Théâtre d'Ypres.
Chronique politique.
Nouvelles diverses.
lires, avec faculté de faire valoir ses droits la
pension de retraite.
M. Léopold Barella, ancien élève de l'Uni
versité de Gand, ancien interne de l'hôpital de
cette ville, actuellement médecin de bataillon
au 11* de li^ne, vient d'obtenir une médaille
en or, pour son Mémoire sur l'une des ques
tions proposées au concours ouvert par la So
ciété de médecine de Gand, pour célébrer le
2j8 anniversaire de ce cercle savant.
Molkxbxek S1 Jean, 3 Mars 1859.
Monsieur le rédacteur de /'Étoile Belge,
Votre estimable journal du a6 Février d', rend
compta de l'incendie qui a eu lieu en mon usine, dans
la nuit du a4 su a5. Les pertes, comme vous le dites,
étaient considérables, mais heureusement ma fabri
que et mes marchandises étaient assurées, depuis le
i'Janrier d', parla Société d'assurances mutuelles
les Belges réunis. Je crois de mon devoir aujour-
dhui, de lui donner un témoignage public de ma
reconnaissance pour la promptitude qu'elle a mise
au règlement et au paiement des dommsges, heu
reux de pouvoir signaler les bons procédés des agents
de cette société et particulièrement de M. l'inspec
teur Diricx.
Je viens en conséquence vous prier. Monsieur, de
vouloir insérer ces quelques lignes dans le plus
prochain numéro de votre journal.
Agréez, etc.
N. VERHAEREN,
Chaussée de Gand, n* 61.
Agent principal Ypres: AUGUSTE vanden
Bogaerde, rue du Quai, n* io.
Demain, Dimanche, première représentation
de In Grâce de Dieu, drame mêlé de chant
la cnpornl et la payse, comédie-vaudeville.
Lundi, 21 Mars, début des artistes panto
mimiques représentation extraordinaire le
chemin de la Croix ou la Passion de Notre
Seigneur Jésus-Christ, représenté par dix-huit
personnes a vec costumes et armures de l'époque
les laitière suisse, pièce mimique exercices
acrobatiques en tous genres.
Do 17 llars nu 19 Inclus.
Lord Cowley, qui est arrivé dimanche Londres,
doit revenir Paris aujourd'hui même. Il ne rap
porte aucune proposition. On sait que la Cunférence
va se réunir pour s'occupei des Principautés danu -
biennes et quele noble lord prendra part ces séances,
mais personne ne prévoit ce qui adviendra de la
question d'Italie. La Patrie conseille, si l'on veut
éviter la guerre, de négocier au plus tôt, afin que
les canons ne parlent pas tout seuls, s Le même
journal engage les diplomates ne pas oublier qu'ils
négocient sur un baril de poudre. Jusqu'ici, nous le
répétons, il n'y a pas de négociation officielle, mais
il est piobable que le bon ou le mauvais vouloir des
puissances trouvera tout aussi aisément le moyen de
se produire s propos des inoldo-valaques, qu'à pro
pos de l'Italie.
femme aimée? C'est toujours un bonheur de peindre
une jolie femme d'après nature. Si j'avais un pareil mo
dèle... Tu te méprends étrangement si tu crois que
Seïla soit modèle par métier; elle l'a été pour moi par
complaisance, par amour, par sagesse... Nous avons ainsi
esquivé les périls d'un long téte-à-lête. Qu'en veux-tu
donc faire de ton modèle, après l'avoir reproduit vingt
fois sur la toile? Ne l'ai-jc pas dit que j'aimais Seïla?
Je veux... l'épouser... L'épouser! un modèle! une
juive répétait Fragonard avec des exclamations et des
festes de surprise moqueuse. Juive qu'importe
àut-il te répéter que Seïla n'est pas un modèle, comme tu
as l'air de le supposer elle est fille d'un orfèvre-joaillier
du Ghetto, qui passe pour riche mais, riche ou non, oc
n'est pas un motil de cette espèce qui peut me décider...
Etre amoureux, mon cher, fut-ce d'une juive ou d'une
païenne, c'est merveille mais épouser, cela est grave,
très-grave. Il sera temps d'en parler plus tard. Eli
bien! Seïla n'a donc pas eu la patience de m'altendrc? il
est vrai que je l'ai quittée depuis une heure, peut-être
deux heures... Elle devait être bien inquiète Et
pourquoi l^as-tu quittée? est-ce qu'il faut s'éloigner d'une
femme qu'on aime, imprudent Elle avait oublié ce
malin, au bord du Tibre, une boite renfermant des bijoux
précreux.. [La suite su prochain
Parmi les bruits qui courent, il en est nu qui ne
manque pas d'importance. Ou affirme que l'ambas
sadeur de Russie Berlin, le baron de Budberg a
communiqué au ministre des affaires étrangères une
dépêche dans laquelle le gouvernement russe se
prononcerait eri faveur du maintien de la paix et
s'engagerait seconder la Prusse et l'Angleterre dans
leurs efforts pour prévenir pai un arrangement
l'exploiion d'une guerre. De plus, le gouvernement
russe, d'accord surce point avec ces deux puissances,
établirait d'une part la nécessité de maintenir les
traités en vigueur, et de l'autre l'opportunité de ré
viser d'un commun accord les traités particuliers
intervenus entre l'Autriche et certains États secon
daires de l'Italie.
Si cett* circulaire existo, elle sera publiée sans
doute et détruira bien des illusions. Elle prouvera
que la Russie, pas plus que l'Angleterre et la Prusse
n'est disposée encourager les rêves des Piémontais
et de ceux qui les patronnent.
La Patrie annonce que les volontaires italiens qui
se sont engagés jusqu'ici dans l'armée sarde, sont au
nombre de 3,ooo.
Le gouvernement français suivant le Mercure de
Svuabe, n'a pas seulement promis la Sardaigne de
la défendre si elle était attaquée par l'Autriche, mais
il lui a gaianti en toutes ciiconstances et de quelque
manière qu'elle fût impliquée dans un conflit, que
le traité de paix qui terminerait la guerre lui con
serverait intégralement ses possessions actuelles.
Un débat d'un g and intérêt a eu lieu Berlin,
la Chambre des seigneurs. Une proposition présen
tée par l'opposition, et tendante faire rentrer au
trésor, afin de former une réserve pour les éventua
lités de la guerre les fonds provenant des excédants
antérieurs et figurant au budget des dépenses ex
traordinaires, a été adoptée une forte majorité.
Le comité de la souscription ouveiteà Londres
en faveur de MM. Poërio, Settembrini et les autres
proscrits napolitains, a pour président le comte de
Shaflesbury et compte parmi ses membres lord
Palmerston, lord John Russe! et M. Gladstone.
P. S. Le Moniteur universel publie un article
attribué M. Walewski, ea réponse l'agitation qui
règne en Allemagne.
On écrit de Liège, le 14
Un temps tempétueux a encore régné hier, pen
dant toute la journée, sur notre ville, et les bonrras-
ques ont causé quelques dégâts dans certaines parties
de la cité. Rue Madame, derrière le Jardin-Botanique,
le vent a enlevé un toit de zinc et l'a jeté avec un
bruit effroyable dans le jardin de la maison voisine.
Plus d'une cheminée a été emportée et des branches
d'arbres brisées. Mais ce quia le plus souffert, ce
sont les parapluies et les crinolines. Jamais pareille
guerre n'a été faite Si ces objets et on plaignait sin
cèrement les daines qui s'étaient aventurées hier
dans les rues, affublées de ces ornements utiles ou
incommodes. Une petite demoiselle, qui avait abusé
de jupons crinolinés, a été, sur le boulevard d'A vroi,
soulevée par le vent et transportée plusieurs mè
tres de distance, sans avoir heureusement reçu au
cune contusion. Un grand nombre de chapeaux ont
disparu, et plusieurs d'entre eux ont été vus sur les
flots de la Meuse, naviguant comme une flottille
vers la Hollande. Sur les bords du fleuve, aux abords
du quai Saint-Léonard, des gamins se livraient
une pêche d'une nouvelle espèce, la pêche aux cha
peaux. On nous assure qu'elle a été très-abondante.
Ou écrit de Lokeren, le 11 mars
Le carnaval de Lokeren a été des plus brillants.
Vous liiez en juger
Un seul divertissement a été offert la jeunesse;
c'était, il est vraiun bal masqué. Le public laissait
peut- être un peu désirer une seule dame y a fait
tous les frais.
La ville de Lokeren possède cependant 18 mille
âmes. Mais cette population est décidément l'enne
mie la plus acharnée du plaisir.
Dimanche, le convoi exprès de a heures 5o, était
la hauteur de la campagne de M. Varemberg près
d'Anvers, lorsqu'un homme qui s'était tenu caché
derrière une haies élança au milieu de la route ferrée
dans l'intention évidente de se faire broyer. Mais la
locomotive le rejeta quatre ou cinq mètres et il en
fut quitte pour avoir le pied gauche écrasé. Des
passants accourus aux cris de ce malheureux le
portèrent dans une ferme où il reçut les premiers
soins et de là en le conduisait l'hôpital. Cet bomme
nommé Gons, est forgeron et cabaretier et demeure
s Anvers.
Il y a quelques jours, le deuil entrait d'une ma
nière cruelle et fatale dans la maison de l'un des
officiers supérieurs, de la garnison de Clermont sa
fille, charmante enfant de neuf ans, la joie et l'es
poir de la famille, succombait, victime de l'inat
tention d'un pharmacien, dans les circonstances
suivantes
Cette jeune fille était malade, et le docteur chargé
de lui donner des soins, avait prescrit dans une or
donnance l'emploi d'une Buhstance inoffensive. Par
la plus déplorable fatalité, cette ordonnance fut pré
sentée au pharmacien en même temps qu'une autre
dans laquelle était indiquée une substance dange
reuse, offrant quelque similitude de nom avec celle
prescrite la jeune fil le.
Le pharmacien confondit les deux ordonnances,
et, au lieu de proto-chlorure qui lui était demandé,
donna du deulo-chlorure. Un instant après la di
gestion du médicament, la pauvre enfant fût prise
de douleurs atroces, et malgré les secours les plus
intelligents et les soins les plus dévoués, elle suc
comba seize jours après.
Traduit raison de ce fait devant le tribunal cor
rectionnel de Clermontl'auteur involontaire de ce
déplorable accident a invoqué sa bonne foi et a dé
claré s'être trouvé sou» l'empire d'un trouble, d'une
distraction qu'il ua s'explique pas lui-même.
Sur le réquisitoire énergique de M. le procureur
impérial Levé-Dnraonlat, et malgré la défense cha
leureuse de M' Boudet, il a été condamné trois
mois de prison et So fr. d'amende.
On lit dan» la Gazette de Mons:
Les bruits qui circulaient Jemmapes sur un
odieux attentat la pudeur, commis sur un enfant,
sont aujourd'hui pleinement accrédités.
La victime est un petit garçon de sept ans, le pré
venu un frère de la Doctrine Chrétienne, qui,
assure-t-on, a aujourd'hui quitté l'établissement de
Jemmapes, pour aller, dans une autre localité, en
seigner la morale et la religion la jeunesse.
C'est du reste toujours ainsi qu'on agit dans le
parti des honnêtes gens par excullerice (les catho
liques); quand on ne parvient pas mettre une mé
chante affaire sous le boisseau, loin de livrer le/
criminel fa justice, on lui facilite les moyens de se
soustraire la viudicte publique, et, nouveau saint
homme, il va grossir la phalange des Miugrat, des
Jean Marcy et tutti quanti.
Voici déjà qu'on parodie la question italienne.
Une caricature encore inédite représente l'Italie sous
la forme d'une botte, telle que la dessinent les csrtes
de la géographie. Au-dessous de la Péninsule on lit
les vers suivants
Vous voyez celte botte? Eh bien c'est l'Italie.
L'Italie est pareille la botte vernie
Par l'éclat du pinceau longtemps elle brilla,
Mais elle a des tironscar toute hotte en a.
Rome, sa tige, est rouge, et Na pies est la semelle,
La semelle a changé; la tige est éternelle!
Mais, pour que l'Italie écrase du talon
Vienne qui l'a brosséeil faut un éperon
Que dites-voua de cette politique propos de
bottes? Nous ne sommes pas au bout. Le poeta
chante les revers de Souwarow, aux bottes célèbres;
il lait rimer Radetzki avec Sakoskile bottier du
Palais Royal il dit que le roi Ferdinand est le cor
au pied qui fait souffrir l'Italie, et fait appel au pa
triotisme des pédicures en leur recommandant de
remettre l'Italie en forme, et de la doubler au besoin
avec du gros de Naples. Ouf
Marché d'Vprem.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des
grains, fourrages et autres produits agricoles, vendus
le 19 Mars 1859.
NATURE
du
GRAINS ET DENRÉES.
QOANTITÉS
vendues.
Kilogrammes.
PRIX MOYEU
Pil
cent kilogrammes.
POIDS HOTEN
l'hectolilrs.
Froment
50,960
fr. 90 91
78 40
Seigle
15,484
14 98
75 60
Avoine
1,560
95 00
40
694
95 00
85 90
Fèveroles
14,000
90 5»
10
Pommes de terrs
7,900
5 50
Beurre
961 01
m