INTERIEUR. Chronique politique. PMM*PPM-MM-MM» elle», n'ont rien de commun. Elles agissent fa part et agiront ainsi jusqu'à la fin Jes temps. S'il reste donc fidèle fa ses principes, s'il sait faire usage des moyens qu'il possède, le parti libéral peut attendre avec confiance l'avenir, puisque la liberté ni le bon droit ne sauraient périr en lui. 14 Mai 1856. un électeur campagnard. Nous avons reçu un exemplaire du rapport sur la situation du commerce et de 1'iudustrie dans lesarrondissementsd'Ypreset de Dixmude, pendant l'année 1855, fait par la Chambre de commerce, en exécution de l'art. 7 du règle ment du 10 Septembre 1841. Ce document est trop étendu pour pouvoir être reprodtriî, mais dans un de nos prochains numéros, nous en donnerons une analyse rapide. Litle dem personneappelée* faire partie du Jury gui doit siéger pendant la première série de la seconds session des assises de la Flandre occiden tale et résidant en F arrondissement judiciaire iTYpres. s* Lambin, Félix, imprimeur, fa Ypres. a* Mestdagh, Ch.,conseiller communal, fa Staeden. 3* Yanden Driesache, Pierre, conseiller com munal, Moorslede. 4* De Necker, Jean-Baptiste, secrétaire com munal, Moorslede. 5* Godlscbalck, Thomas, marchand, War- nêton. s 6* Gerate, Edouard, pharmacien, fa Ypres. 7* Boucquey, Benoît, meunier, Poperinghe. Mercredi, le Sénat a repris ses travaux. Il n'a tenu qu'une courte séance, où il ne s'est occupé que d'un feuilleton de pétitions. Jeudi, le Sénat a voté un certain nombre de naturalisations ordinaires, et entendu trois rap ports. Mercredi, l'ouverture de sa séance, la Cham bre des représentants a été informée par son président, que les princes et princesses de la famille royale avaient accepté, le matin même, l'invitation d'assister au banquet qui sera offert au Roi, par la législature, le 21 juillet prochain. La Chambre a vôté pour ce jour-là une adresse au Roi, elle a chargé une commission d'en éla borer le projet. La Chambre a continué ensuite, sans la ter miner, la discussion du projet de loj relatif la concession du chemin de fer de Lultre Deo- derleeuw. M. le ministre des travaux publics s'est rallié l'amendement de M. De Theux, qui.réduit de, 50 40 les annuités accorder aux conces sionnaires. .3 La Chambre des représentants, après un long débat, a ajourné jeudi la discussion du projet foule pressée en bas et ne trouvant plus d'espace, mon tait insensiblement aux fenêtres des étages, aux goutiè- res, aux toits, aux cheminées des maisons, jusqu'à ce que partout la pierre était masquée pur l'homme. Svelte et légère, la jeune fille parvint se glisser contre les gradins en emphilhéàtre construits au centre de cette place pour les clercs et les chevaliers. Là, elle peut voir distinctement In loge royale, ornée de velours rouge, sur lequel se dessinaient en relief trois lions d'or, signe légal de la conquête. A chaque extré mité de la lice, se trouvait une tente, et autour de cette arène de fortes pallkades taillées en1 pointe. C'était Id terrain du tournois, objet des réjouissances publiques. Un murmure d'admiration circule dans la foule. Henri II et sa cour somptueuse, venait de prendre place dans la loge qui leur était réservée. -t Aussitôt les trompettes sonnent, et un héraut d'armes s'éerie haute voix Ojrex, oyez, voici venir le chevalier Gilbert prêt combattre tout homme de bon lignage. A cette allocution succède le silence. L'airain retentit.' Un champion se présente la barrière. Sous le fer dont il est bardé, il conserve cette apparence d'orgueil et de fierté, qui se trahit son panache incliné en arrière, son arraoirie tétc d'ours sans devise. Après avoir dé cliné son nom au héraut d'armes, ce dernier s'écrie Regnauld, le fils d'Ours, accepte le défi du efieyglier Gilbert Becket. Il ae reste plus qu'à combattre. L« roi donne le signal. 2 *- de loi relatif la concession du chemin de fer de Lultre Denderleeuw. Elle a renvoyé le projet et les amendements la section centrale Les autres projets de chemin de fer ont été maintenus l'ordre du jour, nonobstant une motion de M. de Theux, qui demandait le ren voi de tous ces projets la session prochaine. 1» a»o gan» M. David, membre de la Chambre des repré sentants, qui l'on avait prêté l'intention de ne plus demander le renouvellement de son man dat, écrit l'Union libérale de Verviers, qu'il sollicitera de nouveau les suffrages de ses con citoyens aux élections du mois prochain. Par arrêt de la Cour d'appel de Bruxelles, chambre des mises en accusation, en date du 13, l'affaire du journal la Nation, prévention d'offenses envers la famille royale, etc., est ren voyée devant les assises du Brabant. Du 15 Mai an 17 Incln». Le Times apprécie d'une manière très-favorable et qui contraste singulièrement avec les articles de la presse française, la séance du 7 mai. Voici les passages saillants de cet article Nous félicitons le peuple et le gouvernement belges de la manière dont ils ont reçu l'attaque si gratuitement lancée contre leur dignité et leur in dépendance. Tel est le caractère, telle est l'attitude qrie donne la pratique du self-government. Quand des circonstances dilficiles les menacent, les minis tres d'un gouvernement despotique se trouvent iso lés au milieu d'un peuple qu'ils gouvernent. Ils peuvent deviner les sentiments de la nation, mais n'ont pas de tribune pour les exposer, ni de presse qui tes exprime. Des rapports et des proclamations, des communiqués, des essais qui ont passé parles mains de la censure ne peuvent guères suppléer fa l'expression libre d'une assemblée indépendante. Nous espérons que la Belgique continuera comme elle a commencé, et que, quant aux dangers aux quels ses libertés seraient exposées, elle ne les verra pas s'augmenter par la trahison de ceux qu'elle en a faits les gardiens. Nous ne pouvons laisser là ce sujet sans'expri mer encore une fois la conviction, que jamais le moment ne fut plus mal choisi, pour une aliaqu» contre la liberté de la presse du continent, que la conclusion d'une paix générale. Nous venions de terminer une série d'événements dans lesquels l'em pereur de» Français s'était montré fidèle allié, con seiller résolu, souverain magnahime, et disposé user de sa grande puissance avec une singulière équité et une modération remarquable. II avait pris les armes pour la défense des liber tés européennes; il s'était allié deux puissances constitutionnelles, etaprès la victoire, avait méprisé toute récompense matérielle de Ses service», se con tentant du respect et de l'approbation de l'huma nité. Quel malheur que dans ce moment heureux, te zèle outré d'un ministre, car nous persistons l'appeler ainsi, ait dû présager le commencement de nouvelles querelles, l'heure où tes anciennes Les barrières sont levées, on entend les mots- sacra mentels de fermer faire! laissez faire! et la flèche de Robin-Hood, le hardi chasseur, ne vole pas avee plus de rapidité,que leurs chevaux, avec plus de justesse que leurs lances. Voilà qu'ils s'atteignent, se heurtent avec violence, et Regnauld va rouler dans l'arène, la cuirasse brisée en éclats, la poitrine horriblement blessée. Cris de victoire, applaudissements, musique triomphale, tout confirme le glorieux, fait d'armes du jeune fiaxon. Mais au moment où il est proclamé vainqueur, on le voit s'agiter d'un tremblement convulsif et tomber aux pieds de son généreux coursier, hennissant de douleur la vue de son maître étendu sur la terre. Une femme échevelée a franchi l'estrade avant que les gardes aient su l'arrêter. Elle détache le casque de Gilbert, et ses lèvres sur les yeux et la bouche du chevalier, semblaient vouloir ren dre le souille cette tète pâle, encadrée de blonds che veux. Cet incident dramatique fut une émotion nouvelle pour la cour, qui Se retira bruyamment. Un riche banquet avait été préparé. Dainoisellcg et chevaliers, par les mets et le viri, oublieront bientôt qu'un homme rendait l'éine en ee moment, qu'un autre git sur un lit de douleur et qu'au pied de cette couche de souffrance, se trouve une jeune fille en pleurs, venue de l'Orient sans autres indices que: Londres et Gilbertdevant un corps froid avec toutes les apparences de la mort. Le peuple se retira en silence et ce ne-fut que de re tour au foyer désert, qu'il se ressouvint de l'esclavage. venaient de se taire, et apprendre au monde son ger la croisade pour les libertés dans l'Occident, comme suite de la croisade contre la Russie en Orient! Quel malheur que nous devions nous rap peler encore que l'alliance actuelle existe magis inter pares quâm inter similes, et que l'union qui a bravé tant d'orages, peut être dissoute toute heure par une tentative d'oppression étrangère nos mœurs, contre les Etats voisins. Nous voulons bien ne pas nous occuper des points sur lesquels le gouvernement intérieur de la France diffère du nôtre, mais notre silence n'est pas de l'indifférence. Nous sommes heureux de la pros périté que nous dounent nos institutions, et n'avon9 pas le moindre esprit de prosélytisme; mais nos sympathies surit aussi vives pour l'Occident que pour l'Orient, pour les chrétiens que pou ries Turcs, pour les citoyens que pour les serfs, et nous ne pouvons voir sans la plus grande inquiétude, une tentative d'imposer un État libre et indépendant, le régime que la France a pu se choisir par le vote de 8 millions d'hommes, mais qu'elle n'a pas le droit d'infliger des Etats pouvant choisirdifféremment.» Les journaux français n'orit pas été autorisés fa reproduire cet article. Mais le gouvernement impé rial le connaît aussi bien que tous les autres, écrits du même style. Il est très-permis de supposer que cette altitude de la presse anglaise exerce en notre faveur une salutaire influence. Depuis quelque temps, dès morceaux d'harmonie étaient exécutés, le dimanche au soir, par des corps de musique militaire, dans plusieurs parcs de Lon dres, et attiraient dans ces pares une foule considé rable. Dernièrement, lord Grosvenor présenta une mo tion la Chambre des communes, pour faire cesser ce scandale. Le colonel des horse-guards répondit qu'il avait autorisé la musique de sou régiment se faire entendre le dimanche, que le peuple de Lonr dres prenait grand plaisir l'écouter, et qu'il ne voyait aucun mal cela. Lord Palmerston appuya celte observation, et la Chambre passa l'ordre du jour. o s Le parti bigot ne s'est pas tenu pour b?ltu. 11 a fait intervenir l'archevêque de Canlorbéry, et ceLui- ci a écrit une lettre pressante lord Palmerston, pour le prier de mettre un tertne cette violation de la loi religieuse. yi(. Le ministre a répondu que sa seule intenlioa avait été de procurer au peuple une innocente et salutaire récréation, aux heures où le service, divin ne l'appelle pas dans les églises, et aussi d'empêcher, par l'attrait de celte récréation, les ouvriers.d'aller s'installer dans les taverries; mais du moment où son intention n'était pas comprise, il allait donner contrerordre arii musiciens. 9j, Le Morning-Postauquel la réclamation de l'ar chevêque et (a condescendance du ministre inspirent quelques lignes de vive Critique, ajoute que, diman che dernier* d'après des rapports authentiques, \e nombre total des auditeurs que la musique avait attirés dans les trois parcs où elle se faisait entendre, s'est élevé a58,5i3. S - Ainsi, dès dimanche prochain, la musique sera suspendue. On annonce que les mécontents se pré parent en faire une autre, et l'ou redoute de# troubles sérieux. i'M CONCLUSION. Une année s'est écoulée depuis les derniers événer ments,que nous avons essayé de décrire. On était au temps de l'année où les arbres quittçnj. leurs feuilles pour les donner corrimc jouets l'ouragan ou la fleur rend la brise sa dernière éinauation comme le vieillard son Dieu sa dernière pensée. Ce jour-là, Londres; dans une maison d'apparence saxonne, se trouvait une jeune mère assise dans On fau teuil sculpté avec soin( et incrusté d'ivoire. Ses yeux s'at tachaient sur un petit enfant dont les petites lèvres,sou riaient la jeune femme. Dans te même appartement, meublé dan» le goût de l'époque, un homme considérait ce délicieux spectacle, et de sa paupière humide une larme vint rouler sur sa joue. n xus'l «S Gilbert Becket, tu fis bien de pleurer; mais si Dieu, écartant les voiles de l'àveriir, t'avait laissé entrevoir la destinée glririeuse de ton fils, certtc iarrtie se serait peut- être sééhée sous le feu de la joié ou dë l'orgueil. Car ce pétit être frêle et délicat, dont les petites lèvres sou riaient sa mère Màthilde (f), c'étâlt Thotna» HecquCt, plus Connu sduS le'ùom de S'-Tbomafs de Cantorbéry. Bruges, le 22 novembre. <L pELAVELEYE. Il] Mathilde fut le nom qoe le baptême cetholique donne »a fille du chef Sarraaia. Ce mariage fl» graad brait par sa siogo- lari'.é et devint le aojet de plusieurs romances populaires. A. Tbiary. h ■ie

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 2