9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. IV 1,860. 18e Année. Dimanche, 27 Février 1850. Vires acquirit eundo. LE PROCHES ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces,4francs. Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne 50 centimes. être adresse l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Tprki, 26 Février. On s'attend voir paraître (Jans le Moniteur, l'arrêté royal qui nomme M. Alph. Vandenpee- reboom, bourgmestre de la ville d'Ypres. Des fêles auront lieu en cette circonstance. On a parlé d'un cortège qui irait chercher M. Van- denpeereboom la station après son retour de Bruges, où il aurait été prêter serment entre les mains de M. le Gouverneur ad intérim. Il se rendrait immédiatement l'Hôtel—de—ville, où il serait procédé son installation. Un banquet, auquel assisteraient toutes les autorités civiles et militaires, serait organisé l'Hôtel-de-ville, et le soir, il y aurait illumination générale, si le temps le permet. Théâtre d'ïprrs. La troupe dramatique, sous la direction de M. Fougeroux, donnera, Jeudi prochain, 3 Mars, pour son début la Folle de Waterloo, drame-vaudeville, Mam'zell Rose et la Corde sensible, deux jolis vaudevilles, et le Feu d'ar tificescène comique par M. Maugé. Cette troupe arrive Ypres avec les meil leures recommandations; les représentations qu'elle a données en Hollande et dans les prin cipales villes de la Belgique, ont été couronnées de succès. L'empressement que le public a mis s'abonner pour la première série, composée de douze représentations, permet de croire que la salle de spectacle sera comble. iïm ^~"i i VILLE D'YPRES. Covseil commival. Séance publique du Samedi, 19 Février 1869. La séance est ouverte sous ja présidence de M. Beke, échevin, et en présence de MM. Théodore Vanden Bogaerde Charles Vande Brouke, Legraverand, Edouard Cardinael, Au guste De Ghelcke, Ernest Merghelynck, Pierre- Léopold Boedl, AugusteMaieur,Charles Lannoy, Paul Bourgois, Louis Van Alleynnes, conseil lers. M. le secrétaire donne lecture du procès- LH ©MUTT©. I. (Suite.) Chère Seïla dit Robert la jeune fille dont les pleurs silencieux prenaient leur source dans une pensée triste plutôt que dans une douleur véritable je vous conjure de ne plus verser de larmes. Ces larmes me soulagent, reprit-elle en relevant ses grands yeux noirs vers le peintre, qui la regardait avec une tendre admira tion je ne sais quel pressentiment sinistre m'oppresse aujourd'hui. C'est le vent du sirocco qui souffle, et sa maudite influence vous cause cette tristesse indéfinissable. Indéfinissable, vous l'avex dit, car je n'ai jamais été plus heureuse, oh jamais! Et moi s'écria l'artiste qui l'attirait doucement si près de lui, que leurs cheveux se touchaient et que leurs haleines se mêlaient, sans que leurs bouches se fussent encore rapprochées... Vous m'aimez! Il faut bien que je vous aime, puisque vous me montrez tant d'amour ouivous serez mon frère Votre frère je veux être davantage je ne crains pas de le répéter, je veux être votre mari. Mon mari murmura-t-clle mélancoliquement, en secouant la téte d'un air de doute et de regret. Sans doute 'ma Seïla, je vous épouserai bientôt, n'est-ce pas? dussé-je vous enlever Vous ne m'enlèverez pas, mon ami je ne vous épouserai pas... mais aussi, je vous le jure, je ne verbal de la séance du 5 Février 1859. La rédaction en est approuvée. Une pièce est communiquée en comité secret et le second objet l'ordre du jour public, approbation du tracé de la route de Messines par Ploegsteert la frontière de France, est voté après examen du procès-verbal de l'en quête qui a eu lieu et n'a consigné aucune opposition. Dans une réunion précédente, le Conseil avait émis son avis sur le tracé de cette roule projetée. Le compte scolaire de l'exercice 1858 de l'é cole communale gratuite est examiné; il offre en recette la somme de fr. 5,550, et en dépense celle de fr. 5,499-33. Il y a donc un excédant de fr. 50-67; le Conseil adopte. L'assemblée émet un avis favorable l'accep tation des c!au->es testamentaires de feu M. Priera, au profit de l'église S' Martin, consis tant en une somme de 700 fr. pour la célébra tion perpétuité de douze messes basses, le premier Samedi de chaque mois. Les actes de deux ventes d'arbres tenues sur des propriétés du Bureau de bienfaisance si tuées Brielen-lez-Ypres et Oostvleteren sont approuvés; la première a produit une somme de fr. 3,913-80, la secondecelle de fr. 3,979-80. Le compte de l'alelier-modèle, pour l'exer cice 1858, est sanctionné par le Conseil. Il offre en recettes comme en dépenses, la somme de fr. 3,701-57. Le Conseil examine ensuite le compte du fonds spécial pour l'encouragement du lissage domicile. L'exercice 1858 a produit en recelte une somme de fr. 143-37. Les dépenses ne s'é lèvent qu'à fr. 72-62. Il y a donc un excédant de fr. 70-75. La situation de ce fonds est très- satisfaisante, car le capital de 1000 francs est encore représenté par une valeur de fr. 954-92. Il n'y a eu d'irrécouvrable que la minime som me de fr. 45-08. Enfin le Conseil épuise son ordre du jour public, par le vole d'un avis favorable la de mande de la commune de Reninghe, qui désire serai point la femme d'un autreje mourrais plutôt Écoutez mon projet voyez ce tableau; il n'est pas encore ce qu'il doit êtremais je saisje vois ce qu'il seraet je vous réponds d'en faire un chef-d'œuvre, puisque j'y ai mis votre portrait... Eh bien quel rapport ce tableau a-t-il avec notre mariage. Je l'achève, et je l'offre en présent l'ambassadeur de France, M. de Noriac, qui ne pourra faire autrement que de nous accorder sa pro tection et de s'intéresser mon bonheur. Alors je me jette ses pieds, je lui confie notre sort, et je le prie d'intervenir en notre laveur auprès de votre père. j Vous ne connaissez pas mon père l'ambassadeur n'aurait pas plus de créditque le pape en pareille affaire... Tenez, croyez-inoi, ajouta-t-elle avec un long soupir, ne pensons plus cette union impossible... Au contraire, pensons- y, jusqu'à ce que nous ayons trouvé moyen de réussir. Je n'espère rien, et pourtant j'approuverai tout ce que vous tenterez dans ce but... Mais, ce me semble, dit-elle avec un retour de gaieté qui sécha ses yeux humides, pour finir ce beau tableau qui fera, dites-vous, des mer veilles, il faudrait y travailler un peu, et vous n'avez pas donné un coup de pinceau hier ni aujourd'hui, paresseux Tant que j'avais vous peindre, belle Seïla, je sentais une ardeur, une verve, un amour de mon art... On dirait que la peinture ne vous convient qu'en plein air vous avez bien vite couvert une toilequand il s'agit d'y représenter un paysageet ce matin vous étiez en veine obtenir l'autorisation de pouvoir tenir un marché de comestibles le Mercredi de chaque semaine. Chronique artistique, littéraire et scientifique. conférence de m. diegerick. (Extrait de L'Union Commerciale <TAnvers.) La conférence donnée par M. Diegerick, comptera parmi les plus intéressantes et les plus instructives aux quelles nous avons assisté depuis longtemps, et nous ue saurions assez féliciter ce savant orateur d'avoir pris pour sujet un épisode de cette dramatique histoire des Flandres qui occupe une si belle page dans les annales du monde. Avant d'aborder son sujet, M. Diegerick est entré dans quelques considérations générales que nous ne saurions assez approuver; il a pris pour point de départ le juge ment de M. de Barante sur les anciens chroniqueurs; voici comment s'exprime l'historien des Ducs de Bour gogne Au siècle de nos aveux, dit-il, on ne savait point faire des l.vres les plus simples règles de la compo- sition n'étaient point en pratique souvent un complet désordre règne dans leurs récits, les dates sont inter- vcrlics, les noms défigurés les faits transposés ou ré- pétés; mal instruits de ce qui n'était pas iinmédiatc- ment sous leurs yeux, ils tombent sans cesse dans de grossières erreurs. Ce jugement peut paraître sévère au premier abord, mais pour peu que l'on se soit occupé d'études histori ques, on reconnaît qu'il doit être accepté dans toute sa rigueur. La liste des erreurs propagées, tant par Frois- sard, le chroniqueur, féodal par excellence, que par Ph, de Commincs, le traître son pays, et par les autres chroniqueurs serait longue dresser; leur jugement est généralement partial, souvent ils dénaturent par mal veillance, et pour comble de malheur, presque tous nos historiens se sont copiés les uns les autres, et ont ainsi contribué répandre dans le public les erreurs commises par leurs devanciers. Mais de nos jours, les études historiques se sont trans formées; on sait maintenant que l'on ne peut plus s'en rapporter aux chroniqueurs seuls, mais qu'il faut recourir aux pièces officielles de l'époque. Les travaux accomplis depuis un demi-siècle, travaux dont la Belgique peut réclamer une large part, prouvent surabondamment d'ailleurs que nous sommes entrés dans une voie nouvelle, qui est la seule vraie. Notre histoire nationale est complètement refaire, mais on ne pourra réellement s'en occuper avec fruit, que lorsque tous les trésors que possèdent nos dépôts d'ar chives, seront dépouillés et analysés. Une autre di fficullé pour écrire nos annales, et presque tous les écrivains de peindre, Ponte-Molle, où je suis allée vous rejoindre avant de me rendre chez les joailliers de la rue Ripetta. Vous n'étiez pas là, et je songeais vous en prenant une vue l'endroit même de notre premier rendez-vous. Quoi I vous ne l'avez pas oublié s'écria-t-ellc avec un joie d'enfant. Est-ce que je puis oublier les lieux qui me parlent de vous? reprit Hubert Robert, qui se leva pour apporter Seïla un de ces vigoureux croquis qu'il savait faire d'après nature en quelques instants. Ce n'est qu'uDe esquisse, mais vous pouvez reconnaître l'en droit, l'horizon que nous avions sous les yeux, le eicl, les terrains, le Tibre, même ce débris de mur antique où nous étions assis l'un près de l'autre... Comme co malin mais la première fois, nous nous regardions beau coup en nous tenant la main sans parler. Ce matin, nous nous parlions beaucoup en ne nous regardant pas moins. Quel paysage solennel Je n'ai point osé le contempler mon aise, dans la crainte d être aperçue avec vous. -Vous n'êtes restée avec moi qu'une minute, méchante... Oui, au bord du Tibre mais ici voilà bien longtemps! dit-elle en se disposant partir. Quoil vous me quittez déjà Il n'y a qu'un moment que noua sommes ensemble! Ce moment-là, Robert, a dure plus de trois heures. Comme le soleil est bas ajouta-t- elle avec émotion, après s'être approchée de la fenêtre. Ob mon Dieu, je reviendrai bien tard chez mon père Que cherchez-vous donc La boite que j'ai re-

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