Chronique politique. - -,>rH tranquillement le vingt-cinquième anniversaire de l'établissement de la monarchie constitu tionnelle. Dans le voyage qu'il vient de faire travers la Belgique, le roi Léopoid a été reçu partout avec des marque* de sympathie et de reconnaissance. Vingt-ciaq années d'un gou vernement éclairé et libéral ont suffi pour faire du peuple belge le peuple le plus libre de l'Eti- rape continentale et le plus digne d'être libre car nous M'avons vu, entre deux éventualités extrêmes, assez sage pour échapper aux dangers d'une révolution, assez ferme pour éviter l'écueil d'une réaction, Libertés muuicipales, liberté de la presse, liberté de la tribune, liberté d'asso ciation, il a tous les droits dont puisse s'éuor- gueillir une nation majeure. -• t t— Un journal anglais, The Presspublie un article relatif la Belgique doqt voici |e passage principal Le succèsdqgouvèrpemeplconslilulionnel. dit la feuille anglaise, p été amplement vérifié en Belgique par le témoignage unanime de gratitude que le pays a donné au roi pour la loyale conduite qu'il a tenue pendant vingt-cinq années, Bruxelles, An vers, Naraur, Mons, Arlon, et cette semaine Liège, mettant de côté les luttes de parti, la politique de clocher, ont fait enten dre successivement le langage de la sincérité, dénué de tout verbiage de convention et ce langage est, ne pas n'y méprendre, l'expres sion d'un loyal et franc attachement. Le roi Léopoid est proclamé partout le meilleur des rois. Dans ce jubilé d actions de grâces natio nales, qui, dans ce moment actuel, a une baule signification, il n'y a pas la moindre arrière- pensée. Même les npéçonlepls ultramontains, qui voudraient, au profit de leurs intrigues égoïstes, troubler les bases cardinales de la con stitution se sentent entraînés par le mouvement Sjénéral et désarment. Les membres de cette action peuvent trouver dans ce qui se passe au Mexique un exemple des fatales conséquences 1»" taure projeta imprudents pourraient en traîner pour la Belgigueft)g 9J fifi n; i .'l V,..' -■ Voici la réponse-, faite par S. M. l'adresse de la ville de Gand Messuubs, Lorsqu'il y vingt-cinq ans, on me prévint que la ville de Gand était animée de fnouve- m. ments passionnés, je ne laissai pas de la visi- 1er. et je me rappellerai toujours la bienveit- lance avec laquelle j'y fus reçif. Dépuis je me suis appliqué èans rélâche fermer les plaies de son industrie. Cëllè-ci a eu' passer des époques bien difficiles. Dans ctelte crise, pour autant que me t# permettait la Constitution, j ai bien soutebt défendu votre industrie souf- frante, et j'ose le dire, avec succès. AujOur- d hui vous voyez le résultat de ces efforts. J exprime le vœu que cette antique, puissante et Doble cité da Gand jouisse toujours d'une grande prospérité; et j'espère que je trouverai toujours ch«* vpu» de l'altaobement notre g'g^-W-T-.-Jt L1 I.ILI- III "I dont Dieu lui-même te servait quand il convenait avec Adam aux prtmiçrs âges de la création. M. de Bossange s'en allait tantôt en France, tantôt en Espagne, visitant les ruinet, interrogeant fes pâtres et les vieillards, et chacun Ibf racônfàit sa légende, chacun lui disait son histoire. De tous ces lieux plus ou moins célè bres dans ta contrée, entre tous, llcnrv préférait le vieux château de Viane ^ui jadis avait appartenu m famille. L est un bel édifice On les ligues guerrières de l'architec ture féodale ont pris au contàet de la Renaissance une grâte inaccoutumée. On n'y trouve plus aujourd'hui uue des ruines, mais, maigre leurs murailles ouvertes de tous côte» par te temps, le s tours s'épanouissent encore au soleil sur la colline avec une désinvolture charmante. L'ecuason qui surmontait la porte est tombé# dans les hautes herbes do seuil, mais autour des croisées courent encore des arabesques d'urie ravissante légèreté. Souvent Henry passait dans ces ruines des journées entières, fouillant les débris d'antiques constructions tombées avec le temps et cherchant redonner sa place chaque pierre et h retrouver sous les voûtes l'ombre de ses aïeux. Un jour qu'il était assis sur une pierre qui jadis avait appartenu au mur d'enceinte, et qU"iI rêvait, UOc bohé- S nationalité et du respect celle Constitution si belle qui renfermé tout ce qu'un peuple peut souhaiter en fait'de liberté. De vives acclamations saluent celte allocution. Le tableau du prix moyen des céréales sur les principaux marchés belges indique'une di minution de 39 c. sur le froment' pouf la troi sième semaine du mois d'août. Le prix moyen du seigle est resté le même que celui de la semaine précédente. Ou écrit d'Osteii'le, Ir Septembre: Il parait que le roi et la Famille royale arri veront ici le 10 ou le 11 septembre, et que S. AI.,aussitôt arrivée Osleude, ira visiter La Panne et descendra chez M, Mortier, n t A la date d'aujourd'hui il y a eu. notre ville 1300 étrangers de plus que l'année dernière. Ce soir par le convoi de 6 heures uu quart, il nous est eocore arrivé 32 familles, .dont 2>i familles russes. .:ta ->179 'Jj I i:\) Du SI Août au 3 Septembre Inclus. La quettipn napolitaine est la seule en ce moment qui fixe un peu l'attention. Le bruit courait samedi A Paris qu'une escadre anglo-française avait reçu ordre de se rendre dans les eaux de Naples. Nous n'avons pas confiance en ce bruit. L'Univers, qui avait contesté l'authenticité delà note du Foi de Naples publiée par la Gazelté de Cologne, persiste dans ses doutes. 11 ehdoifhe pour raison que lu roi'Ferdinand it'a pu faire une réponse collective,l'Angleterre et la France lut ayant/adressé des notes séparées. 11 se peut certainement que la note de la Gazette de Cologne ne isoit pas la repro duction exacte de la réponse du gouvernement na politain; elle n'a pas ^'ailleurs élp donnée comme telle; mais nous persistons croire que c'en est le sens. t. VUnicere s des nouvelles directes de Naples qui démentent plusieurs faits importants. Ainsi, une dépêche avait annoncé l'arrivée Naples dé M. dé Hùbner, h 1a date du iq août. Nos lettres de la capitale des Deux-Sioilea, dit l'Univers, nous ap- prennent que l'ambassadeur autrichien n'est pas attendu Naples (où il se rend ;pour de* affaires personuelles) avant Ja fin de septembre, et qu'il s u'a aucune mission diplomatique remplir au- près de Ferdinand II, qui se trouve, non pas «'Gaële, mais Casiellaïuare. Ces renseignements étant de là plus parfaite exactitude, noùs deman- dons ce que deviennent les commentaire* mi* eu circulation sur lès grandes espérances qbe le cabi- net'de Vienne fonde sur le vDVàge dé cè diplo- thate? h. fini Jiii;tt''iélltJj{iit* Un a beaucoup parlé dan* ces derniers temps <fes concessions que le roi de Naples murait souscrites^ grâce k la médiation de l'Autriche, L Univers assure que ces concessions sont purementimaginaires. C'est tort, d'après lui, qiiq l'on a appelé ainsi la giâce accordée, dans les derniers jours du moi^der nier, douze ou quinze'condamnés politiques, i l'occasion de la fêle de la Reine. C'est ce qui se pra tique tous les abs. Les fêtes'du Roi et de' la Reiue sont afrnst célébVétfâ par defc actes de clémence. L'Univers dément enfin lâ: tidùrvdHëJddèrnée par l'Indépendance belge, d'un combat qui aurait eu lieu mienne s'approcha de lui. Dans tous les pâysde'toonta- gnes, on trouve ainsi des gens*qui s'adonnent" la vie vagabonde et nomade, peut-être en .souvenir des anciens jours, Aucune disposition physique ne les distingue du reste de la population. Cependant on les considère comme un peuple s part, peut-être parce qu'ils ont un argot qu'ils ne parlent qu'entr'eux, peut-être encore cause de certaines maure, de certaines pratiques qui leur &oul particulières, mai* qu'on retrouve les mêmes dans tous les pays. Ils vivent tantôt isolés, tantôt en troupes plus op moins nombreuses, sous la conduite d'un chef et régies par de certaines lois. Quelques savants, pnt voulu voir dan» ces populations des restes d'anciennes races. Mai* leurs raisons août jamais présenté rien de fort pré cieux. La bohémienne qui s'approcha de M. de Bossange, l'apostrophant par son nom, lui dit - i t lô Henry, il y s sur ta main du sang des Aranza et les Aranza ou' sur leurs mains du sang des Vianet Et toi, Henry. 4e Viane, comte de Bossange, tu t'es assis k la table des Aranza et ton cœur s'est épris d'autour pour la fille.de ces seigneurs. Henry, tu as donc oublié celui qui repose là-haut sur la montagne; k cette heure, il maudit daus sa tombe le fils qui est iudigoe de lui I r-ob-wtâivw Tti-vmf èvtq t moup -i J - Palerme entre les troupes napolitaines et un régi ment suisse mais ce journal avait fait ressortir lui- même l'invraisemblance de ce bruit, en faisant remarquer qu'il n'y a pas de régirçptit suisse en Si cile L'Univers était bien informé eu ce qui concerne M. Hiihrier. La Gazelle de Trietle annonce en effet que ce diplomate est arrivé TrieSie,.le 34, venant de Venise, et qu'il poursuivra son voyage go Dqf- tnatie et àCorfou, bord d un vapeur du Lloyd.p Des correspondance* de Constantinople^ du 33, disent que la Porte préparait cette date une expé dition contre le Monténégro. La flotte anglaise avait quitté TrébizoVide. Le goUvérnehient espagnol a destitué M. Miguel de Los Santos Alvarez, de ses fonctions de ministre d'Espagne au Mexique. Cette destitution rend dou teuse la nouvelle donnée par la Eepana, d'après laquelle le différend a'veè lé Mexique" serait termine'. Par l'Atlantic, arrivé Lîverpoof, nous recevons les journaux dé New-York du 16 août, et ceux de SanrjFrancisçp du ai juillet. La situation ne s'était pas moditiée dans celle dernière ville. Le comité de vigilance continuait a exercer une autorité de moins en moins contestée, et en usait d'ailleurs avec alitant de modération que de discernement. Dé non velles arrestations avaient encore eu lieu mais la tâche «A l'épuration devenait de jour en jour plus facile, par suite de ^empressement que bon nombre d'indivi dus tarés avaient mis i quitter d'eux-mêmes San- Franqisco, m .'1 u r Les journaux.hollandais nous apportent le comp te-rendu de l'inauguration, Amsterdam, d'un, mo nument destiné perpétùer lq souvenir de l'esprit que manifestèrent en i»Ôo et en i,S3 1les popula tions de» provinces septentrionales des Pays-bas, lors de la révolution beige. L'inauguration a eu lieu le 37 août, en présence du Roi. Elle a été atedmpagnée de fête» brillantes. Ces fêtés qui pouvaient réveiller de» souvenir» pénibles, ont au contraire été marquées par l'ex- pres*ion des. sentiments lea plus affectueux pour U Belgique. Nous appelons spécialém.euli-l'attudtion *rçr ie.ffiffçur» de M, yan Dam van suc, la ré ponse du Roi, sur ce qui s'est pajsé au apeçtacle gala, et sur cette circonstance, que partout le dra peau belge flottait côté du drapeau néerlandais. Ainsi qu'il était facile de le prévoir, le bruit d'après lequel une flotte anglo-françaiseallaU mouil ler devant Naptaà, étaitsaès aucun fondemeilti Le Nilf iparti de Constantinople lé-^t1, ét érrivé Dimanche h Marseille, apporte une nouvelle qui né manque pas,d'importance. L» Russie renonce a la possession de Uoigrad. C'est- VTtoile des Danube qui l'affirme. Ainsi tomberait la principale djgfoifcf qu'avait rencontrée la comnjission do délimitation des Principautés. Cette commission a quitté Acker- man pour se rendre a Udessa. M. de Boutenief, ambassadeur de Rus sie auprès du Sultan, est arrivé Constantinople, le 30,sur un vapeur russe portant pavillon marchand. [.'amiral Lyon* ne quittera le Bosphore qu'après l'évacuatrou des parties du 'territoire de l'ÉjUjUrlà ottoman encore occupéèh par les RliSfees. Stewart s'était dirigé ver» Anapa; il croisàit-dans l'Euxin sany hul déierniiMè. Les jqujrnaux dé Çq«stan|inpplé ÇPhff démolition de la fortjeççsfp fif dq, 5 cayerqy* d'I*rua(l par i3ba|^nl9^yr^i^C|Sf qui opt fnt^c aussi 1a forlae&uia. .y'i'-i'i'-'t A1 F 1v La Gazette de Madrid publie le décret .qui desti- 1 Ces paroles étaient dites dans la langue harmonieuse et expressive da pays. Cette fangué a parfois des afcéhts irrésistibles. M.^ Bt^nge r»*»rda la femme qui lui tenait ce langage. Elfe était vieille, couverte de haillons. Son œil fixe semblait vouloir pénétrer, k force de téna cité, jusqu'au fond du cœur de M. de Bossange. Bien malgré lui, et cédant àd'enlrainement qu'il ue put côu- tenir, celui-ci lui dit son tour si! s m- Femme, pour me parler ainsi, qui cs-tu? Regarde-moi, Henry. 1 - 1 c'est en vain que je te regarde.'Tes traits me sont inconnus; je te vois aujourd'hui pour, la première fois. 1*r Non, mon fib, et jadis tu savsb reconnaître ma voix entra toutes, mais puisque lu as oublié-la< vieille qui a beroé ton enfance, écouta Pour tousaei, je suis Catisb, la bohémienne du château de Viane; toi seul,:je dirai i je suis la gardienne du .toutbeau de Ion père. 1 i>« De mon père 1... '«'i.'rlq «I In- ir. d» Oui, Henry, de mon vieux maître.'; miisj n F - Tu as donc vécu avec mon père? 'ifl on«j Nous étions deux, mon frère Ganish et moi, qui avons été élevés avec te vieux- comte. Notre mère lui avait donnéison lait;.. Il nous prit, phisiard, avoc bit ,au château/ c (La tuite a* ftochain n*.K

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 2