Chronique politique.
Que dans l'indication de la contenance des
futailles, il sera toléré certaines différences en
moins.
Les différences ou erreurs qui seront tolérées
dans l'indication de la contenance des futailles,
sont fixées, savoir pour les futailles liquides,
cinq pour cent, et pour celles matières sè
ches, deux pour oent.
En conséquence, une futaille, marquée 200
litres, pourra, selon sa destination, n'en con
tenir, la rigueur, dans le premier cas, que
cent quatre vinqt dixet dans le second, que
cent quatre vinqt seize.
Lorsque la contenance réelle d'une futaille
excédera la capacité marquée, le tendeur ne
pourra être poursuivi du chef de fausse indi
cation.
Les marchands ou fabricants qui vendent au
poids des liquides ou d'autres matières con
tenues dans les futailles, exhiberont, le cas
échéant, aux agents qui font la visite, une
facture, des registres ou tout autre écrit de
commerce d'où pourra résulter une preuve sa
tisfaisante du fait.
TILLE d'TPBE®. Cmseil toaami,
Ssanc* publique fixée au Samedii Avril 1859,
quatre heures de relevée.
ORDRE DO JOUR
1* Communication de pièces.
2° Compte de 1858 et budget 1859 du
Monl-de-piélé.
3° Demande de l'administration des Hos
pices tendant pouvoir retirer une somme de
10,000 fr. placée en bons du trésor, exigibles
le 29 Mars 1859.
4° Délibérer sur l'ensemble des libéra
lités testamentaires de Madame Marie Lenoir,
née Van Acker, faites au profit des adminis
trations publiques de celle ville.
L'embrigadement des électeurs sous la con
duite des curés, les villageois obligés d'aller,
comme de véritables moutons de Pan urge, bêler
le vote qui leur a été imposé, tel est l'état de
choses que le parti clérical veut maintenir
toute fin.
Le scandale des menées électorales du clergé
est patent on a été jusqu'à réglementer son
intervention, on ne le mettra pas en doute
quand on se rappellera la circulaire adressée,
avant les élections du 10 décembre, par le co
mité clérical de Gand ses agents de la cam
pagne. En voici quelques extraits
II. A leur arrivée en ville il arrive souvent que
les Électeurs sout en butte h des sollicitations des
courtiers électoraux pour changer les bulletins. Re
commandez aux Électeurs:
1De ne pae lier conversation avec ces agents
libéraux,
1. De rester réunis une fois qu'ils sont en ville.
III. Pour remédier d'avance l'inconvénient de
la substitution des billets, que chaque électeur ait
un ou deux billets de rechange, en leur recomman
dant de n'en mettre qu'un seul dans l'urne.
mit fondre en larmes et se frapper la poitrina avec un
amer repentir.
Eh bien ma fille, lui demanda le moine, quel
grand péché avez-vous denc commis? Dites-moi, pa
ître, que le Seigneur Dieu me pardonnera ce péché, en
faveur des mérites de Jésus-Christ! Il faut d'abord
que vous me disiez quel est ce péché? Mais vite! ma fille,
je ne puis attendre davantage. C'est..., répondit-elle
en hésitant et en baissant la tète, c'est que je suis aimée
d'un Juif. Un juif! répéta le père Alexandre qui
n'élflit pas préparé entendre un péché de cette espèce.
C'est là, je me l'avoue moi-même, un péché horrible
aux yeux de Dieu et des chrétiens. Ce Juif vous aime
et vous l'aimez? Oui, padre, je l'aime, quoique ce soit
un juif capable de tous les crimes. Il faut employer
son salut l'attachement qu'il a pour vousil faut user du
pouvoir que vous avez sur lui pour le retirer des embû
ches du démon et l'amener enfin se faire baptiser.
Voila justement, padre, ce que je veux obtenir de lui.
Continuez de déposer ce pauvre hérétique se récon
cilier avec I Eglise, et invitez-le h venir vers moi. Je
l'instruirait dans notre sainte religion, je le baptiserai, et
ensuite on pourra vous marier ensemble. Nous ma
rier! s'écria Nisida dont les prunelles brillaient comme
IV. Il importe que dans chaque commune le
curé s'il est électeur, et d'autres personnes soient
constitués surveillants de leurs collecteurs
pour déjouer las fraudes et les supercheries. La
présence d'un seul suffit parfois pour empêcher la
défection de plusieurs.
Il sersit souhaiter si la chose est possible, que
vos électeurs retournent dans leur commune sans
attendre le résultat du scrutin, ou l'éventualité du
ballotage, qui en tout cas n'aurait lieu que le lende
main. Il est préférable cause que les jours en celte
saison sont très-courts, que le diner auquel ils
assistent d'ordinaire ait lieu dans la commune
et non en ville.
VI. La liste des candidats vous sera commu
niquée par la voie des journaux catholiques.
VII. Nos adversaires mettront en circulation
des bruits de toute nature pour engager les électeurs
des campagnes s'abstenir. Il faut n'en tenir aucun
compte moins que les journaux catholiques ne le
confirment.
VIII. Vous ête» prié de faire parvenir par voie
sûre et non par la poste M. CATTOIR, bureau
du BIEN PUBLIC, toutes les observations ou ren
seignements relatifs aux prochaines élections.
IX. Si le comité jugeait k propos de vous en
voyer des journaux, vous êtes priés de les faire
déposer dans les estaminets les plus fréquentés et
de distribuer le surplus aux personnes les plus in
fluentes de votre Commune.
Voilà bien la surveillance, l'espionnage, la
fraude organisés.
On écrit de Bruxelles V Union commerciale
d'Anvers
On m'affirme qu'un projet de loi ayant pour
objet de décréter le vote par liste alphabétique, pré
cédé d'un exposé fortement motivé, sera déposé par
le gouvernement et discuté avant la fin de la ses-
aion.
Nous croyons que le ministère s'est décidé,
au contrairerester complètement neutre
dans cette question, et laisser l'initiative
parlementaire sa libre action. D'ailleurs, comme
nous l'avons annoncé, la section centrale s'est
prononcée catégoriquement sur le principe, et
il nous parait certain que les Chambres auront
voter sur cette question. Observateur
On lit dans l'Observateur
On nous assure que M. le ministre de la guerre
vient de remettre sa démission entre les mains du
roi. On ajoute que l'hoiiorable général doit partir
pour l'Italie où l'appellent les soins de sa santé.
Un arrêté royal du 21 mars 1859, approuve
la délibération du conseil communal de West-
vleleren, tendante obtenir l'autorisation de
maintenir, pour un terme de quinze années,
partir du l'janvier 1859, la perception, auto
risée par arrêté royal du 16 décembre 1848,
de quinze centimes additionnels extraordinaires
au principal de la contribution foncière et de
dix centimes spéciaux au principal de la con
tribution personnelle, pour assurer le service
des intérêts et l'amortissement d'un emprunt
contracté pour la construction de la roule de
Poperinghe par Westvleleren Oostvleleren.
des escsrboucles; est-il possible qu'un pareil bonheur me
soit réservé Oh qu'à cela ne tienne, révérend padre,
nous le baptiserons je vous assure C'est dans cette
espérance que je vous donne l'absolution, ma fille. Ache
vez votre Confiteor.
La jeune Romaine, joyeuse d'être débarrassée d'un
péché qui lui pesait, se remit en prière et resta comme
absorbée dans sa contrition. Le père Alexandre n'avait
pas attendu que sa pénitente se fut relevée pour aller
rejoindre Seïta, qui s'était tenue l'écart par discrétion
et en même temps par habitude de judaïsme. Elle n'eût
jamais osé, en plein jour, demeurer vis-à-vis d'une image
de la mère du Christ; car elle aurait risqué d'être injuriée
et lapidée par la populace. Elle suivit en silence le bon
moine, qui avait besoin de toute sa charité pour ne pas
maudire la rencontre inopportune qu'il venait de faire.
Il ne pouvait plus espérer dclre sur la route de Tivoli
avant que l'orage éclatât. De grosses gouttes de pluie se
détachaient déjà de la nue et le vent, qui s'engouffrait
dans le labyrinthe des rues, en soulevant des tourbillons
de poussière, empêchait seul l'irruption d'un déluge prêt
fondre sur Rome. Les éclairs et les coups de tonnerre
se succédaient presque sans interruption.
(La suite au prochain n\)
Un arrêté royal, en date du 11 mars i83g, at
tache un traitement de âoo francs la place de
deuxième vicaire de l'église de Saint-Jean, àjPope-
ringhe.
Du 27 Mars an 30 Inclus.
On ne peut se dissimuler l'extrême gravité de la
décision que vient de prendre l'empereur des Fran
çais en appelant M. de Cavour dans le Congrès.
Certes, il est juste que tous les intéressés, et le
Piémont en première ligue, aient voix ou chapitre,
mais chacun sait que la proposition de la Russie ne
parlait que des cinq grandes puissances et que c'est
la proposition russe qui seule a été notifiée, puis
acceptée k Vienne.
Le ministère piémontais paraît plus que jamais
décidé l'action. Nous trouvons dans le Times une
lettre de Turin qui en fournit la preuve. M. le mi
nistre des finances de Sardaigne dit qui veut l'en
tendre que la guerre s'ouvrira au mois de mai et que
le pays peut compter sur l'appui de la France.
Si M. de Cavour entre au Congrès avec de telles
espérances, il n'y 0 guères compter sur des réso
lutions conciliantes. Il est toujours peu probable
aussi que la France accepte comme point de départ
des négociations, les traités de 1815.
O11 désigne aujourd'hui Genève comme devant
être le siège du Congrès.
Toutefois le correspondant parle de Bade en attri
buant spirituellement ce choix M. Bénazet. Un
autre bruit désigne le prince Napoléon comme le
premier plénipotentiaire de la France au futur
Congrès. Le prince devant passer successivement par
toutes les positions sociales il ne sera pas plus ex
traordinaire en diplomate qu'en amiral, en ministre
ou en chef d'armée.
Le Moniteur contient nn décret qui nomme M. le
comte de Chasseloup-Laubat ministre de l'Algérie
et des colonies.
Lord Palmerston s'est prononcé la Chambre des
communes eu faveur de l'amendement de lord John
Russell.
Lord Derby a annoncé que le gouvernement pro
poserait un nouvel emprunt de trois ou de cinq
millions (sterling) pour les Indes.
La Russie a conclu avec la maison anglaise Thom
son, Bonar et C*, un emprunt de douze millions de
livres 3 p.c. au taux de 67.
La Société nationale italienne a commandé Fer
rari, graveur célèbre en Piémont une médaille qui
doit être offerte au roi Victor-Emmanuel. Sur celte
médaille est représentée, d'un côté, l'Italie offrant k
Victor-Emmanuel une couronne de lauriers. Der
rière le roi se trouve la chaise curule avec des attri
buts le serpent et le lion symboles de la prudence
et de la force.
Derrière l'Italie est le génie du Piémont, avec
Pécusson de Savoie k la main. Entre les deux princi
pales figures, se trouve le volume du Statut dont le
millésime 1848 est abrité par un drapeau tricolore
ployé.
A l'entour on lit Victor-Emmanuel II. En
exergu-a, est la phrase la plus remarquable du dis
cours de la couronne.
Suivant le Paye, l'Empereur aurait accédé la
demande du Pape de conserver les troupes françaises
k Rome jusqu'à nouvel ordre. L'évacuation aurait
même été ajournée d'un commun accord jusqu'au
3j décembre.
Le gouvernement autrichien a prohibé l'expor
tation et le transit d'armes et de munitions (soufre,
salpêtre, plomb), par les frontières maritimes et par
celles de la Suisse et de l'Italie.
Un débat très-important s'est engagé au sein de
la Chambre des députés de Prusse, propos de la
pétition d'un rabbin demandant l'admission des
israélites aux fonctions publiques. La constitution
prussienne proclame l'aptitude de tous les sujets
prussiens, sans distinction de culte, aux fonctions de
l'État, mais en pratique ce droit a été constamment
amoindri et limité par l'arbitraire des autorités et
les influences réactionnaires. La commission avait
proposé de renvoyer la pétition ou gouvernement
pour être prise en considération; l'ancienne droite a
proposé de ne la renvoyer qu'à l'examen des mi
nistres. Cet amendement, chose étrange, a été ap
puyé par les membres d'un ministre libéral qui a
pris pour devise Respect la Constitution. Mais la
Chambre a refusé de sanctionner cette défaillance
des auciens champions do principe de l'égalité des
droits, et a adopté purement et simplemeut la pro
position de la commission.