Recettes tlu chemin de fer de la Flandre occidentale.
Chronique politique.
Nouvelles diverses.
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pour effet de faire baisser le prix de la viande. Les
bases sur lesquelles doit reposer la boucherie nou
velle sont des plus simples. Elles consistent dans les
opérations suivantes
t. Vendre les viandes aux prix des boucheries
de Paris dans des étaux ouverts cet effet
2. Publier chaque mois les comptes de gestion,
les dépenses d'achat du bétail les frais généraux, y
compris l'intérêt du capital employé, la recette pro
venant de la vente des viandes et des issues, et enfin
la somme du bénéfice;
3. Faire deux paris de ce bénéfice, pour en at
tribuer une l'entreprise et distribuer l'autre aux
acheteurs eux-mêmes tout porteur de quittances
délivrées aux acheteura dans le courant du mois
touchera en argent, le mois suivant, sur la moitié
des bénéfices dévolue aux consommateurs, un divi
dtnde propoi tionnel au montant des quittances
qu'il présentera.
Le journal auquel nous empruntons ces détails
ajoute, avec raison
De deux choses l'une ou les autres bouchers
de Paris maintiendront les prix élevés, ou ils les
baisseront» S'ils les maintiennent et que ces prix
soient effectivement exagëi éa, le dividende distribué
aux acheteurs par la boucherie nouvelle sera consi
dérable. L'acheteur, rentrant ainsi dans une portion
notable du prix déboursé, se trouvera avoir acheté
h un prix raisonnable. Si, au contraire les bouchers
baissent leurs prix, cette baisse aura été provoquée
par la boucherie nouvelle; et le but sera atteint.
Mais, dans ce dernier cas, les consommateurs
n'auront percevoir qu'un dividende réduit; ce
pendant le dividende ne saurait disparaître entière
ment car en vendant au prix des autres bouchers,
la boucherie nouvelle réalisera toujours le bénéfice
qu'ils réalisent.
LIGNES.
Bruges Courtrai Poperinglie
Courtrai. et lngelmunster Dejuze.
fr. c. FR. c.
Recettes d'Octobre i858 56,6*3-63 44^789-14
Recetles antérieures de l'année 463,817-32 342,687-92
Total du i' Janvier au 3i Octobre i858
Recettes
totales.
fr. c.
101,412-77
796,506-24
510,440-96 387,477-06 897,918-01
Receltes d'Octobre 186748)892-47
Recettes antérieures de l'année44?'9°4-33
41,055-76
326,984-24
8g,948-23
769.888-67
Total du i' Janvier au 3i Octobre 185749'>796-8o 368,040-00 859.836,-do
publics, qui étaient 114 au moment du rejet des
statuts de la compagnie anonyme présentés par M.
Talabot, ont rapidement monté 120 1/2 depuis
que l'on a acquis la certitude de la non-exécution
du chemin de fer de Tarenle.
Malgré la récente déconvenue éprouvée par la
navire américain le Washington, son arrivée dans
les eaux du Nicaragua, ce steamer, se proposait de
repartir le 20 décembre pour la même destination.
La Compagnie a fait afficher que si ]es passagers
étaient une seconde fois repoussés de l'isthme, elle
prenait l'engagement... de les transporter en Cali
fornie par le cap Horn. Quelle encourageante
perspective
Du 6 Janvier au inclus.
Nous avons parlé de l'incident relatif la con
versation de l'empereur des Français avec l'ambas
sadeur d'Autriche.
Il avait fallu cependant qu'elle fût assez significa
tive, car une forte baisse s'est produite lu bourse
de Paris. La Patrie signale les bruits qu'on a fait
courir et les déclare dénués de tout fondement.
Vrais ou faux, ils n'auront pas été sans résultat
pour quelques spéculateurs adroits.
Le Constitutionnel de son côté publie le texte des
paroles adressées par l'Empereur'à M. de Hubner.
Les voici
Je regrette que nos relations avec votre gouver
nement ne soient pas aussi bonnes que par le passé,
mais je vous prie de dire votre sou verain que mes
sentiments personnels pour lui ne sont changés.
Celle phrase ne paraîtra effrayante personne.
11 est vrai qu'il suffisait Jupiter d'éleriruer pour
faire trembler l'Olympe.
11 paraît aussi que l'Empereur a reçu très-froide
ment le nonce du Pape et la cour impériale de ia
Seine.
Une correspondance de Paris, annoneequ'en vertu
d'un récent décret, les cendres des Empereurs se
ront déposées Saint-Denis. II est donc probable
que le tombeau de Napoléon I" ne restera pas aux
Invalides.
On attend avec une certaine impatience le dis
cours par lequel le roi Victor-Emmanuel doit ou
vrir les Chambres sardes. Les bruits qui circulent
depuis si longtemps propos des relations de l'Au
triche avec la France et le Piémont, la situation de
la Lumbardie, la cession du port de Villefranche
la Russie, sont autant de sujets qui préoccupent la
curiosité du monde politique. Le Nord croit pouvoir
affirmer que le gouvernement sarde, afin de ne se
tique, de la signature du garde-péche, légalisée par le
bourgmestre.
Muller croyait rêver. Il tenait sa tête entre ses mains,
et ne trouvait pas une parole; enfin sa colère éclata.
Maître Wolfgang, s'écria-t-il en se levant, avez-
vous juré de me rendre fou Répondez-moi. Comment!
j'avais déjà cinq proeès sur les bras sans doute, avec
un pareil lot, vuus n'avez pas jugé mon bonheur com
plet, et vous prenez plaisir me susciter des querelles
auxquelles je n'aurais jamais songé. Comment pour
quelques misérables barbillons, pour une douzaine de
carpes ou biochets, vous ne craignez pas de demander
en mon nom une indemnité de quatre mille florins
Notre demande est modeste, mon cher monsieur Muller,
reprit maître Wolfgang sans s'émouvoir. A la vérité,
nous n'Jvons entre les mains que trois proeès-verbaux
m lis qui sait, qui peut savoir combien de fois le délit
s'est renouvelé avant d'être constaté Notre demande
est modeste, et je suis sûr que le tribunal s'empressera
de I accueillir. Qu'il l'accueille ou la repousse, inter
rompit Muller, je ne m'en inquiète guère. Je n'entends
pas qu'on élève en mon nom cette prétention insensée.
J'ai offert de réparer le dommage causé par ma faute
compromettre vis-à-vis de personne, se renfermera
dans une extiême réserve et ne dira rien. S'il en
était ainsi, il est probable qu'il se trouverait Lien
dans les Chambres piémontaises, quelqu'un pour
inviter parler M. de Cavour et ses collègues, dont
le laconisme n'est pas précisément le défaut.
Le prince Alexandre a quitté Belgrade pour Vienne
avec sa famille. Il païaît certain que la conférence
ne se réunira pas pour s'occuper des événements
de Servie.
Le différend qui s'est élevé entre l'Espagne et le
Mexique est arrangé. Le gouverneur de Tampico a
fait rendre aux négociants espagnols les sommes
qu'il les avait contraints de payer. Le drapeau es
pagnol a été arboré et salué de 21 coups de canon.
Les mêmes réparations ont dû avoir lieu Mexico.
Le 5 p. c. napolitain est côté aujourd'hui
120 1/2 c'est là un fait qui doit paraître bien sur
prenant l'étranger, où l'on considère généralement
le cours des fonds comme une preuve de la prospé
rité du pays et de la confiance qu'inspire son gou
vernement. En raisonnant d'après ces appréciations,
qui sont certainement vraies pour beaucoup d'au
tres États où règne une grande activité commerciale
et industrielle, le royaume des Deux-Siciles serait
en ce moment, plus prospère que jamais, et son
gouvernement offrirait plus de garanties de stabilité
que tout autre; mais, malheureusement, ce qui
peut être exact ailleurs est entièrement faux dans
l'espèce.
La dette apparente de Naples s'élève au chiffre de
600 millions de francs, dont la moitié peu prés
appartient des régnicole», ce qui représente une
rente d'envirou quinze millions seulement. En l'ab
sence de toute entreprise industrielle et de la stagna
tion du commerce, alors surtout que les capitalistes
refusent tout crédit aux placements hypothécaii es.
tous les capitaux du pays se portent naturellement
vers la dette publique. Cela est si vrai que les fonds
celte offre, je prétends la renouveler l'audience et
terminer ainsi un dilférend fâcheux. Je désire, je veux
|que vous retiriez dès demain la demande formée en mon
1 nom, et que vous avez baptisée de je ne sais quel nom
I barbare. Je l'ai appelée, monsieur Muller, répondit
gravement maître Wolfgang, du nom que la loi lui
donne j'avais formé contre votre adversaire une de
mande reconvcntionnelle puisque vous ne l'approuvez
pas, je la supprimerai.
Un jour, bientôt peut-être, vous reconnaîtrez que j'a
vais adopte la marche la plus sage.
E11 achevant ces mots, maître Wolfgang se disposait
partir. Muller le retint et lui tendit la lettre du baron
de Frohsdorf.
Dites-moi, je vous prie, ce que vous pensez de
cette étrange réclamation. C'est grave, répondit maître
Wolfgang après l'avoir parcourue d'un oeil rapide. C'est
très-grave, monsieur Muller. Il est vrai que vous n'avez
pas commis personnellement et par vous-même le dégât
dont on demande la réparation mais le baron de
Frohsdorf agit en homme qui connaît la loi. Les piqueurs
qui accompagnaient M. Frédéric de Stolzcnfels sont vos
piqueurs; les chevaux et les meutes qui ont saccagé les
Le 2 1 décembre, au milieu de la tempête épou
vantable qui s'est déchaînée sur nos côtes, dit le
Messager de Bayonneun bâtiment hanovrien, le
Joannes, capitaine G. Wrychmann, venant de Riga,
chargé de mâtures, et ayant soixante-deux jours de
mer, se présentait devant la# barre. L'entrée était
impossible; le navire dériva dans le sud, et fut
porté dans le fond de la baie de Saint-Jean-de-Luz.
Le danger était imminent aucune force humaine
ne pouvait, par cette mer furieuse, empêcher la
bâtiment de se briser sur la côte. Les signaux de
détresse faits par l'équipage furent aperçus, et
malgré l'immense danger que présentait le sauve
tage, un homme énergique, le pilote de Socoa
Churito, osa le (enter. Il décida dix-huit hommes
l'accompagner, et, s'embarquant dans une trinca-
doure, il se lança au milieu des vagues furieuses.
Cependant, le capitaine hanovrien, se voyant perdu
sans ressources, s'était décidé, tout hasard, mouil
ler ses ancres au milieu des brisants. Avant que le
vent n'eût emporté les voiles et brisé les mâts;
avant que la mer n'eût rompu les chaînes, la trin-
cadoure, sous l'effort vigoureux des dix-huit bravos
qui la montaient, parvînt acoster le navire. Chu
rito monta bord. Il n'y a pas un moment hé
siter, dit-il, vous êtes perdus; abandonnez le navire,
embarquez-vous dans notre trincadoure, et votre
vie au moins sera sauvée. Si le navire doit cou
ler, nous coulerons avec lui, répond le brave capi
taine hanovrien. 11 ne sera pas dit que nous vous
aurons laissé périr après avoir tout bravé pour vous
sauver, répliqua Churito; vous restez bord, nous
resterons avec vous.
Celle énergique résolution du capitaine et du
pilote Churito eût le résultat le plus heureux après
quatre jours de lutte opiniâtre contre la tempête,
ces braves marins ont vu leurs efforts couronnés
de succès, et le 25, le Joannes, sàuvé par eux, a
mouillé dans la rade de Saint-Jean-de-Luz.
Les créanciers du Sultan. On écrit de Constan-
tinople, i5 décembre, au Nouvelliste de Marseille:
Une démonstration a été faite, il y a quelques
jours, sur le passage du Sultan, par les fournisseurs
do palais dont les mémoires restent toujours en
souffrance. S. M. se rendait de Top-Haué, où elle
avait dëjeùné, au palaisde Dolma Baktche, lorsqu'elle
rencontra sur son chemin un rassemblement de
(rois cents de ces créanciers, presque tous Armé
niens, qui se ruèrent sur le cortège impérial en de
mandant justice.
Le premier mouvement du Sultan, la vue de
cette foule qui s'agitait et criait, fut de porter la
main la poignéede son sabre; mais, rassuré bientôt
sur le caractère tout pacifique de celte démonstra
tion, il ordonna que trois d'entre ces créanciers
domaines voisins sortent tic vos écuries, de vos chenils
le baron de Frohsdorf a donc raison de s'adresser vous,
C'est vous de réparer, de payer le dommage, sauf,
bien entendu, votre recours contre M. Frédéric de Stol-
zenfels mais, entre nous, je crois que ce recours est
peu près illusoire. Allons, dit Franz avec un geste de
résignation, si je dois payer, je paierai. Comment
monsieur Muller, s'écria Wolfgang frappé de stupeur,
vous allez compter quatre mille florins au baron de
Frohsdorf? Sans doute ne venez-vous pas de me
dire que sa réclamation est légitime? Je l'ai dit et je
le répète.Eh bien demanda Franz. Eh bien!
monsieur Muller, depuis quand rend-en les armes la
première sommation A quoi sert la justice Pourquoi
sont institués les tribunaux Mais, mon cher monsieur,
vous n'y songez pas Si vous êtes si prompt céder, on
va courir sur vous de tous les points de l'horizon vous
serez tondu comme un mouton, plumé comme une co
lombe. Monsieur Muller, la vie est une lutte quiconque
ne sait pas montrer qu'il a bec et ongles est perdu.
Et, sans attendre la réponse, maître Wolfgang se re
tira.
(La suite au proohain n°.)