JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
IV 1,595. 168 Année.
Jeudi, 14 Août 1956.
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Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
ÏPBES, 13 Août.
Tir Tare. Société royale de S' Sébastien.
Le second Dimanche de la kermesse avait été
réservé la Société royale de S1 Sébastien, qui
a donné un concours l'arc, commençant le
matin et finissant sept heures du soir. Mal
heureusement il y avait un tir l'arc Me#in.
et pour ce motif le nombre d'archeis étrangers;
a été moindre qu'on n'eut dû l'espérer. 99
concurrents ont pris part au tir, qui a com
mencé vers onze heures et a été suspendu midi
et demi, pour être repris deux heures. Les
prix ont été gagnés i oi
s L'oiseau n° l, par M. Heylbrouck, d'Ypres.
Les n°' 2 et 3, par M. Debo, de Courtrai.
Le n° 4, par M. Berlemont, d'Iseghem.
Lé- n° 5, par M. Vollebout, d'Ypres (société
de' THoekske).
Nous devons faire remarquer le succès ob
tenu par M, Debo, de Courtrai, qui a abattu
les deux oiseaux de côté. Cette preuve d'adresse
est digne d'être mentionnée.
Les prix consistaient en quatre couverts
filet aux armes de la ville et de la société, pour
l'oiseau supérieur; en deux couverts pour les
oiseaux n** 2 et 3 et en un couvert pour les n"
4 et 5. Avant la suspension, il y avait déjà
quatre prix de gagnés et on a proposé aux ar
chers de faire une nouvelle mise d'un franc
partager entre quatre oiseaux supérieurs, un
de 40 fr. et les trois autres de 20 fr. chacun.
Ces primes ont été gagnées, comme suit
Le n° 1, par M. Haemers, de Rousbrugge.
Le n° 2, par M. Coevoet, de Poperinghe,
Le n° 3, par M. Blomme, de Dixmude.
Le n° 4, par M. Berlemont, d'Iseghem.
Enfin, il y avait un prix pour lé dernier
petit oiseau abattu et il a été gagné par M.
Wallaert, d'Ypres (société du Cerf). Cet archer
a enlevé un des deux oiseaux qui, au dernier
tour, garnissaient encore la pyramide.
Le concours, quoique peu nombreux, était
animé et, comme toujours, la société royale de
S1 Sébastien a fait dignement les honneurs de
la fête aux sociétés étrangères qui y ont pris
part.
Nous apprenons/avec plaisir que M. Eugène
Iweins, après avoir terminé avec succès l'année
dernière ses humanités au collège communal de
cette ville, vient de subir l'examen de candidat
en philosophie et lettres avec la grande distinc
tion.
dans la nuit du 10 au 11 de ce mois. Deux indi
vidus étrangers la commune sont prévenus
d'être les auteurs de ce méfait et ont pris la
fuite,
Aujourd'hui, a eu lieu la distribution des prix
aux éjèves du Collège épiscopal. Celte solennité
s'est faite au local des Halles.
La distribution solennelle des prix aux élèves
du Collège communal et de l'Ecole moyenne
de celte ville, aura lieu aux Halles, Jeudi, 14
courant, trois heures de relevée.
Le 9 de ce mois, une petite fille de deux ans,
Marie Rolly, fille d'un journalier Wulverin-
ghera, a été écrasée par un chariot chargé de
lin, Cette enfant qui était couchée sur la droite
du pavé, len face de la demeure de ses parents,
n'avait pas été aperçue par le conducteur, qui
marchait côté de ses chevaux.
Le sieur Charles Lemahieu, jardinier, War-
néton, a été assailli, roué de coups ôt a reçu
plusieurs blessures, en retournant chez lui,
Par arrêté royal du 7 août, le subside suivant,
imputable sur le chapitre VIII, article 30, du
budget du département de la justice (exercice
1B56), est accordé
Fr. 3,333-33 au conseil de fabrique de l'église
de Saint-Nicolas, Ypres, pour l'achèvement
dé celle église.
Dans les environs de Louvain, la récolle du
seigle est magnifique. Non-seulement elle est
évaluée au double de l'année passée, qui n'était
que médiocre, mais presque au double de celle
d'une bonne année ordinaire. La paille est
l'avenant. Le plus beau temps possible favorise
la rentrée du blé.
Le nouveau seigle est dès maintenant plus
recherché que l'ancien. On a vu des épis qui
mesuraient neuf pouces de lôôg et qui conte
naient de 55 60 grains. Le nouveau seigle est
fia et bien arrondi; on peut facilement plonger
le bras jusqu'au coude dans les sacs d'échantil
lon. Nos lecteurs qui s'occupent d agriculture,
comprendront assez combien ces qualités sont
rares. Aussi, on affirme que depuis 1022, on n'a
eu une meilleure récolle de celte deorée, tant
sous le rapport de la qualité que de la quaulité.
Ou voit encore paraître sur le marché beaucoup
plus de vieux seigle qu'on ne pourrait le croire.
Les spéculateurs la hausse ont été trompés
dans leurs prévisions, et ils se bâtent de jeter
leur trop plein sur nos places, craignant une
forte baisse, qui semble inévitable. Le froment
a baissé de 3 fr. en moins de huit jours; le sei
gle a baissé dans la même proportion. Si le
beau temps continue, on a tout lieu de croire
que la même chose aura lieu pour toutes les
denrées alimentaires.
La récolte du froment ne fait que commencer;
touchant la récolle des pommes de terre, on a
remarqué des traces d'une maladie sérieuse chez
ce tubercule. Si quelques fanes se noircissent,
se dessèchent et finissent par tomber de la lige,
ce sont là de ces phénomènes auxquels aujour-
d'hui ou fait attention et qu'on n'eût pas seule
ment remarqués il y a dix ans.
On écrit de Saint-Nicolas
Four vous donner une idée de la récolte
abondante des pommes de terre hâtives, je vous
dirai que M. J -B. Van Dam, de notre ville, a
ôléde ces tubercules (qualité blanche), dans un
terrain clos, 107 kilogrammes par verge; c'est
incroyable, dirait-on, mais c'est véridique.
On lit dans une dépêche de Hambourg en
date de lundi, midi
Mme la duchesse d'Orléans, accompagnée
de ses deux fils, le comte de Paris et le duc de
Chartres, M. Thiers et plusieurs autres person
nages français sont arrivés ici. D'autres person
nes encore sont attendues. La duchesse et son
entourage comptent, dit-on, rester tout ce mois
Hambourg.
On lit dans la partie non-officielle du Moni
teur belge
Le département des affaires étrangères croit
devoir prévenir MM. les voyageurs qui se ren
dent en Angleterre par Calais avec des passe
ports belges, qu'il est nécessaire que leur titre
de voyage soit visé pour la France par un agent
diplomatique ou consulaire français.
M. le docteur Willems de Hasselt, auquel
on doit la découverte de l'inoculation de la
pleuropneumonie de l'espèce bovine, vient de
recevoir du roi des Pays-Bas, la croix de che
valier de l'ordre du Lion Néerlandais.
Cette récompense est un témoignage éclatant
de l'estime professée en Hollande, pays si riche
en bétail, mais si décimé par le fléau épizooti-
que, pour le système de M. Willems, que qua
tre années d'expérience, de la part du gouver
nement comme de celle des propriétaires, ont
fait reconnaître le meilleur pour combattre les
ravages de la pleuropneumonie.
Le corps des notaires de la ville d'Anvers a
souscrit.pour une somme de 3,000 fr. eu faveur
de la statue du Roi.
De son côté, le corps des courtiers en mar
chandises s'est réuni; non-seulement il a donné
uneadhésiou unanime au projet dû l'initiative
de la Chambre de commerce; mais il a été ré
solu qu'une souscription serait ouverte parmi
les membres de celle institution, souscription
dont le montant sera mis la disposition du
comité central, au nom du corps des courtiers.
On écrit de Beverloo que, malgré l'intensité
des chaleurs, les troupes se livrent journelle
ment de grandes manœuvres sur la bruyère.-
L étal sanitaire est bon. On fait déjà des prépa
ratifs au camp pour y recevoir le Roi. Ou pense
que S M. fera coïncider sa visite au camp avec
l'époque de son voyage dans la capitale du Lim-
bourg. Sans doute que les fêtes du camp ne
seront pas aussi brillantes que celles de nos
villes, mais un enthousiasme ardent, une affec
tion sans bornes y attendent S. M. Un seul ré
giment campé a pu assister la revue du 22
juillet; les autres n'ont pas vu le Roi depuis
louglemps. En un mot. l'armée se réjouit bien
vivement de pouvoir fêter son souverain, en
acclamant son tour l'anniversaire de 23 an
nées d'un règne glorieux.
On écrit de Bruxelles, 10 août
Le roi, le duc et la duchesse de Brabant, le
comte de Flandre, et la princesse Charlotte et
leur suite sont arrivés cinq heures 50 minutes
par le convoi spécial parti de Namur cet après»
raidi vers trois heures.
Une foule considérable attendait l'arrivée du
roi et de la famille royale, devant la station du
midi (Bogards). Au moment où les augustes
personnages sortaient de la salle d'attente pour
prendre place dans les voitures de la cour, les
cris de Vive le roi! ont retenti avec force au
milieu des ceutaines de spectateurs que la jour
née du dimanche avait attirés du côté de la
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