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moins méprisable. La pieuse et véridique feuille1
ne donne qu'un chiffre de quinze élèves aux
classes latines du Collège communal, afin de
relever le Collège épiscopal, qui, formant des
apprentis-prêtres, compte peut-être quelques
latinistes de plus.
Bien que le parti clérical ait un puissant
moyen d'information dans pratique du con
fessionnal, il n'en aime ptpt moins de mentir,
quand le mensonge peut lui être profitable il
n'ignore pas que jamais le chiffre des élèves des
classes latines n'est tombé quinze et que ce
chiffre est dépassé de beaucoup, bien qu'en
raison des divers modes d'enseignement intro
duits dans les établissements laies, beaucoup
de jeunes élèves, forcés autrefois d'apprundçe lç
latin, suivent la section professionnelle et finis
sent leurs éludes, sans faire ce qu on appelle
leurs humanités.
Tous les candidats libéraux ont été élus
Gand, au premier, tour de scrutin, aux élections
communales d'hièr. 14 Octobre. Les chevaliers
de S1 Vincent de Paule se soûl prudemment
retirés de la lutte. La ville de Gand qui avait
faibli en 1854, échappe aux étreintes du cléri
calisme et répudie les hommes noirs qui sortent
dé dessous terre.
Le tableau des heures de départ dii chemin
de fer, qui se trouve la fin du journal, subi
les changements introduits dans le service
partir du 15 Octobre 1856.
TILLE D'ÏPRES. Covseil COMME**!..
Séance publique fixée ou Vendredi ,17 Octobre 1856,
d deux heures et dentie de relevée.
ORDBE DU JOUR
i* Communication de pièces.
i' Budget scolaire de i8i>7, de l'École commu
nale gratuite.
3* Idem de l'exercice 1857, du Collège com
munal.
4* Radiation demandée d'une inscription hy
pothécaire' prise pour surêté d'une avance sur le
fonds'pour la reconstruction des maisons en bois.
5* Compte des travaux de restauration de l'é
glise S1 Martin.
6* Devis et plan pour la construction d'une
route pavée conduisant en ligne directe de la porte
de Dixmude au Quai.-
7* Radiation d'une inscription"1 hypothécaire
prise pour sûreté d'un capital de 16,000 fr., prêté
par l'administration des Hospices.
8° Cahier des charges, clauses et conditions
pour 1s vente de la coupe 1867, dans les bois des
Hospices.
j y* Projet pour les travaux foire exécuter aux
terrains vendus et cédés par le gouvernement.
to* Projet d'augmentation de la jouruee des
ouvriers employés aux trevaox-de la ville.
ii* Demande de terrains peur bâtir entre la
rue des Bouchers et celle Ou Progrès.
J 5 1 hsjj-hj... ~~—r ,i\
grands pas les prés de Pieu, prit ensûile un petit sentier
nommé la Voie-Gourmande, sans doute parce qu'il ser
vait de passage aux femmes qui portaient manger aux
tourbiers et aux pêcheurs, et arrivn au pied'dbtne |>etite
colline au sommet de laquelle s'élevait la chapelle du
Dieu de pitié. Les bois d'Ubia commençaient derrière la
chapelle deux toises de distance. Une vaste allée s'of
frait alors aux regards du voyageur, traversant le bois
dans toute son étendue on appelait cette route le che
min des Preux il tombait angle droit sur la voie dite
Ou-les-hoinmes-ont-été-tuéx, laquelle servait de limite
aux propriétés du markgrave et du comte H'Oisy. Le
markgrave s'avança lentement dans le'''cheirrtn dés
Preux, froissant les Feuilles sèches sous ses pieds et pa
raissant rêver profondément. Après avoir fait quelques
centaines de pas, il releva la tête èt aperçut travers lès
rameaux demi dépouillés, un groupe d'hommes dansant
debout au pied d'un hêtre gigantesque placé juste àrfem-
branchement du chemin des Preux et de la voie Qù-lfs-
hommes-ont-rié-tués. Cette découverte parut lui causer
ce mouvement de contrariété qu'éprouve un rêveur
troublé dans ses réflexions; mais il continua, riomibsUnt,
d 8\ aneer dans la même direction.
Le lieu où se tenait le groupe d'hommes qui avait frappé
les regards du markgrave offrait un caraetèW sauvage et
imposant. Presque tous les arbres quipeiijilmèitt ei-tte
région des bois tl Ubia étaient d'une hauteur prodigieùse.
Celte futaie se composait particulièrement de hêtres bisé-
IHTÉRIEUIt.
Le Sancho avance un fait d'une haute gravité
les mandements de Messeigneurs Malou et Dele-
becque n'auraient pas reçu l'approbation du
Saint-Siège. Le pape aurait reconnu que lè zèle
de ces prélats devenait nuisible la cause ca
tholique. et jl aurait défendu de faire imprimer
les mandements dans le recueil destiné la pu
blication de pareils documents.
Il faut croire que le Sancho a puisé ces ren
seignements bonne source, car il affirme leur
exactitude de la manière la plus positive et dé
fie Iqs organes cléricaux de les contredire.
Trop de zèle nuit. Nos fougueux prêtais
auraient donc leur tour, fait l'expérience que
ce proverbe dit vrai. Peut-être faut-il en grande
partie attribuer la désapprobation que vient
de leur infliger le Saint-Siège, leur altitude
moins hostile l'égard de M. De Deoker qu'on
remarque depuis la publication de la fameuse
circulaire dont ils ont l'air de se contenter jus
qu'à un certain point, quoique ce soit tout autre
chose qu'ils attendaient du ministre, qu'une
simple défense faite aux professeurs des Uni
versités de l'État, d'attaquer d'une manière
directe les dogmes des religions professées en
Belgique. m-
G;fe»t qu'en effet il ne s'agit pas seulement des
dogmes de la religion catholique, mais aussi
des principes essentiels de tous les cultes. Tous
jouissent donc de la même protection l'épis-
copat exigevau contraire, une exception en«*à
faveur, un véritable privilège.»
Ce n'est, âu reste, pas aux attaques directes
contre les dogmes religieux du catholicisme que
l'épiscopat est le plus hostile; il sait très-bien
que les universités, où des doctrines, tendant
d'une manière directe anéantir le principe
religieux, seraient enseignées, que ces univer
sités, disons-nous, seraient vites désertées par
la grande majorité de leurs élèves c'est la
liberté d'examett laissée aux professeurs, quant
aux actes dq clergé, c'est la faculté qui lui est
donnée «le rouiller dans l'histoire pour y trou
ver la preuve de ses usurpations toute» des
époques, de son insatiable ambition, de ses
eonstants et continuels efforts pour tout sou
mettre son influence, qui paraissent' dange
reuses. 8'iif.lwi io9finoJWip. ipiJi.ii;
Une pretWe encore que l'épiscopat paraît
avoir reçu l'invitation de modérer quelque peu
ses fougueux instincs de domination, ses désirs
d omnipotence, c'est que naguère ses organes
avoués disaient tout bant que Aj. De pecker
n'était ni le guide religieux, ni le-guide poli
tique du clergé. Aussi croyait-on une scis
sion imminente, sinon déjà consommée, entre
les modérés du parti et les pointus.
Aujourd'hui, ait contraire, on n'a plus pour
lé ministre ces paroles de blânïe, et l'o'ri'rejette
bien loin, jusqu la possibilité (YVÏne' scission;
- - -
oulaires, «le bouleaux élancés au tio'nc d'argent et aux
feuilles d'un gris-vert, miroitant ajj moindre vent Quel
ques vieux chênes dressaient ça et là leur tète sombre an
milieu de cette (Huilée pâfe et brtiiueusè. Le groupe dont
nous avons pàilé se tionvait près dé là Cave-dn-Ciel, au
sommet de l'a crête formant angle droit' eritêe' le chemin
des Preux et la voie Où-lcs-liommes-ont-élè-ttiés, sur le
terrain du markgrave, c'est-à-dire celui ayant les claires
derrière lui. On voyait «lonc les trois bouillies débout ai!
|iird d'utl grand hêtre, et au sorujraet un qmtmtiM
homme perché dans l'es branches comme «fh oiseau.'Cr^
gens causaient ensemble, et ci-'lui qui était posté en liant
di' l'arbre j 'tait parfois dans la conversation, de sa voix
rude et eurouce, un mol ou line courte phrase «font le
son ressemblait assez bien an croassement du eorbeair.
Le premier de ces personnages était un hixnnte de haute-
taille, lobusté, ayant le jarret sec et vigoureux comme il
convient oit chasseur. On te nbminàit Jacqués-le-
Veneiir c'était Je premier pîqueur du mal-kgrave des
Claires, et la triètésse que Ion remarquait dans ses traits
ne provenait que de l'inaction où JiÇ condamnait bi inc-
bmcolie oisive du jeune seigneur. Près de Inr se tenait
son (ils, âgé de vingt ans, nerveux et trapu, de figuré
qucjfjéré peu brutale et nide, mais d'expression probe et
honnête. Le troisième pct'-sohnagc était le sonneur dé
cloche» de Labbaye du Verger, qui venait de prier l'abbé
dé Bnchatnlmill de dîner avec l'abbcsse; il avait passé
paé 1rs bois d'Chi i pour abréger sa route,, suivant le
on n'exige même plus d'une manière formelle
tel ou tel acte du ministre; on se contente
d'émettre un espoir.
Cette altitude plus ou moins nouvelle de
l'épiscopat et de ses organes fournit encore la
preuve que l'idée de constituer lift ministère
catholique pur sangpar la retraite, déjà plu
sieurs fois annoncée de MM. De Decker et Vilain
XIIII, paraît pour le moment abandonnée, si
tant est qu'elle ait existé .comme on en a donné
un moment l'assurance.
Une pétition circule en ce moment, nous
di^-on, Bruxelles, dans le but de demander
la prochaine législature, le cours forcé des
timbres-postes comme monnaie courante de
l'Etat.
Le conseil communal de Courlrai a, dans sa
séance huis-clos de jeudi, approuvé définiti
vement Ip rôle de l'imposition extraordinaire de
30 mille francs, destinée combler le déficit
existant en 1856 dans la comptabilité des éta
blissements charitables de la ville, et qui avait
ilonné lieu de longs et irritants débats Ce
vote a eu lieu àTuhàninpiié des douze, conseil
lers présents.
On écrit de Gand, 12 octobre
C'est aujourd'hui en huit que doit avoir
lieu le grand banquet offert M. Manilius par
ses concitoyens du parti libéral, et la remise de
la médaille qui a été frappée en son honneur.
Plusieurs députés libéraux des autres provin
ces sont invités ce banquet, je puis citer MM.
Orts et Delfosse. Il y en a d'autres certainement,
mais je n'ose affirmer leurs noms. M. Délehaye,
notre bourgmestre, ne sera pas du banquet; il
y a eu, quant lui, exclusion expresse et con
venue entre les organisateurs de cette grande
démonstration.
Pjp- arrêté royal du 10 octobre, un subside
de fr. 431-30, imputable sur le chapitre VIII,
articlç 30, du budget du département «le la
justice (exercice 1856), est accordé su conseil
communal de Comine», pour l'agrandissement
du presbytère de Ten-Brifeièn.
.♦:•-< j j h
jussj w'instruchon; Un arrêté royal «hr 11
octobre désigne les juges qui, pendant un terme
de trois ans. et partir du 15 de ce mois, rem
pliront leir fonction s de juge d instruction dan*
l'arrondissement du tribunal de première instan
ce dont ils font respectivement partie. Voici le»
nom» de ces-magistrats, par arrondissements et
par ressorts de Cour d'appèl1
Bruxelles. Bruxelles, MM. Spanoghe,
Ambioes.el Holvpej Lotivain, Lefeu; Nivelles,
Kadelel Mons, Bupert:Petit Tournai. Heughe-
baçrt Matiqes, Yeînaylen; Tui nhoul, Donnez.
Liège. -— Liège, MAI. CailoyveUel Bemncle;
Verviers, Dejaer Huy, Dubois Namur, Delà»
'«M— Il —«——Sj
chemin «les Preux, et s'était arrêté afin de converser «a
instant ayee Juc«|Ui'S>le-Voncur et son fils. Le quatrième
personnage, c'est-à-dire.celui qui se tenait dans les,
ehes les plus élevées du hêtre, paraissait être un ors
bûcherons des bois d'Ubia, en juger par l'aisance avec
laquelle il s'accrochait aux brandies. Ùc doubles griffe*
d'acier, longues d'un pouce, fortes, luisantes et recour
bées, s'adaptaient au moyeu de solides courroies -ses
genoux et ses pieds. tJne courte hache pendait *9
ceinture. Cet homme, en,juger par lys rides profondes
qui 'sillonnaient son visage dur et hâl^, touchait la vieil
lesse. Nonobstant, une lorét de cheveux, noirs comité
l'aile du corbeau, couvrait son crâne, et ses yeux perçants
nommé ceux du faucon avaient conservé toufe leur viva-
'iSHé. Ii était peut, maigre,noir et velu, mais souple <'1
vigoureux comme l'acier. Jacqucs-le-Veneur. paraissait
peu en humeur de causer, et la conversation languissait»
lorsqu'un léger incident vint lui fournir un nouveau
foxle. Le valet des chiens, fjs du, piqueur, tenait eu
laisse un superbe limier de race royale, d'encolure longue
et défiée, ei dont les naseaux ouverts, l'œil noir et lui
sant, le râble large et lé museau effilé dénotaient l«'s
excellentes qualités. Depuis qticî«|iics instants, le noble
animal semblait éprouver une agitation extrême, et ten-
«lail le eoû sur sa laisse en flairant dans la même direc
tion que celle où se tenaient les regards du bueberon.
(La suite au protkain