Chronique politique.
Nouvelles diverses.
f
lérieur, avant le 15 de ce mois, le nombre ries
inscrits. Des cartes d'invitation leur seront im
médiatement envoyées. {Moniteur.)
Depuis qu'une société flamande s'est consti
tuée l'Université de Bruxelles, la littérature
nationale y a gagné chaque jour de nombreux
adhérents. Les étudiants, ayant compris que le
seul moyen de propager la connaissance de la
langue est de compléter les études premières,
ont chargé une commission de présenter M.
le recteur une pétition tendant obtenir une
chaire de littérature flamande notre Univer
sité. M. Tielemans a approuvé l'initiative prise
par ces messieurs et leur a promis d'appuyer
cette demande auprès du conseil académique,
en leur faisant espérer que dès la rentrée le
cours serait inauguré. Observateur
ii
Du 6 Juillet au 9 Inclus.
Le Sénat a entendu samedi, le rapport de M. de
PorUlis sur le senatus-consulte destiné régler la
régence. C'est la seule nouvelle politique venue de
Paris lundi.
Le Cardinal-Légat s'est embarqué Marseille, le
3 juillet tnidi, pour Civita-Vecchia.
Le Morning-Poet annonce que lord Shelburne,
fils aîué du marquis de Lansdofvne, est nommé sous-
secrétaire d'Etat au département des affaires étran
gères, et créé pair d'Angleterre, en conservant son
titre actuel.
Sir W. Williams de Kars se met sur les rangs
pour remplacer la Chambre des communes, lord
Shelburne, comme député du bourg de Colne.
Le G/oôsditque le Parlement anglais sera pro
rogé le a4 de ce mois. Le grand dîner ministériel
qui précède la clôture de la session est fixé au ig.
Le sacre de l'empereur de Russie aura lieu le 3i
août. L'empereur ae rendra Moscou, quinze jours
avant la cérémonie, qui sera célébrée avec la plus
grande pompe.
Une lettre de Rome adressée au Journal det Dé-
bat*sous la date du 18 juin, dit que le Pape devait
partir le surlendemain pour Porto-d'Anzio, où il
possède une villa sur le bord de la mer, l'ancienne
villa AIbani. Il n'y restera probablement que quel
ques jours, et rentrera dans Rome pour habiter le
Quirinal.
Le désir de prendre quelque repos au bord de la
mer n'est pas, dit-on, le seul molil qui détermine
S. S. ce petit voyage. On assure que le roi de fla
pies doit aller trouver le Saint-Père, qui donnera II
un des enfants du roi la première communion et lui
administrera le sacrement de la confirmation. 11 est
probable aussi que le chef de l'Eglise traitera direc
tement avec le roi, quelques-unes des graves ques
tions pendantes entre la cour de Naples et celle de
Rome, au sujet des couvents, de l'enseignement
public dans le royaume de Naples,et de cette grande
question inutilement agitée depuis tant de siècles
qu'on appelle la monarchie de Sicile.
11 faut savoir, sur ce dernier point, que par une
bulle d'Urbain II, dont on n'a jamais pu produire
d'ailleurs l'original, et que la cour de Rome a tou
jours déclarée apocryphe, les rois de Sicile, et après
eux les empereurs et les rois de de Naples, prélen-
demandait. Il se félicita grandement alors que le 17 oc
tobre fût un dimanche et que les études des notaires
fussent fermées; car il tira aussitôt son portefeuille, et,
présentant les papiers qu'il contenait son interlocuteur:
Monsieur, dit-il, voilé qui témoignera de ma véra
cité.
M. Auvray s'empara vivement des papiers et les exa
mina avec soin les uns après les autres. Enfin, il ne lui
fut plus permis de douter.
Je n'ai plus rien dire, répondit-il en remettant
d'une main tremblante les papiers l'usurier.
Et, s'étant pris le front deux maius, il demeura uu
instant plongé dans ses réflexions.
11 parait, dit-il bientôt, que M. Leblay a mené
Paris nnc conduite assez dissipée?. Hum! hum! répon
dit l'usurier qui connaissait la perfidie de ses réticences...
comme tous les jeunes gens! Oui... Et pensez-vous
être son unique créancier?
A ces mots, M. Bonn prit un air de dignité blessée in
exprimable.
Monsieur, répondit-il, c'est une délation que vous
ibc demandez
C'était dire que le docteur avait d'autres créanciers.
Pardon, pardon, murmura M. Auvray en toinbaut
sur son fauteuil, vaincu par la colère et l'indignation.
(La suit* au prothuin n\)
dent encore avoir en Sicile tous les pouvoirs ecclé
siastiques d'un légat a lateredans toute l'étendue
d'autorité que comporte ordinairement ce titre.
La session des Etats-Généraux a été close La
Haye, samedi, par M. Simous, ministre de l'inté
rieur, au nom du roi. Le seul passage citer de son
discours est le suivant, dealiné évidemment ras
surer les esprits sur les intentions du nouveau
ministère
La noble sollicitude du roi de protéger la liberté
générale et particulière et les droits de tous, impose
d'autant plus aux conseillers de la Couronne un
devoir impérieux de respecter la conviction reli
gieuse de chacun, de maintenir les droits de tous et
de les favoriser par la concorde. Ils n'ont pas d'au
tres intentions. Ils désirent le progrès, non la réac
tion, dans la voie du développement religieux et
politique.
Il y avait eu conseil des ministres la veille. MM.
de Smit Van den Broecke et Mutsaers, ministres de
la marine et du culte catholique démissionnaires,
mais qui en font encore Viulerim, avaient refusé d'y
assister.
Les journaux de Madrid donnent des nouvelles
de Valladolid jusqu'au a8, minuit. Ce jour là, on
avait exécuté un conducteur de messageries qui
avait apporté Valladolid des bouteilles contenant
des matières inflammables avec lesquelles on a pro
pagé l'incendie. Cet individu a refusé de faire con
naître ses complices. Le 3o,ele nouvelles exécutions
devaient avoir lieu, parmi lesquelles celle de deux
femmes. t
Toutes les déclarations prouvent qu'il a été dis
tribué beaucoup d'argent. II paraît qu'une partie de
la milice était d'abord presque favorable aux émeu-
tiers, mais qu'elle s'est déclarée contre eux quand
les incendies et le pillage ont commencé. Le plan
des conjurés était très-vaste et devait s'étendre
toute la Castille.
A Valladolid, les émeutiers devaient mettre en
liberté les huit cents condamnés qui se trouvent
dans le préside de cette ville, parmi lesquels il y a
deux voleurs fameux.
Dés que la loi martiale a été proclamée, les cris
ont cessé, les groupes ae sont dispersés, l'ordre s'est
rétabli, et maintenant, il n'y a plus de craintes sé
rieuses que la tranquillité soit troublée.
Les nouvelles de Lisbonne sont du 27 juin. M.
Julio Sanchez dont la santé s'est tout fait raffermi^,
a pu prendre possession du portefeuille de l'inté
rieur; il s'ast décidé en même temps siéger dans
la Chambre des pairs, en vertu d'une nomination
qui date du règne de la feue Reine. Le ministre a
prévenu ainsi toute non velie interpellation du comte
de Thomar, qui se plaisait demander de temps k
autre, pourquoi M. Julio Sanchez continuait pré
sider la Chambre des députés quand il était connu
qu'il avait été élevé la dignité de/pair du royaume.
Le vicomte Sa da Bandeira a pria la direction des
départements de la marine et des colonies. Le mi
nistre des travaux publics n'est pas encore désigné.
C'est le marquis de Loulé qui fait l'intérim.
Le gouvernement a soumis la Chambre dea dé
putés un projet d'emprunt de i,5oo contos, ou en
viron 8,3x5,000 fr., i l'effet de pouvoir continuer
le chemin de fer et les antres travaux publics jus
qu'à la prochaine aession.
Quelques cas de choléra, dont un ou deux mor
tels, ont été signalés Lisbonne.
D'après une lettre d'Athènes du 25 juin, d'autres
actes de brigandage commis sur nombre de points
du territoire, avaient augmenté encore l'épouvante
produite par l'attentat contre les troupes françaises
sur la route du Pirée. Soixante personnes ont été
arrêtées et dépouillées par les brigands dans le Pélo-
ponèse, Saint-Blassio, entre Cavitaine et Tripoli.
11 y a quelques jours, une rencontre a eu lieu entre
deux détachements des troupes du gouvernement et
une troupe de bandits. Tous ont pu se sauver et
n'ont laissé que leurs capotes aux mains de la force
armée légale.
Le i3 juin, plus de quinze personnes ont été ar
rêtées et dépouillées sur la route qui conduit de
Thèbes Chalcis, près de la position appelée Puits
du Derviche.
De tous les prisonniers, les brigands renvoient les
pauvres et conservent les riches, dont ils exigent
des rançons que les familles sont obligées de payer,
comme l'ont fait dernièrement les familles de MM.
Oiympius et Jourdis.
A propos d'Athènes et de la Grèce, notons en pas
sant, one invention du Morning-Chronicle passa
blement excentrique. Cq journal prétend que le
voyage du Roi Londres se rattache un prqjet qui
ferait passer sur la tête duéomte de Flandre la cou
ronne du roi Otbon. Cette belle conjecture est
fondée sur ce que ce dernier n'a pas d'enfants, et sur
ce que son frère qui devrait lui succéder, refuse de
souscrire aux conditions de successibililé qu'impose
l'obligation d'un membre de l'Église grecque, et ne
veut même pas s'engager élever dansx:elle religion
les enfants qu'il pourrait avoir.
On écrit de la frontière polonaise la Gazette
dHAugthourg, 27 juin
Les journaux ont parlé, plusieurs reprises, de la
reconstruction de Sébastopol, mais, jusqu'ici, les
Russes ne sont occupés qu'àenlevcr les décombres et
le plan de la reconstruction de la ville qui doit être
soumis l'empereur et au ministre de la guerre n'est
pas encore terminé. Les Russes prétendent justifier
la destruction d'Ismaïl et de Reni par l'exemple des
alliés qui ont fait sauter les docks de Sébastopol pen
dant l'armistice. Les troupes ne reviennent que len
tement de Crimée. Le désarmement de la Pologne
est jusqu'à présent insignifiant, mais le corps de la
Baltique commence se dissoudre.
On écrit deTrébizonde, 16 juin, au correspondant
de Hambourg Un corps russe de 40,000 hommas
marche contre Schamyl. Les Turcs ont quitté tou
tes les forteresses de la côte asiatique et détruit
complètement celles de Schafketlil. Les Russes n'ont
pris possession jusqu'ici que de Redout Kalé. ils n'o
sent pas encore occuper les autres points, les popu
lations d'Abehasieet de Circassie ayant juré qu'aucun
Russe ne toucherait leur territoire tant qu'un Cir-
cassien resterait en vie. Toute la population est en
effet sous les armes. Le naïb d'Anapa a été obligé de
se sauver pour ne pas être massacré par elle.
La flotte turque a recueillie lescanonsqui se trou
vaient dans les forts de la côte asiatique. Il y a encore
Tréhizonde cinq bataillons de deux détachements
d'artillerie. On attend 10,000 hommes d'Erzeroum.
Toutes nos troupes se rendront Conslantinople. 11
11e reste Batoum que Mustapha-Pacha avec deux
bataillons et un brick de guerre.
La réclame a revêtu toiltes les formes et s'infiltre
partout; on a déjà beaucoup parlé de celle pierre
tumulaire élevée au Père-Lac h aise, Paris, sur la
tombe d'un premiejr mari défunt, en son vivant
bonnetier, rue S'-Denis, par ea veuve inconeolable.
et où la femme éplorée annonce au public qu'elle
continue le même commerce, même rue, même
n°, avec son tecond mari. Voici une réclame qui
vaut bien, sous tous les rapports, celle de la bonne
tière «inconsolable.; nous ta copions textuellement
d'un avis imprimé que nous avons sous les yeux
Ph. Vande Wiele père, beau-fils de Pierre-Henri
Everaerd, ramoneur-juré, rue des Brigittines, sect.
2, n* i5, Bruxelles, s'empresse de porter votre
connaisaancequ'ayqnl nourri son beau-père pendant
l'espace de deux ans et payé 75 fr. de dettes de son
loyer après sa moyt, il espère par là mériter votre
Confiance et la contlnalion de vos ordres.
Un pareil avis peut se passer de commentaires.
Depuis quelques'jours, dit la Gazette de Mar-
eeilleon s'arrête Stfr le quai de Rive-Neuve devant
un spectacle des pins curieux c'est celui qu'offre la
manœuvre de chargement bord d'un navire de
Zanzibar amsrré sur cè point. C'est en musique (et
quelle musique!), que s'opère ce chargement. Un
nègre bat du tambour avec acharnement et un autre
souffle de toute la force de ses poumons dans une
trompette comme savent en fabriquer les luthiers
de Zanguebar et du Monomotapa.
Les colis sont hissés avec une lenteur et un laisser-
aller qui font étrangement mentir le dicton si
connu Travailler comme un nègre, et l'arrivée
de chaque caisse on^paquet par-dessus bord est célé
brée par un redoublement de musique enragée, sur
les accords de laquelle les travailleurs d'en bas exé
cutent une internllhable série d'entrechats. On doit
penser que la foule ùe manque pas devant uu pareil
spectacle.
r A
On écrit d'Anvers, 7 juillet t
Une scène passablement burlusque s'est passée la
nuit dernière l'une des portes de la ville. Entre
une et deux heures du matin, une femme, habitant
le faubourg, ae présente devant les commis de l'oc
troi et leur réclame grand renfort de cris et de
pleurs son mari, qu'elle croyait fermement s'être
noyé dans les fossés, non loin de là. Elle leur expli
que, leur ébahissenient profond, comme quoi elle
s'était querellé avec ce cher époux la veille, presque