9 JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N" 1,967. 18' Année. Jeudi, 24 Mars 1656. LE PROCHES in Viresacquiriteundo. ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 5 franes 50c. Provinces,Afrancs. I Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doil INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoitque les lettres affranchies. Tpkes, 23 Mars. L'augmentation du nombre des représen tants et des membres du Sénat, par suite de l'accroissement de la population, a attiré l'at tention sur la loi électorale et sur les abus qui se commettent dans les élections. Le parti clé rical lui, de son côté, avait aussi révé une réforme électorale, mais dans le but peu dé guisé de renforcer les inconvénients auxquels donnait lieu la loi électorale. Le vote, aux termes de la loi, doil avoir lieu au chef-lieu d'arrondissement l'opinion cléricale, dans le désir de pouvoir exercer une pression plus forte sur les électeurs de la campagne, avait fait pétitionnerpour demander l'ouverture du scrutin au chef-lieu du canton, si l'on ne pou vait voter la commune. C'était enlever ainsi tout libre arbitre l'électeur campagnard et confisquer sa liberté. Déjà avec le système ac tuel, le curé fait l'office de berger l'égard de ses ouailles électeurs et les discipline si honnê tement, qu elles ne peuvent voter qu'avec un billet donné par lui et reconnaissable pour ceux qui sont chargés de les surveiller. Que faut-il faire pour mettre un terme cette intimidation que les ministres du culte catholique-romain font pesersur l'électeur cam pagnard? Former les listes électorales d'une autre manière, et au lieu de classer les électeurs par commune ce qui la campagne équivaut la division par paroisse, les listes électorales devraient être établies par ordre alphabétique et alors tous les électeurs d'un même arrondis sement se trouveraient entremêlés. Il sembleque ce mode de voter n'a pas l'avantage de plaire au parti clérical;sesjournaux jettentfeu \et flammes et ils menacent même, si on ose l'adop ter, d abandonner la Belgique son malheureux sort. Nous trouvons dans ces clameurs, un mo tif pour que la Chambre prenne la proposition du vote par ordre alphabétique en sérieuse con sidération, car elles sont un aveu cynique de la pression exercée par le prêtre catholique-ro main sur l'électeur rural. En ce qui nous con cerne, nous approuvons fortement le vote par ordre alphabétique. D'ailleurs ce n'est pas une mesure de parti; mais si on ne vole pas libéra lementau moins on votera librement et c'est beaucoup. Il n'est question que d'un fait scandaleux qui se serait perpétré dans ce fameux couvent de Jemmapes, dont la presse cléricale a tant de plaisir rappeler le souvenir. Le» détails les plus ignobles sont donnés par la Gazette de Mont, d'après des renseignements dont l'exac titude paraît certaine. Hier et avant-hier plusieurs personnes de la commune de Jemmapes ont été appelées devant M. le juge d'instruction pour être entendue» sur le» faits qui constituent la prévention d'at tentat la pudeur sur un petit garçon mise la charge d'un frère, instituteur àlJemmapes, aujourd'hui fugitif. II est espérer que ces bons petits-frères ne seront plus exhibés si souvent par la pieuse presse cléricale, qui n'éprouvera plus le même charme raconter les malheurs de cet illustre couvent, où un fait de la nature la plus dépra vée a été commis. Toutefois comme rien ne démontre les plumes bénites par l'église, il est possible qu'elles ne reculent pas devant l'odieux de l'attentat et finissent par souten^, que le petit-frère est la victime d'une hallucination libérale. TELLE D'ÏPRES. Conseil cohmviijil. Sianet publique du Dimanche 20 Mare i85g. La séance est ouverte midi sous la prési dence de M. Alphonse Vandenpeereboom bourgmestre, et en présence de M. Pierre Beke, échevin Théodore Vandea Bogaerde Charles Vande Brouke, Legraveraûd, Krnest Merghe- lynck, Pierre-Léopold Boedt, Charles Becuwe, Auguste Maieur, Charles Lannoy, Paul Bour- gois, Louis Vanalleynnes, conseillers. M. le président fait connaître que le but de la convocation est de procéder la prestation du serment du nouvel échevin M. Paul Bour- gois, et de l'installer en celte qualité; il annonce que S. M. le Roi, par un arrêté royal, a daigné compléter l'administration en élevant la di gnité d'échevin, M. Paul Bourgois. Ce n'est pas un homme nouveau qui vient d'être l'objet de LIE ©MET?©. IV. (Suite.) Depuis ce matin, les bijoux ont eu mille occa sions de tomber dans les mains du premier venu.. Justement j'arrive en courant l'endroit où la boîto avait été laissée j'y trouve un homme qui venait de ra masser cette boite et qui en examinait le contenu avant de l'emporter je me précipite sur lui pour la lui arra cher... J'ai eu tort, je l'avoue; j'aurais agi plus sagement en adressant il cet homme une réclamation verbale. 11 était d'une taille et d'une force supérieure aux miennes il me renversa sur le sable, et il allait m'ouvrir-le ventre avec son couteau, quand je fis sauter dix pas dans le fleuve l'arme qu'il levait sur moi, en lui lançant au coude un terrible coup de pied. Ce fut là tout ce que je pus faire, car mon adversaire me frappa si fort et si dru, que je perdis, je crois, connaissance... Pauvre cher ami s'écria d'un ton pénétré Fragonard, qui l'avait forcé de s'asseoir et qui s'était agenouillé devant lui, pour être plus portée de lui prodiguer des soins. Pourquoi ne me suis-je pas trouvé là? j'aurais tué ce misérable... Mon Dieu je dois lui savoir gré de ne m'avoir pas tué, lui, lorsque j'étais sa merci, privé de sentiment... Quel est-il, cet assassin? il faut qu'il soit puni comme il le mérite; le rcconuaitrais-tu? Entre cent; c'est un grand garçon qui aurait une jolie figure si son regard et son sourire exprimaient moins de fourberie et de férocité; il était vétu... comme toi, peu près... Quelle mascarade Que veux-tu faire de ce costume de brigand Ma foi je ne sais trop; j'ai voulu me déguiser... Je serais en chanté de me trouver face face avec Natoirc, pour lui faire une belle peur dont il se souvienne... Mais au moins as-tu rattrapé les bijoux? Voilà tout ce que j'en ai eu, dit Roberttirant de sa poche deux malachites gravées tu relief, encore garnies de leur monture d'or le collier s'est brisé pendant la lutte, et j'ai conservé dans ma main ces deux pierres que j'étais parvenu saisir... Mais que va devenir la pauvre Seïla, en rentrant chez son père? Ne t'ai-je pas dit que le P. Alexandee s'était chargéle digne moine, d« la ramener au bercail! Le Père Alexandre Par quelle aventure Un capucin accompa gnant une juive au Ghetto C'est n'y pas croire, n'est-ce pas? Mais le bonhomme ne doute de rien d'ail- celte faveur. M. Bourgois, après avoir fourni une belle et longue carrière militaire, a le noble avantage de pouvoir utiliser l'expérience acquise dans l'intérêt de sa ville natale. M. le bourgmestre se félicite de celle nomi nation, parce qu'elle complète l'administration communale. Pendant de longues années, il y a eu sinon des vacances, au moins quelque chose d'incomplet, qui entravait la marche des affaires communales. Aujourd'hui que le collège éche- vioal est au complet, il espère pouvoir arriver une plus grande promptitude dans la solution des questions qui se présenteront. M. le bourgmestre donne un aperçu de la manière dont la besogne administrative sera partagée entre les membres du collège, et fait l'éloge de M. l'échevin Beke qui, pendant plu sieurs années, a dû lui seul imprimer une direction l'administration et en assumer la responsabilité; il fait des vœux pour qu'on puisse le conserver longtemps, car, ajoute M. le bourgfnestre, quand on possède un joyau, on est souvent inquiet dans la crainte de le perdre. M. le secrétaire donne lecture de l'arrêté royal qui nomme M. Bourgois, échevin de la ville d'Ypres. On passe la prestation du ser ment et acte en est signé par MM. le bourg mestre et l'échevin. M. le président prie M. Bourgois de prendre le siège d'échevin et le déclare installé. M. l'échevin Bourgois remercie en très-bons termes, M. le président, de l'éloge qu'il a bien voulu faire de sa carrière militaire, il n'a plus qu'un désir; c'est de consacrer tout ce qui lui reste encore de force et d'énergie la prospérité de la bonne ville d'Ypres. Mais pour pouvoir, le faire utilement, il réclame la coopération bien veillante du Conseil et celle du chef de l'admi nistration communale. M. le président fait une communication au conseil concernant le creusement d'un puits artésien, et lève la séance midi et demi. Théâtre d'Ypres. PROGRAMME DES OUVRAGES QUI SERONT DONNAS. Samedi, 26 Mars 1859, 1 heure de relevée, représentation du Chemin de la Croix,exécutée leurs, juifs et chrétiens, tout le monde l'aime, parce qu'il aime tout lo monde. Je suis persuadé que le père de ta Susanne lui fera très-bon accueil... 0 mon Dieu pourvu qu'il ne dise pas que Seïla a posé comme modèle dans un atelier de peintre français Que dcviendra-t-ellc si l'on soupçonne Il ne faut qu'un mot imprudent D'ailleurs, nous avons été vus ensemble, <laiis nos pro menades on l'aura peut-être épiée lorsqu'elle se rendait ici Et cette boite de bijoux Oh c'est surtout cette falale boîte qui nous portera malheur... Chère Seïla! que répondra-t-elle quond on l'interrogera sur la parure de malachites qu'elle devait remettre an joaillier Rocconi? Son père est tellement àpre au gain, tellement avare il serait capable de la frapper le malheureux Je t'écoute, mon bon Robert, interrompit Fragonard, qui lui prit la main en le regardant avec affection tu es vrai ment amoureux et pour la première fois de ta vie. Mais raconte-moi, je te prie, comment celte subite passion t'est venue. L'histoire n'est pas longue, et lu la sauras en deux mots. Seïla vint passer près de moi, dans la rue, un jour que tout le monde fuyait devant un taureau furieux; elle tomba, et le taureau l'aurait mise en pièces, si je ne m'étais jeté la rencontre du terrible animal,

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