Nouvelles diverses. —A 2 mage, dans lia nouveau bail qu'il devait con tracter. Le nommé Louis Delerme, domestique chez la veuve Delvoie, cultivatrice, Bas-WaiMièton. est tombé le 25 de ce mois, la tête sous les roues d'un chariot de trèfles, qu'il reconduisait la ferme il a été tué sur place. INTERIEUR. On écrit de Bruxelles, au Précurseur Une crise ministérielle est imminente. Tenez pour certain qu'aussitôt après les fê tes de juillet le cabinet sera, sinon entièrement changé, au moins profondément modifié. D'après les bruits qui circulent ici, MM. De Decker, VilainXIIII et Mercier se retireraient, peut-être M. Molhomb aussi. 11 se peut que dans le prochain classement des partis, les deux premiers verront grouper autour d'eux un certain nombre de représen tants de la droite, peu disposés à- suivre les ul tra-catholiques dans tous leurs projets. Qui sait si bientôt nous n'aurons pas une seconde édition du mol devenu célèbre du député de Termon- de Vous éles un anachronisme ou un défi. Le projet de société du Crédit mobilier belge est décidément enterré. Lundi malin IeMoniteur belge l'a annoncé en ces termes, en léle de sa partie non-officielle Le gouvernement vient de prendre la résolution d'ajourner toute décision sur les diverses deraan- des qui lui ont été adressées, pour la formation de nouvelles sociéte's anonymes de crédit. On dit que cette résolution a été prise sur l'insistance de MM. De Decker et Vilain XI1II, qui avaient fini par en faire une question de portefeuille en déclarant qu'ils donneraient leur démission si la société était autorisée. Le bruit court maintenant que c'est M. Mercier qui •e retirera et que M. Ch. de Brouckere de son côté va donner sa démission de bourgmestre. Mous rapportons ces bruits comme des bruits, et sans les garantir. L'annonce du Moniteur a produit son effet la Bourse de Bruxelles d'hier. Tous les fonds nationaux et les valeurs industrielles s'y sont faits en hausse et pour tous il y avait argent. {Étoile belge.) Le rédacteur en chef d'un journal, quand il annonce un fait de quelque gravité, doit com mencer par s'enquérir si ce fait est vrai, et le présenter ensuite avec exactitude. C'est ce que ne fait pas M. Coomans, qui pourtant, en sa qualité de membre de la législature, devrait montrer plus de circonspection qu'un autre. Mous disons ceci propos de l'éditeur du Den- derbodecondamné très-justement et très-léga lement par le conseil de discipline de la garde civique d'Alost, pour fait d'insubordination. On a vu que lundi, M. Coomans annonçait dans l'Émancipationque le Roi avait fait remise de sa peine M. Byl, et que celle grâce avait été spontanée, ce qui impliquait visiblement une censure de l'arrêt de la Cour de cassation. Or, pe faites pas cela Oui, je suis coupable; c'est moi qui ai empêché ce duel monstrueux, mais pour sauver votre existence, votre existence seule; entendez-vous, monsieur Victor? Cependant Victor paraissant plus calme, M. Bonn se releva; mais il n'osa pas se hasarder renouer l'entretien, ce fut Victor qui commença. M. Benn, dit-il, vous m'avez fait bien du tort, mais je vous pardonne la condition que vous le réparerez. Vous êtes, dit-vous, le meilleur de mes ^mis par consé quent, je n'ai pas besoin de me gêner avec vous j'ai deux services vous demander. Parlez, monsieur, répondit le vieillard, enchanté de la tournure que pre naient les affaires; vous savez que je vous suis tout dé voué. D'abord il me faut de l'argent vous allez m'en prêter. On ne sait ce qui peut survenir; je veux payer tout de su .le tous mes créanciers. A cette étrange demande, les yeux do M. Bpnn prirent çne telle extension qu'ils s'arrondirent comme des yeux de poisson; mais ce n'était pas le moment de discuter; l'usurier jugea plus propos de faire tout bas ses réser ves, et tout haut une promesse. C'est bien, monsieur Victor, répondit-il, vous en aurez. Maintenant comme je suis engagé par l'honneur ce que le duel que vous M. Coomans annonçait là un fait faux en plu sieurs points, comme le prouve l'article suivant publié par le Moniteur belge du 25 Un journal de cette ville a annoncé, et d'autres journaux répèlent, que <t le Roi a accordé M. Byl, rédacteur du Denderbode, remise entière de la t. peine de cinq jours d'emprisonnement h laquelle il avait été condamné par le conseil de discipline u de la garde civique d'Alost, et que M. Byl n'avait fait aucune démarche pour obtenir ce bienfait royal qui lui a été spontanément octroyé. s Ces deux assertions sont inexactes. M. Byl n'a point obtenu remise de l'emprison nement, mais seulement commutation de cette peine en une amende de vingt-cinq francs. C'est sur la proposition de M. le ministre de l'intérieur, de qui relève la garde civique, que celte commutation a été accordée elle ne l'a point été spontanément, mais sur la requête de l'avocat qui avait été le défenseur de M. Byl dans celte affaire. Le journal La Meusede Liège, annonce que les démissions offertes par M. Closset, de ses fonctions de bourgmestre et par MM. Ansiaux et Roberl-Brabantde leurs fonctions decbe- vin de celle ville^ n'ont pas été acceptées par le Roi. ITT» P I III Mous avons reçu des nouvelles du Courtraisis- et du raidi de la province concernant les appa rences de la récolte. Partout on est unanime dire que de mé moire d homme tous les produits agricoles sans distinction n'ont offert un aspect plus riche et plus luxuriant. Tout le long de la frontière sur tout, les froments, les colzas, les pommes de terre sont magnifiques. Dans -nos environs et dans les terres légères en général, les seigles ont la plus belle apparence: on peut en dire autant des pommes de terre et des linières. Les fourrages sont aussi très-abondants, et depuis trois quatre semaines les herbes ont pris une vigueur extraordinaire dans les pâtures. En somme, il y a dès présent du superflu pour le bétail et il y aura pour l'homme du superflu la prochaine moisson. Le Courrier de l'Eure raconte la scène suivante, qui rappelle tout-à-fait celle des catacombes de Borne Dimanche dernier, un caporal et trois soldats de la compagnie des ouvriers constructeurs eurent l'idée d'explorer une des nombreuses carrières pierres qui dominent Vernon sur les bords de la Seine. Ils y pénétrèrent vers deux heures de l'après- midi. A peine avaient-ils fait un parcours d'un6 demi-heure que déjà ils étaient égarés dans le réseau inextricable des excavations qui ont été pratiquées depuis des siècles. Une chandelle dont ils s'étaient pourvus pour se guider fut bientôt consumée; ils eurent recours leurs chemises, leurs mouchoirs, qu'ils déchirèrent eu lanières, afin d'entretenir le feu, mais cette ressource ne tarda pas s'épuiser également. Vers minuit, ces malheureux étaient accablés de fatigue et sous le coup d'angoisses inexprimables; ils s'enlacèrent tous quatre pour lutter contre le froid qui les saisissait et se réchauffer. Us tentèrent avez empêché s'accomplisse, il faut que vous alliez vous- même expliquer mon adversaire le motif qui s'est op posé notre première rencontre, et lui demander l'heure laquelle il lui convient de remettre la partie. Vous voulez donc toujours vous battre? dit M. Benn consterné. C'est une nécessité. Cet homme m'enlève la femme que j'aime et doit l'épouser il faut qu'il meure nu qu'il me tue: il n'y a pas balancer. A cette révélation, M. Benn se redressa et une lueur d'espérance illumina son visage. Quand doit se faire ce mariage? demanda-t-il. Dans une semaine. Y a-t-il une dot? Sans doute. Il y a une dot s'écria l'usurier hors de lui... Ce mariage ne se fera pas Victor haussa les épaules. Qui l'empêchera? Moi. Comment cela?Je n'en sais rien mais il ne se fera pas, je vous le jure, et la dot sera pour nous Le ton assuré du vieillard, son air inspiré, l'idée de sa grande.habitude des affaires, produisirent dans l'esprit de Victor une transformation complète Ah monsieur Benn, s'écria—t-il en prenant avec effusion les mains de ce dernier, si vous réussissez dans votre projet, vous pouvez compter sur ma reconnaissance! ensuite de percer la voûte c'était là un travail im praticable etque le désespoir seul pouvait conseiller. Enfin, le lendemain lundi, ils virent le jour et, vers midi, après vingt-deux heures de marches et de contre-marches,exténués, affamés, ils parvinrent une issue. Quand ils se virent sauvés, ils s'embras sèrent avec une vive effusion en se félicitant d'avoir échappé une mort affreuse. Il y a une vingtaine d'années, même aventure arriva trois cuirassiers, qui furent égarés pendant trois jours, et eurent également le bonheur de re trouver l'entrée des carrières. On lit dans le Journal de Tour» Hier, dans la soirée, une scène de désordre peu grave, mais qui n'en a pas moins nécessité l'inter vention de la force armée, a eu lieu sur la place Saint-Clément. Un marchand de blé avait cru devoir, sans au torisation, étendre, pour le faire sécher, une cer taine quantité de seigle, submergé la gare du chemin de 1er et déjà fortement germé. A celte vue, des femmes du voisinage, s'imagi- nant que cette opération avait pour but de mettre le seigle, évidemment avarié, en état de servir la confection du pain, firent entendre des murmures. Des commentaires de toute nature commencèrent se produire: c'étaient, disait-on, des accapareurs qui avaient, par spéculation, gardé ce seigle dans leurs caves, où ils l'avaient laissé se détériorer plu tôt que de le vendre; et cette explication contribua irriter encore la foule. Des attroupements s'étaieut formés et refu saient de se disperser malgré les invitations de l'au torité qui, après s'être efforcée, par tous les moyens de persuaiion, de calmer l'effervescence, dut faire venir la troupe. Ces rassemblements n'avaient, du reste, rien de sérieusement menaçant. La police n'en a pas moins été obligée d'arrêter quelques-uns des individus qui s'étaient montrés les plus bruyants. VAlbum Doloi* rapporte Un père de famille, Joseph Perret, cultivateur aux Baraques, faubourg de Cote, avait envoyé l'un de ses enfants cueillir au jardin du persil pour l'em ployer la préparation d'un mets de pommes de terre. Au lieu du persil, l'enfant cueillit de la ciguë, etcetteplante fut mêlée la nourriture de la famille, dont tous les membres furent saisis subitement de coliques atroces. Malgré les soins que l'on donna au père, il mourut bientôt dans d'horribles convul sions. Une lettre du comté de Paris, adressée, dit-on, M. le comte R..., fait grand bruit dans le monde politique. C'est une protestation d'une excessive vi vacité contre la fusion tentée par quelques autres membres de sa famille. Le comte de Paris termine en déclarant qu'il prendra toujours pour point de départ de sa politique le testament de son père. Je ne connais pas cette lettre, mais des communications qui m'ont été laites d'Allemagne ne me laissent au cun doute sur les sentiments du prince. Je crois savoir que cette déclaration va amener un grand mouvement dans le parti orléaniste. Correspde T Indépendance.) A Lyon, dans la soirée de samedi, des personnes charitables faisant une quête pour les inondés, pé nétrèrent dans une mansarde, et se trouvèrent en présence d'un moribond auquel un piètre adminis- 1 11L11 J'y compte bien aussi; mais il n'y a pas un instant perdre. Voyons, le nom du beau-père? M. Auvray, négociant... Ah c'est un négociant? Tant mieux un confrère!... Quelle rue? Rue Richelieu, 130. Et Je nom de votre rival Émile Lcblay. A ce nom, M. Benn tomba subitement la renverse comme s'il eut reçu un coup de bélier dans la poitrine. La chute violente de M. Benn, sans aucun motif apparent, au moment où son visage réflétait la joie la plus sincère et la plus vive, étonna tellement M. de Corvçlles qu'il ne douta pas un instant que son créancier ne fût frappé d'apoplexie. 11 se jeta précipitamment sur lui; mais aus sitôt le petit vieillard se releva. El» bien! demanda le jeune homme, encore plus surpris de cette guérison subite, qu'avez-vous donc? Mais le pauvre usurier ne pouvait parler. Vous connaissez donc M. Leblay reprit Victor. Hélas! monsieur Victor, répondit l'usurier, trop étourdi encore pour mesurer la portée de ses paroles, M. Leblay est un de mes débiteurs! A' cc.s mots, M. de Cqrvelles se mordit les lèvres; il comprit tout. {■Le suite *u proch*m

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 2