Malgré cet incident la féle a tenu tout ce qu'elle promettait et les projeta de l'auteur de ce sup plément inattendu de plaisirs se sont évanouis eu fumée. Demain, Dimanche, de midi une heure, si le temps est favorable, la musique du corps des Sapeurs-Pompiers de celte ville, donnera un concert au Jardin public. Les morceaux sui vants seront exécutés i* Ouverture du Carillonncur de Bruges, (A. Grisar). Potpourri Ne touchez pas k la reine, (Van Calck). 3* Fantaisie de Don Sébastien, (Snel). 4* Valse sur des motifs de l'Étoile du nord. Nous apprenons que par un arrêté royal de date récente, M. Lagrange, percepteur des pos tes Ypres, vient d'être nommé percepteur de deuxième classe. C'est un avancement qui ré compense M. Lagrange de son zèle et de son exactitude. Nous espérons que cet avancement n'enlraîuera pas, dans son intérêt et dans le nêtre, une mutation de résidence. - 1 On écrit de Waereghem. le 19 Août La commission directrice de la Société des courses porte la connaissance des amateurs que la plaine des courses sera mise leur dis position partir du 20 c'. S. A. R. Mouseigneur le Comte de Flandre, son président d'honneur, vient de l'informer par lettre du 15 c1, qu'il assistera celte année au concours de chevaux organisé le malin par les soins du comice agricole du 9S district et aux courses de l'après-diner, auxquelles les luttes annoncées au programme semblent devoir ap porter le plus vif intérêt. M. le ministre des travaux publics, a biea voulu prendre les mesures nécessaires pour que des convois puissent partir de Waereghem vers Courtrai et Gand, 9 heures du soir. Catastrophe du chemin de fer du paye de Waes. Le chef de convoi du train qui a déraillé, un gantois, demeurant au Jardin de Plaisance, hors la porte d'An vers, n été sauvé miraculeusement. Se trouvant dans la première voiture, il sentit le plancher se dérober sous ses pieds, en même temps que des débris de bois hii pres saient la fois la poitrine et le dos. Puis, par la chute d'un morceauée fer sur l'un des bouts d'une planche sur laquelle il se trouvait et qui fit bascule, il fut lancé dans l'air et vint retomber sur le dessus d'un waggon, en compagnie d'un enfant, qu'il aida sauver, quoique lui- même te trouvât dans un étal déplorable. Dans te waggon de marchandises qui venait immédia tement après les locomotives, se trouvaient divers em ployés. L'un rapporte qu'il tomba du choc. D'abord il entendit au-dessus et au-dtssous de lui un bruit sourd accompagné d'épouvantables craquements, puis un silence de mort régna pendant quelques instants. Il leva les yeux, vit l'un de ses compagnons se glisser entre les débris du waggon, et il suivit, et bien que déjà griève ment contusionné, il parvint réunir assez de forces pour emporter ceux de ses compagnons qui gisaient blessés auprès de lui. Ce qui ajoutait encore l'effroi et la confusion qui succédèrent la catastrophe, c'est que les deux locomoti ves lancées aux deux côtés de la route, gisaient tout ardentes et faisaient craindre qu'elles n'éclatassent. La compagnie du chemin de fer d'Anvers Gand, adresse la lettre suivante un journal de cette ville S'-Nicolas, le 19 août 1856. Monsieur le Rédacteur, En présence des bruits exagérés qui circulent sur les suites de l'accident arrivé sur notre convoi le 17 de ce mois, j'ai l'honneur de vous adresser ci-dessous, avec prière d'insertion, la liste des personnes blessées dans cette triste circonstance; je n'y ai pas compris les cas assez nombreux de contusions sans gravité liste des blessés au 6* convoi montant du 17 aout 1856. Voyageurs. - 1* De Bruyne, fabricant d'arcs, S'-Nicolas, lésion du crâne, mort sur les lieux peu après l'accident. 2* M. le baron Goelhals, fracture d'un pied et contu sions graves, mort de congestion célébrale après l'ampu tation. 3* M. Dallicre, horticulteur Gand, une côte brisée, en voie de guérison. 4* M. De Vos-Frétigny, laminier, Gand, une côte enfoncée, en voie de guérison. 5° M. Duflo, d'Amiens, Hôtel de la Cour Royale, Gand, luxation de la cuisse, presque guéri. C* M. Maertens, hôtel de la Cour Royale, Gand, blessure peu grave la tète. 7° M. Burggrave, laminier, S'-Nicolas, une jambe cassée au tibia, en voie de guérison. 8° M™" Rousseau (épouse), Gand, blessures aux jam bes et aux cuisses, peu graves. Employés de l'administration. 9° M. De Bruyne, machiniste, blessure la tête, en voie de guérison. 10* M. Dclaet, chauffeur, gravement blesse la jambe, en voie de guérison. 11* M. Dominique de Meycr, ouvrier la station de Gand, contusions générales, rien de mortel. Le directeur gérant, (sigité) Prisse. Par arrêté royal, en date du 20 août 1856, le sieur Dekeuwer. avocat Fumet, est nommé juge suppléant la justice de paix du canton de Furnes, en remplacement du sieur Bril, dé cédé. Nous appelons l'attention des petits commer çants sur l'alinéa suivant que publie le Bulletin de Paris Le terme fixé pour la démonétisation des sous anciens approche (lr octobre); il est de l'intérêt des déleoleurs de ces monnaies de ne pas at tendre le dernier délai pour s'en dessaisir; ils sont admis les verser en paiement de leurs contributions et les échanger contre des mon naies nouvelles, dans tous les bureaux-de per ception. De même que dans les examens en philoso phie et lettres de la session actuelle, l'Université vallées du Bastan. De loin le voyageur qui traverse la plaine l'aperçoit et croit voir l'aire d'un gigantesque oiseau de proie. On dérouvre des horizons immenses du haut dea tours, et, qiiand le ciel le permet, l'œil ardent des montagnards distingue la ligne bleue qui marque les limites de l'Océan aux falaises de Biaritz et de Fonta- rabie. De toutes parts d'épaisses forêts entourrut le château, et dans les balliers'de ces ombrages séculaires, habitent des ours, des sangliers et des loups contre les quels guerroie sans cesse le marquis d'Arsnza, le plus intrépida chasseur de la contrée. A l'intérieur tout rappelle les plaisirs favoris du maître, les murs de la grande salle sont chargés de panoplies que surmontent les trompes et les cors, et droite, gauche, partout l'œil na rencontre que défenses arrachées la hure des san gliers, dépouilles d'ours, pattea de loups, bois de cerfs, cornes de chevreuils et dizards, le chamois Pyrénéen, le tout entremêlé des aigles, des vautours, des hobereaux (1) empaillés et disposés sur des supports comme des statuettes dans le eabinet d'un antiquaird. En 1846, ce Nemrod Pyrénéen touchait sa trentième année. C'est l'âge où dans ces contrées l'homme com mence i songer sérieusement au mariage. Nonobstant sa passion pour la chasse, le marquis d'Aranza n'était pas sans avoir remarqué la beauté virginale de mademoiselle de Sajetle qui habitait avec le baron, son père, le versant opposé de la montagne. Le marquis avait demandé la (1) La hobtresa e»l 1res commua dauc les vallées des Pyrénées où tes paysans le ooaiosdrul souvent svre les jeunes éperviers c'est W plas petit et le plus rijscv des oiseaux de proie, il chasse cocu oie te UueuB. main de la jeune fille au baron qui souvent l'avait ac compagné dans ses-chasses, travers les montagnes, et les promesses avaient été échangées. La nouvelle de cette solennité de famille qui se prépa rait était venue surprendre madame de Thoiry au milieu des fêtes d'un hiver parisien. Dès lors sa détermination fut prise, et sans même avertir ses meilleures amies, elle se tint prête venir partager avec son frère les premiers embarras du mariage. En quittant Paris, la noble et belle veuve n'emmenait avec elle qu'une fille de chambre. Agaçante et jolie sous son simple bonnet de tulle, Aglaé avait en outre dans ses manières comme un reflet de l'éléganec et de la distinc tion de sa maîtresse. Au reste elle était douée d'un carac tère plein de hardiesse et de résolution qui s'harmonisait admirablement avec sa physionomie piquante et mutine. Si secret qu'eut été tenu ce départ, un homme l'avait deviné quelques paroles indiscrètement échappées et avait [iris les devants. C'était le comte de Bossange. Comme madame de Thoiry, ee jeune homme, nous le savons, appartenait la haute société parisienne. Durant tout l'hiver, il avait rencontré dans les salons cette femme charmante. Attiré, dès le premier abord, par tant de séductions, M. de Bossange avait été mordu au cœur par une de ces passions implacables qui doublent la vie ou font mourir. Ces passions nous frappent comme la fou dre, et, quoique oous fassions, nos luttes que nous entre prenions contre elles pour nous en débarrasser, quel ques combats que nous leur livrions, elles envahissent tout notre être, de telle sorte qu'en peu de temps'elles sont dans toutes nos pensées, elles nous absorbent, nous de Bruxelles a eu de brillants succès dans ceux relatifs l'obtention du premier doctorat en médecine. Sur dix élèves qui se sont présentés, neuf ont été reçus, cinq avec satisfaction, un avec distinction, deux avec grande distinction, enfin un avec la plus grande distinction. Le marché aux grains de Bruxelles était assez bien fourni, mercredide froment nouveau apporté par de petits cultivateurs. On ne comp tait pas moins de 817 brouettes et quelques chariots. Il y avait près de 1,300 sacs. Le mar ché s'est fermé en baisse. Le froment s'est vendu de fr. 29 32 l'hectolitre; le seigle de 17 18 id. Le marché de pommes de terre en gros ne comptait que 125 sacs. Les prix sçnt demeurés fermes, de fr. 7 8 les 100 kil. Un de nos abonnés nous écrit propos de l'accident arrivé sur le chemin de fer du pays de Waes, et nous demande si l'on ne pourrait pas faire précéder tous les convois d'une loco- rûolive-éclaireur. comme cela se pratique lors qu'il s'agit d'un convoi royal. Celle précaution serait excellente sans doute, mais d'une part elle serait coûteuse, et d autre part elle n'ob vierait pas tous les accidents. Elle n'aurait pas nécessairement prévenu celui qu'on déplore en ce moment la vache qui en a été la cause au rait en effet fort bien pu s'introduire sur la ligne ferrée dans l'intervalle du passage de la locomotive et du passage du train. [Étoile Belge.) On écrit d'Ostende, 19 août La période de la pleine lune et un fort vent du nord ont poussé les trois dernières marées une élévation extraordinaire. Celle de la nuit dernière a atteint une hauteur considérable, 45 centimètres au-dessus du niveau des eaux les plus vives. Ce matin, vers 1 heure, les vagues roulaient leur écume sur la digue de mer même; l'escalier qui se trouve devant le Kursaalet par lequel on gagnait la plage, a été complète ment détruit et enlevé par les lames en furie. Malheureusementdes dommages plus con sidérables sont constater l'est du port, où l'on construit la nouvelle écluse de chasse; la mer a brisé un bàtardeau en construction et enlevé une partie de l'endiguement les dom mages sont évalués environ 5,000 fr. Frès du Kursaal, où l'on continue élargir la digue de mer, on avait commencé enlever quelques moellons l'eau a envahi l'excavation et a miné sous les pierres environnantes une partie de la rampe, sur une étendue d'envi ron cinquante mètres carréss'est effondrée, et un puits menaçant s'est formé. Les chefs de l'administration des ponts et chaussées se enlacent, nous font étrangers tout ce qui n'est point elles. M. de Bossange était un de ces types d'homme qui de viennent de plus en plus rares une époque où l'on tient chaque jour moins de compte de lout ce qui est noble, grand et beau. Fils d'une forte race, il avait toutes les qualités qui séduisent aux époques où la matière n'élouffe pas l'intelligence, la beauté servie par lu richesse, la science accompagnée de l'élégance et de l'esprit. Il espéra donc faire partager son amour madame de Thoiry; mais dès les premières démarches, il avait rencontré en elle d'abord de l'indifférence et puis autant de répulsion instinctive qu'il avait de sympathie pour elle dans son propre cœur. 11 est ainsi des sentiments régis par des lois inexplica bles le vulgaire ne se doute même pas de leur existence, et quand la science les rencontre et cherche les étudier et les approfondir, elle est bientôt obligée de cap'tuler devant ces phénomènes et de confesser son impuissance- La passion de M. de Bossange n'était pas de celles qui se rebutent aisément et reculent devant les premières difficultés l'amour vrai grandit avec les obstacles; c'est la tunique de Nessus qu'on n'arrache pas même en déchi rant les chairs. En partant comme madame de Thoiry pour son pays natal, le comte emportait toutes ses espé rances d'amour. Il comptait, pour atteindre au but de ses ardents désirs, sur un de ces accidents qu'un heureux hasard nous présente quelquefois, sur une de ces ren contres inattendues qui changent les sentiments et bou leversent les résolutions les mieux arrêtées. (Lo luife au prochain n'.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 2