Nouvelles diverses.
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Chronique politique.
Depuis quelques jours une baisse sensible
s'est déclarée sur tous les marchés de grains du
royaume, provoquée, sans nul doute, par les
belles apparences de la récolte.
A l'occasion du 85e anniversaire de sa fonda
tion, la compagnie d'artillerie de Tournai offrira
tous les artilleurs volontairet du royaume un
tir la cible. Les vainqueurs recevront «le ma
gnifiques prix, dont quelques-uns seront offerts
par le roi, le duc de Brabant et le comte de
Flandre. Kr
v
L'exposition des produits fabriqués dans les ate
liers d'apprentissage des deux Flandres, que l'on a
l'heureuse idée d'ouvrir Bruges, l'occasion des
fêtes que cette ville a offertes au roi, laissera une
impression qui doit survivre k ces solennités, a
L'Indépendance dit vrai, et l'impression gé
néralement produite sur les nombreux visiteurs
de celle exposition est bien plus grande que
cette feuille semble l'admettre elle-même dans
l'article qu'elle consacre l'exposition. Car tout
en citant avec faveur les produits d'un nombre
considérable d'ateliers, elle se hâte d'ajouter
que l'on doit prendre en considération qu'ils ne
sont que l'œuvre de jeunes gens qui n'ont été
initiésaux travaux de fabrication que depuis un
lapa de temps assez court. C'ésl donc en quel
que sorte, plaider une circonstance atténuante,
tandis que la plupart des produits, sinon tous,
n'en ont guère besoin.
El dans ce nombre nous citerons surtout
Les toiles des atel iers de M. De Brabander (Bruges).
I-es soieries de M. Rapard (Bruges).
Les foulards eu soie et les devauls de chemise, de
M. Adrigetli (Bruges).
Les rubans pour chapeaux de dames et fournitu
res de robes, de M. Bridges (Bruges).
Les mouchoirs de baptiste, de il. Rey (Bruges).
T.es cotonnetles, les siamoises, les dimits de l'ate
lier de Beernem, par M. Vermeere.
Les toiles de l'atelier de Licbtervelde, par M. Ro-
denbach.
Les cotonnades et les baptistes de l'atelier de
Thielt.
Les beaux lapis de l'stelier de Poperinghe.
Les nombreux produits liuiers, para matas, Orléans,
des ateliers d'Ypres.
Nous devrions, du reste, citer les produits
de tous les ateliers, qui sont au nombre de 47
1057 métiers sont en activité dans ces éta
blissements, et 7384 tisserands y ont été formés.
La misère qui sévissait dans nos deux provin
ces en 1846,1847 et 1848, ooùs a valu l'érection
de ces ateliers. On n'a cru nous doter que d'un
moyen plus ou moins temporaire pour combat
tre le paupérisme, et pour résultat final, on
aura gratifié nos deux Flaudres d'industries vi-
vaces, pour lesquelles nous étions tributaires de
l'étranger.
Nous devons donc engager de nouveau nos
organes cléricaux d'envoyer l'exposition des
hommes compétents, pour voir les produits et
en faire un examen. Qu'après cela ils donnent
en recenserons. Merci, fit Jules en lui pressant la
main. Une grâce encore, cher domino. Dites-moi votre
nom. Vicomte, nous devenons indiscret. Méchante!
Mais jfe ne vous empêche pas de le devenir. Ali
vous ne voulez rien faire pour moi Vicomte, vous
êtes injuste; je vais vous le prouver. Je me suis promis
de vous donner toute ma nuit, voici trois heures qui vont
sonner. Voulez-vous souper avec moi? Si je le veox
Un instant J'y mets des conditions. Premièrement,
nous serons trois. Voici mon amie qui vient nous retrou
ver. Elle sera des nôtres. n
Jntrs fit une grimace.
Secondement, nous garderons nos masques.
Jules fit une seconde grimace.
Troisièmement, vous ne nous suivrez pas et ne
nous ferez pas suivre après souper.
Jules exécuta une troisième grimaee.
Acceptez-vous? demanda le domino. Une ob
servation, fit Jules. Aucune. Oui ou non. Alors,
ooi.
Le domino s'approcha de son amie, qui arrivait, et lui
glissa quelques mots l'oreille. Pendant «c temps, Jules
ae disait
Parole arrachée par violence, je ne la tiendrai pas.
Je saurai bien les forcer arracher leurs masques; j'y
un compte-rendu critique. C'est leur devoir
après avoir tant blâmé par esprit de parti et
sans avoir vu, ils doivent maintenant juger en
connaissance de cause. Nous le répétons, c'est
leur devoir.
Un ouvrier de la campagne vient de donner
la mort sa femme, aux environs de Bruxelles,
la suite d une violente querelle causée par un
molif futile. Un enfant avait brisé une tasse. Le
père s'emporta d'une fâçon si sauvage qu'il as
somma l'aide de coups de fusil, la malheureuse
mère qui était intervenue pour excuser la
maladresse de l'enfant. Après une descente de
la justice, le meurtrier aélé transporté la pri
son de Bruxelles.
Voici une coïncidence assez remarquable d'éphé-
mérides
Napoléon fit son entrée Bruxelles par l'Allée
Verte, le ai juillet.
Léopold entrait dans sa bonne ville de Bruxelles
par la route de Laekeo, conligue la même Allée, le
a i juillet i856.
11 paraît qu'un empoisonnement de cinq chevaux
a eu lieu Harelbeke dans l'espace de iS jours, au
préjudice de M. Jules Deconinck, négociant en la
dite ville.
Hier au soir, un coiffeur, appelé rue de* Saints-
Pères Paris, pour nettoyer la têté d'une dame, y
procédait avec une eau où l'esprit de vin entrait
pour une assez forte partie. Un enfant, jouant avec
une allumette, a mis le feu la chevelure épaisse.
En vain s'est-on empressé de jeter un linge sur la
tête de la dame, les cheveux étaient déji brûlés et le
cuir chevelu assez profondément atteint, pour que
la malade soit en danger, par suite de l'irritation
nerveuse qui résulte des brûlures.
La rue de la Fidélité et le boulevard de Sébastopol
ont été dans la nuit d'hier le théâtre d'un de ces
crimes qui épouvantent les âmes les plus calmes. A
4 heure», le concierge de la maison n* 8 de la rue de
la Fidélité, ouvrant sa loge pour aller vaquer k ses
travaux, se trouva face i face avec un individu tout
nu ayant sur ses épaules le cadavre d'une jeune
femme nue aussi et dont la tête venait d'être déta
chée du tronc. Le concierge, bien que terrifié, se mit
en devoir de poursuivre le mal^fûirenx qui venait
de jeter ses pieds le cadavre sanglant, mais l'indi
vidu le menaça d'un couteau, tout en grimpant l'es
calier jusqu'à son appartement situé au a* étage, où
il s'enferme et se barricada.
Le concierge voyant l'impossibilité d'arriver jui-
qu'â l'assassin, ferme les portes et court chercher
las sergents de ville. Cependant l'assassin s'habille
et quand les sergents de ville arrivent et vont en
foncer la porte, il saute par la croisée, tombe sur
une bâche en toile, se relève sans blessure apparente
et se sauve par le faubourg St-Martin sous les yeux
des balayeurs et d'un chiffonnier qui en ont déposé.
Après l'onverturede la porte barricadée, un spec
tacle horrible s'est offert aux yeux des agents. La
tête de la malheureuse femme était dans un baquet
plein de sang. La victime avait été assommée avec
emploierai plutôt le Champagne s'il ne me réussit pas,
je les suivrai.
Le domino bleu reprit alors son bras, et tous trois se
dirigèrent alors vers le café Anglais.
LE LEKDEHilH.
Le lendemain, qrand Jules se réveilla, il était quatre
heures de l'après-midi. Il se frotta les yeux.
Tiens, se dit-il tout étonné, je suis chez moi, dans
mon lit, comment y suis-je venu? Je ne me souviens pas
d'y être rentré; je croyais être encore au bal de l'Opéra
avec ces maudits dominos. Ah! je me rappelle j'ai soupé
avec eux. Nous avons bu du Champagne, beaucoup de
Champagne. Ils ne se sont pas démasqués, et ne m'ont
pas dit Irur nom. Au fait je devais les suivre. Comment
donc suis-je ici?
II se mit sur son séant et écarta ses rideaux.
Une femme! s'écria-t-ilen apercevant près de la
fenêtre une forme humaine. C'est mon inconnue, elle m'a
ramené ici et elle est restée. Ah cela me raccommode
avec elle.
La femme, car c'en était une, se leva en l'entendant.
Une vieille! cria Jules avec effroi.
C'était, en effet, une femme de soixante ans peu près,
de tournure et d'habits communs, un type de portière.
un outil en fer, puis avait eu le cou coupé avec un
énorme couteau.
I/ussassin qu'on ne lardera pas découvrir est
connu; c'est un nommé Perrier, garçon de bureau
de la maison Duttrau et Alternant); il est âgé de 35
h 38 ans. Quant la femme,comme on n'a pu savoir
jusqu'ici qui elle était, son corps s été porté la
Morgue pour y être exposé. Elle était âgée de a5
ans environ.
Ou lit dans Y Écho des Flandre
Un négociant de notre ville qui se trouve assez
empêtré dans ses affaires vient d'être arrêté Os-
tende d'une singulière façon.
Un de nos principanx fabricants, créancier du
négociant en question pour une assez forte somme
(011 parle de 90 mille francs), se baignait dans la
mer, lorsqu'il aperçut notre homme se promenant
sur les dunes.
Or, s'il faut ajouter foi la narration qui nous
est faite, le fabricant serait immédiatement sorti de
l'eau sans même prendre le temps de déposer son
costpme natatoire et aurait couru vers un agent de
la force publique, le priant d'arrêter le négociant
l'a charge duquel existaient de graves poursuites.
L'agent s'excusa en disant qu'il ne lui élair point
permis d'arrêter une personne sans avoir de mandat
contre elle; mais sur les instances du fabricant, il
lui conseilla d'arrêter lui-même la personne, qui ne
manquerait pas de se défendre, a Cela fait, ajouta le
rusé policemenje vous mettrai tous les deux en
étal d'arrestation, et le gaillard ne nous échappera
pas. a
Le conseil fut trouvé bon. Le fabricant se mit
en devoir de l'exécuter, il saisit le fugitif au collet,
et la lutte s'engagea. L'agent accourut et les arrêta
tous les deux.
Quelques instants après, le télégraphe apportait
l'ordre d'amener le négociant arrêté sous bonne
escorte Gand. n
Du 7 an 9 Août inrlns.
Rien de nouveau de xYladrid, si ce n'est qu'une
dépêche télégraphique, du 5, dit que M. Orense,
marquis d'Alhaïda, dont on avait annoncé la mise
en liberté, est toujours détenu Valence.
I.a correspondance ordinaire «le Madrid annonce
le départ d'une commission roynle chargée d'aller
recevoir Marseille, le prince Adalbert de Bavière,
fiancé de la princesse Amalia, sœur du Roi. La célé
bration du mariage est fixée au 30 de ce mois.
A'Barcelonne, les conseils de guerre font leur
office. Dans la journée du 37, seize individus qui
avaient été saisis les armes la main, ont été fusillés
l'entrée de la ville de Gracia, devant la maison
même où, pendant l'insurrection, sept officiers de
l'armée qui s'étaient rendus aux insurgés, ont été
barbarement assassinés par ces derniers.
Le séjour de l'impératrice douairière de Russie
Berlin se prolongera jusqu'au 19 de ce mois. Sa
santé s'est beaucoup améliorée aux eaux de Wild-
bad.
I.a Diète germanique, dans sa séance du 3 août,
a'est prorogée jusqu'au 3o octobre.
Le vornik Theodoriza Balsch, nommé Kaïmacan
de Moldavie, en remplacement de l'hoapodar Gré
goire Ghika, a été installé a Jassv, le 16 juillet, eu
présence du métropolitain Safrouius, des deux évê-
ques Meletens et Philarète, du haut clergé, de»
Comment, elle était aussi vieille! murmurait Jules
en la regardant venir lui. Ah! elle se vantait quand elle
accusait quarante-cinq ans. Et moi qui lui avais vu des
cheveux noirs
La vieille prit une théère sur la table de nuit, emplit
une tasse et la lui présenta Buvez, monsieur, lui
dit-elle, cela vous calmera.
Julra fit un geste de colère. Puia il se frotta les yeux
et regarda de nouveau.
Décidément, je suis fou, s'écria-t-il enfin, ce n'est
pas elle-Et relevant tout-à-coup la léte
Qui éles-vous? drmanda-t-il impérieusement. Que
voulez-vous avec cette tasse que vous me présentez de
puis un quort-d'hcurc? Qui vous a introduit ici? Répon
dez.
Joseph Joseph ajouta-t-il avec violence, en se
pendant au cordon de la sonnette.
Le domestique accourut.
Qui est cette femme? demanda de nouveau Jules.
Madame Triboulet, sage-femme et garde-malade,
répondit enfin la vieille, qui n'avait pu encore placer son
mot, pour vous servir, monsieur; je prends des élèves et
vas en ville. Qu'est-ce que c'est, reprit Jutes en re
gardant autour de lui, qui est donc malade? Mai»
vous, monsieur, répondit son tour le domestique. Ah!