Chronique politique.
i». Janssens-Meyns, peintre, Bruges.
15. Van Biesbrœk, Jean, vétérinaire, k Loo.
>4. Van Oversehelde, Pierre, notaire, Mouscron.
x5. Van Outrive, Benoit, bourgmestre, Ruysselede.
16. Keatelool, Jourdain, avocat, Bruges.
17. Zwaenenberph, Jean, blanchisseur, Reninghe.
18. CastelainEdmond, conseiller communal, k
Wervicq.
19. Masseiis, Pierre-Jean, notaire, Belleghem.
20. Vande Walle, I.ouis, conseiller communal,
Ansegliem.
ai. De Foere. Louis, médecin, Bruges,
sa. Lefevre, Charles, maichand, Bavichove.
>3. Struye-Vanden Peerebooin, Auguste, proprié
taire, Courtrai.
34. Courlens, Louia, conseiller communal, k Lan-
ghemarck.
a5. Sticbelbaut, François, marchand, Courtrai.
26. Lowie, Charles, cultivateur, fe Staden.
27. Plantefeue, Pierre-Ferdinand, notaire, Alve-
ringhera.
28. Sinave, Pierre, bourgmestre, Corteinarck.
29. De Ghelcke, Jules, propriétaire, Ypres.
5o. Gheysens, Camille, avocat, k Harlebeke.
Nous reproduisons ici un tableau publié par
la section centrale, et donnant le prix moyen
du froment, officiellement constaté, pour la
Belgique, l'Angleterre, la Hollande et Cologne,
pendant 1856.
Prix moyen du froment en 1856 pour
la Belgique. l'Angleterre. Rotterdam. Cologne.
Froin1 du pays.
Janvier
35
*9
32 79
39 69
3a g3
Février
3o
22
3o 48
3o 09
37 93
28 46
Mars.
85
39 5a
37 89
39
Avril.
39 44
39 3i
37 75
27 06
Mai
3a
44
3'J 37
3o 54
39 45
Juin
34
66
29 85
33 04
3i 67
Juillet
35
80
3a 83
34 73
3a 90
Août.
3t
46
3o 74
3 a 00
27 81
Septemb.
3o
39
29 i3
3o 93
28 Si
Octobre
28
96
28 i5
26 7 1
Moyenne.
3t
82
3o 2 a
C
0
39 33
Duquel tableau il résulte que, sous le régime
de la prohibition, le froment s'est payé en
moyenne en Belgique fr. 1-60 de plus qu'en
Angleterre fr. 1-42 de plus qti'en Hollande;
fr. 2-49 de plus qu'à Cologne, où le régime de
la liberté était admis.
Le roi et toute la famille royale sont venus
hier, dans l'après-midi, au palais de Bruxelles.
A trois heures et demie, le duc de Brabant.
le comte de Flandre, leurs aides de camp et offi
ciers d'ordonnance, se sont rendus, en voiture
de gala, la station du Nord, hors la porte de
Cologne, pour aller recevoir l'archiduc Maxi-
milieu,- fiancé de la princesse Charlotte.
Une foule considérable de spectateurs sta
tionnait aux abords de la station.
Les officiers du Palais, les membres de la
légation autrichienne, M. de Decker, ministre
de l'intérieur; M. Poncelet, ingénieur en chef,
et d'autres hauts fonctionnaires, attendaient
dans la gare l'arrivée de l'archiduc.
Un bataillon de chasseurs-carabiniers, musi-
queeu téte, un escadron du régiment de»guides,
parmi les paisibles habitant* de la plaine, pour des hom
mes li'buraeur belliqueuse et sauvage, et dont un grand
nombre mouraient dans leurs claires sans avoir jamais
franchi le Haut-Broeklandt. Outre cela, le bruit s'était
Tépandu parmi les paysans que le markgrnve était frappé
du mauvais-œil. On le considérait dès lors comme un
être maudit et terrible qu'il fallait fuir du plus loin qu'on
l'apercevait. La vie austère qu'il menait au milieu de
gens adonnés au plaisir, avait puissamment contribué
la propagation de ers bruits fâcheux. On ne le voyait
point, Comme les hobereaux du voisinage, gens k joyeuse
trogne et large sourire, Casser les pots au cabaret, et
caresser, après boire, la première Margoton venue, eut-
elle aux pieds des sabots avec de la paille en guise d'es
carpins et de bas de soie. Ainsi, lorsque le markgrave
entra dans le boarg d'Oisy-le-Verger, il y répandit sou
dain la terreur. On eut dit, voir l'effroi des pauvres
gros, qu'il s'agissait d'une béte féroce échappée de si
cage ou de quelque géant envoyé par Dieu au jour de sa
colère pour dévorer une population lilliputienne. Ce fut
au milieu de ces marques de. terreur que Je markgrave
arriva devant la grilie qui séparait le château de la cour
d'honneur. La grille était fermée, et nu voyant ni clo
chette ni marteau, il cria de as voix rude comme le son
d'un elaireu de guerre
en grande tenue, formaient l'escorte d'honneur,
sous le commandement du général-major Re
nard, aide de camp du roi.
Le,convoi royal condoisant S. A. I. l'archiduc
Maximilien et sa suite est arrivé dans la station
quatre heures moins quelques minutes.
Le duc de Brabant, suivi du comte de Flan
dre, s'est avancé dans la gare pour recevoir
l'auguste fiancé. Les princes étaient en grande
tenue d'officier-géuéral avec toutes leurs déco
rations.
Dans toutes les stations, Verviers, Liège,
Louvain, Malines, etc., les honneurs ont été
rendus sur le passage du convoi royal.
Le roi, la duchesse de Brabant et la princesse
Charlotte ont reçu l'archiduc au palais avec |e
cérémonial usité.
St* Anniversaire de l'iuangurattondu règoe
du Roi.
MANIFESTE
adressé par le Roi d toutes les communes du royaume.
Bruxelles, 13 septembre.
Aux fêtes nationales célébrées dans la capitale du
royaume, conune aux fêtes donnée» dans les cltets-
lieux des provinces, partout j'ai accueilli avec émo
tion la manifestation spontanée da ces sentiments si
nobles et si excellents auxquels la jielgique m'avait
habitué, mais auxquels la circonstance du vingt-
cinquième anniversaire de l'inauguration d« mou
règne a imprimé un caracler» particulier de solen
nité et de grandeur.
J'aurais voulu me rendre jusque dans les plus
humbles communes, pour m'y voir entouré de ces
fidèles populations qui ne constituent pas la partie
la moins importante du pays au bonheur duquel
j'ai consacré toute une vie de sollicitude et de dé
vouement.
Je suis heureux de pouvoir, par l'organe des ad
ministrations communales, faire parvenir au Peuple
belge tout entier, l'expression vraie de la reconnais
sance dont mon coeur est pénétré i la vue de tant
d'affection et de tant de confiance.
LÉOPOLD.
Ce Manifeste est contresigné par tous les minis
tres, MM. DE DECKER, VILSIN XIIÎI, MERCIER, ALP.
NOTHOMB, GREINDL et A. DUMûvn. {Moniteur.)
Le manifeste du Roi est suivi, dans le jour
nal officiel, de la circulaire suivante, adressée
la date du 16 de ce mois, par M. le ministre
de l'intérieur MM. les gouverneurs
M. le gouverneur,
«1 Le Roi a voulu déposer, dans une lettre royale,
adressée toutes les communes du royaume, PtX-
pression des sentiments que Sa Majesté a éprouvé
la vue de la manifestation nationale qui a signalé le
vingt-cinquième anniversaire de l'inauguration de
son lègne.
«Chaque commune de votre province recevra,
par votre intermédiaire, un exemplaire du Mani
feste Royal signé dtrla main de Sa Mejesié.
Cet exemplaire sera renfermé dans uo étui,
destiné en assurer la conservation, si l'on ne juge
pas convenable de le faire encadrer.
En cas d'adoption de celte dernière mesure,
que vous feriez bien de recommander, la lettre
royale servirait d'ornement i la salle des séances du
Hola ouvrez
A cet appel, un suisse corpulent et galonné sur toutes
les coutures sortit de sa loge d'un air ivre ou mal éveillé,
et il s'apprêtait accueillir le nouveau venu par quelque
parole insolente, mais en voyant k quelle face d'homme
il avait faire et avec quel regard d'oiseau sauvage il
devait mesurer son œil gris et clignotant, il changea
soudain d'allure et ouvrit respectueusement la grille
deux battants, honneur qui nétait accordé qu'aux caros-
ses et aux cavaliers d'importance. Le markgrave traversa
la cour, et après avoir franchi les marches d'un escalier
du marbre blanc, il entra dans une vaste antichambre où
une foule de laquais rougeauds, épais et robustes se pré
lassaient autour d'un large feu. A peine daignèrent-ils
tourner la tète quand il entra l'un d'entre-eux se pen
cha cependant en arrière, et les yeux demi fermés, il
diidece ton traînard et nonchalant d'un vulet bonde mai-
»oq
Qu'est-ce que vous demandez, l'ami? Le comte
d'Oisy, répondit le markgrave avec cet air et cette into-
uation de voix qui font qu'un laquais reconnaît toujours
ua gentilhomme, quel que soit son costume.
Chacun se tourna vers le nouveau venu, et après un
instant de silence, le valet reprit en saluant humble
ment
conseil communal et offrirait ainsi un témoignage
permanent de l'affection qui unit le Roi et la uatiou.
Vous trouverez, ci—joint, M. le gouverneur,
deux exemplaires du Manifeste royal, également
signés par le Roi, et qui devront être déposés dans
les archives provinciales.
Le ministre de l'intérieur,
P. DE DECKER.
Le Moniteur accompagne les documents ei-
dessus des lignes suivantes
«Nous publions dans notre numéro de ce jour,
partie officielle, avec la circulaire qui l'accompagne,
le Manifeste Royal que le Roi vient d'adresser
toutes les communes du royaume, pour leur expri
mer les sentiments que lui a fait éprouver l'écla
tante démonstration qui a signalé le vingt-cinquième
anniversaire de son règne.
u Le texte de cette lettre est rédigé en langue
flamande pour les communes où l'ou fait le plus
généralement usage de cette langue.
Marseille, lundi soir, 22 décembre.
Les arrivages eo céréales s'élèvent cent cin
quante mille hectolitres. Les prix baissent et
tendent une baisse plus grande encore. Le»
chemins de fer transportent journellement de
grandes quantités de blé et de maïs.
Ou 21 Décembre au 24 inclus.
L'alliludu de la Prusse i l'égard de la Suisse sem
ble toujours luire prévoir de prochaines hostilités.
Le Morning-Post qui «'est constamment montré
favorable la Suisse, publie un nouvel article extrê
mement injurieux pour le roi de Prusse. Si quelque
chose pouvait étonner de la part de la presse an
glaise, ce serait de rencontrer de telles invectives
contre tin Roi dont l'héritier doit épouser une prin
cesse de la maison d'Angleterre, dans un journal qui
a passé souvent pour un des organes du cabinet.
Le Times de son côté, attaque avec une extrême
vivacité le cabinet des Tuileries, au sujet de l'article
du Moniteuroù la Suisse a été informée qu'elle ne
devait pas compter sur la France.
Ce qui n'étonnera pas moins, c'est de trouver
dans certains journaux autrichiens des plaidoyers
chaleureux en laveur des prétentions de la Suisse.
La Gazette de Francs fait une observation qui ne
manque pas de valeur. Eu cas de guerre, dit-elle,
la Suisse rappellerait les régiments qui sont au ser
vice du roi de Naples, car toutes les capitulations
laite» par cette république avec les Rois qui em
ploient ces auxiliaires, contiennent la réserve ex
presse du retour de ses milices pour le cas où la
Suisse aurait une guerre soutenir. Ce lien entre la
question de Neuchîtel et les affaires de Naples crée
une situation délicate. On sait, en effet, que les ré
giments suisses sont le meilleur appui du roi Fer
dinand.
La Correspondance prussitnne du 20, confirme la
rupture des relations diplomatiques entre la Prusse
et la Suisse, et ajoute que les sujets prussiens en
Suisse ainsi que les archives de la légation sont mis
sons la protection du ministre de France.
En apprenant celte rupture, le Conseil fédéral,
réuni aussitôt par son président, M. Sltempfii, a dé
cidé que l'Assemblée fédérale serait convoquée sans
retard.
M le comte est table.
Un tonnerre d'éclats de rire, qui pariaient d'une salle
voisine éclata soudain. 11 devait y àvofr nombreuse et
joyeuse compagnie. Cette bruyante gaité creusa plus pro
fondément le pli que la colère avait tracée entre les deux
sourcils du markgrave. 11 écouta un instant, puis, ou
vrant brusquement une, porte voisine, il se dirigea du
côté uù il avait entendu le bruit. Son geste et son allure
imposèrent tellement aux laquais que pas un n'osa bou
ger de place. Lé markgrave traversa une salle d'entrée,
puis un salon d'hiver. Il marchait d'un pas ferme et ra
pide, sans souci du luxe qui l'entourait et imprimant I
boue de son talon sur les tapis précieux qui couvraient
le sol. Il arriva enfin près d'une porte où le bruit s'en
tendait distinctement, poussa les deux battants d'un coup
de pied et resta immobile sur le seuil, le feutre sur 1»
tète, considérant d'un œil sévère une asseinblée de fem
mes et de gentilshommes galamment vêtus et assis autour
d'une table chargée de mets et de flacons. Cette brusque
entrée du markgrave produisit ce que l'on nomme un
coup de théâtre, et fit sur la troupe joyeuse une telle
impression, que les bouches restèrent entr'ouvertes, les
fourchettes mi-chemin de leur destination, et les yeux
fixés sur cc sombre incoonu qui venait comme un fantôme
troubler la joie du festin, (tel tuile «tu prtchuin