Chronique politique.
qui se trouvait sur la rive, attendant l'arrivée de na
vires.
Nous avons remarqué qu'au-dessus de la chau
dière il y avait un atelier il est malheureusement
supposer que tous les ouvriers qui s'y trouvaient
y auront trouvé la mort.
On ne saurait dépeindre l'émotion de toutes les
Hraonnes qui se sont rendues sur le lieu du sinistre
désolation et l'anxiété étaient grandes surtout
parmi les iamilles des ouvriers employés dans la
fabrique, et dont elles ignoraient encore le sort.
P. S. Au moment de mettre sous presse, dit
VEcho de* Flandre*nous apprenons que le chauf
feur a été retiré de ]a rivière. On croif que d'autres
eucore y auront trouvé la mort.
Voici quelques nouveaux détails sur la catas
trophe arrivée vendredi la fabrique de produits
chimiques de MM. Van Hecke etVanderheyden,
Gand
D'après les derniers renseignements, le nombre
des victimes retirées de la rivière et de dessous les
décombres est, jusqu'à ce moment, de sept. Des
cinq blessés qui ont été transportés l'hôpital, l'un
est mort lundi vers midi.
Au nombre des blessés se trouve uu ouvrier qui,
passaut le long de l'Escaut,au moment de l'accident,
a eu le bras enlevé par un débris de la machine.
Deux jeunes filles dont on voyait une partie du
corps sortant des décombres, et dont l'une avait eu
la tête écrasée entre deux murs, et l'autre les reins
brisés par une poutre, oui été rétirées de dessous les
ruines.
Tous les victimes de ce sinistre ont été transpor
tées l'hôpital civil, après que les blessés eurent
reçu les premiers soins.
Dans l'atelier des bobineuses, situé au-dessus de
la machine,unejeune fille a été épargnée miraculeu
sement travaillant près de la muraille elle est restée
saine et sauve sur un bout de plancher. C'est son
frère, aidé de francs bateliers, qui l'a retirée de là.
Deux autres jeunes filles,au moment de l'explosion,
se sont accrochées leurs métiers, et un jeuue gar
çon a saisi un tuyaa du gaz; tous trois sont restés
dans cette position jusqu'à ce qu'on eut apporté des
échelles pour les aider descendre.
lin commencement d'incendie s'était manifesté
la suite de l'explosion, mais il a été promptemenl
éteint.
Vendredi le 6éoata ouvert et fermé la discus
sion générale des projets de loi suivants crédit
de 300,000 fr. au ministère de l'intérieur pour
la célébration du vingt-cinquième anniversaire
de l'inauguration du Roi budget des finances
pour 1857, et prorogation du tarif des corres
pondances télégraphiques.
A propos du crédit extraordinaire de 300,000
fr. pour Les fêtes de juillet, M. Van Naemen a
exprimé la crainte que celte somme ne soit in
suffisante pour célébrer dignement ce grand
anniversaire, et, tout en regrettant qu'on n'ait
pas eu recours une souscription nationale afiif
de ne pas grever le trésor public d'une nouvelle
charge, il a déclaré qu'il volerait avec l'uoaui-
milé de l'assemblée.
Le budget des finances a donné lieu quel
ques observations de la part de MM. d Omalius
Sa douleur fut grande quand on lui demanda quelques
renseignements qui pussent guider l'autorité dans ses
recherches. Rien ne venait sa mémoire, elle se rappelait
seulement du moment où spn époux était sorti pour ne
plus reparaître. Les larmes de la pauvre femme coulaiept
abondamment et rien ne paraissait devoir lui apporter
quelque consolation dans le doute affreux qui l'accablait.
Le grand mayeur venait d'entrer dans la salle. On l'in
struisait de ce qui avait eu lieu, quand on annonça au
conseil que quelqu'un demandait audience et désirait
donner des éclaircissements sur le sujet qui occupait si
vivement ee jour-là l'attention publique.
Qu'on l'introduise, répondit le bourgmestre l'huis
sier.
Un homme ayant un paquet sous le bras parut la
porte, il s'avança jusqu'au milieu de la salle où il resta
immobile. Sa ligure basanée, ses proportions athlétiques
et un filet qu'il portait sur l'épaule, révélaient en lûi un
batelier.
Le bourgmestre loi ayant demandé ce qu'il avait
dire, il s'exprima en ces termes
C'était hier, il était je crois environ six heures du
matin, j'étais occupé nettoyer mon bateau, ranger
mes cordages, toutes choses de mon métier. Le rivage
d'Avroy était désert; un homme qui semblait cingler
vers moi tout aussi vite que la Julie lorsqu'elle des
d'Halloy, Cogels et Mercier, relativement la
monnaie de cuivre. M. dOmalius a critiqué
l'ajournement auquel a conclu la section cen
trale qui a examiné le projet de crédit de 400,000
fr. destiné la fabrication de nouvelles mon
naies de cuivre. Tous trois enfin sont d'accord
pour donner la préférence au système des mon
naies de cuivre adopté en Belgique, sur le sys
tème adopté par le gouvernement français.
L'ordre du jour épuisé, le Sénat a nommé
une commission chargée de rédiger l'adresse
qui sera présentée au Roi le'jour du vingt-cin
quième anniversaire de son inauguration.
Cette commission se compose de MM. Dema-
nel de Biesme, Coghen, Forgeur et le marquis
de Rodes.
Samedi, Je Séoat, après avoir adopté défini
tivement le crédit pour les fêtes dejuillét, le
budget des finances de l'exercice 1857, et la loi
prorogeant le larifdes dépêches télégraphiques,
a ouvert et fermé la discussion générale de çinq
projets de loi, entre autres le projet relatif aux
pensions des officiers de volontaires et décorés
de 1830> ameudé par la Chambre,
Lundi, le Sénat ne s'est pas trouvé en nombre
suffisant pour délibérer.
La Chambre des représentants a consacré
toute sa séance de vendredi des questions in
cidentes, sur le~ projet de loi relatif diverses
concessions de chemins de fer.
Le ministère n'a pas retiré le projet de loi,
comme l'avait annoncé VIndépendance.
La Chambre des représentants a adopté sa
medi le projet de loi qui autorise le gouverne*
ment concéder un certain nombre de lignes
de chemin de fer.
L'ordre du jour appelait la discussion sur les
projets de concession de divers chemins de fer.
Après un court débat, la Chambre a passé
la discussion des articles/et adopté successive
ment la concession des lignes dont voici la no
menclature
1° Trois lignes parlant de Saint-Ghislain et
aboutissant la première Tournai, la seconde
Gand par Renaix et Aûdenaerde, la troisième
Ath; c'est la concession demandée par MM.
Maertens et Dessigny;
2° Une ligne partant de Braine-le-Comte et
aboutissant au rail-way de Dendre et Waes, en
passant par Enghien, avec prolongement jus
qu'à Courlrai
3° Une ligne de Bilsem la station des Guil-
lemins Liège, passant par Tongres
4* Une ligne de Mariembourg Chimay
5* Enfin, une ligne dé Blankenberghe Bru-
ges.
Les lignes de Bruxelles Louvain, d'Heren-
ihals Maeseyck et d'Anvers Hasselt, sont
ajournées la session prochaine.
cend la Meuse avec vent et courant. Arrivé près de la
chapelle du Paradis, mon homme suivit le sentier qui
conduit l'hrrmitagc de S'-Maur, sur la montagne, et
disparut bientôt après. Vous me demanderez peut-être
ce que cette affaire a de commun avec celle qui m'araè-
ne, mais je n'ai pas fini. Je continuais donc de brosser,
de laver mon bateau, et pendant cette besogne, l'heure
s'écoulait comme l'eau qui file sous le pont des Arches.
Je venais d'achever et je m'amusais jouer avec un
de mes garçons. Mon chien avait rapporté déjà plu-
sieurs fois le morceau de bois que je lui avais jeté,
lorsqu'il me sembla voir surnager une ebose que nous
autres, bateliers, nous n'aimons pas de rencontrer
dans nos voyages, car toujours cela nous annonce qu'un
homme est parti pour l'autre monde.
J'aperçus donc des vêtements qui flottaient et au-
raient infailliblement gagné la mer si je ne m'étais jeté
dans la barque et si, force de coups d'aviron je
n'étais parvenu me saisir des habillements que je
tiens ici dans ee pAquctet que voilà, n
Le batelier en disant ceci, les déposa sur le bureau, et
la vue de ce sinistre témoignage, la plaignante jeta un
cri d'angoisse et s'évanouit.
On s'empressa de lui prodiguer des secours que récla
mait son état, et après qu'on l'eût portée hors de la salle,
l'interrogatoire reprit son cours.
Toutes les autres lignes proposées comme
amendements au projet de loi, ont été repous
sées par la question préalable.
Le projet de loi a été adopté dans son ensem
ble par 70 voix contre 1 et 1 abstention.
La Chambre a adopté ensuite l'unanimité
des 55 membres présents, le projet de loi qui
proroge «le 30 50 ans, l'allocation d'un mi-
nimum d'intérêt aux concessionnaires du canal
de Bossuyt Courtrai.
Lundi, la Chambre des représentants a voté
le projet de loi sur le recensement de la popu
lation, deux crédits supplémentaires et des lois
de naturalisatiou.
T—-
L'éditeur de la Nation s'est pourvu en cassa
tion contre l'arrêt de la Chambre des mises en
accusation qui l'a renvoyé devaot le jury du
Brabant, en sorte que celte affaire ne sera pas
jugée le 22 par la Cour d'assises.
T
Du 18 Mal au 21 Inclue.
Un correspondant de Paris dit que le gouverne
ment irançais a fait défendre aux journaux, de re
produire les articles des feuilles anglaises, qui pré
tendent que le prince impérial est aveugle, et
donnent ce sujet des détails circonstanciés. Nous
n'avons rien vu jusqu'ici dans les journaux de Lon
dres, qui ait trait là cécité dè l'Enfant de-France,
et le fait nous parait plus que douteux. II serait
étrange, si la chose était réelle, que rien n'en eût
transpiré jusqu'à présent.
Le Time* publie des nouvelles de Crimée, d'après
lesquelles il règne un grand mécontentement dans-
l'armée anglaise, par suite de la réduction que vont
subir les cadres, et la mesure qui enjoint aux officiers
de vendre leurs chevaux.
Des négociations se poursuivent en ce moment
entre la Prusse et l'Angleterre pour déterminer le
gouvernement britannique se rallier aux prop<*-
silions du cabinet de Copenhague, touchant la capi
talisation des péages du Sund. On sait que celte
combinaison a élé acceptée par la Russie, la Suède,
la Norwége et le grand-duché d'Oldenbourg. La
Prusse est disposée en faire autant, et Berlin on
espère que l'Angleterre, cédant aux bonnes dispo
sitions de lord Clarendon, finira par suivre le même
exemple. Reste savoir ce que feront la Frauce et
les États-Unis-
Le roi de Wurtemberg, parti de Paris le i3, était
de retour Stuttgard le i4 au matin.
Une dépêche d'Athènes dit que le gouvernement
grec a protesté contre t'ôccùpation indéfinie de son
territoire par ies troupes étrangères, qu'a fait pré
voir le Congrès de Paris.
Voilà encore une difficulté née des conférences.
Il semblait qu'aussitôt signé, le traité du 3o mars
allait nous Caire entrer dans une phase de bonheur
et de tranquillité, où nous n'aurions plus nous oc
cuper que des travaux fructueux de la paix, et
jamais plus de sujets d'inquiétudes u'assailiirent
l'Europe la fois. De quelque côté que le regaçd se
porte, on ne prévoit que complications et menaces
de conflagration dans un avenir plus ou moins pro
chain. Toutes ces craintes ont leur origine dans le
protocole du 8 avril.
Voilà ce que j'avais vous dire, continua le témoin;
ayant nppris tantôt le signalement du bourgeois qui
vient de disparaître, j'ai soupçonné.que ce pouvait être
mon homme du matin, car il avait, ce me semble, des
vêtements semblables ceux que je vous présente.
Est-ce là tout ce que vous avez déclarer, dit le
bourgmestre n'omettez rieq de ce qui pourrait éclai
rer le conseil dans une affaire dont les circonstances
semblent s'accorder avec votre déposition.
Oui, monsieur le bourgmestre, je n'ai rien
ajouter, répliqua le témoin.
Veuillez décliner vos noms et prénoms et votre
qualité, afiu que tout soit conforme aux exigences de
la loi. M. le secrétaire, veuillez prendre acte des pa
roles que va dire cet homme. Quel est votre nom?
Pierre Lebrun.
Votre état.
Seigneur bourgeois do Liège du métier des bateliers!.
Votre domicile?
Liège quelquefois, mon bateau le plus souvent.
Il suffit; Pierre Lebrun vous pouvez vous retirer.
Le conseil va s'occuper sur le champ de recueillir les
indices propres lui faire connaître la vérité.
(La suite au prochain n*.)