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Nouvelles diverses.
du prince Milosch et pour la proclamation de sa
souveraineté héréditaire. Celle héridité lui sera
prétend-on, refusée par la Porte, parce qu'elle lui
a été conférée dans une session irrégulière de la
Skuptschina.
On a des nouvelles de Cotislanlinople du 5 jan
vier. La pénurie de la liste civile est incroyable, il
esl question d'un emprunt de 100 millions de pias
tres (ao millions de fr.), que le sérail aurait con
tracté sur la place. Les désordres dans le palais vont
croissant un chef de musique vient d'être nommé
général de division au traitement de 200,000 piastres.
L'opinion publique, toujours disposée i prendre
ses désirs pour dus léalilés, ne croit plus la guerre
et se humerait volontiers ne voir qu'un coup de
bourse dans les incidents survenus depuis le i"
janvier.
Mais on peut faire ses affaires et celles de ses amis,
tout en pieiisnl fort au sérieux la politique euro
péenne, el l'Unicef* nous paraît avoir raison quand
il affirme, en dépit du Constitutionnel, que Napoléon
111 n'a point parlé pour ne rien dire.
Le Siècle est du même avis et met son immense
public en garde contre un excès de confiance. Voici
textuellement son article
Le Journal de* Débat* triomphe sur toute la
ligue de la paix l'aide des citations du Conslitu-
tionnelmais le Journal de* Débat* devrait savoir
qu'avant, pendant et après la guerre d'Orient les
journaux semi-officiels ont passé leur temps mé
riter et recevoir des démentis officiels. Vingt fois
on a répété que ces journaux n'étaient pas les dépo
sitaires de la pensée du pouvoir. Nous verrons peut-
être bientôt se renouveler le spectacle qu'ils ont
ricaines. Il n'admet comme électeur que le citoyen
qui contribue la taxe des pauvres. Mais il engage
avant tout les électeurs faire preuve de discerne
ment dans le choix de leurs députés. Telle est
d'après lui la garantie de l'avenir, bien plus que
l'extension du suffrage, et tout homme raisonnable
sera encore ici de l'avis de M. Roebuck.
Le pays n'éprouve que de i'apathie pour la ré
forme, qui jadis agitait tous les esprits, h a dit l'ho
norable député de Sheffield. Qu'en pense la Presse,
qui se lamentait l'autre jour sur l'ébranlement de
la constitution britannique
Ou reste, a continué l'orateur, la question de la
réforme, lût-elle populaire, céderait le pas dans la
session prochaine la politique étrangère.
On écrit de la Gallicie ['Unioeis que la grande
œuvre de l'émancipation des paysans dans l'empire
russe, ne fait de progrès rapides qu'en Pologne,
dans les gouvernements de Wtlna, de (jiudno et
de Kowno, lesquels ont terminé la mission que
l'Empereur leur avait confiée. On se rappelle que
ce sont les habitants de ces provinces qui avaient
pris l'initiative, en s'adressant l'Empereur pour
obtenir celle grande réforme.
On raconte un fait qui compromet gravement le
général commandant Cracovie, et qui lui attirera
sans doute un blâme très-sévère de la part du gou
vernement autrichien. Le général prince Liech
tenstein, en passant par Rzezow, aperçut dans la
salle de la station du chemin de 1er le portrait de
l'empereur François-Joseph, et des statuettes du
prince Joseph Pooiatuwski et de Kosciuszko. Que
fait notre Empereur, s'écria-t-il, près de ces misé
rables Polonais Et l'instant il lira son sabre et
donné. Il e*t improbableen effetque la vérité *oit brisa en mille morceaux les statuettes. On peut se
du côté de* feuille* qui compromettent continuelle- figurer quelle indignation a provoquée cette scène
ment la prépondérance extérieure de la France en la parmi les habitants du pays, qui vénèrent la rué-
veprésentant loujour* comme décidée allermoyer et moire de leurs deux illustres compatriotes. Le mo-
transiger. ment où un général autrichien agit de la sorte est ce-
Ces paroles doivent être méditées et ce n'est pas lui où legouvernement prussien, mieux avisé, donn-
une reprise la Bourse qui doit faire croire que aux Polonais de Poseo l'autorisation d'élever un
tant de bruit s'est fait en Europe pour obliger un monument leur célèbre poète Alickiewicz. La
ami malheureux. Quelques-uns nous disent la belle statue qu'on lui érige, due au ciseau du sculp-
France ne peut rien accomplir en Italie. Elle appuie téur Olesczynsky, est en marbre; elle a plus de
Rome la politique qu'elle voudrait défaire Milan; douze mètres de hauteur.
c'est impossible. Un télégramme de Lisbonne annonce que le va-
Un tel raisonnement n'a rien de sérieux. Dans des peur Fille de Lisbonneappartenant la Compagnie
circonstances aussi graves que celles où se trouve des paquebots fluviaux et maritimes, est parti pour
l'Europe, il peut être utile certains,' projets de Sainl-Wizaire, porteur de 3*3,ooo fr. pour le gou-
créer une diversion, d'appeler l'attention sur les
Alpes quand le péril est ailleurs. Puissent sur ce
point nos craintes ne pas se réaliser.
La Gazette de Londres publie la nomination an
noncée depuis longtemps de M. W.-Ad. Bruce,
frère de lord Elgin,au poste d'envoyé extraordinaire
et ministre plénipotentiaire de la reine Victoria,
près de l'empereur de la Chine.
Quelques désordres commis Padouo par des
étudiants, dans la journée du 12 janvier, ont été
immédiatement réprimés. L'autorité a prononcé la
clôture immédiate des cours de l'Université.
Les lettres de Naples en date du 12 annoncent
qu'un décret, qui était déjà signé, allait paraître
pour mettre la ville en état de siège. Les délits poli
tiques devaient être déférés aux tribunaux militaires
el les sentences exécutées dans les a4 heures. La
cause de cette mesure est encore inconnue.
MM. Poërio et Settembrini vont être transportés
en Amérique,
Un meeting des plus intéressants a été tenu k
Shtffield, l'arrondissement que M. Roebuck repré
sente 1 la Chambre des communes. La salle regor
geait de monde accouru pour entendre l'orateur,
mais quelques individus, te disant mal placés, se
sont mis l'interrompre systématiquement, de
mandant que la séance fut levée et reprise dans un
local plus vaste. M. Rœebuck, après avoir long
temps essayé en vain de calmer les mécontents, a
fini par prendre son chapeau et s'en aller. La foule
l'a suivi, et il a fallu se réunir le soir même dans
un autre endroit. L'honorable député a pu enfin
être entendu d'un auditoire de 4«°o° personnes.
Son très-remarquable discours se compose de deux
parties. Dans l'une il s'est occupé de la réforme,
dana l'autre de la politique étrangère. Pour ce qui
concerne la réforme, M. Roebuck, qui esl pourtant
un des chefs du parti radical, dont on a associé le
nom k celui de M. Bright,au début de la campagne
entreprise par ce dernier; M. Roebuck a répété ce
que sait aujourd'hui tout homme de bon sens en
Angleterre el tout homme de bonne fois hors d'An-
gleteire, que le pays n'est pas mûr pour la réforme
telle que I entend 1 illustre député de Birmingham.
Il s'est prononcé énei giquement contre le suffrage
universel et contre l'apologie des institutions amé-
vernemenl fiançais. Ou suppose que celte somme
esl l'indemnité payée par le Portugal pour le Char
les-George*.
Nous apprenons que le département de l'intérieur
vient de demander aux administrations communales,
un relevé des communes où l'on refuse les secours
de la charité publique aux patents qui négligent
d'envoyer l'école leurs enfants âgés de 7 i4 ans.
Ce rélevé doit énoncer en outre l'époque laquelle
la mesure a été prise et les résultats qu'elle a pro
duits. Meute
Voici une anecdote assez comique sur un débi
teur anglais incarcéré pour dettes. Au moment où
les gardes au commerce le mènent au greffe, on lui
enlève sa canne. Colère de l'Anglais, colère vaine.
Le règlement le veut ainsi. Faute de pouvoir s'ex
pliquer en français, l'insulaire est écrooébon gré
mal gré. Il passe dix-huit mois en prison ré
clamer sa canne. Enfin, par égard pour sa manie,
ou la lui rend, il dévisse la poignée, tise du tube
une liasse de bankiioles, paie 35,000 tr., montant
de sa dette, intéiêts et frais compris, et s'en va la
canne la inain.
Un anonyme vient de faire don k l'Académie de
Bruxelles, qui l'a acceptée, d'une somme de 1,200
francs, destinée servir de prix pour un concours
de poésie française et flamande, dont le sujet sera la
lui du ir mai 1834, q11' décréta la création des che
mins de fer en Belgique.
La prohabilité de la durée moyenne de la vie
d'un enfant qui vient de naître, est évaluée, grâce
aux progrès du bien-être, 3g ans et 8 mois.
Tuule personne âgée du cinquante ans peut comp
ter sur une vie probable de vingt et un ans juste.
Un terrible accident vient d'arriver k la sucrerie
de MM. Huleu et Decat, Péronnes. Deux ouvriers
étaient occupés k nettoyer une chaudière, le méca
nicien les croyant sortis depuis longtemps, ouvrit
le robiuet k eau bouillante el brûla ainsi les deux
ouvriers tel point qu'un est mort sur le coup, et
l'autre esl expiré dix douze houres après au milieu
d'horribles souffrances.
Le Moniteur publie le tableau mensuel de la situa
tion de la Banque de France.
Il y a une diminution de 28 million* 5oo,ooo fr.
sur l'encaisse en numéraire; de 61 millions 5oo,ooo
fr. sur le compte courant du trésor.
Il y a au contraireaugmentation de 43 millions
sur les portefeuilles de 67 millions 5oo,ooo fr, sur
les billets en circulation; de 24 millions 600,000 fr,
sur les avances sur fonds publics ou autres valeurs
et de 33 millions 600,000 fr. sur les comptes cou
rants des particuliers.
On a, dit-on, appris de Cayenne la mort de Rudio,
qui aurait témoigné, k ses derniers moments, de
grands sentiments de repentir et de piété. Si la nou
velle est vraie, elle nous sera arrivée peu près le
jour anniversaire de l'attentat.
La commune de Hoegaerden ne sait plus l'heure
qu'il estet l'ignorera peut-être toujours. Pour elle
plus d'horloge, plus de tocsin, plus de cérémonies
religieuses ou profanes isolement complet du reste
des mortels, et l'auteur du Carême impromptu pour
rait seul dépeindre la situation de celle commune
désolée autant qu'isolée.
La munificence même de l'administration com
munale est la cause de cet état quem Grœci dixêre
chao*. La cathédrale avait reçu des mains du pou
voir civil une horloge confiée aux soins d'un direc
teur qui (bonheur rare) jouissait de la confiance des
deux pouvoirs, qui se partagent le monde depuis
Sociale et même avant. 11 s'agit aujourd'hui de
trouver un successeur et voilà la guerre allumée.
La fabrique a son candidat, et la commune le
sien. Le doyen prétend que l'horloger du pouvoir
civil est partisan d'une proposition célèbre, qui fera
avancer toutes les pendules, et sonnera bientôt la
dernière heure du dernier croyant. Le bourgmestre
a sait ce qu'un chrétien doit au chef de l'Eglise,
mais il esl propriétaire de l'horloge el doit la pour
voir d'un curateur il n'avance rien que de juste et
n'avancera pas la pendule; il offre inètne de prendre
l'heure de l'admiulstralion des chemins de fer en
exploitation.
En attendant l'église refuse l'élu de la commune
l'accès de l'horloge, et le bourgmestre refuse de con
fier celle-ci k un réactionnaire. Au milieu de ce
conflit la pendule communale garde seule le silence,
el l'autorité supérieure est saisie de la question. Un
candidat notaire a proposé la seule solution pra
tique, c'est d'appliquer l'article du Code civil qui
donne au propriétaire enclavé le droit de passage
sur les propriétés environnantes.
Dans trois mois, Paris sera un vrai Champ» de
Mars musical. Trois cents sociétés chorales sont en
répétition avec cent trompettes et deux cents tam
bours. Le palais de l'industrie sera le théâtre de ces
exercices inconnus. On y entendra le septuor de*
Huguenot* non point par sept voix, mais par sept
mille mille voix doublant chaque partie.
Un mariage, contracté la semaine dernière devant
l'officier public de l'état-civil de Biyeux (France),
piésenlait des particularités assez curieuses et fort
rares.
Les deux époux sont nés la même année. Ils por
tent le même nom de famille, sont consius germains;
tous les deux ont deux frères, et ces quatre frères
étaient les témoins de l'acte de mariage au bas du
quel on ne voyait comme signatures que le même
nom de famille, y compris celui des père et mère de
chacun des époux, qui sont eux-mêmes frères.
Un affreux malheur vient de porter la conster
nation dans notre quartier de Mourillon, dit le
Toulonnai*.
Il y a trois jours le vent d'est soufflait avec vio
lence, la mer brisait avec force sur lo rivage tous
nos pêcheurs s'empressaient de regagner la terre.
Seule une barque apparaissait encore au loin vers
le fort Saiote-Marguérite, voulant, elie aussi, s'abri
ter de la tourmente.
Bientôt on vit k ses soubresauts désordonnés
qu'elle était en un immense péril. Tout secours était
impossible et un dernier coup de mer la fit dispa
raître.
Celte barque était montée par le pêcheur Joseph-
Pie rre Cordon, du quartier de S* Louis, et par son
jeune mousse Martin Torchetpendant trois longs
jours et trois interminables nuits de la plus horrible
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