Nouvelles diverses.
doce petit pays. L'assemblée ayant rejeté tout ce que
le gouvernement propose, elle a été ajournée et
l'autorité en a référé au Roi.
D'après une correspondance de Milan, des trou
bles assez graves auraient eu lieu dans cette ville
pendant la journée.du 26 décembre. C'est, comme
toujours, propos ou sous prétexte d'un cigare que
les Italiens et les soldats autrichiens en sont venus
aux mains. Une rue a été dépavée, et la troupe a
été accueillie coups de pierres. On ne dit pas ce
pendant qu'il y ait eu un seul coup de fusil tiré, et
ces désordres 11'onl eu aucune conséquence gravo.
Maison ne peut nier qu'ils n'entretiennent l'effer
vescence de la population italienne, qui paraît tou
jours persuadée que la guerre éclatera au printemps
prochain entre le Piémont et l'Autriche.
Le prince Miloch, qui vient d'être appelé gou
verner la Servie, se trouve Vienne, où une dépu-
tation composée d'un évèque, d'un sénateur, de
divers hauts fonctionnaires et de dix-huit membres
de l'assemblée nationale, va aller lui offrir la cou
ronne qu'on lui a enlevée il y a vingt ans. La lé
gislature serbe a autorisé la rentrée de tous les
exilés politiques. Le plus grand ordre règne Bel
grade et la Porte n'a jusqu'ici aucun prétexte pour
intervenir dans la situation.
Les avis de l'Inde annoncent un brillant succès
du général en chef des troupes britanniques sur leB
rebelles.
Nous apprenons en outre qu'un léger espoir existe
de voir se rétablir les communications par le cible
transatlantique. O11 est parvenu transmettre un
mot de Terre-Neuve en Irlande. C'est lo nom de M.
Henley, ministre du commerce en Angleterre.
On écrit de Londres, que le tableau du revenu du
quatrième trimestre qui vient d'être publié pré
sente, pour ce trimestre, une augmentation de près
d'un million de livres, comparativement au revenu
de la période correspondante de l'année dernière.
L'augmentation sur les douanes est, en chiffres
ronds, da 600,000 livres sur les accises, de 180,000,
sur le timbre, de 260,000. Il y a une diminution de
800,000 livres dans le revenu de Viacomt-lax.
Vendredi matin MM. Defeu et Cie Anvers, ont
débité prix réduit l'estaminet de Yztreti Schutl
trois boeufs de première qualité. A une heure, ifne
restait plus rien vendre tant les acheteurs étaient
nombreux. Les bouchers de la Halle, que cette con
currence inquiète ont fait annoncer par le crieur
public qu'ils vendent leur viande o 46 cent, la
livre et ceux de la ville se sont également réunis
pour aviser au moyen de faire la baisse.
L*Écho du Pacifique rapporte un curieux inci
dent d'un procès intenté devant la cour de police de
San-Francisco, par une dame chinoise, nommée
Witt Chey, contre Ah-Woh, son ravisseur
Il paraît qu'en Chine il n'y a qu'un serment
qui soit considéré comme sacré, le seul qui inspire
la crainte du parjure, c'est celui que l'on fait sur
la tête d'un coq auquel on coupe le cou, et en jurant
par le coin sud-est du soleil qu'on dira la vérité,
toute la vérité, rien que la vérité.
longtemps. 11 se voyait libre et paisible, entouré de sa
femme et de ses enfants, partageant ses journées entre
l'élude et les affections de famille. La gloire lui souriait
et lui tendait les bras ses œuvres lui tenaient lieu
d'aïeux il sollicitait, il obtenait l'autorisation d'ajouter
son nom, devenu célèbre, le nom désormais éteint
d'Ilildesheim. L'aristocratie lui ouvrait ses rangs Mar
guerite grandissait et entrait dans une des premières
maisons du pays Hcrmann devenait fcld-maréchnl.
Tout allait souhait. Quand ces jours enchantes étaient
si près de lui, fallait-il perdre patience Cette première
année était une rude épreuve; l'année suivante serait
plus calme et plus facile traverser.
Après ces entretiens silencieux avec lui-même, Mullcr
reprenait courageusement la lecture de ses comptes et
de ses dossiers.
X.
L'hiver s'était achevé au milieu de ces tristes préoc
cupations. Plus d'une fois, dans les rares loisirs qu'il
dérobait la jalousie, aux procès, l'administration de
ses biens, Mullcr avait essayé de reprendre ses études
mais l'inspiration lui avait toujours fait défaut, et son
œuvre en était encore au point où nous l'avons laissée le
jour où l'abominable Wolfgang était venu pour la pre
mière fois s'entretenir avec le nouveau châtelain d'Ilil
desheim. Non-seulement l'inspiration demeurait sourde
toutes les prières de Franz, mais Franz en était venu
ne plus l'invoquer que rarement et avec yn découra
gement profond. L'amour de la gloire, la passion de
l'art, qu'il avait autrefois nourris avec tant de ferveur et
Deux coqs la crête orgueilleuse avaient été
apportés dans l'enceinte du tribunal pour les be -
soins de la cause. La plaignante, Mmo Wit-Choy, a
été la première appelée, prêter ce redoutable ger
ment. Elle s'est avancée sous l'émoi ion visible que
lui causaient l'appareil de la justice et celte scène
solennelle mais dominant bientôt cette faiblesse
passagère, elle a dit d'une voix assurée et dans le
plus pur chinois la formule du serment. Puis, sai
sissant d'une main ferme le coutelas qu'on lui pré
sentait, elle a tranché d'un seul coup la tête du coq,
innocente victime dont le sang a été précieusement
recueilli et le corps a été emporté aussitôt hors de
la vue du tribuual, pour être servi sans doute
dîner sur la table de la plaignante.
Un second coq a été aussi immolé en l'honneur
du coin sud-est du Soleil, pour rendre plus solen
nelle, la prestation du serment d'un autre témoin,
et l'affaire a été renvoyée une prochaine au
dience.
La reine des Pays-Bas vient de témoigner sa haute
satisfaction un écrivain flamand, M. A. Snie-
ders jr., pour sa dernière nouvelle Fortuine zue-
kers, scènes de la vie campinoise. Sa Majesté a fait
parvenir l'auteur un magnifique souvenir, une
épingle en brillant. Une lettre très-flatteuse pour
notre romancier était jointe ce cadeau royal.
Un petit scandale a ému la colonie européenne
de Téhéran. Un Français, nommé Barrier, maître
d'hôtel la légation d'Angleterre, éperdùmenl épris
d'une fille persane de mauvaise vie, s'est fait mu
sulman pour l'épouser. De tels faits s'étant déjà
produits, on a voulu faire un exemple. M. Doria,
chargé d'affaires en l'absence de M. Murray, a ren
voyé de son service le néophyte chiite.
On écrit d'Esschen, 3o décembre
On vient d'arrêter dans notre station du chemin
de fer, le nommé Jacquin,dont le nom a acquis une
certaine célébrité lors d'un complot dirigé contre
la vie de l'empereur des Français. Jacquin voulait
s'introduire en Belgique sans passeport. Cette ar
restation a été opérée grâce la vigilance du com
missaire de poliee de la station.
Jeudi, on a pris dans la Meuse, Seraing, un bro
chet d'une dimension extraordinaire il mesure 1
mètre de longueur et pèse 71/2 kilogrammes.
On écrit d'Ostende
On est occupé mettre la dernière main la cha
pelle que le conseil communal a lait construire
côté d'une des nefs latérales de notre église parois
siale pour recevoir le monument funéraire érigé
la mémoire de notre très-chère et vertueuse reine
Louise-Marie d'Orléans.
M. de T... raconte dans le journal le Sportqui lui
laisse toute la responsabilité de son récit, une chasse
de nuitaccomplie tout récemment dans une com
mune du département de la Seine-Inférieure.
A l'issue d'un dîner au château de G... où le
châtelain avait réuni de nombreux convives, un
pâté gigantesque fut apporté sur la table en grande
de zèle, n'occupaient plus maintenant ses pensées que de
loin en loin. Muller sentait avec épouvante son génie
s'affaisser sous le poids des ennuis qni l'écrasaient.
Un matin cependant, noire ami s'était levé dans une
disposition d'esprit qu'il n'avait pas connue depuis bien
longtemps et qu'il n'espérait plus retrouver. Son sommeil
avait clé paisible; la vue, d'Edith endormie et souriante
avait égayé son réveil et calmé les agitations de son
cœur. Le printemps commençait les arbres se paraient
de leurs premiers bourgeons. Debout sa fenêtre ou
verte, en présence de cette résurrection générale de la
nature, Mullcr avait senti sa fantaisie tressaillir et s'é
chauffer. Les oiseaux gazouillaient sous la feuillce nais
sante, et, au bruit de ces chants, tout un essaim de
fraîches mélodies s'agitait joyeusement dans le sein de
Muller. Il allait se mettre au clavecin, quand Wurm en-
tr'ouvrit la porte et montra son profil de gnome.
Au nom du ciel! que me voulez-vous s'écria
Franz. Le soleil se lève peine, et déjà vous venez m'im-
portuner. Ne puis-je être seul un instant?
Wurm tira de sa poche un pli cacheté, le remit en
silence son maître, et se retira en se frottant les mains.
Muller pâlit et frissonna, car il avait remarqué que son
intendant ne se frottait les mains que lorsqu'il apportait
quelque nouvelle désastreuse. Il brisa le cactiet et lut
Monsieur,
s Quoique nous soyons voisins, je n'ai jamais eu l'a
vantage de vous rencontrer; mais votre équité, votre
impartialité me sont connus, et je m'adresse vous en
toute confiance, sûr que vous aimerez mieux vous en-
pompe et au milieu d'un silence solennel. Mes
sieurs s'écria l'amphitryon en s'adressant ses
convives, nous allons boire le coup de l'étrier, si
vous le voulez bien, et monter cheval! En par
lant ainsi, il se levait et brandissait son verre plein
de vin de Champagne. A cheval cette heure?
répondit eut la lois plusieurs parmi ses hôtes.
Nous allons chasser le renard, messieurs. Tout est
disposé: les chevaux sont sellés; dans la cour, la
meute est impatiente.
Aces mots, l'élonnement de la compagnie re
doubla. Au même instantdes piqueurs en costume
sonnent des fanfares. Les croisées de la salle man
ger sont ouvertes, chacun se regarde. Le converele
du pâté est enlevé avec la pointe d'un couteau de
chasse, et aussitôt il en sort un renard. Il s'oriente
il a franchi la fenêtre, et le voilà par le boulingrin
du parc anglais qui gagne les champs. L'animal
laissa sa suite une traînée lumineuse; une étoupe
épaisse de filasse, imprégnée de phosphore, est atta
chée sa queue et trahit les anfracluosités de l'iti
néraire qu'il suit.
On sonne la vue. Les cavaliers, excités par les
mouvements bizarres de cette chasse, galopent la
suite du renard. L'animal se fait chasser pendant
plus de vingt minutes. Au bout de ce temps, on
était près du village de Sainte-Marguerite-sur-Mer,
quand il s'arrêta de fatigue et ahuri. II fut pris par
quelques chiens seulement que les efforts des pi
queurs étaient parvenus maintenir sur la voie.
Le narrateur, M. de T..., assure qu'on parle beau
coup dans la vallée de Gueures de cette fantaisie
cynégétique.
VOtl-Deultche-Poil raconte ainsi les faits rela
tifs l'assassinat de Palerme
Un crime affreux vient d'être commis Pa
lerme. Le procureur-général Rinco a assassiné sa
femme coups de poignard dans le huitième moi»
de la grossesse. Marié depuis quinze ans elle atten
dait son troisième enfant. Un soupçon jaloux semble
avoir porté son mari père de deux filles, dont l'aî
née a quatorze ans commettre cet assassinat. On
a retrouvé son corps lui, dans la mer, où il s'est
précipité sans doute pour fuire ses remords. Un
soi-disant testament de sa main lègue toute sa for
tune l'aînée de ses filles et déshérite la cadette.
On écrit de "fermonde
Le prix de la viande vient de subir Termonde,
une baise considérable. La plupart des bouchers ont
annoncé qu'à partir de samedi ils vendaient la viande
raison de So cent, le demi-kilog., soit i4 cent, de
baisse. Quelques-uns seulement exigent encore 56
centimes, ce qui constitue une baisse de 8 cent.
Par arrêté ministériel du 27 décembre dernier,
les sieurs Braive et Senave d'Anvers, viennent d'être
définitivement déclarés adjudicataires des travaux
de construction d'une maison de sûreté cellulaire
Gand, moyennant la somme de un million cent
quarante-deux mille cent francs et cela d'après lea
plans dressés par M. l'architecte Deere de Bruxelles.
La veille de Noël, le prince Ferdinand Maximilien
a rassemblé, dans la salle des cariatides, destinée
tendre avec moi l'amiable et compenser le dommage
dont j'ai me plaindre, que de vous exposer aux consé
quences toujours fâcheuses d'une action judiciaire. Voici
en deux mots de quoi il s'agit. M. Frédéric de Stolzen-
fels est depuis quelques mois établi dans votre château;
le comte Sigismond d'Ilildesheim lui a, dit-on, attribué,
par une clause expresse de son testament, le libre usage
de ses chevaux et de sa meute, en y joignant le droit de
chasser dans tous ses domaines. Jusqu'à présent, M.
Frédéric avait usé avec discrétion du privilège que lui
confère le testament du comte Sigismond. Hier, em
porté sans doute par l'ardeur de la chasse, il a franchi,
escorté de ses piqueurs, les limites du domaine d'Ilil
desheim. Six propriétaires, dont je joins ici les noms
et dont je représente les intérêts en même temps que les
miens, ont vu leurs champs saccagés par M. Frédéric de
Stolzenfels. Ces dégâts, qui compromettent gravement
la moisson, ont été estimés par des experts dont l'avis
mérite pleine confiance, et que vous pourrez d'ailleurs
faire contrôler. J'espère, monsieur, que vous voudrez
bien, dans le plus bref délai, faire droit ma requête.
Agréez, monsieur, l'assurance de ma haute consi
dération,
Baron de Frohsdorf.
A celte lettre étaient jointes les noms des six proprié
taires dont le baron de Frohsdorf avait pris en main les
intérêts, et l'estimation des dégâts, qui montait quatre
mille florins.
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