de formu
ler l'inscription qui sera gravée sur les jetons
de présence pour l'exercice 1856.
Le Sénat est convoqpé pour mercredi, 14 de
ce mois, deux heures.
Mardi, l'ouverture de (a séance, M. le pré
sident a- annoncé la Chambre des représen
tants, que le Roi avait accepté le malin même,
I invitation au banquet que,les deux Chambres
se proposent de lui offrir ainsi qu'à la famille
royale, l'occasion du 25®anniversaire du règne
de Sa Majesté.
La Chambre a repris ensuite et terminé la
discussion des articles du budget des travaux
publics. Elle en q fixé le second vote mercredi.
n (i 11
Mercredi la Chambre dès représentants a été
le théâtre d'une vive émotion. La séance a été
courte, mais elle a été bortne'.
Il ^'agissait des interpellations de M. Orts.
sur le protocole du 8 avril. L'honorable mem
bre a commencé par restituer la situation sa
vérité, en constatant que s'il y a des journaux
dont la polémique est empreinte de violence,
ces journaux sont peu nombreux, et sans in
fluence sur l'opinion.
M. Orts a flétri en passant, comme elle le
méritait, l'odieuse lactique de Y Emancipation,
qui après avoir recueilli ces jours passés un ar
ticle de la Nation pour le porter aux Tuileries
comme un échantillon de ce qui s'écrit en Bel
gique, en faisait autant le lendemain d'un arti
cle du Mêphistophélèssans citer le nom de ce
journal, afin qu'on pût l'attribuer une feuille
moins discréditée.
Cela fait, M. Orts a demandé au ministère,
si lé protocole du 8 avril avait été communiqué
au gouvernement, et si le gouvernement con
sentirait modifier la Constitution dans le cas
où une puissance étrangère le demanderait.
La réponse de M. Vilain XllII a été courte
mais précise. Elle se résume en deux mots
Aucune communication n'a encore été faite au.
gouvernement, et si une puissance lui deman
dait la réforme de la Constitution, M. Vilain
X1III a déclaré qu'il répondrait JAMAIS!
Celte déclaration a été accueillie par des ap
plaudissements enthousiastes, au milieu des
quels la séance a été levée. La Chambre, dans
son émotion, n'aurait pu se livrer aucun autre
débat.
Jeudi, la Chambre des représentants a adopté
l'unanimité, le budget du département des
travaux publics, et commencé la discussion du
projet de loi relatif la concession du chemin
de fer de Luttre Deriderleeuw.
La section centrale chargée de l'examen du
projet.de loi relatif au recensement de la po
pulation s'est réunie sous la présidence de M.
de Naeyer. Elle a décidé que le recensement
serait décennal et qu'il servirait chaque fois
déterminer le nombre des membres de la légis
lature, conformément la Constitution.
M. Rogier a été nommé rapporteur.
Le Moniteur publie un arrêté royal du 25
avril par lequel le Roi a décerné le grand-cordon
de son ordre, S. M. l'empereur de Russie.
Par arrêté royal du 2 mai, le comte de Nes-
selrode, le comte Orloffel le prince Dolgorouki,
l