JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
JV 1,608. 16* Année.
Dimanche, £8 Septembre 1856.
Vires acquifj^miiii,
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ABONNEMENTS Ypbes (franco), par trimestre, 5 francs 50c. Provinces,4 francs. J Le Progrès paraît le Jeudi et Te Dimanche. Tout cc qui concerne le journal" doit
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os I
Tpres, #7 Septembre.
VILLE D'YPRES. Covieil communal.
Séance publique du Jeudi, 25 Septembre 1856.
Présents MM. te baron. Vandersliçbele de
Maubus, bourgmestre président; Alphonse Van
rien Ppereboom écbpyin Théodore Vanden
Bogaerde, Charles Vande Brouke, Legraverand,
Martin Smaelert, Ernest Mergbelynck, Pierre»
Léopold Boedt, Charles Becuwe, Aug. Maieur,
conseillers.
1 Lecture est donnée, neuf heures et demie,
du procès-verbal de la réunion du 8 Septembre
1856; la rédaction en est approuvée avec l'in
dication du partage des voles sur une question
décidée huis-clos.
Lç Conseil est consulté sur la question de
•avoir, s'il n'y a pas lieu d'allouer -une légère
augmentation au salaire des ouvriers qui tra
vaillent pour compte de la ville. Depuis quelque
temps la journée de l'ouvrier n'est plus en rap
port avec le prix des denrées aliraentàirès et
l'assemblée est d'avis de prêcbëé d'exèmplç et
Autorise le collège de faire Subir au tarif du
Salaire des ouvriers, une légère augmentation.
Un employé militaire de l'État s'est adressé
au collège pour lui.faire ço'pnaitre qu'il a écrit
une histoire militaire de la forteresse d'Ypres,
dater de répoqueoù notre cité, a acquis une
certaine notoriété. Cet ouvrage doit être orné
d'une trentaine de planches indiquant les trans
formations successives des ouvrages de défense
de la place. Le Conseil est d'opinion de laisser
au collège le choix des moyens pour éncduràger
la publication de cette œuvre.
1 1 IS
Il est donné leclure d'une réclamalion.de M,
le ministre des travaux pqblics exigeant 4a 'a
ville une somme de fr. 16,455-87 pq^r com
plément jusqu'à ce jour de subside alloué pour
la construction de la route d Ypres Bailleut.
Le .Conseil, par délibérations Novembre
1851, et 16 Août 185â, a prpmis d'intervenir
pour un sixième dans la dépende, soit uqe
somme de fr. 27,333-33, d'apr,è» l'avanl-piojpt.
L'arrêté rqyal du^-Juillpt 1833.est intervenu,
qui a accepté celle offre. Plus tard. Le ^6 Sep
tembre 1853, l'assemblée a préçjsé, la portée de
son vole et a indiqué le ternie maximum dq
son ("ntervenlion, la fixant une somme de fr,
27,333-38, soit le sixièm?, de j'estim^tio^ide
lavant-projet. Le gouvernement fait connaître
que la route a coûté fr. 193.918-83 jusqu ce
jour. Mais comme l'Etal a fait exécuter les Lia-
vaux et que plusieurs conditions onéreuses en
ont augmenté les frais, le Conseil croit ne pas
devoir accepter les conséquence^ de ce qui n'est
pas
s (jyt jk'. i
En équiiëY la ville Qe, peutèjre tenue qu aq
payement de ce subside considérable, pouç t^ne
route de l'Etat auquel elle a abandonné en ou
tre, gratuitement, presque deux kilomètres de
voie pavée.
L'administration du Bureau de bienfaisance a
fait l'a demande de pouvoir prçter, sur hypo
thèque une somme de 13,000 fr., qui seront
garantis par une inscription sqp des terrains
situés proximité de lq vjl(le. Le.Conseil, après
L'acte de prêt contracté par l'administration Ravoir pris communication des pièces, émet un
des Hospices, d'qné* somme de 40,000 fr. est avis favorable.
ratifié; après que le Conséil a pris oondàissance
«le! l'expédition de l'acte constitutif d'hypothè
que joint au dossier.
Le règlement pour la tenue des registres de
la population est modifié pârSUite'dtes nouvelles
dispositions prescrites'par l'arrêté royal" du 24
Juillet 1856. Les articles l 4 sont remplacés
par de nouvelles prescriptions.
UNE VENGEANCE.
VII. LES tlÉPRÉSAlLLES.
(suite et fin.)
En effet, dans le lointain un roulement sourd, comme
des coups de pioche était répercuté par les échos. Ce
bruit acheva de troubler le cerveau dç M. de Bossange,
pendant qu'il faisait renaître les forces de madame de
Thoiry et fixait ses irrésolutions. Fixant «ur Henry un
regard clair conjme celui de la panthère blessée
Oui, M. le comte, s'écriart-elle, mes réflexions sont
faites. Je suis ce que j'étais hier, avant que vous ne vins
siez m'çnlçver Ja nujt, comme un voleur, dans mon lit.
Jq suis inébranlable, prêle tomber sous vos coups s'il
le faut^tnais sûre au.mojns de b-puyer un vengeur qui
ne faillira pas la lâche, qui n'hésitera pas accepter
l'héritage du sang versé.
En ce moment des bruits de pas et de voix retentirent
dans le souterrain. Chaque seconde les rapprochait,
j 1 —-/Eh bjeq j madame, a)orsspyeq rqauditcet ipoureï!...
Et ces mots prononcésd|unpv,oix sourde, M. de ifos-
sangç tira çonvuisivement un pqignard de sa poitrine et
frappa, la jeqpe,fçmme. Le sang jaillit sur les mains et la
figurçi^u comte. Madame Tboii-y poqssa un cpl et
tomba.
Lffrayéjdy.meurtrç qu'R.veqfpt de cqmifoîWra, M, de
Bossange prit la fuite travers la ca,V)erppKef Rjpuptri&sant
chaqnc pas ooptr,e toutes ces cristallisations, et sans
doute il aurait été égaré ou se serait laissé tomber dans
Le Conseil accepte, au nom de la, ville, Iç.s
cessions de terrains, fossé», éçj.qses, etc., faites
par le gouvernement et provenant des fortifi
cations. A celte occasion il est quesliou dç
compléter les plantations faites sur les chemins
de ronde. 109 noyers doivent être remplacés,
ainsi que 12 laryx; les peupliers ont tous bien
pris. L'assemblée est d'avis de ne faire cet hiver
iir
.,1-7- rT 1P—
quelque gouffre, si Catjsh nesçfutcmparéc de lui et ne
l'eût entraîné sur ses pas. fis sortirent ensemble de la
grotte et regagnèrent, le château de yiane. fine fièvre
délirante s'empara du cornue. Son imagination lui remet
tait sang cesse devant les yeux cette jeune femme frappée
au sein; sans cesse il voyait ses mains soqjlfoes d'un sang
chaud et vermeil. Les remords s'emparèrent de son âme.
Heureusement Catish le gardait vue, sans quoi i{ se
serait puni par ses mains du crime abominable qu'un
moment de rage lui avait fait commettre,
Au cri qu'avait poussé- la jeune fournie en tombant, ics
pas que lq, Bohémienne avait entendus dans le boyau
redoublèrent de rapidité, et un instant, après madame
do Thoiry, sanglante, évanouie, était dan» les bras de
son frère, qui remportait vers le château.
Voici ce qui était arrivé
Toujours ardente dans ses recherches, Aglaé fouillait
de nouveau la cavepprès l'avoir déjà fouillée plusieurs
fois. Seulement, la nuit venue, elle avait eu l'idée de
s.aider <fo 1» lumiçpe pour mieux regarder et,sonder fous
les ipteê#içw. .Éq: sçcouant le sqblc avers ses picdfi,,el|e
aperçut un objet1 brillant qui paraissait,incrusté!daps,fo
sol. L'ayant extrait, elle reconnut, .upc bague qu'affoc-
tionnait beaucoup madame de Thqiiy et, qu'elle portait
son doigt le jour du fatal événement. Guidée par ce'
premier indice, eR« f'APpa 'e sol avec un bgfon qu'çlle
tenait la main le sol rendit un son creux. Dès fors,
plus de doute, possible; une seconde cave s'ouvrait sous
la première, et conduisait dans des régions inconnues.
que le tra va ilindispen sable et entre autres, les
deui rampes la porte de Thourout et au but
de la rue d'Elverdinghe, afin de continuer le
chçmin de ronde intérieur. Ensuite, le collège
est c/iafffé'dë faire dresser le devis cle la dépense
1 .a 1 1 1
nécessaire a ta rectification de la route a la
sortie de la porte de Dixmude vers le bassin
et il est décidé que là où il n'y a pas de travaux
de nivellement faire, on continuera planter
le long des chemins de ronde. i
L'assemblée prend communication d'un plau
pour la confection d'un mur de clôture près de
la porte de Dixmude. Comme la construction,
telle qq'on la propçfoe d établir, t*'e.?t„pas con-
foruie aux principe» de l'archilectpre, ni du
bon goût, le Con»etl ;ne peut approuver le dessin
soumis son appréciation.
1 Le Conseil ee constitue ont comité secret et
suspend la séance ver» midi; pouf la reprendre
trois heures de féfevéë.'
li .il2
Le Conseil communal, dan» la partie de la
séance qui a eu lieu huis-cIo»,Vest occupé de
la position du personnel du Collège communal
et a nommé définitivement M. Siebers, profes
seur de 4- latine.
A trois heures de relevée, la séarrèe ëstfTfc-
prise et les mêmes membres sont présents. M.
le receveur communal est introduit el il est
prié de donner lecture du compte de l'exercice
1853. Aucune discussion de quelque impor
tance ne surgit l'examen d,e cette gestion
financière, dont le résultat offre
En recettes. *11 s j frjs-192,180-41
El e» dépenses. i-sii 204.192-76
L'exercice 1855 se clôt avec un
déficit defr. 12,012-35
I <l' /fl -Jli J- Uî M Itir.
M. le receveur passe la lecture dii edmpté
dtf fondslTtencoûTagement de là recon-
struction des fàçàdes en bois. Il offre en recet
tes la sorpme de fr. 15,784-63, qui est en même
temps lé chiffre de l'excédant, puisque riçn np
figure au chapitre des dépenses.
On descendit nyssitèt ayeç, fous les instruments néces
saires; on descella la dalle qui cachait^l'issue mysté
rieuse par laquelle était passé- fo veillç la vengeance de
M. de .ÊosqangÇ!,.^J, en suivant ce souterrsio on devait se
irouyçjssur lçgtraçcf,40 la vérité,
Le marquis- d'Aranza descendit le premier dans Je
boyau, mais aVec précaution, en homme qui explore un
pojis incoiliUi. Lè ori poussé par sa sœur frappée du poi
gnard ne permettait^uqmu doute; le!marquis Se précipita
la rencontre de-son ennemi. Il arriva trop tard.
Cependant madame de Thoiry n'était qbe blesàéë; les
médecins, appelés snr-le-chSmp, déclarèrent même que
cette blessure- nfoffrait aucan-danger-sérieux/'Aglàé veilb
lait auprès de sa maîtresse; et «Ile remettait son doigt
la bague laquelle la sœur du marquis d'Aranzàr devait
sa délivrance.
VHR i^ CATASÏBOëHE.
Les arbres élaiçnt complètement dépouillés quand
madame de Thoiry entra en convalescence. L»t lame dq
poignard avait pénétré fort avant, et do longs jours
s'écoulèrent avant que les lèvres dé la plaie fussent com
plètement fermées et cicatrisées. Dans fo pays, cette
vengeance était restée sans retentissement. Nulle plainte
n'ayant été portée, la justice légale igqqra ce qui s'était
passé, ou du moins n'informa point.
Quand le-marquis-s'cnquitde AL de Bossange, personne
np, put le ^enseigner, Les serviteurs envoyés ,1» dpçoiir
verte rapportèrent les dires de ceux qui lui avaient vu