Inceudic de la Collégiale (le Nivelles. Chronique politique. Nous ne savons, dit l'organe élionté de M. J. -B. Malou, ai les paroles de Mgr Dufêtre ont été exac- lemenl rapportées, mai* ce que nous savonsc'est que tout ce qu'il a dit relativement la Belgique .EST RIGOUREUSEMENT VRAI. Ainsi l'évêqua do Nevers, un étranger, abusant de l'hospitalité qu'on lui accorde, rient de propos dé libéré, sous prétexte de sermon, attaquer du haut de la chaire notre constitution, vanter le despotisme et exalter le fanatisme au profit d'un souverain étranger, et la Patrie et le journal de nos abbés ap plaudissent Il y a longtemps que nous soupçonnions les pieux rédacteurs de ces saintes fouilles de n'être rien moins que Belges, mais nous ne les aurions jamais cru assez osés, pour défendre publiquement des doc trines anti-nationales, anti-constitutionnelles et si opposées nos libres institutions. Nous Belges, nous protestons de toutes nos forces, de toute notre énergie contre de semblables menées, contre cet essai de propagande étrangère inconsti tutionnelle, qu'on cache sous le manteau de la re ligion. Et si, comme le prétend M. l'évêqoe Dufêtre, la Belgique d'aujourd'hui n'est plus la Belgique a d'autrefois, si l'esprit de religion et de sagesse qui avait présidé jusqu'ici ses destinées paraît l'a-. toir abandonné ce que nous nions qui la faute A vous, prêtres d'une religion de paix et d'amour, d'un Dieu dont le royaume n'est pas de ce monde, qui, au lieu de faire servir l'in fluence de votre saint ministère dans l'intérêt de cette même religion, la détournez au profit de vos passions, de vos haines, de vos rancunes, de la poli tique Croyez-nous, rentrez dans vos temples, renfermez vous dans votre mission divine, votre lot est déjà assez beau ainsi. Piêchez l'Evangile, laissez César ce qui appartient li César, et la religion sera ho norée» et «respectée,» comme elle doit l'être, et ses ministres, au lieu d'être souvent un sujet de scandale pour les populations, seront partout écoulés et révérés. Dites, le voulez-vous? (Mémorial.) Les provinces qui oui réélire des représen tants au mois de juin prochain doivent égale ment renouveler le mandat de leurs sénateurs. Les 27 membres sortants de cette assemblée sont Pour la province <T A notre MM. Michiels-Loos et le baron Cogels, Anvers; le duc d'Ursel et le chevalier du Trieu de Terdonck, Matines; Gillis de 's Gravenwesel, a Turnhout. Pour la province de Brabant MM. Lauwers, le baron Seulin, Van Schoor, Stiellemans et Hanssens, h Bruxelles; le baron d'Overschie de Neerische et de Ryckman de Winche, Couvain; Zaman et Mossel- man du Chenoy, k Nivelles. Pour la Flandre occidentale MM. le baron Pe- lichy Van Huerne, a Bruges; le baron de Bethune et F. Vergauwen, Courtray, Van Woumen, Dix- mude; le baron Peesteen-De Vrière, Fumes et Os- lande; le baron Gillès, h Roulers; le baron d'Anelhan, k Thieit; Malou-Vandenpeereboom, Ypres. Pour la province de Luxembourg MM. le baron l'avait vu plusieurs fois dans le Ghetto. Qu'allait-il faire dans ce sale et hideux quartier murmura Saint- Non il n'y a pas là une pierre antique. Rst-ce qu'il n'y a que des pierres au monde? dit vivement Fragenard. Je suis allé au Ghetto plus d'une fois, n'en déplaise M. l'inquisiteur et j'y ai vu de superbes juives. Il paraît que Robert ne rentrera pas, dit le P. Alexandre pour couper court cet entretien qui le contrariait; le jour commence baisser; monsieur l'abbé nous ferons bien de partir.Partir! répéta Fragonard qui ne dissimula pas sa joie de se retrouver seul où allez-vous de la sorte? Nous retournons Trivoli, répondit Saint-Non qui s'était levé l'invitation du capucin. Tu restes ici, toi? Viens donc plutôt la Villn-Adriana Tu m'en ferais les honneurs, n'est-ce pas? Bonsoir, mon pcrc, et ora pro nobis. En parlant ainsi, il se hâtait de congédier son ami et le capucin, quand des sanglots étouffés éclatèrent dans la salle voisine ils se retournèrent de ce côté la fois, Fragonard avec un geste de dépit, les deux autres avec un geste de surprise ils prêtèrent l'oreille pour s'assurer qu'ils ne se trompaient pas les sanglots devinrent plus distincts et plus fréquents. Robert crièrent en même temps l'abbé et le P. Alexandre. Ce n'est pas lui qui pleure par là? Ne vous scandalisez pas trop, messieurs, dit Fragonard en bais sai)! la voix, c'est une femme (La mite uu prochain m*.) de Favereau, Bastogue et Marche; Bergh, Neuchâteau et Virton. Dune la province de JSamur MM. d'Omalius d'H.illoy, Dinant; le vicomte Desmanet de Biesuie, s Nainur; de Cesre de Rosée, k Philippeville. Le ministère de l'agriculture, du commerce et des travaux publics de France, vient de pu blier, dans les Annales du commerce extérieur, une série de documens stir la situation indus trielle de la Belgique pendant l'année 11157. Le Pays publie ce sujet un travail statistique qu'il fait précéder de quelques réflexions où se trouve un légitime hommage l'énergie, la persévérance des populations belges. Voici en quels termes s'exprime la feuille parisienne La Belgique marche aujourd'hui de front avec les pre mières nations industrielles de l'Europe. Ses compagnies de charbonnage, ses fonderies de zinc, de fer, ses verre ries, ses fabriques d'armes, ses dentelles, ses soies, ses laines, etc., sont connues du monde entier. Comparati vement sa population, la Belgique rst, de tons les pays, celui qui possède le plus d'établissements manufacturiers. L'esprit d'association, joint un énergique esprit d'en treprise, a une persévérance infatigable, une habileté traditionnelle, a, en moins de vingt ans, élevé cette na tion au rang qu'elle occupe dans l'industrie. Le caractère de la production belge est essentiellement pratique; on peut l'apprécier en deux mots utilité et bon marché. Nivelles, 8 mars, neuf heures du soir. Un effroyable incendie dévore en ce moment la magni fique collégiale de Sainte Gcrtrude. Il y a dix minutes qu'un coup de tonnerre éclatait sur Nivelles et prcsqu'immédialemcnt le sommet de la flèche parut en feu. Chassé par un vent violent du nord-ouest, l'incendie descend rapidement et augmente d'intensité mesure que la largeur de la flèche lui fournit plus d'ali ments tout le clocher présente dans le ciel l'aspect d'une magnifique aigrette de flammes. 9 Ij2 heures. La cage du carillon est atteinte; il chante encore au milieu des flammes sa ritournelle de 9 */4 heures, puisses cloches et clochetons s'écroulent dans l'intérieur de la tour la croix et ses attaches en fer, cédant sur sa char pente embrasée, s'abîment sur la place avec un fracas épouvantable; des débris de charpente, des poutres en flammes tombent et écrasent la toiture de la grande nef et y propagent le fléau. 10 heures. Toute l'église est en feu, des tourbillons de flammes et d'étincelles cachent littéralement le ciel les collines environnant la ville sont éclairées comme aux feux de Bengale c'est le plus terrible et le plus majestueux spec tacle qu'on puisse voir 11 heures. Les maisons du côté de la Place, adossées l'église, brûlent leur tour. La consternation est générale il n'est plus possible d'arrêter le désastre. Le télégraphe réclame des secours Bruxelles, Charleroi, partout, On regarde avec terreur le voisinage de l'Hôtel-de-Ville, du tribunal avec son greffe et ses innombrables archives. Si ce pâté s'entâme, que la Providence prenue en pitié la capitale du Brabant wallon Minuit. Le foyer est toujours incandescent, mais ne parait pas devoir s'étendre; on se ranime dans l'espoir de préserver l'Hôtel-de-Ville et les habitations adjacentes. 8 heures du malin. Lez pompiers sont arrivés de Bruxelles avee leur ma tériel et se sont mis immédiatement l'œuvre le feu a cessé faute de matière et l'on ne voit plus que des tor rents de fumée sortir des décombres le clocher, les deux tours et la toiture de l'église sont entièrement con sumés grâce l'épaisseur de la voûte, l'intérieur n'a pas été envahi, de sorte que les beaux tableaux et les admirables sculptures de Delvaux ont pu être préservés les cloches sont fondues; on ne distingue plus qu'un fragment informe du beffroi qui a pénétré dans l'inté rieur du portail. L'édifice est assuré. Cinq six maisons adossées la nef sont incendiées, il ne reste pas une seule brique de l'habitation de M. le né gociant Grégoire. Jean de Nivelles est resté son poste, la tour de gauche, son marteau la main, mais son timbre est fondu; lui, que le proverbe a calomnié (comme toujours), n'a pas quitté sa vieille collégiale au moment du danger que la postérité lui tienne compte de ce sublime dévoue ment Par arrête royal du 10 Mars 1859, le sieur Grandjean (D.-F.-X.), substitut du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Gand, est nommé procureur du Roi près le tribunal de première instance séant Ypres, en remplacement du sieur De Patin, décédé. ARRONDISSEMENT D'YPRES. Milice. Répartition du contlugent pour fk levée de 1859. Bas-Wnrnêton. 3 Oostvlcteren 2 Becclaere 5 Passchendaelc 9 Bocsinghc 3 Ploegsleert 4 Bixschotc 1 1 Rcninghelst 5 Comines 7 Voorinezeelc 1 Crombekc 2 Vlamertingbc 7 Oickrbusch. 3 Dranoutre 3 Westoutre 2 Elverdinghe 3 Wcstvleteren 2 Ghi'Iuvelt 4 Woesten 2 Ghcluwc 9 Wulverghem 1 Rousbruggc-IIaringhe. 4 Wytsehacte 7 Hollebcko 1 Zantvoordc. 2 Houthem 3 Zillcbekc 2 i Zonnebekc. 7 Kenunel 2 Zuydscbote. 1 Langeinarcq 14 Poperinghe. 21 Loc.re 2 12 Messines 3 Y près 29 Neuve-Église 4 Warnêlon 5 Du fO Mars au 19 inclue. Le Times et la Gazette de Cologne, publient sur la noie du Moniteur des appréciations dictées par le même esprit, et conformes celles qui se trouvaient avant-hier dans le Journal des Débats. 11 serait assez difficile de dire si ces deux jour naux ont une confiance bien sincère dans le main tien de la paix. Us acceptent sans doute les décla rations impériales avec tout l'empressement qu'en exigent le fond et la forme. Mais on voit toujours percer sous leur rassurant langage une légère pointe d'ironie. Nous avouons franchement qu'il nous est impossible de croire que dans la position où s'est placé le gouvernement français, il puisse reculer sans perdre la meilleure partie du prestige qui jus qu'à ce jour a fait sa force. Reculer c'est avouer que la France malgré la déclaration contraire du dis cours de l'Empereur, ne se sent pas toul-à-fait en mesure d'affionter la coalition de l'Europe; c'est avouer qu'il y a en France un pouvoir inconnu, dont on s'était joué jusqu'à ca jour, mais qui pour rait bien se jouer sou tour, quelque moment inattendu, de la souveraine volonté d'un seul hom me. Quand l'Empereur a besoin pour expliquer sa conduite d'accuser la liberté de la presse, est-il pos sible de ne pas admettre qu'il se passe en ce mo ment quelque chose de bizarre, de mystérieux, d'inexplicable, qui défie l'interprétation exacte du vulgaire? Le Irait le plus saillant de la situa- lion c'est l'empressement des organes de la classe moyenne se laisser aller au courant pacifique, pour en fortifier encore l'élan déjà si rapide. Les journaux de l'Empire ou de la Révolution 9ont au contraire dans un embarras aussi plaisant que naturel. Pour ne citer que le Sièclecet apôtre du mensonge, de l'imagination et du délire (style officiel), se console en constatant l'énorme impor tance que l'Europe attache ce qui se passe sur le territoire français. L'orgueil du Siècle est des plus curieux Parcourez l'Europe du nord au sud et de l'ouest l'est, vous verrez chacun agité et préoccupé au delà de toute mesure de ce que pense la France, de ce que veut la France, de ce que fait la France. La France remplit toutes les conversations, et les feuil les publiques dans les contrées les plus éloignées ne sont pleines que d'elle. Cela n'est malheureusement que trop vrai. Ce que veut la France, ce que fait la France, voilà ce qui préoccupe exclusivement l'humanité, mais il ne faut pas oublier que celte volonté eJ ces désirs sont appuyés par 5oo,ooo ba'ionettes et dirigés par une ambition qui s'occupe beaucoup plus d'elle- même que de l'intérêt de l'Europe et de la civili sation. A Turin le jour même de la uole du Moniteur, l'Indipendente chantait victoire a L'Italie veut montrer au monde que les temps des paroles vides et des chants inutiles sont finis. Cette surabondance de vie qui jusqu'ici a paru dans la tête plutôt que dans les bras des Italiens, veut désormais trouver un écoulement par des actes. Et tous se préparent dignement, en silence, et arec une résolution ferme, a se présenter comme un seul homme, un seul bras, quand le jour de l'action sera venu. Au lieu du jour de l'action, c'est le Moniteur, qui est venu. Oh le bon billet qu'avait Vicier-Em manuel.

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2