JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. W 1,875. 18* Année. Jeudi, 21 Avril 1859. Vires acquiiit eundo. Chronique politique. i nT~ ta» ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces j 4 francs, f Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS: Annonces, la ligne 45 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes. être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Tpmes, 30 Avril. ASSOCIATION AGRICOLE DE L ARRONDISSEMENT D'YPRES. Résultat du concours du 30 Avril 1859. I. CONCOURS POUR LES BÊTES PLEINES. ir CONCOURS. Vache* pleine* élevée* dan* Var- randi**ement adminittratif. 16 concurrents. iTprix Une médailleen argent et un hache-paille du prix de 178 francs. Verelal, Clément, Zilleheke. a* prix Une médaille en argent et une baratte du prix de 70 francs. De Coene, Eusèbe, Dickcbusch. 3' prix Une médaille en argent et une prime de 4o francs. Borry, Pierre, A Dickebusch. 4' prix Une médaille en bronee et une prime de 35 francs. Duriee, Louis, A Holiebeke. iT accessit Alexander, Jacques, Rousbrugge- Harioghe; 2idem Therry, Auguste,! Ypres. a* CONCOURS. Génitte* pleine* comptant plu* de deux dent* et élevée* dan* iarronditsemeni admi- nitiratif. II concurrents. lT prix Une médaille en argent et un concas- aeur du prix de tt5 francs. Leuridan, Fidèle, Dickebusch. a* prix Une médaille en argent et uns prime de 4° francs. Gbeysen, Ferdinand, i Gheiuwe. 3* prix Une médaille en bronze et une prime de 2 5 francs. Partagé entre Verbiesl, Joseph, Reninghelst, et Baelde, Pierre, S* Jean. i' accessit: De Coniuck, Louis, Wytschaele; a* idem Melsu, Séraphin, Elverdinghe. 3* CONCOURS. Génitte* pleine* n'ayant que deux dent* ou moin* de deux dent*, élevée* dan* Var- rondinement administratif. 43 concurrents, i* prix Une médaille en argent et un tarrare du prix de 70 francs. Snick, v" Charles, Dickebusch. Lg ©M [HT®. 2prix Une médaille en argent et line prime de 4o francs. Behaghei, Louis, Reninghelst. 3' prix Une médaille eu bronze «t une prime de a5 francs. Demaerle, Joseph, Proven. i* accessit Peene, Désiré,! Elverdinghe a* idem Vereecke, François, Elverdinghe; 3* idem Dochy, Jean, Keoimel. Institution royale de messines. Personnel. Nomination. Ua, arrête, en date du 15, nomme Le sieur Vandenpeereboom, bourgmestre de la ville d'Ypres, membre de la Chambre des re présentants et de la commission administrative de l'institution royale de Messines, président de cette commission, en remplacement du sieur de Florisone, décédé. Les sieurs Beke, conseiller provincial et éche- vin Ypres, et Durulte, propriétaire Ypres, sont nommés membres de celte commission, en remplacement dessieurs de Florisone et de Patin, décédés. Un arrêlé royal du 8 de ce mois comporte de nombreuses promotions dans l'armée. Nous mettons scus les yeux de nos lecteurs les noms de ceux des officiers promus du I Ie de ligne qui font partie de la garnison d'Ypres, ce sont Au grade de capitaine de i' clatte. Les capitaines de 2' classe Jenatzy, Lucien Joseph, et Heldenbergh, Félix-Constantin. Au grade de capitaine de 2' clatse. Le lieutenaut-adjudant-major Van Grimberghen, Joseph-Victor, et le lieutenant Tiionon, Jacques- Joseph. Au grade de lieutenant. Les sous-lieutenants Donies, Louis-Eugène; Mas- son, Betiri-Gilles-Louis-Adolphe; Devestel, Edouard VistaUrDésiré; et Zerezo, Isidore-Pierre-Sidonie. Au grade de tout-lieutenant. L'adjudant-sous-officier Gravelines, François. L'amendement de M. Malou en faveur du vote au compas, n'a aucune chance de réussite, mais il est très-important en ce qu'il précise les intentions du parti clérical, pour le cas où il occuperait encore le pouvoir, ne fut-ce qu'un instant et par surprise. Son premier soin serait de bouleverser la législation électorale, dans le but d'assurer sa domination et de parquer tes électeurs en petits groupes, votant sous la garde immédiale de leur curé. En présence de semblables prétentions si ou vertement avouéesle ministère cherchant reculer, par délicatesse, la réforme-en discussion, nous paraît très-mal inspiré il sacrifie des considérations honorables sans doute mais per-, sonnclles, une grande et utile mesure destiaée assurer le triomphe de la vérité sur la fraude et l'intrigue. Nous espérons que la majorité de la chambre, qui n'a pas les mêmes scrupules, saura assurer par son vote cette utile réforme. La lutté électorale est prochaine, elle sera vive, et si, par impossible, le parti clérical ob tenait quelques triomphes grâce la servitude dans laquelle il tient les électeurs des campa gnes ce serait aux concessions du ministère et de la majorité que l'on devrait ce résultat qui deviendrait la source d'une masse de mesures réactionnaires. Journal de Bruge*.) VIII. [Suite.) Je vous promets de me charger du mariage ainsi que du baptême. C'est un Français, un peintre de l'Aca démie, M. Hubert Robert... Hubert Robert! s'écria le moine enchanté; vous l'avez dit, je n'eusse pas-fait moi-même un meilleur choix pour vous. Robert a bien le plus noble cœur c'est un jeune homme excellent, par fait, accompli. Que je suis fière de vous entendre le louer ainsi vous m'encouragez, vous me rendez l'es poir Voilà pourquoi vous étiez ce soir dans la maison de Robert? Je comprends; le tableau n'est qu'un pré texte, un moyen de vous réunir? Robert vous aime, et vous l'aimez depuis longtemps, sans doute? Depuis que nous nous sommes rencontrés... depuis quinze ou vingt jours... Vous n'avez pas perdu de temps, dit avec bonté le vieux moine. Je vous blâme, ma fille, ajouta-t-il avec une gravité presque sévère, d'avoir com mencé une liaison... honnête et pure, il est vrai... sans consulter votre père, sans lui faire part de ce projet de mariage, auquel il ne mettra certainement pas obstacle... D'ailleurs quand vous serez chrétienne, votre père ne sera plus maître de vous l'Église vous nommera un cu rateur, et vous trouverez un appui efficace auprès do ce second père... Je fais des vœux pour que ce sccoad père ne sait autre que vous dit-elle en baisant iés mains du capucin. J'obéirai si l'on méjugé capable de rem plir cette imposante mission; mais les intérêts des pau vres, ceux de mes pénitents, ceux des religieux de ma communauté, me laissent peu d'instants libres d'ailleurs je suis vieux... Je vous conjure de ne pas m'aban- donner s'écria-t-elle avec terreur, en distinguant un bruit de pas dans la rue. Vous abandonner jamais, ma fille Regardez-moi maintenant comme votre con seil, votre ami, votre protecteur! J'entends mon père qui revient, dit-elle avec un violent battement de cœur. Que vais-je lui répondre? N'ayez pas la moindre crainte je suis là pour vous soutenir, pour plaider votre cause, qui est celle de tous les chrétiens. Mais il m'ac cablera de sa colère... J'ai eu le malheur d'égarer un collier précieux qu'il m'avait remis. Pourquoi ne me l'avoir pas dit plus tôt? Je vous aurais aidée peut-être le retrouver... Nous le chercherons demain... Ce soir, avisons au plu» urgent, préparons votre père k vous voir chrétienne Ne serait-il pas plus sage d'attendre Attendez, je vous prie une occasion favorable... At tendre, quand d'une minute l'autre la mort peut venir, la mort avec la damnation, pensez-y! Vous avez plus d'expérience, plus de sagesse que moi c'est donc vous de décider ce qu'il faut faire. Ce qu'il faut faire, je le ferai avertir Mondaio de vos intentions formelles, de votre conversion miraculeuse juger de ses intentions votre égard... Il est votre père, sans doute mais Jésus- Christ est aussi votre père, et je parlerai au nom de .-J-J-L - 9 Ou 17 Avril au 30 inclus. Depuis quelques jours toutes les nouvelles im portantes nous arrivent par le Time*. Ce journal croit savoir aujourd'hui que la France a répondu officiellement au cabinet de Londres, qu'elle refusait dedésarmer(n'ayar>t pasfait d'armements), et qu'elle refuse même de demander au Piémont qu'il désarme. Si cette nouvelle est exacte, nous n'avons pas be soin d'en faire ressortir toute l'importance. Nous l'avons indiquée, il y a plusieurs jours, quand on représentait la demande de désarmement faite par l'Autriche, comme un gage assuré de la paix. Jésus-Christ. Et moi, je le sens, je n'aurai pas la force de prononcer une parole... Je tremble, et me ré signe tout. Mondaio ne sonna pas il ouvrit avec une clé qu'il avait sur lui et il entra précipitamment dans la salle, sans s'être arrêté au seuil de la maison pour écouter s'il re connaîtrait la voix de sa fille dans l'une des deux voix qu'il avait entendues travers les fentes de la porte et des volets, où filtraient quelques rayons lumineux. Il se débarrassa du chapeau grands bords et de l'ample man-i teau qui l'avaient peu près protégé contre l'orage; il ôta les houseaux de cuir dans lesquels ses jambes n'a vaient pas été mouillées, et il parut alors entièrement vêtu de noir sans une tache de bone, sans une goutte de pluie, comme s'il n'avait pas quitté sa boutique. Quand il eut achevé en silence de faire disparaître les traces de son excursion dans la ville une heure indue, il regarda sa fille pour la première fois, avec un œil dur, froid et scrutateur puis il alla di oit olle, tandis que le capucin qu'il n'avait pas fait semblant de voir allait lui pour donner le change sa colère. Vous êtes sortie la huitième heure, dit Mondaio d'un ton sec et impérieux voici la vingtième heure qui sonne vous avez donc passé douze heures hors de la maison. Qu'avcz-vous fait d'où venez-vous Sella n'osa pas répondre elle baissa la tète, se cacha la figure dans ses mains et fondit en larmes. [La suite au prochain n*.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 1