AZ00 'M KLOÏVT,
DE Z00X VAN DEN GEHANGENE,
nouvelles diverses.
Ct qui nous arrive avec le plus de retentissement,
ce sont les cris de joie qu'a fait éclater en Prusse la
naissance d'un prince héritier de la Couronne. Les
deux chambres et la municipalité de Berlin se sont
empressées de faire complimenter par des dépu-
tations le fils du régent La population entière s'est
répandue dans les rues cherchant et lisant avec avi
dité les bulletins que les médecins publiaient par
intervalles sur l'é^t de santé de la jeune mère.
Les Berlinois, disent les correspondances, les Ber
linois, si calmes et si froids d'ordinaire, s'aban
donnent tous les élans de la plus vive allégresse.
En Angleterre, l'expression des sentiments publics
n'a pas été moins ardente. On sait que la princesse
de Prusse est la fille de la reine Victoria. Les jour
naux de Londres se sont souvenus avec une orgueil
leuse satisfaction du triple lien qui unit les deux
royaumes lien de famille, lien de religion, lien
d'institutions. Ils ont félicité leur souveraine et leur
pays avec un enthousiasme qui cartes, n'était pas
tout fait étranger la politique.
Les nouvelles d'Haïti portent que la haute-cour
de justice de l'empire a reçu mission déjuger Sou-
louque du chef de plusieurs crimes et que l'Em
pereur est notammeut accusé d'avoir rempli les
prisons de citoyens, en dehors de tout jugement
d'avoir détourné de leur destination légale les fonds
du trésor général le revenu provenant des récoltes
du café el le produit de ventes de bois de rote ap
partenant au domaine national; d'avoir provoqué
l'émission de billets de banque dans son intérêt per
sonnel d'avoir organisé un système de pillage armé
sur les côtes et d'avoir compromis ainsi l'honneur
de plusieurs Haïtiens et d'un grand nombre d'étran
gers en les empêchant de satisfaire leurs enga-
ments.
La commission départementale laquelle siège
Gonaïve, a publié une série de décrets pour mettre
en liberté tous les détenus politiques, rappeler les
citoyens qui ont été bannis par Soulouque, ordonner
la destruction «les donjons du fort Laboux et élever
la paye des soldats de l'armée haïtienne.
h Indépendance affirme de nouveau, sur la foi
d'une lettre de Turin, l'existence du traité d'al
liance entre la France et le Piémont. La Russie a
donné son adhésion ce contrat, aui a été signé
«y j-.« p.gciierat JNiel et si. de Lavour.
C'est aujourd'hui qu'a lieu l'ouverture du Parle
ment anglais, qui ne fut jamais attendue avec plus
d'impatience. On s'attend naturellement voir les
hommes d'Etat qui gouvernent l'Angleterre se pro
noncer sur la question qui agite toute l'Europe.
Nous ne savons s'il faut considérer cette déclaration
comme l'avant-propos du discours de la Reine, mais
le Timeaffirmece matin que les ministres de S. M.
manqueraient leur devoir en s'associant la France
dans sa politique italienne.
L'Angleterre, dit-il, est tenue de respecter les
traités de Vienne; elle n'approuve pas plus l'in
tervention française en Lombardie qu'elle ne l'a ap
prouvée Rome. La Sardaigne ne devrait pas oublier
qu'elle doit, aux traités de i8i5 son importance
territoriale, si grandement accrue par la cession de
Gênes et du pays environnant. L'Italie ne peut être
affranchie que le jour où elle sera en étal de se gou
verner elle-même. Le Piémout semblait s'en être
montré digne. Mais le monde s'est trompé. Des dé
penses extravagantes pour l'armée el la marine ont
détruit l'influence bienfaisante du commerce; le
grand ministre (de Cavour) dans lequel on voyait
un sage conseiller pour ses compatriotes, est des
cendu de sa haute position pour devenir, au lieu du
premier citoyen d'uu état libre, le premier satellite
du despotisme militaire, heureux comme son nou
vel allié, do troquer la liberté intérieure contre
l'ambition stérile de la conquête, s
Telle est l'opinion du Time*. Il a soin d'ajouter
que l'Angleterre ne doit pas suivre la politique na-
poléonnienne, parce que le gouvernement français
ue représente pas la France.
D'aprèa le Nord le cabinet de Londres a adressé
la Cour de Vienne une note peu amicale. Cette con
duite semble difficile concilier avec l'envoi certain
d'une note très-vive au cabinet de Turin.
Il est très-difficile, du reste, do découvrir la vé
rité au milieu de toutes les fausses rumeurs qui se
croisent dans tous les sens. L'autre jour, on annon
çait brusquement que l'Autriche avait envoyé des
troupes occuper l'Otnbrie, comme manifestation
contre le Piémont. Or, l'Ombrie est une province
romaine qui ne touche pasau Piémont. La Prette
qui reçoit encore ce matin un démenti propos de
prétendues paroles prononcées par l'archiduc Maxi-
111 ilien, vient d'envoyer un correspondant parisien
'Turin, excellent moyen d'être bien renseigné.
Au milieu de toutes ces rumeurs on annonce des
arrestations Venise la Preste dit que les traités
de 1815 sont arrivés ce point où la maturité prend
un autre nom, et VIndipendente apprend qu'une
magnifique médaille va être offerte a S. M. le roi de
Sardaigne, par les plus illustres des exilés ita
liens. En voici la description Le roi Victor
Emmanuel II est debout devant son trône et il
accueille avec une expression d'affectueuse bien
veillance (in alto di amore-colmente ricevereles
provinces soeurs (prooiucie sorelledu Piémont. La
figure qui symbolise ces provinces (c'est-à-dire les
diverses contrées de l'Italie) présente avec enthou
siasme et reconnaissance, la ronronne des forts au
roi italien et constitutionnel. Sur une table le
Statut est déployé et il est entouré et protégé par le
drapeau tricolore Bellissima allu*ione, ajoute
VIndipendente.
Une lettre publiée dans VUnion libérale nous
fournit une nouvelle preuve des idées étranges que
certains ecclésiastiques se font au sujet de leurs
droits.
Trois individus quittent un dimanche l'église de
Solivaster, pendant le sermon, et se rendent dans un
cabaret voisin. Que fait le curé Il quitte sa chaire
couvert encore du surplis et de Tétole, court chez le
cabaretier, et lui enjoint de faire sortir les trois
consommateurs et d'avoir fermer sa porte pendant
les offices! Le cabaretier refuse d'obéir ces
ordres, et le curé remonleen chaire sans désemparer
et se met fulminer l'anathème contre lui, eu re
commandant ses auditeurs de ne plus se fournir
chez cet impie qui travaille ledimanche.
De tels faits dispensent assurément de tout com
mentaire. Où irions-nous donc si des prêtres de ce
genre avaient pour se faire écouter, 11011 plus seule
ment leur autorité spirituelle, mais la force pu
blique?
On vendait dernièrement, Arras, un lot de bro
chures anciennes, relatives pour la plupart, l'AMois
et la Flandre. Plusieurs d'entre elles contenaient
de simples jugements. Nous en avons remarqué un
«•sut;! uiZ/tii 1 Uj piunoiiù* pm le r\«i Iciuent <ie Flandre.
Un homme, convaincu de bigamie, fut exposé, pen
dant plusieurs heures, sur la place pu hlique, et.
afin que personne n'ignoré! la cause de sou défit,
on le plaça entre deux quenouilles garnies.
A Béthune, la peine du bannissement était assez
fréquemment prononcée au moyen-âge. Celui qui
rentrait dans ses foyers avant l'expiration com
plète, était ettorillê, c'est-à-dire qu'on lui cou
pait l'oreille. Au quinzième siècle, un barini qui
avait sans doute cette affection qu'on appelle dans
le Nord le mal du pays, revint plusieurs re
prises, nonobstant la sévérité des peines qui de
vaient le frapper. On lui coupa d'abord l'oreille
droite, puis la gauche le banni revint une troisième
fois; il fut saisi par les préposés de la justice, mais
grand fut l'embarras des magistrats pour connaître
quelle peine devait lui être infligée. Le corps éche-
vinal fut convoqué, mais aucune des fortes têtes de
la ville ne put trouver de solution cette difficile
question. II fut décidé que l'on enverrait des mes
sagers aux échevinages de Cambrai et des villes
voisines, pour demander quel était l'usage en pareil
cas. Les archives de Béthune, qui conservent la dé
libération du corps échevinal, mentionnent les frais
qui ont été payés aux messagers, mais elles ne gar
dent aucune trace de la solution qui aurait été
donnée cette singulière question judiciaire.
Une répon*e d'avocat. Deux fermiers, M.
Bde la commune de Gages et M. Hde la
commune d'Attres, avaient placé dans une prairie
de la commune de Papegnies, deux poulains de va
leur bien différentes, puisqu'il l'époque où il s'est
agi de les retirer l'un valait 100 francs de plus que
l'autre. Or. M. B... et M. H... revendiquent tous
deux la propriété du meilleur poulain qui, évidem
ment ne peut appartenir qu'a l'un deux. De là con
testation el finalement instance devant M. le juge de
paix du canton de Chièvres.
Le procès on le voit est assez singulier et peut-
être un nouveau Salomon ne parviendrait-il que
difficilement le trancher. Aussi tout le monde s'en
occupe dans les communes avoisinantes et samedi
dernier, a2, quelques personnes réunies au Café de
la Régence Chièvres, demandaient un avocat
chargé des intérêts de l'une des parties, en cause ce
qu'il pensait de la durée et de l'issue du procès et la
dépense approximative qu'il occasionnerait.
La réponse de l'homme de loi (il tenait en main
un petit verre d'amer de Hollande) fut aussi sensée
que spirituelle Quant la durée el l'issue du
procès, on ne peut encore rien préjuger, mais pour
ce qui concerne les frais du procès, nous n'avons
«jusqu'ici mangé qu'un des poulains, je vais de
de suite m'occupai- d'avalerl'amer (la mère.)
Un fait assez bizarre s'est passé l'autre soir i
Elbeuf, dans un dîner de cérémonie. Au dessert,
on mil sur la table uneclocheen verre, sous laquelle
se trouvait un fromage. Rien de plus naturel jusque-
là; mais voici qu'au bout d'un certain temps une
bruyante explosion a lieu c'était la cloche qui se
brisait en mille morceaux et atteignait quolques
convives, étonnés d'un semblable accident, que l'on
ne peut attribuer qu'aux gaz produits par la putré
faction du fromage.
État-citil d'Ypres, du 30 Janvier au 3 Février
inclus.
Naissances. Sexe masculin 6, id. féminin 8,total 14.
Mariages. VanAerdc, Louis, peintre, et Nieuwland
Jeanne, domestique. AllewaerlCharles, boulanger,
et De Brouwere, Fidèle, dentellière. Van Aecke, Louis,
peintre, et TremeryMarie, dentellière. Vienne, Al
bert, clagueur, et De Buf, Amélie, boutiquicrc.
Décès. Allard, Virginie, 81 ans, couturière, veuve
d'Albert Lebreu rue de l'Hôpital-S'-Jean. Coppê
Marie-Thérèse, 59 ans, religieuse, rue S'-Jacques.
Suussier, Joseph, 30 ans, employé, époux d'Anne de
Brabant, rue Courte du Marais. De Vos, Henri, 25
ans, jardinier, célibataire, Brielcn-lez-Ypres. Van
Heule, Julie, 41 ans, religieuse, rue au Beurre.Vanden
Bussche, Thérèse, 38 ans, dentellière, épouse de Louis
Vanden Bussche, rue des Aumôniers. Pelgrini, Marie,
81 ans, sans profession, célibataire, Marché aux Vieux-
Habits.
Enfants au-dessous de 7 ans sexe masculin 1.
Pendant le mois de Janvier écoulé il a été inscrit aux
registres de l'éiat-civil de la ville d'Ypres, 55 naissances,
dont 20 du sexe masculin, et 29 du sexe féminin; 53 dé
cès dont 27 du sexe masculin ct 26 du sexe féminin, le
chiffre de naissances a doue dépassé les décès de 2.
Pendant le inème mois 8 mariages ont été célébrés.
MARCHÉ UTpiiks.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des
grains, fourrages et autres produits agricoles, vendus
le 5 Février 1859.
NATURE
QUANTITÉS
PRIX MOYEN
POIDS MOYEN
DF.S
VENDUES.
PAR
DR
GRAINS ET DENRÉES.
Kilogrammes.
cent kilogrammes.
l'hectolitre.
Fromeut
32,438
fr. 21 57
78 40
6,992
16 57
73 60
80
23 75
40
Pois
208
22 11
83 20
Fèveroles
2,300
22 50
80
Pommes de terre
3,300
5 50
1»
M
261 01
Jfloetsrljappg ttatt Rljetorika:
ONDER HET BESCHERUENDE EERVOORZITTERSCHAP
Tau Z. K. H. den Graef Tau Vlaeuderen.
ZONDAG, 6" FEBRUAKIUS 1859,
VERTOONING OP HAREN SCHOUWBURG
Drama, in een bedryf, door M. II. Van Peene.
Persoonen Alfried Durer, jonge advocaet. Jozef,
kncclit hy Alfried. George Wii'kins. ThomasErring.
Emma, docliter van Erring. De vrcemdcling.
Blyspel met zang, in een bedryf, door H. Van Peene.
Persoonen Jan Kalk, melser. Pieter Schaefman,
timmcrmansknccht. —Van Gryp, huismeester. Stance,
vrouw vnji Jan Kalk. Wantje, hare nicht, mutse-
wasclistcrî— Een klccrmaker. Een modemaekster.
Twce modemaekstcrs-mcisjes. Een traiteur. Werk-
liedcn.
OPENING OM 6 CREN, OM 6 1/2 CREN OP HET TOONEBL.
Nota. In studie Xmmmm Jack.