JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Jeudi, 7 Août 1856. LA KERMESSE. La Tuyridag n'a pas été celte année aussi brillante que d'habitude. Le concours d'étran gers était plus restreint qtie d'ordinaire et ies grandes féales qui ont eu lieu et qui se répètent dans lous les cheFs-Iieux de province en sont la cause. La kermesse a été favorisée par une tem pérature tropicale et ce n'est pas justémçnt celle qui est la plus agréable en voyage. Nous ne pouvons rendre compte du résultat des deux concours l'arbalète et l'arc, parce qu'on n'a pas donné la liste des adroits arbalé triers et archers qui ont obtenu les prix. Mais hous donnons celle des personnes qui onl remporté les prix au jeu de caries, prix qui ont été disputés par 96 pelotons de joueurs, i1 prix 4° franc* La fêle de la Société de la Concorde a été très-brillante et nombreusebien que peu d'étrangers la ville y aient assistés. Les danses en plein air, favorisées par un temps calme mais un peu frais, n'ont cessé que vers minuit. Nous avons omis de rendre compte du résul tat du concours provincial et communal du bétail gras institué Ypres et qui a eu llqu le 23 Juillet 1856. Ainsi que toutes les institutions qui onl leur raison d'être, elles ne font que s'éten dre et, au point de vue des sujets qui concour- rent, il y atous lesansuoe amélioration notable et parmi les éleveurs une plus grande émulation. Cette année, il y avait plus de soixante fête} de bétail et si l'on trouve ce nombre peu élevé, il faut songer qu'on avait choisi tout ce qu'il y LE VOL AU PORTRAIT. avait de plus beau, de plus parfait de confôr- matiou et dégraissé. La qualité était magnifique ét rârèmerif oti a eu ua concours plus complet sous lous les rapports, Les veaux A\\.sjaerUngen et les veaux gras présentés au concours étaient particulièrement remarquables. Lu somme, si pendant quelque temps, le concours n'a pas joui de la sympathie des éleveurs et des marchands, on commence revenir de celte erreur et aujourd'hui, on s'empresse de prendre part l'a "lutte les récom penses commencent être ambitionnées et c'est un progrès. Une vache remarquable a été exposée par M. Carpenlier de Citerne, mais malheureusement, elle a dû être mise hors du concours, par suite d'une tare, si non elle avait le premier prix. Cela ne l'a pas empêché d'être très-favorablement vendue. Voici la liste des concurrents qui ont obtenu des médailles, des primes et des mentions ho norables Le-même-. 1 tswioslsi euon 3b «noi^qAS «non Jl° 1,593* 16" Année. ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 45 centimes. Réclames, la ligne: oO centimes. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanehe. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Vphes, 6 Août. Godschalck, Arnaud, et Oudent, Louis, ds la société de la Tulipe. 2* prix. 25 franc*. Vandenberghe et Van Thomme, de la société de la Courte-Prairie. 3' prix. 20 franc*. Hoedt, Joseph, et Baert, de la société du Chapeau- verL.s-AsvisK Jhoà c mtîofi #1 4' prix. i5 franc*. Slo6se, Louis, et Nevejans, Charles, idem. Concours du Bétail gras institué Ypres. «8 Juillet 1856. (suite.) la locataire du coin de droite. Pendant que Jules fumait, la bouche rose n'avait pas soufflé mot. Lo cigare l'avait bien incommodée un peu mais il avait son bon côté en ce qu'il lui procurait l'air dont elle avait besoin. Elle avait été la vérité étonnée, très-étonnée de voir pousser si loin l'oubli des bienséan ces et l'amour du cigare. Mais elle s'était contentée de s'en étonner. La vieille partie, le faux Anglais lui dit tout-à-epup en bon français Mes cigares vous ont bien fait tousser, madame. Je vous demande pardon pour eux. La jeune femme releva vivement la tête, fixa un instant son interlocuteur, regarda autour d'elle, tàta les coussins se mit trembler de tous ses mèmbres. C'est moi qui vous ai parlé, madame, continua Jules. Vous, monsieur, s'écria enfin la peureuse. Quoi! vous êtes... Picard, madàme. J'ai contrefait ''Anglais pour donner congé des yeux qui étaient de trop ici, et causer uvec vous sons témoins. Mousiçur, murmura la jeune femme toujours effrayée, mais autre ment. Je vous fais peur, reprit Jules. Allons, regar- A. Bœufs de l'âge de 5 ans au plus, quel que soit leur poids. TJuc prime de 175 fr. et une médaille en vermeil de la valeur de 18 fr. Lavens, Henri, marchand de bestiaux, Roulers. B. Bœufs de l'âge de plus de 5 ans, du poids de 700 kilog. au moius. Une prime de 120 fr. et une médaille eu vermeil de la valeur de 15 fr. Yereecke, Louis, wàrchand de bestiaux, Dix- RMM&r- f -J-d-'usCsi-. .03.1 T avRîdii.: >i3..\ Génisses de l'âge de 4 ans au plus. Première prime 100 fr. et une médaille en ver meil de 12 fr. Làvens, flénri, marchand de bestiaux, Roulers. Deuxième prime 70 fr. De Breu, Désiré, boucher, Ypres. Troisième prime 40 fr. Hughebaert, Jean, Ypres. Mention honorable Van Dromme, Charles, bou cher, Ypres. D. .'Vaches, quel que soit leur âgei Première prime 100 fr. et une médaille en ar gent de lè fr. Volbout, Jacques, herbager, Ypres. Deuxième prime 70 fr. De Breu, Désiré, boucher, Ypres. âez-moi. Rappelez-vous cette charmante nuit que nous avons passée ensemble l'Opéra, il y a huit mois, la veille de votre départ pour Arll'S. La jeune femme ouvrit de grands yeux. 1Moi, monsieur, j'ai passé une nuit l'Opéra avec, vous 1 dit-elle enfin. Moi,jesiliS parlié pour Arles j Mais je l'ai cru jusqu'à présent, madame. partir d'aujourd'hui, cessez de le croire, monsieur. Je ne sais pas ce que vous voulez dire. Vous m'avez vu déjà pourtant?Du tout, monsieur. Si ce n'est moi/ c'est donc mon portrait? Monsieur a été èxposé au salon? demanda la jeune femme qui commençait a re prendre son sang-froid. Ne plaisantons pas, madame, répartit Jules en cherchant une main qa'011 retira. Ce n'est pas tout fait pour cela que j'ai pris la poste. Vous ni'avez vu moi où mon portrait, une miniatiirc ebar- maqte due au pinceau d'Aristide Miehon, peintre en mi niature, rue Chabrol. Aristide Miehon Ou un artiste indiscret qui travaille sur commande anonyme et qui peint les gens malgré eux. Vous en avez entendu par ler? Jamais. Ah! vous ne voulez pas avôir de mé moire aujourd'hui., Caprice do jolie lemme. Voyons, chère marquise, ajouta Jules en se rapprochant de s» compagne qui recula, un peu de complaisance. Daignez Troisième prime 4<>Yr. Caenen, Amand, boucher, Pcfperinghe. Mention honorable: Vereecke, Louis, marchand de bestiaux, Dixmude. E. Veaux dits jaerlingen. Première prime 60 fr. et une médaille en argent de 10 fr. Delanote, Michel, Cultivateur, A Haringhe. Deuxième prime 3o fr. Van Issegliem, Ferdinand, marchand dè beslfatlx, Roulers. Mention honorable Cappella, Pierre, boucbélr, Oostvleteren; Vereecke, François, cultivatear, 6 EIa verdinghe. F. Veaux gras. Première prime 4° fr. De Breu, Félix, boucher, I Ypres. Deuxième primo 10 fr. a Boeyaert, Adolphe, boneher, A Ypres. G. Moutons de l'âge de 3 ans au plus, du poids de 5o kilog. au moins. Première prime 20 fr. Wallaert, Jacques, boucher, Ypres. Deuxième prime 10 fr. Van Dromfne, Charles, boucher, Ypres. H. Porcs de l'âge de 2 ans au plus, du poids de i5o kilog. au moins. Première prime 5o fr. Hughebaert, Louis, charcutier, A Ypres. Deuxième prime: a5 fr. 2■■U-CIIH— j "II: Discours prononcés sur la tombe «le M. Charles Ploor, notaire,,Popcrioghe. DISCOURS PRONONCÉ PAR 31. BOUCHEZ. - mi e ■vMosswurs/j tsnncrisq «si tuoh roilorriuib Avant de nous séparer jamais des dépouilles mortellesde l'homme de bien que Dieu vient de nous enlever aussi subitement, permettez h son intima ami, de Vous retenir encore quelques instants aux bords de celle fosse, polir Vous dépeindre là pertte irréparable què noUh venons de faire en la perSonWe de Monsiedr Charles Flooi-, notaire",'àf Poperinghep Point n'est besoin, MessiêùVs, dé fjirê ressorti?, par des paroles, les éminentes qualités du déf^f; l'effet qu'a produit dans toUs les cofe'ufà la tibiùVclle de sa mort, est plus éloquent que'tout ce rfùe"je pourrais dire sa louange. La stupeur où cet événe ment déplorable a plongd'là' vFfté entière, la douleur qui s'est dessinée sur tous les visages et l'ein'presse- nient de ses nombreux aitijs |ui rendre ici uft dernier hommage de syihpailiie, témoignent assez vous rappeler que je suis le vicomte de Céran. Oh! je ne vous en veux pas d'avoir fait exécuter mou portrait. Quoique j'aie bien entre nous vous gronder un peu d'avçir gardé l'incognito çt de m'aypir fait Côtmr loùl Paris après l'endiablé jupon que vous aviez chargé dfc lp reprendre. Monsieur, répliqua la jeune fCmmé qtri avait œoQtinué le regarder avijc.dtoHnement, vous m'aviez dit que vous n'entendiez pas plaisanter, -a- Eh bien marquise? -c- Prenez d'abord que je ne Suis pas marquise, ne l'ai jamais été et n'ai nulle envie de l'être. Prenez de plus^jue je n'ai jamais entendu parler ni de M. Miehon, ni de vous; què je n'ai de ma vie vu l'Opéra, que je n'ai pas fait le voysge d'Arles, que je n'ai point enfin commandé votre portrait nùeuroyé de jupou le reprendre. Encore un mot. Vous vous appelez de Céran je le crois, vous êtes vicomte, je vous eu ïéliçitc. Moi, monsieur, je me nomme madame Perret. Je suis mariée depuis trois ans un mari que j'aime; je suis du plus mère de famille. Il y a quinze jours, je n'avais de ma vie mis le pied dans Paris., Je retourne Auxcrre, où nous serons dans une heure. Si vous cherchez des aven tures en diligence, cherchez ailleurs. J'en suis désolée", monsieur, mais c'est ainsi. Mais enfin, madame... La plaisanterie, car c'cu est une quoique vous vous

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 1