Chronique politique. On écrit de Gand, 16 juillet Un affreux malheur est arrivé dans la nuit de vendredi samedi, sur la route de Gand Au- denaerde. Un marchand de volaille, surnommé Vette, qui s'était couché ivre-mort au milieu du chemin, a été littéralement écrasé par un chariot lourdement chargé, venant de Gand. La roue lui a passé sur l'épaule, la poitrine, le ventre et la cuisse. La mort a dû être instan tanée. On n'a trouvé le cadavre que le lende main. On lit dans le Constitutionnel de Tournai Des scèues regrettables et qui ont^nécessité l'intervention de la police et de la gendarmerie ont marqué l'adjudication, qui a eu lieu, hier, aux Hospices de la location des biens de cette administration. Comme toujours, cesjscènes se sont passées entre cultivateurs menacés dans leurs moyens d'existence et les agents des'su- creries qui poussaient une hausse inconsidérée le prix de location de certaines{parties de.terre leur convenance. Ainsion nous rapporte qu'une terre louée 300 fr. a élëjpoussée jusqu'à mille francs. Exaspérée de se voir enlever} Jes terres qui étaient son gagne-pain et le soutien de sa famille,' une fermière de notre ville en- poigna un des haussiers la gorge et luijaurait fait un fort mauvais parti sans l'intervention active de la police. Cette femme a été écrouée pendant quelques heures la'"permanence. Quelle issue tout cela aura-t-il Dieu seul le sait. Quant nous, nous redoutons les plus graves conséquences d'un pareil état de choses. Une lettre adressée de Bruxelles au Manches ter Guardianprétend qu'il ne serait pas impossible que la reine d'Angleterre vint en Belgique pour assister aux fêles anniversaires de l'inauguration du Roi, et que, dans cette éventualité, des mesures concernant le banquet ont été prises. Le duc et la duchesse de Brabant arriveront vendredi cinq heures et demie la station des Guillemins Liège, revenant de Spa. LL. AA. assisteront six heures au concert donné au Jardin-Botanique, et dans lequel doivent se faire entendre le corps de musique de la Grande- Harmonie, ainsi que les sociétés de chant la Légia et les Amis-Réunis. UN GRAND ÉVÉKEMEKT INDUSTRIEL. Une coïncidence assez extraordinaire avec les fêtes anniversaires du} roi, se présente en ce moment. L'événement auquel nous faisons al lusion est trop important pour De pas te rele ver, d'autant plus que sa réussite sera un hon neur et une gloire qui rejaillira sur la Belgique entière. Voici ce dont il s'agit M. Bauwens, architecte de la ville de Malines, vient, après de longues années d'études, de met tre le cachet final une invention d'une im mense portée il a découvert une nouvelle machine vapeur, qui, appliquée la .marine et aux chemins de fer, donnera selon toutes les probabilités, quatre-vingt-dix pour cent d'éco nomie sur la dépense actuelle du combustible. Il en sera de même pour les usines, proportion gardée de la différence qui existe actuellement entre les diverses applications. La machine-modèle faite sur les plans de l'inventeur et très-habilement exécutée dans l'établissement du Phœnix, Gand, se termine en ce moment, et fonctionnera pendant les jours de fêtes de juillet. Nous tiendrons nos lecteurs au courant des expériences qui seront faites prochainement. Il y a quelques jours, le Moniteur a publié un avis portant que les trains de marchandises seraient supprimés sur le chemin de fer de l'État, pendant les fêles de juillet, afin d'éviter dans les stations, un encombrement qui aurait pu provoquer des accidents. Mais le commerce, les établissements indus triels et les compagnies de chemins de fer ayant élevé des réclamations contre une mesure qui devait nécessairement leur causer quelques dommages, le département des travaux publics vient d'adresser ceux que la chose concerne, une circulaire modifiant les dispositions qu'il avait prises cet égard. Il s'est présenté depuis deux jours, l'Hôlel- de—ville de nombreux souscripteurs au nouvel emprunt de 7,000,000 fr. de la ville de Brux elles. Aux conditions avantageuses auxquelles cet emprunt est offert au public, et en vue d'un premier tirage qui aura lieu le lr décemdre de cette année, il sera sans doute très-facilement enlevé. Nous croyons bien faire de rappeler que l'on peut aussi souscrire cet emprunt, sans qu'il soit besoin d'avoir des titres de l'emprunt de 1853. I Demain, S0 Juillet, de midi une heure, si le temps le permet, la musique du corps des Sapeurs-Pompiers exécutera quelques mor ceaux au Jardio public. ii ii i Du 17 Juillet au 19 Inclus. Le fait capital de la journée, autant par la cause encore inexpliquée qui l'a produit, que par lès con séquences qu'il peut avoir, est la retraite d'Espartero et la formation d'un nouveau ministère par le ma réchal O'Donaell. Voici les noms des nouveaux mi nistres v Le maréchal O'Donnell, président du conseil et ministre de la guerre; Pastor Diaz, ministre des affaires étrangères; Luzuriaga, ministre de la justice; Cantero, ministre des finances; Bavarri, ministre de la* marine; Rioz-Rosas, ministre de l'intérieur; et Collado, ministre du commerce. Quels sont les motifs de ce changement si radical, et pourquoi Espartero se retire-t-il, lui dont la pré sence aux affaires semblait indispensable non pour son aptitude gouvernementale, mais pause de la déférence que lui montrait le parti progressiste, déférence qui était une force? On donne deux explications de ce fait. La pre mière est singulière. Le maréchal O'Donnell voulait que M. Escosura quittât le ministère de l'intérieur, parce que dans une des dernières séances des Corlès, il avait prononcé quelques paroles justifiant, en cer tains cas, le principe d'insurrection. M. O'Donnell, l'artisan principal de la révolution de i854, serait donc devenu bien susceptible sur le chapitre des insurrections! Nous n'en serions pas surpris, il est loti comme il voulait. Malheur désormais qui ten terait de l'inquiéter dans sa position Donc il ne voulait plus de M. Escosura pour collègue. Mais précisément, le discours de ce dernier qui avait tant offusqué le ministre de la guerre, avait été fort goûté par Espartero, lequel s'était levé, aux derniers mots de M. Escosura, pour le féliciter et lui serrer la main. C'est donc sur le maintien ou la démission de M. Escosura que les deux maréchaux se seraient divisés, et la démission de tous les ministres aurait suivi. Espartero, démissionnaire comme tons les autres, aurait mis la Reine en demeure de se pro noncer entre O'Donnell et lui; la reine se serait prononcée pour O'Donnell. La seconde version veut que le dissentiment entre les deux maréchaux ait eu pour origine les mesures prendre pour en finir avec les auteurs des troubles qui affligent plusieurs provinces du royaume. Deux dépêches directes de Madrid, l'une dn i5, l'autre du 16 au soir, confirment la nouvelle de l'insurrection de celte capitale. Elles nient que la ré publique ait été proclamée, et que l'insurrection a été étouffée. L'Espagne tout entière a été mis en état de siège. S'il n'y avait d'engagé dans la lutte que la position du maréchal O'Donnell, et que lui seul eût souffrir du succès de l'iosurrection, sa chûte ne nous cause rait pas le moiudre regret. Elle serait la juslo récompense de sa conduite en 1854- Comme le dit fort bien un journal français, après avoir fait la ré volution, il y a deux ans, au moyen de quelques autres généraux et de quelques régiments détournés de leur devoir, il se vit obligé, pour venir bout de ses desseins, d'emprunter le secours du parti démo cratique. Il voudrait aujourd'hui se débarrasser de cet auxiliaire, rétablir l'ordre matériel et devenir l'arbitre de la situation. Il ne mérite pas d'atteindre ce noble but, et il faut espérer que cette gloire est réservée i quelqu'un de plus digne. Deux prélats anglicans, lfévêque de Londres et l'évêque de Durham, viennent do consentir pren dre leur retraite. Ces démissions, qui font événe ment en Angleterre cause de la rareté du fait, ont amené quelques révélations oui ne manquent pas d'intérêt. Ainsi, il a été constaté que le siège" épis- copal de Londres rapporte i son titulaire 22,000 liv. st. (55o,ooo fr.) par an. Le traitement de l'évêque de Durham est un peu moins élevé que celui de son collègue de Londres; il est seulement de i5,ooo liv. st. (375,000 fr.) par an. Ce chiffre, comme on le voit, est encore assez respectable. La pension de retraite de ces deuxprëlats a été fixée, pour l'évêque de Londres, 6,000 liv. si, Q5o,ooo fr.), et pour celui de-Durham, 4,5oo liv. st. (v 12,500 fr.) Si 1 'on ajouteâ ces chiffres déjà assez élevés les économies que les deux évêques ont pu faire pen dant la dorée de lèur pontificat -(trente ans pour l'évêque de Londres, et vingt-cinq ans pour l'évêque de Durham); 011 pourra être pleinement rassuré sur le sort des prélats démissionnaires. Il est regretter qu'en regard de traitements aussi élevés que ceux qui viennent d'être -mentionnés, on,ait a placer des traitements de simples pasteurs ou vicaires en grand nombre, n'ayant que 200 liv. st. (5,000 fr.), 100 liv. st. (a,5oo fr.), et quelquefois même 60 liv. st. seulement (1,70b fr.) Des lettres de la Havane du a5 juin portent que le choléra-et là fièvre jaune s'y sont déclarés. 1 1 1 1 f 1 1 i Êtat-chil b'Vpbes, du 13 Juillet au 19 inclus. Naissances. Sexe masculin 4. Mariages. Verpraet, Charles-Louis, âgé de 34 ans, scieur de long, et Hfaterblez, Marie-Thérèse, 28 ans, journalière. Décès,Janckheere, Pierre, 60 ans, garçon brasseur, époux de Colette Isenbdert, rue de Menin. Vanhove, Amélie, 15 ans, dentellière, rue de Liège. Btixys, Marie, 65 ans, dentellière, veuve d'Englcbert Ghyselèn, rue de Menin. Uof, bt\ie, 26 ans, dentellière, céliba taire, rue de Nçi>îr. tt!IVoollelt, Aune, 30 ans, sans pro fession, domiciliée Londres, rue du Corbeau. Sinavc, Désiré, 52 ans, sans profession, époux de Cathdrine Calwaert, nie de Tourhont. Enfants au-dessous de 7 ans: sexe féminin 2. fcKAES. Marché aux grains et autres denrées, dù 16 Juillet 1856. ni, I NATURE DES GRAINS ET DENRÉES. QUANTITÉS EXPOSÉES EN VENTS. QUANTITÉS VENDUES. PRIX MOYEN. FR. CBNT. .1 MESURE. Froment blan«. 680 680 36 67 par hect. Seigle y. 33 27 "M 7G idem. Escourgeon 108 108 18 90 idem. Avoine 14 14 10 59 idem. Fèves Lu 8 8 Stij 7t idem. Marché d'ïpNe». •assiva o et a OO (N 2 2 S •assnvit S 8 S 2 9 9 z S - 5 3,j c p j G. S e g— v? ©'/s i O «i 2 *- s o 3 ;!|lO w M 0* o! TR1X MOYEN. PAR HECT 36 40 34 60 19 80 10 50 19 20 20 00 p. IOOxil. - 0 75 PilEILOG. 3 02 de fr Q0 00 A 00 00 de fr. 00 00 A 00 00 de fr. 00 00 A 00 00 de fr. 00 00 A 00 00 de fr. 00 00 A 00 00 de fr. 00 00 i 00 00 de fr. Q 00 0 00 de fr. 0 00 A 0 00 de fr. 0 00 0 00 M a j M O Se, E ooejTO ose - o »c a M OBJETS VENDUS. FromenlbUac. Froment roux Seigle Fèves Fois Pommes de terre rouges Idem blanches. I

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 2