Nouvelles diverses. ier une soirée musicale et dansante, donnée par ladite société, et par ainsi, de m'assurer pourquoi tant de bruit dans Landernaul El celle réclame dans votre estimable journal Eh bien! Monsieur, je vous en félicite, vous n'êtes pas tombé dans le traquenard d'une ré clame; car la société en question est bien en vie et, par l'heureuse harmonie qui s'y produit librement en musique, paroles et actions, sem ble avoir de l'avenir. Jugez-en plutôt vous- même lorsque vous saurez que suivant la tradition antique des petites villeson y a en core exécuté douze morceaux de musique, et sans causer d'indigestion Heureusement la di rection n'avait choisi que deux morceaux de longue haleine pour fanfares, qui ont été em portés, ainsi que la gentille scbottischet le Remorqueurgalop, avec une vigueur et une précision remarquables, sous l'impulsion de notre habile chef d'orchestre Otto. L'arrange ment de ces morceaux pour fanfares de même que l'appropriation de la musique du fameux duo du Châlet, pour trombone et saxhorn, lui sont également dûs. Cette dernière pièce a été littéralement chantée et avec beaucoup de sen timent sur leurs instruments respectifs, par MM. Cnapelynck et A. Rommens. Mais il faut tout dire, des amateurs pareils seront applaudis partout où ils se feront enten dre. En citant ce dernier, je ne puis passer sous silence son talent sur l'accordéon, instrument dont les gamins se réjouissent nous écorcher les oreilles, mais qui sous des doigts agiles nous faisait l'effet d'un harmonium exécutant un pot pourri aussi difficile qu'expressif. Avant de quitter le contingent amené par les Poperiughois ee concert, mentionnons un chanteur comique, qui dans l'Anglais au bal et l'Amour en tous pays imposerait, en fait de comique, un modeste silence plus d'un vir tuose en ce genre, qu'on irait déterrer dans une grande ville. Nous avons vu avec autant de plaisir que d'étonneraent que l'habitant d'outre mer avait emprunté les traits et l'organe de notre camarade Liévin Benoot et nous nous ré jouissons de lui en témoigner samedi toute notre satisfaction en pleine place publique d'Ypres. Maintenant que par cette digression je suis rentré chez moi, il faut que je reconnaisse qu'hormis ce dernier, les autres chanteurs ap partenaient au chef-lieu 'd'arrondissement. Car je pense que MM. Delbeke, Siebers et Wyers, appartiennent bien Ypres, dont ils ont fait leur résidence,et qui, coup sûr, ne manque rait pas de les revendiquer, pour le remarquable talent et la complaisance sans bornes dont ils ne cessent de donner des preuves, et de les traiter aussi bien que nos amis de la treille de houblon. Tels sont les éléments de durée que la société renferme dans son pein et ceux dont elle peut disposer, et qui me semblent, comme dans votre article, devoir prolonger son existence d'un temps plus long que ne le souhaite la noire ja lousie de ses adversaires. Le receveur des contributions directes invite les habitants que cela concerne, de payer sans délai l'arriéré de leurs contributions de cette année il les prévient qu'il sera adressé des sommations officielles tous ceux qui n'auraient pas répondu la présente invitation. La Chambre des représentants a commencé Mardi la discussion du budget de la justice. M. Verhaegen a ouvert le débat en reprochant M. Nothomb d'avoir fait des nominations judi ciaires empreintes de favoritisme. 11 a signalé celle d'un substitut du procureur du Roi nom mé Bruxelles, venant de Mons; un substitut de Tournai envoyé Mons pour faire place un substituL du procureur du Roi Nëufchâ- tcau; un juge de talent, envoyé de Nivelles Namur, et remplacé par un jeune avocat qui navdit d'autre mérite que d'être le fils d'un agent électoral de M. le ministre de» finances. Enfin, on a envoyé Gand un substitut du procureur du Roi, pour donner une position au fils d'un homme haut placé. M. Verhaegen assure que ces nominations ont provoqué une demande en destitution formulée par M. le procureur-général. L'orateur a terminé en di sant que non-seulement M. le ministre de la justice fait de mauvaises nominations, mais qu'il les fait le plus tard possible. C'est ainsi que le tribunal de Bruxelles est incomplet de puis 1B mois. 11 y manque un juge et un sub stitut. M. Nothomb répondu que s'il tarde faire des nominations, c'est pour donner aux postu lants le temps pour produire leurs titres, afin de choisir les plus méritants. H déclare que s'il pouvait entrer dans les détails personnels qu'exi gerait une pareille discussion, il prouverait fa cilement qu'il cherche de bonne foi ne donner les places qu'au mérite. J'ai déplacé des magis trats leur insu, conlinue-t-il. Soit! je n'avais pas les consulter, mais consulter seulement les besoins du service. Le juge de Nivelles était un homme disligué; il était juge de 4e classe je l'ai fait passer la deuxième. L'avocat nommé eu son remplacement, est un homme capable, nul ne le contestera. Quanta la protestation de M. le procureur- général, a dit M. Nothomb, ce magistrat est trop imbu du sentiment de ses devoirs et du respect des lois pour avoir protesté contre les actes du gouvernement. S'il s'avisait de le faire, je saurais ce que je dois la dignité du gou vernement. 11 n'y a pas eu de protestation, il y a eu des observations que j'examine, mais dont je ne saurais entretenir la Chambre. M. le ministre dit que le préopinant a eu tort de s'appuyer sur les commérages anonymes d'une presse malveillante. 11 soutient que le magistrat auquel on a fait allusion (M. de Ryck- man) lui avait été signalé comme un excellent procureur du Roi; qu'il l'a fait venir de Malines Bruxelles, et qu il remplit les fonctions de substitut du procureur-général d'une manière très-remarquable. M. Nothomb prend égale ment la défense de M. Hoffman, nommé pro cureur du Roi Malines, et plusieurs orateurs, M. de Renesse notamment, et MM. de Perceval et Vandenbranden de Reeth, assurent que c'est un excellent magistrat. M. Verhaegen a répondu qu'il n'avait pas at taqué ces magistrats, mais qu'il aurait voulu avoir des explications sur les réclamations dont ces nominations ont été l'objet de la part de M. le procureur-général. M. Orls a dit que dans cc débat M. Nothomb avait sacrifié un peu trop M. le procureur-gé néral de la Cour d'appel de Bruxelles, dont la pensée dominante, depuis 2ô ans que je le con nais, a ajouté l'orateur, a été d'assurer de bon nes nominations judiciaires, et le bien du service. M. Nothomb s'est défendu d'avoir voulu sa crifier M. De Bavay, qu il a au contraire recom mandé au Roi pour une marque insigne de la faveur royale. Jl a voulu seulement défendre des magistrats qui n'étaient pas présents pour répondre eux-mêmes. Après celle discussion, la Chambre a adopté les ciuq premiers chapitres du budget, et ren voyé la suite de la discussion Mercredi 2 heures. La section centrale chargée d'examiner le budget des voies et moyens, a résolu de récla mer du gouvernement l'application complète des dispositions de la loi sur la réforme postale, c'est-à-dire la réduction dix centimes de l'af franchissement des lettres simples pour toute l étendue du royaume. On sait, en effet, que la recette des postes a dépassé d un chiffre afssez important, pendant les deux derniers exercices, la somme de quatre millions, fixée comme la limite au-delà de la quelle la loi autorise et prescrit même l'abais sement du taux de l'affranchissement. Le projet de loi sur les denrées alimentaires est d'une trop haute importance et d'un intérêt trop puissant pour n'y pas revenir. C'est une question de vie ou de mort pour notre popula tion ouvrière qui voit l'espoir qu'elle mettait dans un meilleur avenir complètement déçu par la mesure que le ministre de l'intérieur vient de soumettre la sanction de nos Chambres législatives. On sait que sous prétexte de protéger l'in dustrie agricole, les grands propriétaires ter riens qui siègent au Palais de la Nation ont soin de se protéger eux-mêmes. Depuis que la crise alimentaire a si rudement éprouvé les clas ses travailleuses, le prix des fermages s'est accru en proportion des bénéfices que les cultivateurs reliraient de leurs produits. Ceux qui exploitent leurs propres terres se sonl enrichis, le plus grand nombre a travaillé pour son seigneur et maître autant et plus que pour lui-même. L'abondance aurait infailliblement eu pour effet de ramener les grains leur prix normal, et les propriétaires se seraient trouvés dans l'obliga tion de ramener, leur tour, les fermages leur taux primitif. C'est ce qu'il s'agit d'empê cher, et la chose est d'autant plus facile que les grands propriétaires terriens sont en majorité dans la Chambre. Avant de défendre les intérêts de ses com mettants, on défeud les siens propres on u'est pas représentant pour rien et quand on fait sonner bien haut sa vive sollicitude pour l'in dustrie agricole et la liberté du commerce, on réussit donner le change au publjc qui est loin de se douter que ces dehors trompeurs n'abritent que i égoisme, le lucre et la convoi tise. Nouvellistede Gand.) Bibliographie. Bibliothèque rurale. Economie du ménage ou Principes d'économie populaire (i), par F. GÉ- rardi, président du Comice agricole de Virton. Le litre de ce livre pourrait faire croire que l'édi teur de la Bibliothèque ruralétait sorti, cette fois» du cadre assigné cette publication. Il n'en est rient écrit pour les gens de la campagne, ce traité, qui est le résultat de lougues observationset de nombreuses expériences, reuterme tous les renseignements qui peuvent être de quelque utilité, tant sous le rapport d'une alimentation saine et bon marché, que sous le rapport du bien-être de la famille. M.Gérardi traite successivement avec beaucoup de soin et de méthode des différentes espèces da pain et de leur fabrication, des soupes et potages, des pommes de (erre et des iécules, des boissons en général, du cidre et des boissons alcooliques. Un chapitre spécial est consacré au riz et au mats, que l'auteur préconise particulièrement. Nous avons remarqué un chapitre précieux sur les falsifications des denrées alimentaires, et un autre, nuu moins intéressant, sur la culture, la fa brication, les usages et les inconvénients du lahac. Les moyens de vivre bon marchévoilà donc le but que s'est proposé l'auteur, but louable et géné reux dont on lui saura gré. 11 a voulu, dit-il dans sa préface, donner un guide pratique tout travailleur désireux de Sortir de la poignante apathie où la masse se trouve plongée, et assez intelligent pour demander h l'ordre et au progrès une existence plu» confortable et plus noble. Nous sommes con vaincus que, par ce livre, il a rendu un véritable service aux populations rurales et donné la foi» le moyen de parer aux privations, et d'augmenter la somme de jouissances auxquelles chacun a droit. (I) L'Économie do Ménaoe forme un joli volume grand in-18" (édité par la librairie agricole d'émile Tarlicr, éditeur, rue de la Montagne, 51, Bruxelles), coûte t franc 50 centimes, et parvient ranco aux personnes qui en font tenir le montant l'éditeur, soit par un mandat-postesoit en timbres-poste. Perte du steamer Lyonnais. Les journaux américains sonl remplis de détail» sur l'horrible naufrage du vapeur français, q"e nous avons fait connaître. Comme l'attestent ce» récils, tout espoir ne doit pas être perdu au sujet des naufragés embarqué» »ur le radeau et le» Vin* barcations du steamer perdu. Ces malheureux ont pu être recueillis par le» nombreux navires qui «il"

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 2