Chronique politique. Des congés sont accordés MM. Dierickx, For- rest, PJellinckx et Slorme. m. merghelynck, secrétaire, donne communi cation des pièces adressées au oonaeil et des affaires soumises ses délibérations. 11 est donné connaissance d'ine lettre adressée au conseil par l'hôte de l'hôtel la Fleur de BU, Ren voyée s la commission du diner. M. le secrétaire donne lecture d'une proposition faite par M. Van Ooteghem et appuyée par plusieurs membres, tendant 11 ce que le conseil prenne l'ini tiative en rotant une adresse au roi; d'un autre côté, comme c'est par la Flandre occidentale que S. M. est arrivée eu venant prendre possession de son trône, M. Van Ooteghem propose de s'adresser au gouvernement, afin de perpétuer le souvenir de ce fait mémorable, en élevant un monument la place où le roi a fouillé pour la première fois le sol belge. Quelques membres demandent l'urgence. m. vrambout s'associe avec bonheur la propo sition de M. Van Ooteghem; mais cette proposition contient deux parties; la première concerne l'adresse et la seconde le monument. Il pense que l'on pour rait nommer d'urgence une commission d'adresse, car il faut que cette commission se réunisse et qu'elle ait le temps de formuler un projet qni soit ensuite discuté p»r le conseil. Quant la seconde partie, c'est li une question qbi mérite d'être mûrie; il faudrait en fixer la discussion une prochaine séance afin que l'auteur de la proposition puisse la développer. m. vrambout propose donc au conseil dénommer une èommissioa «l'adresse composée de cinq mem bres; chacun des quatre arrondissements judiciaires choisirait un membre de cette commission. Après quelques observations cette proposition est adoptée. La séance est suspendue pendant quelques mi nutes. La commission se trouve composée comme suit Pour l'arrondissement de Bruges, M-. Roels; de Courtrai, M. Coucke. d'Ypres, M. Merghelynck. deFurneSjM.Vscdromme. Celte commission est complétée par ^adjonction de M. Vrambout. m. surmont propose de remettre l'élection des membres de la députation permanente une séance de la semaine prochaine, car comme il y a un mem bre démissionnaire, il faut avoir le temps de lui choisir un successeur. M. COUCHE pense que l'on pourrait faire cette no mination dans Ja séance de samedi, en différant jus qu'à la semaine prochaine l'élection du nouveau membre. m. merghelynck insiste afin de suivre la marche pratiquée par le conseil depuis six ans, c'est-à-dire de faire cette nomination dans la séance de jeudi prochain pour tout les membres de la députation élire; 1'intéHêt des travaux du conseil exige que cette nomination se fasse le plutôt possible. M. COUCKE dit qu'il a plusieurs motifs pour diffé rer cetteélection,et le principal^pour lui, c'est qu'il n'a pas connaissance de celte démission il faudrait donc, dans celte séance, apprendre la démission et' pourvoir au remplacement du membre démission naire. M. le baron pecsteen demande la parole (mou-i vemenl). tre le débiteur condamné. Le lendemain, 47 octobre, M. Benn alla frapper la porte de son voisin; ce voisin était un huissier. M. Plumet, dit le vieillard, envoyez chercher un fiacre et deux gardes du commerce; j'ai un jugement de prise de corps faire exécuter ce matin. Quelques instants après, deux gardes arrivèrent, et les quatre sinistres personnages montèrent dans le fiacre qui les attendait dans la rue, Attendez-moi là, dit M. Benn l'huissier; je vais me présenter seul et faire sortjr le gibier du gitc alors vous tomberez dessus. A ces mots, l'huissier retroussa ses manches; c'est ainsi que ces sortes de chats montrent leurs griffes; les deux f rdes du commerce l'imitèrent, et M. Benn monta seul l'appartement du docteur; Ah! ah! dit celui-ci en apercevant l'usurier, mon sieur Benn) Oui, monsieur, c'est moi, répondit le vieillard eu fronçant ses gros sourcils pour cacher le re gard perçant qu'il dardait sur le jeune hompie. H y a longtemps que je ne vous ai vu. J'ai vous dire la même chose. Et puis-je savoir ce qui vous amène? Mais il me semble, monsieur, qu'il vous serait facile de le deviner. J'ai montré jusqu'à présent beaucoup de pa tience; mais ce n'est pas une raison pour qu elle soie..j Éternelle, Vous l'avez dit, monsieur; je suis venu Messieurs, dit l'honorable président du conseil, après avoir, pendant qi^araple ans, prêté mes servi ces la province, je sens que le temps est venu de renoncer aux fonctions de membre de la députation permanente, et je vous prie de vouloir donner vos voles un autre membre du conseil. 11 m'en coûte certes beaucoup, Messieurs, de quitter des fonctions auxquelles la sympathie et la confiance de c«lte;a«- sembléo m'a si souvent appelé, mais des motifs ma jeurs m'ont forcé de prendre cette résolution; mon âge, mes occupations personnelles, tout me fait tin devoir de renoncer un nouveau mandat. Je suis trop ému, Messieurs, pour pouvqir vous exprimer ma reconnaissance de la haute bienveil lance que vous m'avez témoignée pendant de si longues années. Mais je ne vous quitto cependant pas, je serai fier de faire partie de cette assemblée et tant que je pourrai, je resterai sur la brèche. (Vifs applaudissements.) Quant la nomination des membres de la dépu tation, je croie, Messieurs, qu'il est inutile d'y con sacrer deux séances; la séance de jeudi me semble trdp rapprochée et je crois qu'en fixant cette nomi nation samedi, chacun aura eu le temps de fixer son choix. M. le président finit en réitérant au conseil ses remercîmepts les plus sincères de Ja bienveillance dont il a été si longtemps l'objet de sa part. Après quelques observations de M. Vrambout, le conseil adopte la proposition de M. Peesteeb. La prochaine séance est fixée jeudi et l'élection des membres de la députation permanente samedi. La séance est-levée i heure et demie. Par arrêté royal du 24 juin, sont nommés membres du bureau administratif de l'école moyenne d'Ypres A. Dans le sein du conseil communal MM. Merghelynck (Ernest), membre sortant; Boedt (Pierve-Léopold-Françoia), membre sortant. BHors du consçil communal MM. Vandermeersch (Désiré), secrétaire-trésorier du bureau de bienfaisance, membre sor tant Messiaen (Félix). Fêtes Bruges l'occasion du"35' anniver saire de l'inangnratlon de 9. SI. Dimanche27 Juillet. Vers une heure, réception la station du chemin de fer, de S. M. et de la famillè royale. A f'héure qu'il plaira h S. M. de désigner, dé monstration solennelle" sur l'estrade élevée devant l'hôtel du gouvernement. Lecture de l'adresse du oonseil provincial et remise de J'album contenant les adresses de félicitations volées par les divers con seils communaux. Réception parSj. M. des autorités constituées. A 4 heures, jeuv populaires dans les divprs quar tiers de Ja ville, et festival sur la Grand' Place. A 6 1/2 heures,, dans la sajle des Hajles, banquet offert S. M. et son auguste famille, par le conseil provincial, le conseil communal de la ville de Brtr- ges, et les délégués de toutes les Communes de la IviioîhtvMp r>i ah T.quooo Juoitic I A 10 heures, illumination générale. A 11 heures, grand feu d'artifice. j - vous demander de l'argent. Vous avez bienfait, répon dit tranquillement lo docteur je vous attendais pour vous en donner. La sceousse qu'éprouva M. Benn en ec moment fut au moins égale celle qu'il avait ressentie la veille. Quoi! s'écria-t-il, vous allez me payer? Cela vous étonne? Vous avez donc fait un héritage?-- Précisément... Cependant, monsieur Benn, vous compre nez que je n'ai pas une pareille somme votre disposition chez moi. Voici un bon payable vue sur mon notaire; vous lui remettrez mes billets. M. Benn avança la main machinalement et prit la traite; il était atterré. En effet, il n'y avait plus moyen de s'opposer au mariage du docteur, et Dieu sait quelles extrémités le désespoir pouvait conduire Victor, avec ses manies dcjluel et de suicide! Néanmoins, M. Benn ne crut paS* devoir rechigner plus longtemps contre l'heu reuse chance qui le servait malgré lui, et, cédant aussitôt une sorte de reconnaissance pour le procédé délicat de son débiteur, il recouvrit son masque refrogné d'un doux et bienveillant sourire. Allons, M. Éinilc, dit le vieillard, jç vous remer cie.. Au revoir. Non, M. Benn, répondit le docteur en reconduisant poliment l'usurier jusqu'à la porte, non, pas au revoir..,, adieu. (La mile au prothain Dans la journée du dimanche, distribution géné rale et extraordinaire aux indigents de la ville. Lundi28 Juillet. Sortie du grand cortège historique des chevaliers de la Toison d'Or, et inauguration solennelle de la statue de Jean Van Eyck, sur la place de l'Académie des Beaux-Ai ls. Dapa l'après-midi, ouverture de l'exposition des produits des ateliers d'apprentissage de la province. A 3 heures, concours des sociétés du tir l'arc-à- main, de sarbacanes, etc., etc. A 6 i/z heures, banquet offert S. M. et la famille royale. A 9 heures, grand bal, et représentations drama tiques flamandes gratis. Mardi29 Juillet. Danc; la matinée, continuation des concours da tir, etc. ..il r.! s.r.h r.'.'J i A midi, musique. A 3 heures de l'àprês-midi, distribution de prix «ur l'estrade de la"Grand' Place. Le soir, concert* iL U--JJ j. J. 1 ..J Da S Juillet nu 5 inclus. M. de Montalembert a adressé au président du Corps-Législatif de France, une protestation contre le projet de loi relatif la rente de 600 mille francs allouée aux princesses d'Orléans. L'honorable mem bre a fait entendre en bjen- des occasions, contre certains actes du gouvernement impérial, des pro testations courageuses. Aucune ne l'avait été un si haut degré. Il y a toutefois une chose qoe nous pla çons avant le courage c'est la raison. M. de Monta lembert a rois aussi la raison de son côté, en établis sant par une argumentation irrésistible et dont tout lecteur sera vivement frapjjé, l'inconséquence et l'injustice du projet de loi, sousquelqueaspect qu'on l'envisage. Il va sans dire que le président du Corps-Légis- latii n'en a pas donné connaissance l'assemblée, et qu'il ne sera pas permis aux journaux français de la reproduire. Le Corps-Législatif a volé le 2 la loi des pensions, nonobstant le rapport «t bien raisonné de M. Le- grand. Djeu seul sait les ressorts qu'on a fait jouer auprès des députés pour obtenir ce résultat Il en aat 36 toutefois qui ont donpé un vote négatif. Après ce vote, la session a été déclarée close. Un correspondant a le premier annoneé, le 2, que la princesse Clémentine d'Orléans refusait sa part des 600 mille francs. Hier, oejui de l'Indépendance confirmait le fait eu ces termes Une protestation fort vive de la princesse Clé— mentine de Saxe-Cobourg a été distribuée aussi h Paris; elle déclare que ni eljej ni son mari n'ont s voulu accepter aucune indemnité, ni solliciter r .aucune faveur. Elle ne,,veut tenir, la restitution de ses bientqqe de la reconnaissance de son droit.» Le même correspondant dit que la lettre de M. de Montalembert, adpessée un de ses amis VIndépen dance ne la publie pas), a été remise M. le comte de Morny en personne. L'honorable président dn Corps-Législatif, ajoute'le correspondant, en dé- clinant F honneur d'en donner lecture l'assem- e blée, comme 011 le lui demandait, a déclaré qu'il la remettrait l'Empereur. Il a, dit-on, accompli sa promesse, et l'on m'assure que celle lettré d* M. de Montalembert, qui n'avait pas moins de quatre pages, a produit une vive impression aur Sa Majesté. Le roi et la reine de Prusse ont quitté Berlin pour se rendre aux eaux de Bohème, Marienbad. Le gouvernement danois ne paraît pas vouloir faire grand cas des vœux de l'Allemagne, en ce qui concerne les biens domaniaux des grands duchés. Il a répondu la note du cabinet de Berlin, en faisant publier dans le Bulletin det loisla loi aulorisaut le gouvernement aliéner ces domaines, et par une ordonnance du 3o jurn, qui en réglant les question» constilbant les affaires particulières et spéciales au duché dè Holstein, décide que la question des do maines est du nombre des affaires générales de 1» monarchie. D'après le* dernières nouvelles du Mexique, la flotte espagnole était devant la Vera-Çruz, prête agirai le gouvernement refusait la satisfaction que le ministre d'Espagne a été chargé de lui demander. Les journaux de New-York, un peu suspecta en ceci, prétendent que le gouvernement mexicain, effrayé des préparatifs de l'expédition espagnole, aurait ré clamé la protection des Etats-Unis, en leur offrant pour prix'fàcession gratuite de l'isthme de Téhnan- tepec et des pays environnants.

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 2