Chronique politique.
Nouvelles diverses.
qui onl éclaté le jour de sa réception et de son
installation, tous les vieillards et infirmes des
deux sexes se réjouissaient la vue de celui qui
venait les trouver pour leur dire désormais: Je
veillerai spécialement sur vous que l'âge et les
infirmités accablent et qui onl acquis par là un
litre de plus ma sollicitude.
Nous apprenons qu'il a été satisfait de recon
naître que l'ordre le plus parfait et la plus
grande propreté régnent dans tous les établis
sements, il a remis la commission une somme
de quatre cent cinquante francs destinée
donner une récréation aux pensionnaires des
diverses catégories.
Dimanche dernier, M. l'Échevin Pierre Belce
a offert un banquet notre nouveau Bourg
mestre.
Il avait cette occasion réuni sa table MM.
les membres du Conseil communal, le comman
dant de la Garde civique et les autorités mili
taires.
Théâtre tPYpres.
Demain, jeudi, la troupe dramatique sous la
direction de M. Fougeroux, donnera sa seconde
représentation qui sera composée de le Gamin
de Paris et les Ressources de Jonathas, deux
comédies-vaudevilles, et les Enragés, tableau
villageois. Une seconde scène comique sera re
présentée par M. Maugé, elle est intitulée
Coqu'licot ou le phénix de Falaise.
Du 6 Mars au 9 Inclus.
Lord Malmeabury a annoncé la Chambre des
lords que le gouvernement français avait fait con
naître son intention de retirer ses troupes de Rome
dsns un bref délai.
On assure que le gouvernement impérial a traité
avec la compagnie du chemin de fer Victor-Emma
nuel pour le transport de troupes en Italie par le
M ont-Cenis. Le Conseil fédéral Suisse aurait pro
testé contre cette décision.
Le Times, partant de cette hypothèse que la mis
sion de lord Cowley prévienne l'explosion de la
guerre, sollicite de nouveau la France de renoncer
ses gigantesques armements qui sont une terreur
perpétuelle pour l'Europe. La France, dit-il, a d'ex
cellentes frontières, un peuple homogène, des voi
sins bienveillants et inofPensifs, et pourtant elle
entretient une armée de 5oo,ooo hommes et une
marine qu'elle rend tous les jours plus formidable
encore. Pourquoi Dans quel but? Quels sont les
griefs de la France contre l'Europe Croit-elle que
l'Europe puisse supporter longtemps encore ce ré
gime de paix armée? La France seule est cause des
inquiétudes du monde. On ne craint pas d'invasion
russe, l'Allemagne est paisible, l'Angleterre ne de
mande que le repos, et les petits États seraient
heureux de débarrasser leurs finances du budget
militaire qui les épuise. La France que personne ne
menace, est une menace pour tous. C'est pour elle
que l'Angleterre dépense tous les ans 600 millions
en préparatifs de guerre; c'est cause d'elle que le
progiès s'arrête en Allemagne où les jeunes généra-
lampe antique; me rapportes-tu des médailles, des
bronzes, des poteries C'est grand'peinc que j'ai
rapporté mon simple individu. Voici en deux mots l'a
venture. J'avais établi mon quartier général de peinture
Fercntino et Frosinone, deux charmantes villes qui
sont plus inconnues que l'Amérique avant la découverte
de Christophe Colomb, deux nids de belles Romaines qui
surpassent tout ce qu'on admire Gensano, Tivoli,
Frascati, des déesses de marbre moins froides pourtant...
En effet, les femmes de ces deux villes sont remar
quables par leur beauté, dit le bon capucin. Ah niio
padre, vous avez précité par là repartit malignement
Frsgonard je vous en fais mon compliment. J'étais donc
en plein paradis, et je faisais des études très-intéressantes
au milieu de ecs adorables modèles... A propos, mon
père, que dites-vous de celui que Robert a choisi pour
son tablrnu de Susannc? Je crois que Susnnne est plus
décemment vêtue dans la Bible répondit naïvement le
père Alexandre. C'est Frosinone que coucha Horace
dans son voyage Brindes, interrompit l'antiquaire sans
penser mal. Je suis de l'avis d'Horace, continua
Fragonard; mais les habitants miles de ces bienheureuses
ville» n'aiment pas les étrangers, surtout les peintres.
Hier, pendant que je croquait d'après nature une de»
plus jolies nymphe» de l'endroit, laquelle ne le trouvait
pas mauvais, le père, le frère, le mari et tes amis de cette
lion* abandonnent la charrue et le métier pour le
fusil.
La Belgique, la Hollande, le Portugal lui-même
n'entretiennent des armements excessifs que par
crainte de la France. Si donc celle-ci ne veut pas
la guerre, que ne consent-elle désarmer Son
propre intérêt l'y engage. Sa dette s'est élevée, sous
Napoléon III, de cinq huit milliards, non pas
cause de la guerre de Russie, mais cause des dé
penses inutiles faites en temps de paix.
Il est très-possible que les apprêts actuels et la
stagnation complète des affaires accroissent encore
cette dette de quelques ôoo millions. Un pareil étal
de choses ne peut durer; la banqueroute en est la
conséquence infaillible.
Cette conséquence peut être empreinte de quel
que exagération, mais chacun sera de l'avis du
Times quand il soutient que la solution du différend
actuel, laissant l'Autriche et la France en présence,
avec un million de soldats, l'Europe se retrouvera
exactement dans la situation où elle était au ■"jan
vier, sur le qui-vive, dans une continuelle alarme,
et pouvant s'attendre voir chaque jour sous les
plus futiles prétextes se renouveler les mêmes ter
reurs.
M. Disraeli a exposé aux Communes son projet de
réforme.
Le bilt est très-simple, très-net et profondément
libéral. Le scrutin secret n'y est pas inscrit et le
gouvernement n'a pas souscrit aux idées de M.
Brigbt en donnant une sorte de suprématie aux
villes sur les campagnes. Il propose d'accorder le
droit de suffrage dans les comtés tout individu qui
paie un loyer de a5o francs ou perçoit un revenu de
la même somme, du chef de placements sur l'É
tat, et dans les villes tout franc-tenancier
possédant 4° shellings de revenu. Enfin sont
électeurs de droit, tous ceux qui exercent des pro
fessions libérales, (avocats, médecins, ministres du
culte, professeurs et instituteurs). On voit qu'il se
rait difficile d'étendre plus loin le droit de vote, et
quand on songe la valeur relative de l'argent en
Angleterre et chez nous on est obligé d'admettre
que ce nouveau système, le scrutin part, est beau
coup plus radical que le nôtre. Voici donc une
fois de plus les tories qui dotent l'Angleterre d'une
réforme plus libérale que toutes celles que les libé
raux de professioiî ont prêchée depuis des années,
et il est probable que le cabinet Derby rencontrera
cette fois encore plus d'adversaires parmi ses amis,
que parmi ceux qui ont fait tant de bruit depuis six
mois dans les clubs et les meetings.
Le Corps-Législatif de France a annulé l'élection
de M. Migeon.
Une lettrede Naplesannonce que le roi des Deux-
Sicilesqui a été gravement malade, comme on sait,
est entré en convalescence.
Il paraît que Walker, le flibustier, a abjuré le
protestantisme et s'est fait catholique pour se mé
nager une chance de succès auprès des populations
du Nicaragua.
P. S. Une dépêche arrivée Bruxelles, annonce
que la mission de lord Cowley a complètement
échoué.
La cour d'assises du Brabant vient de terminer la
première série de la présente session par la condam
nation d'un vieillard la réclusion perpétuelle et
fille voulurent me chercher noise; je me décidai quitter
mes pinceaux et prendre des armes, pour imposer ces
furieux qui refusaient d'entendre raison. Il a bien fallu
en venir aux coups, et... Vous avez tué un homme,
mon frère s'écria le capucin en joignant les mains et en
élevant les yeux au ciel. Non pas tout fait, mais
peu près. J'en suis désolé, mais que faire contre dix? Ces
gaillards-là ne m'auraient pas ménagé malgré les cris de
la fille, qoi les excitait davantage ma perte en essayant
de me défendre. J'espère cependant que mon homme
n'en mourra pas et qu'il en sera quitte pour quinze jours
de chirurgien. Après ce malheureux coup, j'élais mort
sans rémission, si les carabiniers pontificaux ne m'a
vaient délivré tic mes agresseurs, auxquels ils promirent
de me mener en prison Rome. Aye cela s'appelle
une méchante affaire. Alors tu n'as pas vu Robert? con
tinua l'abbé Saint-Non en s'approchant du tableau qu'il
examina minutieusement. Non, il était absent mais,
ajouta-t-il avec intention, les yeux tournés vers la porte
qui s'était refermée sur Scïla, j'ai tout lieu de croire qu'il
ne tardera pas revenir, et je l'attendrai.
A ces roots, un léger bruit, comme celui du frôlement
d'une robe de laine, se fit entendre dans la pièce voisine,
et fut suivi du léger craquement d'une chaussure qui
annonçait un pas timide et lent.
[La suite au prochain
l'exposition publique. Le nommé Jean Vueghs, âgé
de 81 ans, né Bruges, domicilié Bruxelles, ex
receveur des accises, convaincu d'avoir Hasselt,
depuis le 1" janvier 184 jusqu'au cours de 1844
i* Détourné ou soustrait des deniers publics qui
étaient entre ses mains, en vertu de ses fonctions
de receveur des accises, jusqu'à concurrence de
36,777-83 ou de toute autre somme moindre, mais
supérieure 3,000 fr. ,3* dans l'exercice de ses
fonctions de receveur des accises commis fraudu
leusement divers faux dans les registres de compta
bilité, soit par altération d'actes ou d'écritures,
soit par des écritures faites ou intercalées sur les
registres depuis leur confection ou clôture en râtu-
rant la mention de paiements antérieurement ins
crits la décharge des assujettis et en les portant au
compte de l'année suivante, comme étant encore
dûs, etc.; et 3* d'avoir fait sciemment usage de ces
actes faux.
Vu le grand âge et les infirmités de Jean(Vueghs,
le jury a appuyé spontanément une requête en
grâce, laquelle s'associera le ministère public et la
cour. Le condamné, qui était pensionné de l'Etat,
perd nécessairement sa pension par suite de cette
condamnation.
On s'entretient beaucoup, depuis quelques jours
Bruxelles, d'un accident dont auraient été victimes
un grand nombre d'officiers du régiment des grena
diers fréquentant la table instituée par les officiers
de ce corps, et située la porte de Schaerbeek.
Récemment, la suite du dîner, une vingtaine
d'officiers se sont sentis subitement indisposés et
pris de nausées et de vomissements présentant tous
les caractères de l'empoisonnement. Plusieurs d'en
tre eux ont été gravement atteints et ne sont pas
encore rétablis. On attribue cet incident une sub
stance nuisible qui se serait mêlée aux matières
employées préparer la pâtisserie servie pour le
dessert, pâtisserie qui ne se fait pas dans la maison.
On a remarqué que les convives seuls qui se sont
abstenus de manger des gâteaux n'ont pas été in
commodés.
Une enquête a lieu en ce moment. PJusieurs'gâ-
teaux restant ont été envoyés par l'autorité mili
taire la pharmacie centrale pour y être analysés.
Le Conseil communal d'Anvers est convoqué pour
vendredi prochain.
Une proposition d'une haute importance se trouve
l'ordre du jour de celte réunion. En voici le
résumé
La ville ferait un emprunt de 7 millions de francs
pour travaux publics.
Le nouvel emprunt serait émis en obligations de
oo francs chacune, portant intérêt 3 p. c. L'a
mortissement se ferait par tirages annuels, en 5i
ans des primes seraient affectées aux premiers
numéros sortants, d'après le plan de l'emprunt de
Bruxelles; seulement, il y aurait une différence no
table entre ce dernier et celui d'Anvers, différence
toute l'avantage de notre nouvel emprunt. Les
lots sortant sans prime seraient remboursés avec
un bénéfice de 35 p. c. soit par fr. 135
La combinaison projetéemalgré cet avantage
offert aux porteurs, serait plus favorable pour la
Caisse communale, en ce sens que moyennant une
somme de 35o mille francs affectée tous les ans aux
intérêts, aux primes et l'amortissement, la ville
d'Anvers serait libérée complètement en 5î ans,
alors qu'à Bruxelles la durée des mêmes engage
ments charge de la ville, est de 66 ans. [Prieurs'.)
Les récoltes continuent se présenter sous un
aspect favorable. Los douceurs de l'hiver ont beau
coup avancé la végétation. N'est-il pas craindra
que si mars et avril venaient nous amener du
froid, les arbres fruits, la vigne et même le seigle
qui monte vite, ne fussent mis en danger? Espérons
que la fraîcheur des nuits retardera la sève, et que
la campagne prochaine se distinguera par l'abon
dance de ses produits.
Une Dame, en chemin de fer. Mon Dieu com
me ces sites sont donc pythagores
Le voisin, gracieusement. Vous voulez dire
pittoresques, madame?
La Dame. Oh je sais bien qu'on dit également
pittoresques. Mais j'aime autant pythagores.
C'est plus expressif.
Du reste, Monsieur, Tons tarez bien que ces deux
mots là sont synagogues.