2,-c- tance, augmenter les charges communales, pour imaginer un moyen de rendre aux gens de main morte leurs anciens privilèges et leur faciliter les moyens de reconstituer leur fortune. Où allons-nous? Des hommes qui professaient autrefois tous les principes de la société moderne, qui ont dù leur zélé pour cette cause un renom qu'ils avaient acquis dans la lutte coiitre^l'ancien régime, la position qu'ils occupent, la considération il laquelle ils se sont élevés, abjurent leurs ancien nes opinions, passent dans le camp de leurs anciens adversaires, et sont accueillis par ceux-ci comme les champions les plus résolus daus la guerre qu'ils ont déclarée la liberté et au progrès. r,< *1 Un ministre, qui considérait en 1846 urt'caninél composé des principaux chefs de la majorité qui le soutient comme un anachronisme pu un défi, s'ad joint des collègues qui n'ont d'autre titré la posi tion éminente qu'ils occupent qu'une soumission •ervile aux projets de ce parti; il annonce de lini- liatice, et il ne sait que remettre neuf les vieux projets de son parti de la directionet il n'exerce aucune action sur aucun côté de la chambre; de la résistance, el il subit-la loi des mêmes hommes'dont la présence au banc ministériel était uti anachro nisme ou un défi. Le parti de llancien régime domine le ministre, les évêques dominent le parti, et les jésuites dominent les évêques. Eux seuls sont tout- puissans; de Rome, le géuéral des jésuites gouverne la Belgique, >.n Et cependant l'esprit public est antiputhiq-ue au régime qu'on veut lui imposer. La majorité intelli gente du pays voit l'abîme vers lequel -marchent les imprudents qui luttent contre Je siècle, contre ces nobles conquêtes de l'esprit humain qui-ont pour symbole les institutions libérales du pays; mais l'esprit public est ainsi fait: il lui faut de rudes secousses pour le tirer de sa sécurité; il croit diffi cilement i des projets que son bon sens repousse; il ne suppose pas facilement l'intention de le dépouil ler de ce qu'il possède légitimement, parce qu'il se sent capable de résister i de vaines attaques. 11 a la confiance des forts. e. Aussi, quand il 6e sent méconnu, quand il aper çoit que sa bonne foi a été trompée, quand il voit ses ennemis se livrer aux succès d'un triomphe sur pris, il éclate parfois terrible, et malheureusement •lors il se livre des excès de colère et de vengeance. Jamais ses ennemis ne sont aussi près de leur chute qu'au moment où ils croient tenir la victoire. f - L'intérêt du pays commande de ne pas en venir ces extrémités, de prévenir les agitations qu'une fausse confiance d'un parti imprudent peut pro duire. L'esprit public doit se manifester aux pre mières attaques de ses adversaires, leur montrer l'impuissance de leurs tentatives. C'est surtout dans ces occasions solennelles ou les citoyens sont appelés se prononcer, dans la per sonne de leurs représentants, sur la marche du gouvernement, sur la part qu'y ont prise leurs man dataires, qu'il est nécessaire de faire uge manifesta tion imposante, soit pour leur témoigner qu'Us .ont bien mérité du pays, soit pour porter leurs voix sur de plus dignes. On nous prie d'annoncer que la musique du 2e régiment se fera entendre au Jardin public, Jeudi 12 Juin, de 7 heures trois quarts neuf heures du soir. Dimanche prochain, la musique du 2* régi ment donnera un concert au jardin de la Société de la Concorde. La soirée musicale commencera 7 heures. Un arrêté royal du 4 juin fait concession la ville d'Ypres, du magasin poudre nu 2, avec son enclos, situé l'extrémité de ia rue d El- verdinghe, Ordre Léopold. Suivant obséquieusement les allures clérica les, l'approcha des élections, |e gouvernement Tient de faire des promotions et des nominations dans l'ordre Léopold, parmi les membres de la Chambre des représentants. M. de Theux est nommé grand cordon de tordre; MM. De Lehaye et de Sécus sont nom més commandeurs MM. Brixhe, le comte de ftengsse, de T'Sefclaes de Wommerson et Van Hoorebeke sont nommés officiers;'MM. Allard, Ansiau, Faignart, Julliot, Manilius, Mathieu, T'Kint de Maeyer, Vauder Donck, Van Over- loop et Vermeire sont nommés chevaliers, -•m uau •jinsrvah •»iOq iltuiltm»hfn ®lhv ah jpiRvi Le Moniteur publie en outre des arrêtés royaux par lesquels MM. le baron Jules d'Àne- thaa, membre du Sénat, Dechamps. membre de la Chambre des représentants, et le comte Lebon, id., sont nommés ministres d'État. Par un arrêté royal M. Huytens (Émtle), gref fier la Chambre des représentais, ést élevé la dignité dé bàronj traosmisSible ses 4eséen- dants mâles. Tous ces arrêtés portent la date du 6 jùrn. Par arrêté royal du 6 juin, le baron Beyens|ble, Van Maele, Thielt Mais plus tard il pourra surgir une nouvelle difficulté lequel dira mou oncle, lequel mon neveu - Exposition universelle agricole de Pkrls. Voici quelques-uns des résultats du concours agricole, en ce qui concerne la Belgique. Ces résul tats sont seulement partiels, toutes les décisions du jury, même celles qui ont rapport la Belgique, ne sont pas encore connues races anglaises, non dénommées au programme. Femelles1' prix, 5oo fr. M. le baron Peers, i Oosicamp. race hollandaise. Mâles. 3* prix, 600 fr. Fr. De Cuyper, Sweveghem; 4* id. 5oo fr. L. De- camps, Tournai. Femelles. io* prix, 175 fr. Decamps-Bonny; Tournai. races étrangères, non classées. Mâles. 1* prix 700 fr. L. Vandamrae, Moorseie; a* id. 6oq fç. bvtaenenbergh, Reninghe; 3* id. 5oo fr. J. Vanhoutte, Bisseghem. sous-races étrangère». Mâles. ir prix, 800 fr. Timmeraian, a Adinkerke; id., 600 fr. Van Volxem, frères, Hal; 3* id,, 5oo fr, Alexaqr der, Roushrugge-Haringhe. Femelles. a* prix, 5oo. fr. Descamps-Bonny, Tournai; 3* id-, 4oo fr., Th. de Pitteurs-Hiégaerts, Saint-Trond; 4° id., 3oo fr. Ch. de Pitteurs-Hiégaerts, Ordange; mention honorable, N. Derbaix, Havay. race ovine. Races étrangères non classées. Mâles. prix, 3oo fr. De Grave, Stuyveken»- kerke. Femelles. 3* prix, 200 fr., le mêfne. instruments aratoiresi* Charrues lés plus propres tous les labours. s* prix, Odeurs, Marlinne; 4T id., Tjxon, Flerqn; 4* mention hono rable, Delstanche, i Marbais. 2* Charrues propres aux labour* profonds. i* mention, Delstanche, .Marbais. 3* Charrues les plus propres aux labours légers. 2* prix, Tixon, Flerou; 3* id., Van Maele, Thielt. 4* Charrues pour sols fortsMention bonora- (Eugène), secrétaire de légation de première classe, est promu au grade de conseiller de lé- galion. Moniteur Un jugement qui demande un Salomon. Un journal d'AIbany raconte que dans une famillo babitànt Lumber street, la mère et la fille sont accouchées la même heure chacuqe d'un pe tit garçon. Placés dans un même berceau, en tourés de langes semblables, les deux marmots étaient difficiles distinguer. Cependant, pour éviter la confusion, on convint que l'un serait toujours droite, tandis que l'autre tiendrait toujours la gauché. Mais on avait compté sans les commères du voisinage. Celles-ci dans leurs visites de félicitalion prirent les bnbieset pour les admirer plus leur aise, se les passèrent de main en main, si bien qu'on ne sut plus recon naître celui de droite de celui de gauche. Aujourd'hui, la jeune fille se demande par fois si elle allaite son frère ou son fils; quant la grand'mère, ils sont ses enfants tous les deux. de sa taille et par la finesse exquise de ses traits, ce devait être une enfant peine sortie de l'adolescence du reste, ces symptômes manifestes n'cussent-jls pas existé, il eut été néanmoins facile de deviner son âge l'expression timide et pudique de son regard. A l'endroit ou Victor rencontra les deux promeneurs, le chemin se trouvait fort étroit; c'était un petit sentier taillé dans le roc par les pieds des pâtres, et bordé, droite et gauche, par des précipices ou par des roches glissantes qu'il eut été imprudent de franchir. Aussi, la vue l'un de l'autre, les deux hommes s'arrétcrcnt-ils, fort indécis de ce qu'il leur restait faire dans cette circonstance embarrassante. Monsieur, dit gravement le plus âgé, je crois qu'il faut que nous nous en retournions chacun par où nous sommes venus. Pourquoi cela? demanda Victor. A moins que vous ne vouliez passer sur moi.' Je puis revenir seul sur mes pas, répondit le jeune homme avec courtoisie; par ce moyen, je n'interromprai pas votre promenade, et j'aurai le plaisir d'achever la mienne en votre compagnie. A cette proposition gracieuse, la jeune fille rougit, cl son père car ce devait être son père s'inclina légè rement en forme de remercîment. Cependant la belle enfant avait produit sur M. de Corvelles une impression assez vive, et sans qu'il se rendit encore un compte bien •et des sentiments qu'il éprouvait son égard, if désirait ardemment entamer la conversation avec ses nouveaux compagnons de voyage. Plusieurs fois déjà, dans ce des sein, Victor leur avait adressé la parole mais soit que le danger de. la situation eut absorbé tous ses esprits, soit qu'il eut deviné l'intention suspecte du jeune homme, soit enfin qu'il eut jugé propos de maintenir sa dignité en garde contre la familiarité trop expansive d'un in connu, le négociant n'avait répondu jusque-là que par monosyllabes et d un ton fort peu engageant. A vrai dire, tout concourait contrarier les vœux de notre jeune voyageur. Placé par la force des choses en tète du cor tège, Vjctor ouvrait la marche, et n'osait se retourner aussi souvent qu'il l'eut voulu pour admirer la beauté de sa compagne. Il l'avait tenté néanmoins plusieurs re prises mais chaque fois qu'il avait trouvé derrière lui la face rébarbative du vieux père, qui le regardait d'un œil imperturbable et lui masquait ainsi la plus belle partie de son horizon. 11 fallait pourtant se hâter l'étroit seqticr ne pouvait être éjprncl; une fois sorti de co pas sage difficile, Victor sentait qu'il n'avait plus de piétés te pour demeurer près de ses compagnons; et d'ailleurs peut-être le vieillard lui-même s'empresscrait-il alors de s'affranchir d'un voisinage qui paraissait si peu le çbaiv uicr. C'est en effet ce qui arriva. L'austère négociant n'eut pas plutôt vu le terrain s^endre sous ses pieds que, se tournant vers le jeune homme Monsieur, dit-il, il nous reste bien des rcmerci- ments vous adresser pour votre complaisance. Mon sieur, répondit Victor, c'est moi qui ai le pljjs vous remercier. Charrues tous-sol. 2* mention honorable, Van Maele, Thielt. Charrues dos dos. 1" mention, Odeurs, Marlinne. Herses. 3* prix, Foccroulle, Louvegné. Hou/eaux, 2° prix, Delstanche, Marbais. Semoirs répandant en même temps la semence et l'engrais. 2* prix, M. le baron de Chestrel, Berriissem. Concassiurs. 2* prix, A. Per»yn, Bruges; 3* id., Ch. Léclercq, Bruges.» Coupe-racines. 3* prix, Edouard Degreef, ma réchal Hal. Hache-paille. prix, Ch. Leclprcq, Bruges. Harnais. 3* prix, Ladoubée, Bruxelles; men tion honorable, Ch. Kindt. Nevele. Hors concours.M. Borlier, prix de 100 fr., pour un plan de ferme; M. Leclerc, mention hono rable, pour plans de drainage. Produits agricoles. Médaille d'or Vercruysse- Bracq, Deerlyek (lin). Médaille d'argent Keelhoft', Neerpelt'(foin d'irrigation de la Canfpine); Kindt, Nevele (produits divers); Beeroaert.à Thouréut (id.); Mertens, Anvers (arbres cultivés en Cam- Puis, s'étant salués réciproquement, ils s'éloignèrent chacun de son côté. A peine M. de Corvelles se trouva- t-il scul,*<pie le sentiment confus qui l'avait agité jus que-là resplendit subitement dans son âme et y projeta une éblouissante clarté. Victor n'en pouvait pas douter il était amoureux. Malheureusement il n'avait aucun es poir de revoir jamais l'adorable jeune fille. 11 descendait la montagne, l'air morne et consterné, lorsqu'une der nière espérance lui fit tourner la tète en arrière... Tout- à-coup il s'arrêta. Ah mon Dieu s'écria-t-îl. Et, portant aussitôt sa main au-dessus de ses yeux comme pour isoler sa vue des objets variés qui s'étalaient devant son regard, il demeura un instant immobile, ab sorbé dans une muette et scrietise attention. Je ne me trompe pas,! reprit-il il y a un homme en danger là-fiant... une femme est près de lui... elle agite son mouchoir,., q^st du secours qu'elle démande! Et, cédant sur-le-champ l'impulsion généreuse de son cœur, il s'élança comme une flèche et courut vers l'endroit d'où partait ce dotilburcux appel. Qu'on juge de l'étonnement de Victor en retrouvant dans le personnage en danger précisément son compagnon de voyage. Oh monsieur, monsieur, s'écria la jeune fillo en se précipitant vers, le jeune homme, sauvez mon père r i (La suite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 2