Chronique politique. 3 nouvelles diverses. Du 33 Mai au 94 Inclus. De nouveaux renseignements donnés un corres pondant de Paris fortifient de plus en plus l'opinion d'après laquelle la France et l'Autriche ne cherche ront régler la question d'Italie, que par des conseils bienveillants donnés au Saint-Siège. Lundi, 19 mai, le chancelier de l'Échiquier a présenté la Chambre des communes un second budget réduisant les dépenses de l'armée de 35 mil lions délivrés sterling, portées au premier budget, ai millions; ce qui constitue une diminution sur ce chapitre, de 14 millions. Les journaux français pnblient une protestation que les évêques de la province ecclésiastique de Turin ont adressée la Chambre des députés, con tre le projet de loi, déjà volé par le Sénat, qui a pour but de réorganiser en Piémont l'instruction publi que. Cette protestation est principalement dirigée contre l'article I,r du projet, qtii soumet l'autorité du gouvernement et la surveillance du ministre dé l'instruction publique toutes les écoles et tous les établissements publics d'instruction et d 'éducation, sans contenir aucune exception en faveur des petits ni des grands séminaires. Les neuf évêques signatai res de cette pièce concluent en demandant la Chambre de relrancber du pi ojet toutes les dispo sitions qui attribueraient au ministre ou au gouver nement, sur les grands et les petits séminaires, des droits qui n'appartiennent qu'aux évêques, et que la loi soit rédigée en termes clairs et précis,dé maniéré ce que l'indépendance et la liberté de l'Église res tent entières et complètes. Dans le budget réduit présenté la Chambre des communes par le chancelierde l'échiquier,se trouve compris un nouveau prêt de a5 millions destiné au Piémont. On n'a pas oublié que dans les débats sur le traité par les Chambres piémontaises, M. de Ca- vour a déclaré que cet emprunt ne serait pas néces saire. C'est cette occasion quéM, Disraeli acritiqué la politique du gouvernement,qui,d'une part, a-t-il dit, semble vouloir pousser l'Italie la révolte, et garantit, d'autre part, l'Autriche, par le traité du i5 avril, ses possessions Italiennes. A laCh'àmbre haute,lord Clarendon-a déclaré que l'Angleterre n'interviendra pas dans les luttes dont l'Amérique centrale est le théâtre; elle se bornera, comme elle l'a fait jusqu'ici, défendre les intérêts et les propriétés de ses nationaux dans l'Étal de Costa-Rica. Interpellé sur les réclamations de* Circassiens pour leur indépendance, il a dit que cette demande était restée sans réponse, en faisant observer d'ail leurs que les Circassiens ne s'étaient pas montrés favorables aux alliés dans la dernière guerre. Les nouvelles de Conslantinople du 16 mai an noncent la conclusion, entre la Sublime-Porte et les puissances occidentales, d'une convention d'après laquelle l'évacuation du territoire ottoman par les troupes alliés ne serait complètement terminée que dans un délai de six mois. Aux nouvellistes qui cherchent trop souvent agrandir le champ de la réalité, le traité du 15 avril ne suffisait pas; ils ont donc lancé dans le monde un bruit d'après lequel il y avait encore d'autres enga gements entre les trois puissances signataires. A la Chambredes communes,lord Granby a voulu savoir ce qui en était, et il a demandé lord Palmerslon s'il existait un traité secret entre l'Angleterre, la France et l'Autriche. Lord Palmerston a répondu assez spirituellement que si ce traité secret existait, il se garderait bien de le'dire, car ce serait le rendre public. Mais, a-t-il ajouté, je n'hésite pas décla- rer que le seul traité qui ait été conclu entre les trois puissances est celui qui a été déposé sur le bureau. Voilà donc, en somme, avec ce quenousavonsdit, le résultat des déclarations de lord Palmerston. Il n'y a aucun traité secret, et tous les traités conclus et signes ont été rendus publics. Les gouvernements d'Angleterre et de France ont beaucoup d'affection pour le Piémont, mais ne le soutiendraient dans aucune tentative pour révolutionuér l'Italie ou ren verser des gouvernements existants. Les gouverne ments d'Angleterre et dé France protégeraient le Piémont, qui a été leur allié pendant la guerre, con tre toute agression, mais ils n'ont jamais entendu quple Piémont se servit de leur alliance pour'faire une croisade contre aucun autre État. L'agitation continue Londres contre la suppres sion de la musique dominicale dâns les parcs. Un meeting très-nombreux a été tenu lundi dans iVla- rylebone. L'Indépendance de l'Ouest publie sur l'affaire des biens de M. le comte de Chambord les rehseigne- ments suivants La fortune que M. le comte de Chambord pos sède en Fyance par irtdiVtt avec Madame la duchesse de Parme, ta *œ«r,' iecompose i* D'uue forêt sise près de Vierzon, d'une va leur de 600,000 francs environ. 2* D'une forêt en Champagne valant 400,000 francs. 3* De plusieurs forêts dans le déparlement de la Haute-Marne, estimées ensemble 8,000,000 de francs. En tout g,000,000 de francs peu près, dont moitié M. le comte de Chambord et moitié son auguste sœur. L'administration des domaines a poursuivi la revendication de ces immeubles. Déjà M. le comte de Chambord avait perdu la forêt de Vierzon et celle dé Champagne; il les a re tenues au moyen d'un emprunt qu'il a fait il y a deux ans et qui a été versé aux Domaines. Le procès le plus important, c'était celui des forêts de la Haute-Marne. Si le jugement du tribunal de Vassy est con firmé, il ne restera en France au descendant de nos rots que la terre de Chambord, qui coûte annuelle ment, pour entretien et réparations, une trentaine de mille francs de plus qu'il ne rapporte. Ceci explique pourquoi il n'y a pas eu de confiai cation l'adresse de la branche aînée des Bourbons! Un pêcheur qui rentrait chez lui, 'dimanche soir, vers jo heures, perdit son chapeau par la violence du vent qui l'entraîna jusque dans le bassin. Lje malheureux descendit dans un canot pour repren dre son chapeau, tomba l'eau et se noya, Son ca davre a été retrouvé le lendeuiaiu. n On voit depuis quelques jours, la vitrine de M. Gillot-Laurent, chapelier Courtrai, un casque et un sabre ayant appartenu un soldat russe tué sous les murs de Sébastopol. La foule s'empresse d'aller admirer ces souvenirs de la guerre d'Orient. Les autorités locales d'une petite commune des environs de Znaïm, en Autriche, ont se reprocher un acte de négligence qui vieut d'avoir des suites épouvantables c'est de n'avoir pas mis dans l'im possibilité de nuire une femme qui, en i85o, i85i, i85ï,et i854,avait été traitée pour aliénation men tale. Cette malheureuse, âgée de 38 ans, a profité de l'absence de son mari pour tuer avee une hache sa petite fille de 3 ans, son petit garçon de neuf mois, leur bonne âgée de 12 ans; puis, brandissant son arme fatale, elle est arrivée comme Une furie sué m—m ]a place du village, où elle a immolé trois petits gar çons de quatre huit ans au milieu de leurs yeux, ainsi qu'une pauvre vieille femme qui accourait i leur secours. La malheureuse qui s'est rendue coupable de ce septuple meurtre s'est livrée une dévotion exagé rée, et s'occupait surtout passionnément de la lec- ture de livres dont les doctrines, bien ap-dessus da sa portée, ont fini par affaiblir sa raison et obscurcir complètement son intelligence. La feuille qui rapporte ces tristes faits ajoute, non sans raison, que'l'aliénalion mentale dégénère sou vent en folie furieuse, surtout chez les personnes qui s'abandonnent sans frein une dévotion outrée. Il paraît que l'impératrice-douairière de Russie a été indisposée en route et qu'elle n'est arrivée que le 30 Berlin. C'est ce qui a retardé le départ du roi de Prusse pour aller au-devant d'elle, et non pas une indisposition du Roi lui-même. Un journal de La Haye annonce qu'une réunion de capitalistes français, anglais et américains, repré sentés par^IM. le comte d'Avigdor et le comteJHa- mel de Valdouer, vient de demander au gouverne ment l'autorisation d'établir dans les Pays-Bas, sous le titre de Crédit mobilier hollandais, une Société anonyme au capital de cent millions de francs di visé en deux cent mille actions de| 5oo fr. - État-civil d'Ypres, du 18 Mai au 24 inclus. Naissances. Sexe masculin 5, idem féminin o, total 8. Mariages. Van Elverdinghe, Edmond-Florimond, 25 ans, garçon boulanger, et De Witte, Bibiane-Bcr- nardinc, 27 ans, domestique. Décès. Stekelorum, Jacques, 70 ans, cordonnier, époux de Xavièrc Biorame, rue. S1 Jacques. Haeze- wyndl, Louis, 48 ans, colporteur, époux de Barbe La- moot, décédé Vlainci tinghe, le 2 Mai 1856. Philip Bartliolomé, 66 ans, rubannier, veuf de Cathérine Van Bpcefaerc, rue Çrapaudière. BolilVictoire, 69 ans, firopriétaire, célibataire, rue Janscnius. Van Bece- aere, Pélagie, 39 ans, dentellière, célibataire, rue de Wcninck. Enfants au-dessous de 7 ans i sexe féminin 1 Marché d'Ypres. 1Û ■assiva o tO 2 •assflVH 20 70 20 07 1 50 k s g J "i g -f a s n y O O O OO O O d O g oo Koot^o»-v*«ro ri OjO Vjv YO O O db ©3 Ci ri N-I B. e. a. PRIX MOYEN. 5®.© o - g 30 K O ty qo Ut co ri(71 )0 9 Z, 50 O oo 3 o 5 *-« ■tO N vs p, -< eu de fr. 00 00 00 00 de fr. 00 00 00 00 de fr. 00 00 00 00 de fr. 00 00 00 00 de fr. 00 00 00 00 4e fr. 00 00 00 00 de fr. 0 00 0 00 de fr. 0 00 S 0 00 de fr. 0 00 k 0 00 M 3 s S -S .-2 s s W w 00 (M w a o co vr ««r c »o T- tw io ri c/5 p Q iÉ'i. -s M 55 w C/5 fl £3 R *3 S S JS 2 S B e 2 il .2" S'g s S U U 3 ^3 O ers (*4fs<CZ)<îf54P<Û* M CQ ca .811

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 3