Cs» ligna» étaient écrites, quand nous avons reçu des renseignements positifs, d'après lesquels le parti de se retirer eu masse revient sur l'eau dans les régions conservatrice» an voudrait noyer le minis tère dans son triomphe. Il est sérieusement question de tenir une grande réunion Bruxelles, d'y roter une adresse au Roi et de décider que la parti conservateur te rtfutt con tinuer de tervir de lest ton gouvernement. Ceux qui combattaient cette mesure en novembre, parais sent aujourd'hui très-disposés s'y rallier. s On comprend toute la gravité de cea nouvelles.» Il est vraiment curieux de voir des gens qui sont sous l'eau, avoir la prétention de noyer les autres. Journal de Bruget.) ASSOCIATION AGRICOLE de l'arrondissement d'tpres. Observations sur les moyens d'augmenter la quantité des engrais et de conserver lenrs qualités, présentées par M. En. Vas Biesbroitk, Inspecteur cantonal de l'en seignement primaire, dans la séance du 15 Janvier 1S59. Messieurs, Dan» les réunions précédentes, je me suis occupé de la manière de traiter le fumier dans les étables ainsi que dans les lotscs, et je vous ai indiqué les moyens par lesquels on peut lui donner toutes les qualités désirables maintenant le moment est venu de vous parler de l'emploi du fumier sur le* champs, car, lorsqu'il est prêt y être transporté, tout n'est pas dit pour ce qui concerne ses qualités; il peut subir encore des pertes considérables sur le champ, et aussi il est important de connaître dans quel état il doit être employé, c'est-à-dire si le fumier doit être longou court, comme on dit vulgairement cela dépend de la nature du sol que l'on veut fumer. On conduit ordinairement le fumier sur le champ, où il doit être employé, quand celui-ci est dénudé et quand l'état des chemins et le temps le permettent. Alors le fumier est répandu sur le sol des distances convenables par tas d'une demie charretée; il reste souvent là, exposé la perni cieuse influence de l'atmosphère et du soleil,pendant quinze jours, trois semaines et quelque fois plus longtemp#encore on perd la de gaieté de coeur la plupart des qualités que le fumier possédait et qu'on a taché de conserver et d'augmenter même avec tant de soins les gaz restants se volatilisent, et les sels fertilisants, qui s'y étaient formés par une manière convenable de le traiter, se dissolvent parla pluie ou l'humidité de l'atmosphère et font sur le sol des places grasses, où la récolte acquiert une végétation trop luxuriante aux dépens des endroits où il n'y a pas eu de tas. Bien des fois en me promenant la campagne, j'ai entendu tenir le propos suivant par des cultivateurs même Voyez un peu comme on laisse le fumier exposé sur le champ, c'est déplo rable 11 perd de jour en jour de sa valeur Pour quoi diL-on cela C'est parce que les tas s'affaissent et diminuent de volume; parce que souvent ils sont tellement délavés par la pluie et amaigris par le vent et le soleil qu'ils semblent bientôt n'être com posé* que de paille seulement on déplore cette perte et on a raison, elle est déplorable et cepen dant on voit cette pratique vicieuse se renouveler tous les ans et même chaque saison. Mais, Mes sieurs, si on connaissait la perte réelle, on se lamen terait encore bien davantage, car on ne conserve du fumier que la partie organiquec'est-à-dire la paille et les déchets dont il est formé, ce qui ne peut don ner que de bon terreau mais les principes les plus actif* sont perdusce sont les gaz et les sels, dont je vous ai entretenu amplement dans nos précédentes réunions. Ce sont ce» gaz et ces sels qui sont dans le sol les préparateurs chimiques de la nourriture des plantes, qui forcent pour ainsi dire ces plantes croî tre pour vous en donner une preuve je vous dirai qu'un agronome anglais, le sieur Davy, renferma une certaine quantité de fumier frais dans une cor nue il fourra alors le col de celle cornue avec l'ouverture sous une bordure de gazons de son jardin et en moins de huit jours cette touffe de gazon avait dépassé tout le reste en végétation. Ici on u'estime pas cette perte parce qu'on n'en connaît pas l'importance. Les principes actifs de l'engrais ne tombent pas assez sous les sens, on ne les voit pas, on ne peut pas assez les palper, ils ne for ment pas un grand volume, voilà pourquoi ils s'échappent, et l'on croit que l'on n'a rien perdu Vous, cultivateurs, qui êtes ici présentscultiva teurs zélés et studieux, réfléchissez souvent cet objet, relisez encore dans le Bulletin de la Société ce que je vous en ai dit; eela vous servira d'introduction l'étude de cette matière et alors vous comprendrez combien il importe d'utiliser les parties actives de l'engrais dans le sol au lieu de les laisser évaporer et se perdre. Je comprends très-bien qu'il n'est pas toujours possible de transporter le fumier et de l'enterrer immédiatement je sais que le transport du fumier se lait ordinairement quand on en a le temps, quand les chemins sont bons, et qu'on peut amener faci lement les voitures sur le champ fumer; que là on dépose le fumier en petit tas jusqu'à ce qu'il con vienne ou qu'il est urgent de l'enterrer; mais il me semble qu'on agirait beaucoup plus sagement en amassant le fumier sur les champs en grand tas qu'on presserait en les piétinant et qu'on couvrirait ensuite d'une légère couche de terre alors on ne lo répandrait qu'au moment de l'enterrer avec la charrue. De cette manière tous les inconvénients disparaîtraient. 11 arrive encore que l'on voit le fumTer répandu sur le sol en une couche mince pendant une semaine entière et quelque fois plus longtemps encore. Cette manière de faire est encore plus déplorable et on y a appliqué en France un proverbe très-juste, on dit là Laitier manger ton bien par le toleil. Le procédé le plus avantageux est d'éparpiller le tumier au fur et mesure qu'on peut l'enterrer, alors on est sûr de garder son bien. Ce que je viens de dire n'est pas d'une application aussi absolue pour ce qui concerne le fumier cou- somme beurre noir), car celui-ci est passé peu près l'état de terreau très-fertile, il n'a plus de fermentation ni de décomposition subir. Maintenant, Messieurs, je dois vous faire remar quer qu'on ne peut pas employer indifféremment du fumier long ou du fumier court ou consommé, c'est la nature du sol qui doit en décider. Dans des terres fortes et froides on emploiera de préférence du fumier long. Cette espèce de fumier doit encore subir une certaine fermentation, ce qui provoque dans ces terres une chaleur bienfaisante; par les labours successifs elle se mêle avec les parties organiques du lumier elle s'ameublit et devient très-propre la végétation des produits agricoles. On doit procéder autrement pour ce qui concerne les terres légères; quand on emploie là du lumier long, il y reste inactif, se desséche et il ameublit tellement le sol que les plantes n'y trouvent pas de par 28 personnes, avec costumes et armures de l'époque; cette représentation seia terminée 3 heures. p te Dimanche, 27, deuxième représentation la même heure. Samedi, 16 Mars, q* représentation de l'abonne ment la Comtene du tonneau, comédie-vaudeville en a actes la Tireliretableau-vaudeville en t acte; Qui te rttttmble te gène, vaudeville en 1 acte. Dimanche, 37,abonnement suspendu, au bénéfice de MDelaux Jeanne de Flandre, drame en 4 actes; Let Fronçait tn Crimée, vaudeville en 1 acte; La Dinde truffée, vaudeville en 1 acte. Lundi, a8, ahonnoment suspendu, au bénéfice de MM*11" Amélie et Louise. A la demande, aoirée artistique et religieuse, dans le même genre que celle qui a été donnée Lundi, ai. Mardi, io* représentation de l'abonnement Jo vial, comédie-vaudeville, en a actes; Croque-Poule vaudeville en 1 acte; Manche-à-manche, vaudeville en 1 acte. Jeudi, 3i, 11'représentation de l'abonnement: Judithcorsé die- vaudeville en a actes; Pat dt fumée, proverbe en 1 acte; Michel et Christinevaudeville en 1 acte. Vendredi, 1* Avril, abonnement suspendu, au bénéfice de M"* Fongeroux Let pauvret de Parit drame en 7 actes; Frittllevaudeville en 1 acte. Dimanche, 3,12* représentation de l'abonnement Trente ant ou la vie d'un joueur, drame en 6 actes la permittion de dijt heuret, vaudeville en 1 acte. Lundi, 4, pour la clôture définitive et sans remise, au béuéfice du Bureau de Bienfaisance d'Ypres, représentation extraordinaire avec le concours de pluaieura amateurs. On lit dans le Précurseur Nous avons ditd'après un journal de Mon», un mot d'un attentat la pudeur, commis par un frère de la Doctrine chrélienue Jemmapesen pleine classe La Gazette de Mont annonce que ces jours der niers plusieurs habitants de Jeminapei, ont été ap pelés devant M. le juge d'instruction Mon», pour être entendus sur cet acte odieux. Ce journal entre, ce sujet, dans des détails af freux de nature inspirer le plue profond dégoût; mai» les circonstances dans lesquelles ce crime, contre nature, a été commis, sont si terriblement scandeleuses, que nous n'oserions pas les mettre sous lss yeux de nos lecteurs. La presse catholique a souvent parlé de cette école des frères de la Doctrine chrétienne de Jemmapes; depuis le mois de insi 1807, le nom de cette école était comme stéréotypée dans les colonnes des feuil les cléricales. Ou eut dit quelque communauté de saints martyrs dont il suffisait de rappeler le sou venir pour inspirer la haine et l'aversion contre le libéralisme. Il faut espérer que, dorénavant, on apportera un peu plus de circonspection mettre en évidence le nom de celte école si douloureusement célèbre aujourd'hui, s Le Précurttur se trompe la Patrie, parlait hier encore des dètordret de Jemmapet, et ce n'était pas au scandale qui vient d'y avoir lieu qu'elle faisait allusion. Voici le postscriptum d'un article dans lequel la Patrie attaque très-vivement le ministère et la majorité libérale que j'arrêtai par les cornes aussi adroitement qu'un tor- réador espagnol eût pu le faire. Bravo, Robert, tu commences l'amour par un roman finiras-tu de même Mais il ne s'agit plus de roman, hélas répondit tris tement Robert en croisant les bras et en secouant la téte, je suis bien dans la situation la plus critique, la plus douloureuse je pleure et ne me résous rien. Tu pleures, toi qui arrêtes des taureaux furieux! allons donc, un peu de force et de philosophie Toute In philo sophie que tu me souhaites ne me donnera pas deux cents piastres qu'il me faut. Si fait la philosophie ou la folie, c'est la même chose, t'offre par mes mains deux cents piastres ou peu près. Est-il possible s'écria Robert, qui n'en croyait pas ses yeux en recevant les pièces d'or que Fragonsrd lirait de sa poche. Non ce n'est pas possible, mais cela est pourtant il doit y avoir là cinquante louis? Quel coup du ciel murmurait Robertqui versait des larmes de joie et embrassait sou ami avec une gsielé d'enfant. Dis plutôt quel coup d'ami! c'est Saint-Non qui m'a prélé le fond de sa bourse, et je ne prévoyais pas en avoirzi bon emploi. Je voulais... tiens, pourquoi te le cacherais-je maintenant... je voulais nfc ver ta maîtresse... Enlever Seïla! repartit brus quement Robert, qui prenait déjà la plaisanterie au sé rieux. Pourquoi pas? Mais l'état de choses a un peu changé, car je songeais l'enlever pour moi, et pré sent s'il te plaîtje l'cnlcverai pour ton compte. J'ai mon projet, dit demi-voix Robert en tournant le dos son ami et en se dirigeant vers la porte. Ton projet, égoiste? reprit Fragonard courant après lui et le retenant avec peine il faut que ce soit le nôtre. Laisse-moi agir seul tu ne peux comme moijuger de la position respective des parties intéressées. Comment, tu refuses mes services! tu ne me permets pas d'enlever Susanne... ton profit, bien entendu Tes services, cher Fra gonard ne les ai-je pas acceptés puisque j'emporte ton argent C'est-à-dire notre argent, celui de Saint-Non, le lien et le mien. Je l'engage seulement le bien dé penser. Tu me sauves la vie, tu sauves Seïla!... Cet argent, je te le rendrai demain, sur le prix de ce taWcau... Ah ton tableau est vendu je t'aiderai le terminer demain mais ce soir... Je te supplie de ne pas me suivre, de ne contrarier en rien mon projet... Adieu je reviens... tout l'heure. Cependant Robert, qui était sorti la hâte sans avoir quitté ses habits d'atelier, sans réparer même le désordre qu'une lutte acharnée avait laissé dans tous ses vêtements, courait, téte nue et les cheveux au vent, pour gagner le grand escalier de la Trinité du Montet descendre dans la ville. Mais trois hommes enveloppés de manteaux lui barrèrent le passage, et furent rejoints par six autres également couvert» de grandes capes de drap d'une cou leur sombre et uniforme. Robert n'avait pas remarqué que ces individus faisaient le guet autour de la maison, et qu'il s'était lui-même imprudemment risqué nu milieu d'eux. Il crut avoir affaire des voleurs, et il éprouva un amer sentiment de désespoir en s'assurant qu'il ne portait aucune arme; il ne se sentit pas moins déterminé disputer, au prix de sa vie, l'or qui était nécessaire pour sauver l'honneur de Seïla. Que me veut-on dit Robert d'une voix étouffée et inégale en appuyant sa main frémissant sur son or. No me touchez pas Au nom du ciel, laissez-moi je vous en conjure Je suis armé j'appelle au secours, je crie Sa voix expira il avait un bâillon dans la bouche, un bandeau sur les yeux; ses bras étaient garrottés; on l'em porta. {La tutit au praeham n'.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2