nouvelles diverses.
•armement, maia en reproduisant aa première exi
gence qui consistait comme on sait 1 faire entrer le
Piémont au Congrès avec voix délibéralive.
On se trouverait ainsi reporté au début de la
crise, et l'on aurait tourné en réalité dans un cercle
vicieux.
Nous lisons 1 ce sujet dans la Patrie
Si nous sommes bien informés, il serait question, en
ce moment, d'un projet qui rendrait possible le désarme
ment généralsans amoindrir aucune des puissances
ntéressées. Il s'agirait d'établir, en principe, que les
puissances auxquelles on demande de désarmer seraient
admises k prendre une part égale aux négociations.
Ainsi, d'après ce projet, le Piémont, par cela même
qu'il désarmerait comme l'Autriche, serait admis comme
elle, et au même titre que les graudes puissances, sié
ger dans le Congrès.
La Patrie so demande naturellement si l'Autriche
acceptera cette condition et n'y croit guères.
Le Siècle qui a ton jour» été le plus ardent apôtre
de la guerre ne croit pas même que si le Congrès se
réunit, il puisse résoudre la question italienne.
Aussi engage-t-il franchement la Révolution k res
ter en armes. Elle ne sera pasdit-il, un si mauvais
renfort pour chasser l'Autriche de l'Italie.
Les dernières nouvelles de Milan confirment le
départ de l'archiduc Maximilien avec toute sa mai
son. I,e chevalier Ceschi est délégué pour le rem
placer.
Le Bund de Berne dit que la réponse du gouver
nement français k la déclaration de neutralité du
Conseil fédéral est partie de Paris et qu'ainsi qu'on
s'y attendait, la France approuve la position prise
par la Suisse. On assure, ajoute le journal suisse,
que la réponse de la Sardaigne sera conçue dans le
même sens.
Ces explications du ministère anglais, que l'on
attendait avec tant d'impatience, ont été données
la Chambre des communes. M. Disraeli a déclaré
que le Congrès avait été accepté par toutes les puis
sances, mais que le Piémont, la France et l'Autriche
n'étaient pas d'accord sur le désarmement. Nous
savions cela depuis huit jours. L'orateur a ajouté
qu'il espérait que la paix serait maintenue. Cette
déclaration ne coûte rien un ministère qui, après
l'avoir faite,congédie le Parlement pour le dissoudre.
Après M. Disraëli, lord Palmerston, lord J. Rus
se!! et M. Gladstone ont parlé en faveur de l'admis
sion du Piémont au Congrès.
La séance de la Chambre des lords a été beaucoup
plus intéressante.
Lord Derby a dit qu'il était de la plus haute im
portance que, dans la situation actuelle, le concours
unanime du Parlement fût assuré au gouvernement.
11 a exprimé le regret que les négociations n'aient
pas été laissées aux mains de lord Cowley, parce
que toutes les difficultés seraient réglées. Les condi
tions étaient déjà convenues quand la Russie a fait
la proposition de réunir un Congrès.
Ceci dérangeait les négociations, mais non sans
laisaer subsister l'espérance qu'une solution satis
faisante pourrait encore être obtenue.
Le premier ministre croit que le moment est venu
de décider définitivement si un Congrès se réunira
ou non. Il ne convient pas, dit-il, ni k l'honneur,
ni aux intérêts de l'Angleterre que des discussions
préliminaires se prolongent davantage, quand le
moment est tout près où le gouvernement doit être
prêt dire Le temps de jouer aux négociations
elle se recommandait tout bas au Dieu des chrétiens.
Elle avait commencé monter les degrés de l'escalier de
bois, et elle était parvenue la moitié, quand le juif, qui
se préparait avec anxiété la conférence qu'il allait avoir
avec le capucin, changea brusquement le cours de ses
idées et courut au pied de l'escalier en appelant Seïla
d'une voix impatiente et troublée:
Je sors de chez Rocconi, Savi, Malaco et les autres
joaliers de la rue Ripelta, dit-il aucun d'eux ne vous a
vue vous aurez rac rendre compte de tous les instants
de cette journée Reinettez-moi donc la botte de ma
lachites? Hélas I mon père, je ne l'ai plus répondit
douloureusement la jeune fille qui se repentit aussitôt
de cet aveu. Vous ne l'avez plus s'écria Mondaio
consterné et irrité decetlc nouvelle inattendue. Où donc,
où donc est-elle Je l'ai perdue... Voilé pourquoi je
rentre si tard et... Pardonnez, pardonnez-moi, mon
père Quoi malheureuse, tu as perdu ces bijoux qui
valent plus de trois cents piastres disait le graveur en
pierres fines, qui cette perte avait fait oublier tout le
reste, l'absence et le retour de sa fille, ses inquiétudes de
père, et surtout le moine qui n'osait parler de résigna
tion chrétienne k ce juif avare en courroux. Je les ai
cherches... tout le jour murmura Seïla qui ne se sentait
plus la force do monter ni de descendre. Tu les a re
trouvés sans doute Sont-ils endommagés une des
malachites est peut-être brisée On les retrouvera
a oit pataé et noua devons rolirer, malgré toutes nos
répugnances, notre intervention dans des affaires
dans lesquelles noua ne devons plus compter que
v notre participation serait utile k l'Europe ou con-
ciliable avec notre dignité.
Si l'Angleterre se relire, a ajouté lord Derby, il
est bien entendu que nous devons rester neutres,
mais notre neutralité doit être armée; nous devons
être préparés tout moment prendre part une
délibération oû les inléiêts, l'honneur et la dignité
de l'Angleterre trouveraient leur ssiisfaction.
Le noble lord ne croit pas que si la guerre éclatait
elle te bornerait i l'Italie. Ce serait, au contraire,
dit-il, une guerre sanglante, une guerre de passion,
oû toute l'Europe serait impliquée.
Le Timee est d'avis qu'il n'y a plus guère d'espoir
de voir conserver la paix.
Enfin, un journal semi-officiel belge, YÉcho du
Parlement, publie une note, annonçant que l'Au
triche a refusé d'admettre le Piémont au Congrès,
et que lo cabinet de Vienne a fait savoir Turin que
si les volontaires italiens n'étaient pas licenciés dans
six jours, il userait de la force.
La dissolution du Parlement anglais est fixée k
samedi prochain. La nouvelle Chambre se réunira
le 5 mai.
Le marquis d'Azeglio, venant de Paris, s'est em
barqué Calais sur la malle anglaise allant Dou
vres.
Le Nord nous apprend que le roi de Naples est
mort le la de ce mois, et que le prince héréditaire
paraissait devoir se rallier aux idées libérales. Une
grande inquiétude régnait dans la capitale et les
troupes étaient consignées.
On affirme aussi qu'une vive agitation règne k
Rome. De nombreux volontaires partant pour le
Piémont. Une émeute a éclaté parmi les étudiants k
Bologne. Plusieurs d'entre eux auraient été blessés.
Le bruit s'accrédite, selon le Caltolica de Gênes
qu'en cas Je guerre, le siège du gouvernement serait
transféré dans cette dernière ville.
On voit que de ce côté la situation ne s'éclaircit
guères.
Si noua passons l'Allemagne, nous voyons dans
une lettre adressée l'Union commerciale, que le
premier ban de la landwehr va être appelé sous les
armes et que dans huit jours touta l'armée prus
sienne sera sur le pied de guerre. Celle nouvelle est
donnée comme authentique.
La Gazette dee Poetee contredit lés bruita qui ont
circulé depuis quelques temps au sujet de la détresse
financière oû serait tombée l'Autriche, et de l'obli
gation où se serait trouvé le gouvernement de mettre
la main sur le fonds de réserve, ou, d'après d'autres
versions, sur la réserve métallique de la Banque de
Vienne. Ce journal prétend savoir que, depuis le
commencement de la crise actuelle, la Banque a
reçu de l'argent de l'Étal et ne lui en a pas remis.
Il assure que ai la guerre éclatait el que le gouver-
ment eût besoin d'argent, un appel fait par l'Em
pereur i la nation, sous la forme d'un emprunt
volontaire, suffirait pour lui piocurer immédiate
ment toutes les ressources nécessaires.
Le Timee publiait hier un nouvel article des plus
intéressants sur l'attitude que l'Angleterre doit
prendre dans la lutte si elle éclate.
Le journal anglais déclare qu'il a beaucoup de
sympathies pour l'Autriche comme puissance al
lemande et très-peu comme puissance italienne.
peut-être... On m'a promis... Demain, je saurai s'il faut
espérer ou non... Va, tu ne seras jamais qu'une fille
imprudente et prodigue Cette parure commandée par
l'ambassadeur de France... Mon ouvrage le plus par
fait... Roceoni la payait deux cent cinquante piastres
Perdue perdue mais c'est impossible... on la lui
aura volée Si ce n'était pas la veille du saint jour de
Pâques, je ne m'apaiserais pas de la sorte... Dis, négli
gente fille, as-tu du moins observé la jeûne aujour
d'hui Je ne me suis nourrie que de mes larmes,
reprit tristement Seïla en étouffant k peine ses sanglots.
Retirez-vous dans votre chambre, et lk, songez aux
moyens de retrouver mes malachites... Je suis curieux
d'apprendre où et comment vous avez perdu celte boîte...
Mardoché cria-t-il en s'approchant de l'entrée de la
cave, il est neuf heures, et les portes ne sont pas teintes
du sang de l'agneau pascal.
Une voix enrouée répondit k cet appel, et l'on vit
sortir de la cave le vieux serviteur, portant avec précau
tion une jatte pleine de sang où trempait une plume
d'oie ses mains tremblantes de vieillesse ne conservè
rent pas assez l'équilibre du vase, et il en tomba du sang
qui éclaboussa encore ses vêtements et fit une traînée sur
le plancher. Du reste, Mardoché avait travaillé avec tant
de conscience aux préparatifs de la Pâque israélite, qu'il
s'était ensanglanté des pieds k la téte, et qu'il sembla;!
avoir voula se teindre lui-même k la place des portes
Il reconnaît ses droits sur Venise et la Lombardie,
et traite de spoliateur celui qui voudrait les lui
contester. Mais il n'en est pas de même pour les
autres Étals da l'Italie où l'Autriche agit en usur
patrice, où elle s'est attribuée le protectorat d'une
fédération de princes absolu*.
L'Autriche ne se home pas k traiter avec le chef
de l'État pour lui-même, mais pour ses héritiers,
et ce système n'est pas admissible. 11 rendrait va
lide, si on l'admettait, le traité de Douvres, conclu
entre Louis XIV et Charles II, et que le peuple bri
tannique déchira par la main de Mariborough. Si
l'Autriche veut combattre pour la possession illicite
de Parme, et la domination de Naples, Florence,
Rome et Modène, elle ne rencontrera aucun appui
en Angleterre, mais elle sera conside'rée comme fai
sant valoir des droits sacrés, si elle se borne k dé
fendre la possession légitime de la Lombardie.
Pour ce qui concerne la France, dit le Timee,
nous avons sur ses desseins futurs, des convictions
que l'événement seul peut ébranler, et ces convic
tions que les conveuances empêchent d'exprimer
au Parlement, n'en auront pas moins une influence
sur la politique de la Grande-Bretagne, a
Le Timee rappelle que lorsque Napoléon 1" écri
vait k son frère Joseph, su sujet de la politique k
suivre k Naples pour pacifier le royaume, il lui
disait: «Je ne pardonne rien. Vous fusillerez au
moins 600 insurgés; vous brûlerez 3o des princi
pales maisons de chaque village, en distribuant les
objets précienx aux soldats. Vous livrerez au pillage
deux ou trois bourgs. Cela fera un exemple et plaira
aux soldatsen leur donnant en outre le désir d'agir.
Le Timee ne veut pas qu'on aide k réaliser le
second chapitre de l'histoire de Bonaparte en Italie.
L'Angleterre ne veut pas servir les projets de Na
poléon III. Si l'Autriche se montre obstinée k sou
tenir des droits qu'elle n'a pas, les Anglais pourront
rester spectateurs, et laisser passer la justice de
Dieu, mais ils n'iront pas au-delà.
De quelque part que doive partir le premier acte
de violence, du Piémont, de l'Autriche ou de la
France, le Timee conjure le ministère anglais de ne
pas entraîner d'ici là le pays dans cette querelle.
Celui qui le ferait, dit-il, mériterait un châtiment
digriedu crime, et capable de servir d'exemple k
quiconque voudrait l'imiter.
On lit dans le Progrèsde Louvain
Nous apprenons k l'instant que VUnion cesse de
paraître.
a Un nouveau journal catholique débute aujour
d'hui sou» le titre de Moniteur de Louvain et sous la
direction de M. Coppin.
Ou assure aussi que le parti clérical, qui va
jouer sa dernière carte au mois de juin ressuscite
le Belgjournal flamand de triste mémoire, mais
sous le titre du Belder.
Nous apprenons, dit la Feuille de Tournai, que le
gouvernement vient de prescrire la formation, dans
chaque province, d'un tableau indiquant les ville»
et communes qui possèdent des compagnies de pom
piers, la date de leur création, leur effectif, etc. On
croit généralement, que celte demande de rensei
gnements prouve, da la part du gouvernement,
l'intention d'adopter des mesures efficaces pour pou-
ct des serrures. Il alla en silence frotter de sang celles
de la salle, pendant que Mondaio s'associait par une prièro
mentale k cette cérémonie, instituée citez les juifs en
souvenir de la délivrance des hébreux el de leur sortie
d'Egypte.
Mondaio vous ne m'avez pas fait rester pour être
témoin de votre idolâtrie? dit le capucin d'un ton de
reproche. Idolâtrie répondit fièrement le juif je
vous ai toujours regardé comme un homme sage, padre
Alexandre Il est plus de neuf heures, et je ne pouvais
remettre cette pratique de nos pères sans manquer la
Loi. Vous avez raison, mon fils je me suis exposé
ce que je subis en venant cette heure et en ce jour
dans votre demeure... Achevez donc vos rites juifs,
tandis que je prierai Jésus-Christ de vous éclairer d'un
rayon de sa grâce. As-lu fais cuire l'agneau? demanda
Mondaio Mardoché, qui avait fini de barbouiller de
sang les gonds el les serrures des portes le pain azvmc
est-il sous la cendre chaude? Apprétes-tu les laitues
amères? Oui, maître, vous pouvez ceindre vos reins
et prendre le bâton de vovage, répondit le hideux vieil
lard k minuit sonnant, le repas de la Pâque sera servi,
et, en attendant, le feu consume toutes les parties de
l'agneau qui ne paraîtront pas sur In table. Que le puis
sant Dieu d'Israël soit clément pour votre maison
(La »uite au prochain