Chronique politique.
ouveau devant le parlement; je ne crois pas me
tromper en affirmant que M. De Decker y prendra
une position lout-à-fait digne et qui pourrait gêner'
singulièrement les chefs de la droite. Je doute qu'ils
consentent renverser le ministre de l'intérieur
l'occasion de celte affaire et lui donner ainsi une
popularité qui serait bien funeste un jour leur
parti. Le temps seul nous édifiera complètement
ce sujet.
s 11 est bon seulement de noter que le pays était
calme, tranquille, heureux. Des fêtes mémorables
venaieot de remettre en relief toutes les grandes
libertés consacrées parla Constitution; le lendemain
de ces fêtes un signal de désunion est donné, un cri
de division s'élève; ce sont nos adversaires, ce sont
les hommes d'ordre et de conservation qui donnent
ce signal et qui élèvent un cri. 11 faudra s'en souve
nir plus tard.
La rentrée des classes au Collège communal
«l l'Ecole moyenne d'Ypres, aura lieu Mer
credi, lr Octobre prochain. Les examens d'ad
mission et de passage commenceront le Lundi,
29 Septembre.
Nous lisons dans le Mémorial de Courtrai
Ainsi que nous l'avons dit, c'est lundi vers 5
heures du matin, l'heure où les ouvriers se
rendaient au travail, que l'incendie de la fabri
que de caoul-chouc de M. Henri Claes et C®
Menin, a éclaté inopinément au cinquième étage
dans l'atelier le plus important, où jamais ni
feu, ni lumière, ni vapeur n'ont accès. Les se
cours ont été promptement organisés, mais rien
n'y a fait. Il a fallu laisser le feu dévorer sa
proie et se concentrer.
Dès mardi, la compagnie a convoqué son
conseil de surveillance pour aviser. De nouveaux
sacrifices, dit une lettre de Menin, seront né
cessaires pour remettre la fabrique sur pied,
mais il faut espérer que les sociétés d'assurances
viendront lui en faciliter les moyens. La com
pagnie Securitas et la compagnie Primes de
Bruxelles, qui ont assuré la fabrique se hâte
ront, il faut l'espérer, de donner M. Henri
Claes et ses actionnaires les moyens de re
commencer leur œuvre.
Les habitants de Menin font les vœux les plus
ardents pour qu'il en soil ainsi et chacun y en
toure de sa sympathie les courageux industriels
qui, loin de se laisser abattre, sont prêts faire
de nouveaux efforts pour réparer autant que
possible le malheur qui les a frappés.
Ce sont les pompiers d Halluiu qui sont ac
courus les premiers sur le lieu du sinistre; leur
courage, leur intrépidité et leur dévouement
ont été au-dessus de tout éloge.
La perle est évaluée 100,000 fr. Le bâti
ment était assuré par la compagnie Securitas,
d'Anvers, pour la somme de 50,000 fr.et les
marchandises par la compagnie dés Primes
Bruxelles, pour 80,000 fr.
La lettre pastorale de l'évêque de Gand est
un véritable manifeste de guerre c'est la re
vendication poursuivie par l'épiscopat d'une
C'est ici, dit Calish M. de Bossange, que souvent
j'ai accompagné ton père. Mais jamais je n'ai franchi ta
porte mystérieuse qui est là et que je vais l'ouvrir. Car
ici s'arrête l'œuvre de Dieu, et là l'œuvre des hommes
commence.
£11 même temps elle poussa de l'épaule une porte
armée de fer dont la couleur jaunâtre se confondait avec
les teintes argileuses de la pierre. La porte céda et M.
de Bossange vit devant lui un long boyau dont l'étroi-
tesse et la régularité indiquaient les desseins prémédités
de ceux qui l'avaient construit.
Le regard du comte interrogea la bohémienne.
Ce souterrain, dit-elle, mène au cbâteau d'Aranza.
A l'extrémité, tu trouveras une pierre qui cède l'effort
de la main. La pierre soulevée, tu entres dans la cave, et
la porte de la cave, tu trouves l'escalier qui conduit aux
appartements de la fille des Aranza.
C'est bien, dit Henry.
Quelques instants il parut se recueillir. Puis il saisit
brusquement la torche que portait la bohémienne, la fixa
de manière ce qu'elle projetât au loin sa lumière et
s'élança dans le boyau.
Or, pendant que Catish conduisait le comte dans la
grotte des seigneurs de Viane, madame de Thoiry dor
mait et un mauvais ré\c troublait son sommeil. Elle
omnipotence sans bornes, qui se met au-dessus
du pouvoir civil, au-dessus de la souveraineté
de la nation.
Les universités de l'Étal sont des institutions
publiques placées par la loi, sous la direction, le
contrôle des chambres et du gouvernement. Ces
autorités ont été saisies des plaintes qui avaient
été élevées contre certains professeurs; des en
quêtes ont eu lieu, des explications officielles
ont été échangées et M le ministre de inté
rieur, chef suprême de l'enseignement de l'Etat,
s'est déclaré satisfait de la conduite et des ex
plications de ces professeurs. Des interpellations
ont ensuite eu lieu au parlement sur le même
sujet, et la représentation nationale a approuvé
le ministère. Tout n'élail-il donc pas conslilu-
lionnellement, souverainement terminé? Que
vient faire ici le clergé? ba censure va-l-elle
s'étendre, non plus sur un particulier, sur un
livre, mais sur les actes des gouvernements, sur
les voles des chambres?
Ne voit-on pas combien celle question s'élar
git? La lettre pastorale désapprouve évidem
ment la conduite de M. de Decker et des deux
chambres elle est un blâme formulé par l'au
torité ecclésiastique, qui est irresponsable, con
tre nos pouvoirs politiques, émanés du choix
du pays.
Telle est la situation. Il s'agit de savoir main
tenant si nous, Belges, nous accepterons ces
prétentions inouïes avec une humble résigna-
lion, avec une soumission passive, ou si nous
comprendrons que la raison, la liberté, l'hon
neur, le patriotisme, nous imposent la résis
tance.
S'il est admis que l'épiscopat est le censeur
suprême et indiscutable des actes du gouver
nement et du parlement, il n'y a plus de pou
voir civilni d'existence indépendante. La
Constitution, la nationalité dont nous sommes
si fiers deviennent des mots qui s'effaceront au
moindre caprice de nos prélats; car leur auto
rité sera seule souveraine, leur intelligence seule
infaillible, leur voix seule digne de commander.
Journal de Liège.
L'irritation contre le mandement de M. De-
lebecque ne fait que s'accroître Gand et déjji
les alliés du parti clérical en paraissent terri
fiés Le mandement de Monseigneur, s'écrie
douloureusement le Nouvelliste, doit être
considéré comme le premier jalon d'une réac-
tion qui peut devenir terrible. Tout démon
tre que les prévisions du Nouvelliste se réalise
ront. L'empressement que met l'élite de la
population se faire admettre comme membre
de la Société littéraire prouve, en effet, d'une
manière irrécusable, que les menaces de l'épis
copat et ses censures, sont devenues inopérantes.
Aujourd'hui, on méprise le mandement de
main, on en sera déjà mépriser l'interdit.
L'épiscopat a rêvé un triomphe, et, comme
le dit le Nouvellisteil aura provoqué une ter
rible réaction, dont il ne voit que le début. El
puis, pour ajouter une deuxième faute une
voyait un homme entrer dans sa chambre, l'enlever dans
ses brag, lui plonger un poignard dans la poitrine.
Toul-à-coup la porte de son appartement est ouverte;
un homme se précipite sur elle. D'un bras puissant il
l'étreint sur sa poitrine pendant que l'autre main ramasse
les vêtements épars et là, et, descendant au vol les
degrés, il s'élance dans l'obscurité du souterrain. Éveillée
en sursaut, madame de Thoiry ne sait si elle continue
son cauchemar ou si le rêve est devenu subitement une
réalité. Quand elle reprend entièrement ses sens, clic se
trouve dans un lieu inconnu; ses vêtements en désordre
gisent ses côtés, une torche fume contre la muraille, et
près d'elle une vieille femme qu'elle n'a jamais vue
chante le vieux chant canlabre
Il est sorti de son aire l'aigle de la montagne, et il
s'est d'abord enlevé dans les airs; puis il s'est abattu. Le
milan a fui son approche et l'épervier s'est caché. Mais
la colombe est tombée sous sa serre, et la Colombo est
tremblante et craintive.
Depuis longtemps l'aigle restait caché et la colombe
avait repris confiance; mais le repos de l'aigle est trom
peur et la confiance perd la colombe. Elle expiera son
sommeil tranquille par un sommeil éternel.
[La suite au proehain nO
première, il fait imprimer dans se\journaux,
et in-extenso, des pièces justificative* qui ne
font que mieux connaître ses plans et les
moyens qu'il veut mettre en usage pour les
faire réussir. Aussi, les plus incrédules sont-ils
forcés d'avouer aujourd'hui que la presse libé
rale n'exagérait pas. alors qu'elle disait que le
clergé voulait l'omnipotence en fait d'enseigne
ment, et que, pour l'obtenir, aucun moyen ne
lui aurait coûté.
Mais que va faire l'épiscopat devant le toile
général dont il est l'objet en ce moment? Il pa
raît certain que ses prétentions, exprimées dans
le mandement désormais fameux d'un des siens,
sont formellement repoussées par la majorité
du ministère; va-t-il forcer ses plus ardents
séides de la Chambre essayer de renverser le
cabinet ou se résignera-t-il voir sa conduite et
ses exigences hautement blâmées par la légis
lature En un mot, va-t-il provoquer une cen
sure ou s'en voir infliger une
La question a été posée par lui sur un terrain
où elle doit rencontrer une solution définitive
Il n'y a plus de recul possible, ni de part ni
d'autre.Il faut qu&Rome et les évêques respec
tent les institutions nationales et renseignement
de l'État, ou bien il faut que l'on cesse toutes
relations avec un gouvernement, dont les actes
tendent provoquer des bouleversements cher
nous. En employant ce mot, nous ne nous ser
vons pas d'un terme impropre tout fait augu
rer, en effet, que la nation n'est pas disposée
se laisser impunément dépouiller de ses droits,
l'épiscopat trouvât-il des alliés pour la lutte
qu'il vient d'ouvrir avec une si inconcevable
audace et une si insigne maladresse.
{Impartial.)
Lundi, .lorsque la Lettre^ pastorale de M.
l'évêque de Gand est parvenue Bruxelles, les
ministres se sont réunis en conseil et ont lon
guement délibéré. M. Mercier, ministre des
finances, est le seul qui n'ait pas assisté au con
seil. 11 se trouvait Nivelles, d'où il est attendu
aujourd'hui.
M. De Decker a été reçu ensuite par S. M. au
palais. {Précurseur.)
M. l'évêque de Gaud flétrit avec une violence
extrême, la doctrine religieuse des luthériens.
Il y a quelques semaines, l'épiscopat et le
clergé déposaient leurs hommages aux pieds
du roi Léopold. Il y a quelques jours, M.
l'évêque de Gand était assis la même table
côté du roi Léopold.
L'évêque de Gand n'a-tdl pas compris que
chaque mot de sa sortie contre les croyances
de la réforme est une atteinte brutale la con
science du roi luthérien Observ
Du 18 Septembre au 20 Inclus.
Le* nouvelles politiques sont nulles, qoautà la
Franco.
Le chartisme s'est réveillé en Angleterre, depuis
que Frost, l'un de ses chefs, est revenu de l'exil
auquel il avait été condamné. Lundi, une démon
stration chartiste a eu lieu Londres. Des milliers
d'individussesont rendus en procession h Finsbury-
Square,où ils ont présenté une adresse Frost. Tout
s'est passé tranquillement. II n'y avait pas de police
sur le lieu du rassemblement.
La Etpuna assure que le gouvernement espagnol
a péremptoirement refusé au maréchal Narvaez de»
passeports pour rentrer en Espagne, tant que les
affaires intérieures encore pendantes ne seront pa»
résolues. O'Donnell ne semble le considérer comme
un rival sérieux, contre lequel il ne saurait trop se
mettre en garde. Il a fait offrir, d'après la Espana
un haut poste diplomatique l'étranger au duc de
Valence, mais celui-ci l'aurait refusé.
Une dépêche télégraphique avait annoncé, il y a
quelque temps, que M. de Boutenieff, ministre de
Russie Constantinople, avait demandé l'autorisa
tion de faire passer par le Bosphore, un certain
nombre de vaisseaux russes qui devaient se rendre
de la mer Baltique dans la mer Noire. Cette dépêche
avait paru inintelligible certains journaux, et l'on
arait supposé qu'il s'agissait, au contraire, de fair»