Chronique politique. - Nouvelles diverses. Wazeromet, et même d'Esquerme». Lille, qui ne compte aujourd'hui dans son enceinte res serrée qu'une population de-7580,000 habi tants, tons logés les uns stir les autres dahs les cours, dans les| greniers, partout, pourra dès ce moment se développer librement selon les lois les plus simples de I hygiène. Elle acquerra ainsi une importance industrielle bien autre que celle quelle a aujourd'hui. Voici les effets connus jusqu'à présent du mandement publié par l'évéque de Bruges con tre l'Université de Bruxelles. Le mardi, 4 novembre, le nombre des élèves de cet établissement dépassait déjà de 211le chiffre atteint le 4 novembre 1855. L'augmen tation ne peut manquer d'aller en progressant: on sait que le mouvement des inscriptions des Universités continue dans de grandes'propor- tions jusqu'à la fin de novembre. Le cohseil d'administration de l'Université de Bruxelles devrait bien votér des remërcîmenls .Mgr Malou. Observateur i -rl M. Vilain Xlill, ministre des affaires étran gères, est de retour du voyage|qu'il avait en trepris pour des affaires personnelles. L'arrélé du 14 octobre dernier, qui déléguait au ministre de la guerre la signature du dépar tement des affaires étrangères, pendant la du rée de l'absence du chef de ce département est rapporté. Avant-hier, après l'arrivéejdu second convoi de Gand, la station de Courtrai a failli être le théâtre d'up grave accident. Une dame descendant du convoi de Gand se rendait la salle d'attente elle traversait la voie ferrée sans apercevoir le convoi venant de Bruges qui entrait rapidement dans la station. La dame allait être renversée par la locomotive^ lorsque le sous-chef de la station s'élança vers la dame, la renversa et parvint la tirer de sa fâcheuse position un instant après, le train passait en effleurant encore les vêtements de la dame.,}!lr, B|t1 {mon o(J Les nombreux voyageurs ont été vivement impressionnés de cette scène tout, le monde s'accordait louer la présence^d'esprit et l'a dresse du sous-chef de la station. On écrit de Berlin au Nord On assure que le Boi a payé 12,000 thalers (45,000 francs) le tableau de votre compatriote, M. de Biefve, le Conseil de guerre. On écrit de Diest, le 3 novembre L'auteur présumé du double assassinai comi mis Beersse, près de Turnhout, sur les époui Broos, a été arrêté, le 2 courant, une heure du matin, dans une ferme située Zalhem, près de Diest, parla gendarmerie de cette cler- sila— de montrer le chemin et d'écarter les obstacles. Lucy- Maï suivait le cQnvoi le front incliné et les mains jointes. Bob, la queue basse, marchait côté de la religieuse en poussant de temps en temps ce petit gémissement doux et plaintif que font les chiens lorsqu'ils sont triées. C'est ainsi qu'ils s'en allèrent au,^lair de la lune d'une nuit d automne; travers les bois d'Dbia, pour 6e rendre la tour du Broeklandt. Le sentier par lequel on sortait du Fond-dcs-Louvetières était inégal et tortueux, de sortç que, malgré les précautions du boquillou et du valet des chieDS, le markgrave épropva quelques secousses. Ces soubresauts le réveillèrent de son évanouissement, mais il était tellement affaibli par l'énorme perte de sang qu'il avait faite qu'il put peine ouvrir les yeux. Sa langue resta collée son palais et ses membres pesants comme le plomb conservèrent leur inertie. Néanmoins ce com mencement de retour la vie rempljt de joie et d'espé rance la religieuse et les trois vassaux. Cependant; Jacqucs-lc-Vcnoor était poursuivi par une secrète inquié tude; sa carabine était armée et il la tenait constamment la main. De temps en temps il s'arrêtait et prétait une oreille attentive; il reprenait ensuite sa marche, mais avec la défiance d'un homme qqi s'attend tout moment l'attaque d'un ennemi caché. Enfin, lorsque le convoi eut parcouru la dernière spirale du senticr,du Fond-des- Louvelières, et pris une petite route qui. tqimbait.diroc- tement sur le chemin des .Preux, le pique,ur respira profondément, comme un homme qui se débarrasse d'un m j nière ville, sous le commandement des briga diers Bihio et Vandenhende. L'inculpé, qui se nomme Ferdinand Goed- leven, est âgé de 41 ans. natif de \Vebbecom, colporteur et sans domicile fixe. Il a servi dans les rangs de l'armée, d'où il a été renvoyé après avoir subi un emprisonnement de trois^ns, et plus tard il a été condamné de nouveau pour vol parle tribunal correctionnel de Louvain. Goedleven a été extrait ce matin de la prison de Diest, et dirigé en voilure, sous bonne es corte], vers Tiirnhdlit, pour être misa- la dispo- silion du procureur du Roi. Du 6 Novembre au S Inclus, Le Journal des Débats confirme avec tous les journaux seini-officiels de Paris, le renversement du ministère ottoman, et le remplacement d'Aali-' Pacha par Rëschid-Pablta. Il reconnaît que cette révolution ministérielle doit être considérée comme un éthee pour la politique française, et comme le triomphe de la politique favorable l'occupation. Dans cette complication, ajoute ce journal, nous ne chercherons pas prévoir et devancer les événements; nous les attendrons. Le parti est prudent, Le Journal des Débats l'avait pris depuis assez longtemps, nous l'avons fait remarquer l'autre jour, en ce qui concerne les affaires d'Espagne. 11 n i pas été 'heureux dernièrement' quand il'a voulu changer d'attitude, et nous ne complétions pas qu'il ait pu crOire ou seul moment que la Turquie iilsis- terart pour l'évapualion des Principautés. A propos de la dépêche de Marseille, annonçant la visite 'de M. de Prokesch et de lord Slrafford. dp Redcliffe au ministre des affaires étrangères,on duil se demander quand a eu lieu celte visite, et de quel ministre il s'agil Esl-ce de l'ancien, est-ce du nou veau La- dépêche ne ledit pas. ,11 est permis de croire que les d'eux ambassadeurs se préoccupent asse£ peu de ce que désire la Turquie. Le failest que l'amiral Lyons vient de taire entrer Sept vaisseaux de sa Hotte dans la mer Noire. Une dépêche de Gon- stantinople en a apporté mardi la nouvelle Paris. On commence se préoccuper sérieusement Vienne du rapprochement qui s'est opéré avec l'Au- gleterre, et des tendances de la France vers l'alliance russe. On peut dire, lisons-nous dans une lettre de Vienne reproduite par tous les journaux français, que notre situation politique s'est complètement modifiée dans l'espace de vitigt i trente jours. On s'attache, dans les réunions officielles, faire res sortir tous les avantages que l'Autriche a recueillis à-différentes époques, de sou ancienne alliance avec l'Angleterre, la seule grande puissance de l'Europe dont nous nïavons rien craindre et dopl nous a von* beaucoup s espérer, -y L'Ost-Deutsche Post de son côté ae demande si Louis-Napoléon voudra rompre son ancienne alliance avec l'Autriche. Quelle compensation pourrait-il trouver dans une alliance russe? Si l'empereur Napoléon, dit l'Ost-Diutsche Post, se sépare de ses alliés actuels, après une amitié de courte durée, pdur conclure Utië alliance lout-à-fait nouvelle avec la puissance qae ses armées combattaient na- Nous avons dtr loup dans les bols, garçon, dit-il en se. tournant vers aon .fils. Oui, répondit le valet des chiens, il v a déjà un an passé qu'on n'a fait de battue, Ça s'amasse. Au reste, nous n'avons rien craindre le cheval les occupera, -et nous voici bientôt la ehaprlle du Dieu-de-Pilié. Écoulez fit Jacqucs-lc-Veneur. Chacun fit silence, et l'on entendit un bruit étrange sortant du Fond-des-Louvetières. C'étaient des hurle ments longs cl lugubres inélés de grognements brefs et secs et de elaquemenls de gueules. Les loups se dis putaient la carcasse du cheval. Ils ne sont pas encore nombreux, dit le boquillon, sans quoi ils n'auraient pas attendu notre départ; pour faire la curée. •m Jncques-Ie-Veneur rabattit d'un cran le ehien de sa carabine et le convoi se remit en marche. Boh seul tour nait fréquemment la tête en montrant deux rangées de dents blanches et aiguës. La ligne de son épine dorsale offrait une raie de poils hérissés. 11 sentait les .loups. De temps en temps Lucy-Maï lui posait sa petite main blan che sur la léte,; alors le lion se faisait agneau et regardait avec des yeuî*doits et soumis cette belle fille vêtue de blanc qui ressemblait un ange et que la lune rendait presqueidiaphane. Ils sortirent enfin des bois d'Ubia et traversèrent en biais les Préside-Dieu. La nuit était calme et l'on entendait au loin les cloches de l'abbaye du Verger qui sonnaient l'heure de la prière du soir. Ce h tuit .n'échappa pointé l'oreille de Lucy-Maï, mais elle continua 'Malgré cela de suivre le convoi. Peut-être guère, la Russie nura-t-elle plus de scrupule, quand son but sera atteint, d'abandonner cet allié tout ré cent pour rentrer dans son ancienne voie et dans ses anciennes alliances? n Il est assez plaisant de voir l'Autriche, qui, cooti'e l'attente du monde entier, a trahi sans vergogne les espérances que la Russie avait quelque droit de fonder sur elle dans la question d'Orient, mettre en doute la bonne foi du cabinet de Sainl-Pélershoui-g. En fait de duplicité, cclui-ci a beau j«u contre le cabinet de Vienne, et les journaux autrichiens de vraient bien s'abstenir de loucher cette corde-là. Une dépêche de Londres annonce que le conseil muhjcipaf dtf celte ville a volé lord Palmerston, comme ministre, une adresse de confiance, rédigée avec la pins grande énergie. Cette adiesse doit lui être présentée aujourd'hui. Lord Palmerston était parti, hier mardi, pour Manchester. La politique anglo-française l'égard de Napi6« ne paraît pas du goût du maréchal Narvaez. La Espanà, son organe avoué, publie un article signé de M. Miguel Lob©, en faveur du roi de Naples. Les villes de Forli, Faenza, Imola, des Etats-Ro1- maius, ont été occupées le ad et le 39 octobre par les troupes papales, (/occupationautrichienne se borne Bologne et Ancône. Le correspondant de Paris donne une nônvellequi a sbn prix, comme il le dit fort bien. Le gouverne ment impérial s'est aperçu que les fêtes de Com- piègnë étaient peu du goût de l'opinion 'p'èhlique; il vient de faire défendre aux journaux d'en parler. Il y avait mieux faire que cela. Rien de uouveau quant la question des Princi pautés et au changement du ministère ottoman. Nous avons parlé d'une convention conclue der nièrement entre l'Autriche et le Saint-Siège, pour l'évacuation çlequelques points des États-Pontificaux par les troupés autrichiennes.On sait qu'aux termes de'cette convention, A-ncône et Bologne sont'les seuls points qui resteront occupés par les forcés de l'Autriche. Cët arrangement Vient de recevoir son exéCuliorv. ni:- Le gouvernement du canton de Vaud vient de fairè un ooup d'Etat.. La ville de Lausanne avait conclu un.e.transaction avec le canton de Frihourg pour l'établissement de la jigne d'Oron le conseil d'Etat vient d'annuler cette convention et il a desti tué la municipalité, sous prétexte qu'elle a outra- passé ses droits et l'a remplacée provisoirement par une commission. La commune de Lausanne a été mise en régie, mais ell'e s'est pourvue eri appel au près du Grand Conseil, et le préfet a pris toutes les mesures pour assurer l'exécution de cette décision. Les qtiatre états de la Diète de Suède ont procédé chacun l'élection des chefs des différentes sections dans lesquelles ils se divisent respectivement.. Dans l'état de la noblesse seul, ces choix .«ont tombés sur des membres réactionnaires; les.é|als du cierge et de la hourgqoj&ie oqt pommé des. libéraux; l'état des paysans a choisi, des ultra-progressistes. [,es chefs de section sont nommés pour toute la durée de la session législative. Il vient de paraître ît Liège, chez la v* Verhoven, un discours d'un duré de Sainte-*Véronique, conte nant entr'autfes éécil On m'a dit, qu'à mon jubilé pensait-elle qu'il est des actions qui valent des prières; et peut-être aussi ic fil qui guidait ses pas tenait-il quelque coin de son cœur. Ils traversèrent les Pfés-dc- Dicu dans un profond silence et ne tardèrent pas entrer dans les pâturages marécageux du Haut-Broeklandt. Lorsqu'ils arrivèrent au bord de l'eau, Jacques-le-Veneur déchargea sa carabine en l'air, et, arrondissant sa main qu'il porta sa bouche en guise de porte-voix, il cria de toute sa force Ohé Jéroboam! Hola! répondit une Voix clair» et perçante comme un cri d'oiseau. Celte voix paraissait venir de fort loin; aussj sa fit-il plusieurs instants de silence après lesquels dh entendit le bruit de deux rames qui frappaient l'eau de la claire. Arrives-tu, fou s'écria Jacqucs-le-Veneur, impa tienté, Ah c'est vous, veneur, répondît-on, chassez-r vous donc les cerfs'sur l'eau du Broeklandt?'Eh bien! j'en, ai vu passer plus d'un au fond des eanx, et ils .étaient poursuivis par des'chiyus noirs, et des,chasseurs dont les yeux lançaient du feu.' Si tu ne vas pas plus vite, dit le veneur, je ferai sentir tes épaules le poids de lp crosse de ma carabine. Ne me battez pas, ippn maître, répondit la voix perçante qui se fit tout-à-coup douce et plaintive. Jéroboam n'est pas méchant... Allons, Jéro boam, dépéchc-toi, le veneur est pressé d'aller la chasse l'heure où luit le soleil des loups. (La suite (iu prochain si!» jjt -.-s vi ''r-srl MO

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 2