Chronique politique. Nouvelles diverses. seront déposées, depuis le 6 octobre prochain jusqu'au 6 novembre suivant, l'hôtel du gou vernement provincial Bruges, où un registre sera ouvert pour recevoir les observations aux quelles ce projet pourrait donner lieu. On écrit de Liège, 20 Septembre Un accident est arrivé ce matin sur la voie du chemin de fer de Namur Liège. Cet accident se borne, dit-on, un déraille ment du convoi de marchandises, partant de Liège pour Namur, 5 h. du malin, déraillement qui aurait eu lieu Chokier les voies obstruées n'auraient permis le passage aucun des trains qui viennent de Namur et par conséquent l'express de Paris. Les détails manquent, mais on assure que cet accident n'a coûté la vie personne. Du 31 Septembre au 24 inclus. L'Univers ne se contente pas de défendre le gou vernement de Louis-Napoléon, il veut aussi réhabi liter dans l'esprit de ses lecteurs le premier Empire, même sous le rapport de la religion et du clergé. A cet effet, il a exhumé d'un almanach de 1801, un discours de Napoléon l" aux curés de Milan, em preint des sentiments les plus confits en dévotion et en respect pour l'Eglise. L'Univers voudrait bien, s'il le pouvait, faire ou blier les persécutions dont le Pape fut l'objet de la part de cet Empereur si dévoué la religion, et la joieaveclaquelletoutleclergé deFrance accueillit sa chute et le retour des Bourbons. Mais l'œuvre est difficile et serait tentée vainement. D'ailleurs, l'Uni vers ne parle pas tout seul il a des contradicteurs encore et qui le battent, l'histoire la main. C'est ce qui lui arrive aujourd'hui même, avec son conte d'almanach. Le Journal des Débats oppose au dis cours de Bonaparte Milan, les discours et les actes de Bonaparte en Egypte. A Milan, il avait parlé comme un bon catholique en Egypte, il parle en vrai musulman; il se donne comme sectateur zélé de Mahomet, et se vante même d'avoir détruit le Pape; enfin, comédien consommé, dans une fête musulmane il assiste aux prières dans la grande mosquée, et récite avec les Scheiks les litanies du Prophète, les jambes croisées, balançant le haut de son corps et agitant sa tête. Voilà l'excellent catho lique que le Journal des Débats oppose l'Univers. Bien n'est plus curieux. Un correspondant de Paris signale un fait d'où il est permis de conclure que le gouvernement impé rial est toujours pour la réunion de la Moldavie et de la Valachie, quoiqu'un journal autrichien ait prétendu le contraire. Le gouvernement turc per siste ne vouloir point de la réunion. 11 laisse au Journal de Constantinople toute latitude pour la combattre, et impose ce sujet un silence complet la Presse d'Orient, qui voudrait la soutenir. Le Times, qui se montrait l'autre jour si violent l'égard du roi de Naples et demaudait l'envoi d'une escadre sur les côtes de son royaume, contient au jourd'hui une correspondance d'après laquelle les deux gouvernements de France et d'Angleterre se raient tout fait d'accord pour résoudre la question sans en venir aucune extrémité. M. le ch evalier Mossi, nommé ministre résident du roi de Sardaigne Constantinople, après l'envoi de M. le baron Tecco en Espagne, vient de demander et d'obtenir de son gouvernement un congé illimité. Il est remplacé dans sa mission près de la Porte par le général Jacques Durando, qui a été ministre de la guerre pendant la durée de la campagne de Crimée, et qui a déposé son portefeuille au retour du général délia Marmora. A Paris comme Londres, il est toujours question d'une rupture imminente avec Naples. Une corres pondance particulière en parle encore aujourd'hui, et le Times publie une lettre de Paris, où il est dit qu'il ne reste plus d'espoir d'arrangement louchant la question napolitaine, et que la France et l'Angle terre vont adresser un ultimatum au roi des Deux- Siciles et cesser leurs relations diplomatiques. Le Morning Post publie de son côté une lettre de Paris qui dit que le gouvernement français est décidé rappeler son ambassadeur. Le gouvernement français, qui préparait pour le printemps prochain, une expédition décisive et iond contre la grande Rabylie, s'est décidé, s'il faut en croire le Constitutionnelentreprendre cette campagne immédiatement. L'armée d'Afrique aurait commencé ses opérations depuis le 10 de ce mois. La seconde Chambre des Etats-Généraux des Pays- Bas a désigné au choix du Roi, pour le fauteuil de la présidence, trois partisans très-dévoués des institu tions constitutionnelles, dont deux anciens mem bres du cabinet Thorbeke. CesontMM. VanGolstein, Strenset Van Bosse. Les ministériels, dont le nom bre est très-petit, portaient M. Van Rappard; celte première démonstration contre le cabinet est très- significative. D'après des lettres de Madrid, ce n'est pas sans peine que l'on a obtenu de la Reine qu'elle sanction nât la nouvelle Constitution. Le projet, accompagné du préambule et de l'acte additionnel, le tout ap prouvé par le ministère entier, lui ayant été pré senté en conseil des ministres,elle aurait tout d'abord demandé si la loi du désauiortissenieiit éLait rappor tée. Sur la réponse négative d'O'Donnell, elle aurait insisté pour obtenir tout au moins une suspension jusqu'à la convocation des nouvelles Corlès, et ne pouvant rien obtenir, elle aurait congédié net tous ses ministres. Dans la soirée, O'DonnelI aurait réuni ses collègues, et leur aurait fait comprendre com bien il importait de résister ces exigences inop portunes: Avec cette petite femme, il n'y a pas moyen de gouverner, aurait-il dit, dans un accès de mauvaise humeur. Si ce récit est exact, et la chose est assez vraisemblable, il faut en conclure que l'insistauce d'O'Donnell a été plus forte que celle de la Reine, puisqu'à l'heure qu'il est la Constitution est promulguée. Un incendie aurait été allumé, d'après les mêmes correspondances, sur des biens nationaux achetés par un riche propriétaire des environs d'Albacete, et lui aurait consumé 57b chênes et 5oo oliviers. La victime de ee sinistre l'attribue aux adversaires de la loi du désamorlissement, qui veulent dégoûter les acquéreurs de biens nationaux. Les journaux ministériels de Madrid s'acharnehl de plus en plus contre le maréchal Narvaez Les ennemis les plus dangereux de la royauté, dit l'un d'eux, ce sont ceux qui la prennent pour iostru- ment et qui pe craignent pas de se déclarer indis- pensables sa gloire; ce sont ceux qui se fout dans le pays un nom que leurs partisans ne rendent plus inséparables du sien. Et plus loin.: Le danger, pour les aveugles, c'est uniquement la démocratie. Le danger pour nous, c'est D. Ramon Narvaez, parce qu'il conduit directement la dé- m ocra lie. La saisie faite récemment par la police madrilène de l'outillage d'une fabrique de faux billets de ban que, se réduit fort peu de chose. Le secrétaire de la Banque a écrit tous les journaux de Madrid une lettre qui rectifie là version du Diario de Avisos. On n'a trouvé endétinitivequ'une pierre lithographique avec le dessin l'eau forte que devaient porter les billets, et un peu de papier commun pour les im primer. Ce papier n'imite que de très-loin le papier des billets véritables. La France et l'Angleterre sont-elles décidées détrôner le roi de Naples? Nous avions jusqu'ici refusé de le croire; mais le fait commence devenir vraisemblable. Le Morning-Posl contient ce sujet un article dont il est bon de transcrire quelques pas sages Notre correspondant de Paris nous informait diman che que le gouvernement français, inoins d'événements imprévus, est sur le point de rappeler de Naples, M. Brenier et tout le personnel de l'ambassade. A cela nous pouvons maintenant ajouter qu'une semblable mesure, nous sommes fondés l'affirmer, sera prise par le gou vernement de la Reine. Nous enverrons, en outre, et le gouvernement fran çais enverra de son côté, deux vaisseaux de ligne et un nombre correspondant de frégates. Ces navires seront, auprès du gouvernement napolitain, les représentants des puissances alliées ils leur serviront d'intermédiaire pour communiquer avec le Roi, ils protégeront les inté rêts de leurs sujets respectifs. On verra par ces faits qu'il n'y a pas lieu de douter de l'exactitude des renseigne ments donnés par notre correspondant. Il ajoute que les dernières dépèches de l'ambassadeur français ne laissent pas la moindre espérance d'une solution amiable de la question napolitaine. Nous croyons, en conséquence, qu'il n'y a aucune probabilité de voir la France et l'Angleterre revenir des relations amicales avec la cour de Naples. 11 reste dé terminer quelle part ces deux grandes puissances pourront ultérieurement être appelées prendre dans l'arrange ment des affaires de Naples et de l'Italie. La question d'intervention dans les affaires intérieu res des États étrangers, est, sans aucun doute, délicate et difficile.Nous l'évitons en agissant comme nous venons de dire; et c'est en restant strictement dans ces'limites que nous pouvons éviter d'être perpétuellement en guer re. Nous prenons pour règle de laisser les Rois et leurs sujets s'arranger entre eux comme ils l'entendent. Nous nous bornons donner aux premiers les avis que nous croyons les plus propres les sauver de la folie des seconds quand une longue suite de mauvais traite ments les ont poussés bout. Mais quand les avis de celle sorte ont été accueillis avec dédain, quand leur conduite est telle qu'elle doit menacer la paix de l'Europe, la Grande-Alliance qui a pris tâche de maintenir cette paix, est tenue de faire quelque chose de plus que de re courir des conseils qui ont été maintefois donnes et sont restés sans résultat. Api'è s ce début, le Morning Post soutient que les puissances alliées n'interviennent pas entre le roi de Naples et ses sujets, et il représente cette rupture diplomatique accompagnée de la présence de forces navales dans le golfe de Naples comme une rupture ordinaire. Il est bien facile de renverser de telles assertions. Qu'arrivera-t-il, une fois la flotte anglo-française devant Naples? Elle n'attaquera pas la ville, si elle est aussi peu nombreuse que le dit le Morning Post. Mais de sa présence il peut arriver de deux choses l'une: ou le roi de Naples fera toutes les concessions qu'on veut exiger de lui, ou il résistera. S'il cède, il est humilié, déshonoré, il ne lui reste plus qu'à ab diquer; s'il résiste, les choses peuvent rester long temps en l'état, et amener des complications imprévue*. Il peut se faire aussi qu'encouragé par la présence de la flotte, le parti révolutionnaire provo que un soulèvement. Dans ce cas encore, il peut arriver, ou que le soulèvement réussisse, et alors le Roi tombe, ou que l'insurrection soit vaincue, et dans cecasl'intervention des deux puissances n'aura abouti qu'à faire verser des flots de sang. De quelque côté qu'on envisage celte affaire, elle ne peut donc qu'amener des résultats désastreux, même abstrac tion laite du dangereux précédent qu'auront posé la France et l'Angleterre, et d'après lequel il n'y aura plus de sécurité pour les petits États. On dit que le gouvernement prussien se dispose recourir aux voies diplomatiques pour faire régler la question de Neuchâlel; il se fonde, pour requérir l'intervention amiable des autres puissances, sur le vœu émis par le Congrès de Paris, dans sa séance du 14 avril 1856, g ne les Etats entre lesquels s'élèverait un dissentiment sérieux, au lieu d'en appeler aux armes, aient d'abord recours, en tant que les circon stances l'admettraient, aux bons offices des puis sances amies.Une correspondance d'Allemagne nous apprend que le cabinet de Berlin a donné des in structions très-précises dans ce sens, ses envoyés près les grandes puissances. C'est le premier des trois candidats qui lui ont été présentés, M. Yan Goldstein, que le Roi des Pays- Bas a nommé président de la seconde Chambre des Etats-Généraux. Nous avons dit que les trois candi dats étaient hostiles au nouveau cabinet. Nous recevons le décret de la reine d'Espagpe qui rétablit la Constitution de i845, et le texte de l'acte additionnel qui l'accompagne. Voici le programme des grandes courses espa gnoles qui auront lieu, les 21 et 22 septembre, Saint-Esprit près Bayonne. Le célèbre Manuel Do- ininguez, dit Desperdicio, est déjà engagé et doit se rendre de Madrid Bayonne avec sa cuadrilla com plète. Douze magnifiques et vigoureux taureaux, sortis de la fameuse ganaderia del Exm* Sr Don Nazario Carriquiri, seront combattus et tués dans les deux représentations, lis ont été choisisde manière jus tifier leur réputation bien connue^ La cuadrilla sera composée de la manière sui vante: trois espadas, cinq picadores, six banderil leros et deux punlilleros. Les époux Renaud, habitants Monteharvol (Haute- Marne), oui été tués par la foudre, dans leur lit, durant la nuit du ir septembre. Leurs enfants, cou chés dans uoe pièce voisine, s'étaut levés au bruit delà détonation, étaient accourus près d'eux; ils n'ont trouvé que deux cadavres. Le menu du grand dîner populaire, qui a été servi sur 240 tables au peuple russe, lors du couronne ment de l'empereur, consistait en 240 moutons rôtis, 480 taries, 28,800 litres de bouillon, 480 plats de gelée, 7,200 poules, 1,000 dindes, 4,000 canards, 24,000 pains blancs, g,600 pains bis, g,600 jambons; 46,000 pommes, 4^,000 poires, 46,000 prunes, 4,000 sceaux de bière, 4,000 sceaux de meth, 2,800 sceaux de vin blanc et rouge. Sur chaque table se trouvait un mouton entier rôti, avec les cornes dorées et le nez argenté. Tous les fruits étaient atla - chés sur des arbres.

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 3