Affaires d'Italie. donation faite par M"* la douairière Cardiaael, d'une somme de 5,000 fr., sous certaines con ditions. Un transfert d'une somme de 750 fr sur l'allocation portée au budget pour combustibles, est demandé par le Bureau de Bienfaisance, afin de pouvoir procéder une huitième distribution ordinaire en argent au* indigents. Cette de mande est accordée. Le Conseil approuve l'acte de location des terrains déblayés des forts 26 et 27, d'une con tenance de h. 5-13-02 c., pour 378 fr., y compris le 10°. Ensuite même résolution est prise l'égard de l'adjudication des boulevards, chemins de ronde et herbages, loués au pri* de 1,901 fr. avec le dixième deuier. Le droit de dépôt au Quai est adjugé 150 fr. Dix huit centiares de terrain, propriété de la ville d'Ypres et situé près du cabaret nommé het Ilemelrykseront cédés l'Étal pour être incorporés dans l'élargissement de la roule d'Ypres Baillent; l'évaluation en a été faite sur le pied de 5,400 fr. l'hectare. Enfin le Conseil termine la séance en approu vant d'urgence, le compte de l'École moyenne de l Élat, pour l'exercice 1853, présentant en recelte, la somme de fr. 10,043-21 et en dé pense celle de fr. 9,994-21. 11 y a doucjuu excédaul de 49 fr. Chemins de fer de la Flandre occidentale. RECETTES DU MOIS DE MARS. 1859. 1858. 1857. Voyageurs 41,552 78 36.722 68 58,505 00 Bagages811 17 826 20 859 91 Marchandises, eto 39,622 94 40 126 06 36,365 49 ToTiL. 81,786 89 77,674 94 75,709 70 Recettes du 1' Janvier au 11 Mars. 242,160 44 212,149 57 219,158 92 La Chambre des Représentants a voté samedi, une forte majorité, 62 voix contre 34 le projet de loi portant interprétation de l'article 84 de la loi communale. La lutte a été vive. M. Dumorlier ayant sou tenu que la Chambre ne savait pas si elle allait voler une loi interprétative ou une loi nouvelle, M. Dolez a présenté un amendement qui a été admis et qui imprime d'une manière incontes table le premier caractère la loi. On conçoit que le vote de la Chambre doive mettre en frais d'injures les journaux de la droite, aussi s'en donnent-ils cœur joie, les invectives coulent de source. Écoutez la Patrie La majorité issue d» l'émeute a complété samedi l'œuvre commencée par celle-ci en mai t857 les pavéa de cette époque ont reçu une sanction légale. La loi qui détruit la liberté de la charité et qui tend fixer la suprématie d'une opinion aur une autre a été votée par 6a voix contre 34 et une abstention. Pierre s'arrêta il avait aperçu une forme humaine passer sous un reflet du feu où il venait d'apporter de nouveaux combustibles, et il se leva d'un bond en dé signant de sa main étendue l'être animé qui se glissait le long des aqueducs. L'abbé de Saint-Non, an brusque mouvement de son domestique, se leva en même temps et vit, en effet, dans la direction que lui indiquait le geste de Pierre, un homme qui avait l'air d'épier. Sa première pensée ne fut inspirée ni par la crainte ni par la défiance; il crut que c'était un guide que le capucin avait pris aux fouilles de la porte San-Lorcnzo, pour ne pas s'égarer dans la campagne de Rome. Est-ce vous, P. Alexandre? demnnda-t-il cet hom me, dont il ne distinguait pas le visage. Non, ce n'est pas lui répondit Marco sans faire un pas en avant ni en arrière. Vous le connaissez donc? Vous l'avez donc vu reprit Saint-Non, l'esprit duquel ne se présenta aucun soupçon. Je l'ai vu, répliqua Marco avec une certaine hésitation; il ne reviendra pas. Comment, il ne reviendra pas!... Approchez-vous, je vous prie, et dites- moi ce que vous savez... Je ne sais rien repartit Marco, qui se tenait toujours la même place et sem blait attendre quelqu'un qu'il voyait distance; mais.... il ne viendra pas.... Est-ce lui qui vous envoie? C'est lui dit avec audace Marco, qui s'avança sous la voûte; le mauvais temps l'oblige rester celle nuit Rome... En parlant ainsi, Marco n'hésitait pas, comme s'il eût cherché combiner un mensonge; sa voix rude et sinistre C'est la spoliation que la majorité de l'émeute vient de consacrer et si cette loi doit prendre place dans la législation belge, se sera un éternel déshtn- neur pour le parlement de l'avoir votée. Heureusement, le Sénat a encore son mot dire, et nous espérons qu'il repoussera par son vote, un projet qui porterait une grave atteinte la loyauté et la probité belge. Après avoir invoqué le Sénat, il restera en core au parti clérical le recours en grâce; il en usera, car il a l'habitude de faire intervenir le chef de l'État dans ses petites affaires d'argent il l'a même invoqué dernièrement propos de la patente des fabriques de dentelles du clergé; maintenant qu'il s'agit de bonnes et grosses donations, on conçoit qu'il jette les hauts cris car les familles seront protégées cou- tre de saintes convoitises. La Patrie conserve beaucoup d'espoir dans le Sénat. Laissons lui celte illusion, elle ne sera pas de longue durée, quelques jours seulement. Si le Séoat, s'inspirant de l'esprit de parti, plutôt que de l'opinion publique rejetait la loi; eh bien, alors on aurait la coaviclion qu'il y a désaccord entre lui et le payset les élec tions de juin au lieu d'être partielles pour lui, seraient générales. Ce ne serait pas plus dif ficile ni plus long que cela. La Gazette de Nivelles contient les noms des candidats cléricaux pour le sénat et la chambre des représentants, ainsi que les titres longue ment motivés qui les recommandent aux suf frages des électeurs cléricaux. Ce sont pour le Sénat, M. le comte Joseph De Baillet et M. le comte Léon De Robiano, bourgmestre de Braine-le-Château. Pour la Chambre des ReprésentantsM. Édouard Mercier, ministre d ÉtatM. le baron Charles SnoyM. Éverarts Goespropriétaire et M, le comte Louis De Mérode. M. Ollevier-Van Woumen est nommé agent de la Banque nationale Fumes, en rempla cement de son frère, décédé. M. Ch. Ramaeckers, ancien commissaire d'arron dissement de Courtrai, est décédé hier chez son frère directeur de la prison de S'-Bernard. M. Ra maeckers a succombé une longue et douloureuse maladie. Il n'était âgé que de 5a ans. M. Ramaeckers était un des fonctionnaires les plus capables et les plus éclairés. Sa mort est une véritable perte pour l'ad ministration et pour le libéralisme. BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE. Londres, 7 mai. Le Times publie la dépèche suivante Rome, S mai. La ville est plus tranquille. Les troupes fran çaises restent. ne manquait pas même d'assurance; mais il était d'une extrême pâleur, et, par intervalles, le tremblement pres que imperceptible qui parcourait son corps se communi quait aux muscles de la face en contractions nerveuses. II tenait ses inains cachées derrière luice qui n'échappa point aux inquiètes observations de Pierre, qui s'était retiré auprès de son maître. Cependant ce jeune homme la figure espressivo, au costume pittoresque, la tour nure originale, était alors si heureusement éclairé par la lueur rougeâtre et mobile du feu, que l'abbé de Saint- Non eut aussitôt l'idée d'en faire un croquis. Il le regarda fixement et commença sur-le-champ dessiner, tandis que Marco trop préoccupé d'ailleurs pour s'apercevoir qu'il serrait de modèle un dessinateur, avait les yeux et les oreilles attentifs ce qui se passait dans la plaine. 11 fit un mouvement comme pour passer outre et se mettre courir, en entendant se rapprocher les voix d'hommes et les pas de chevaux qui s'étaient éloignés. Au nom du ciel, ne bougez pas s'écria Saint-Non, qui leva son crayon en l'air avec tant d'éloquence que Marco s'arrêta pour l'écouter. Je vous tiens, mon ami, ajouta-t-il d'un air satisfait qui fit frémir le juifoh! je vous tiens vous aurez une piastre pour votre peine. Marco se tranquillisa sur le sens des paroles qui l'avaient frappé de stupeur, et il se prêta de bonne grâce, sans prononcer un mot, au rôle passif qu'on réclamait de luimais il ne cessait de tourner la tête du côté oû deux cavaliers s'avançaient en parlant entre eux, jusqu'à ce que ces cavelicrs se fussent mis comme en observation Six mille Autrichiens sont arrivés Ancône de puis le 3o avril, avec des provisions pour six mois. Ls Time* annonce que lord Cowley, ambassadeur d'Angleterre près la cour de France, est arrivé Londres hier malin, venant de Paris, et que peu après sou arrivée, le noble lord a eu une longue conférence avec le comte de Malmesbury, au Fo- reign-Office. Ce journal annonce encore que le duc de Malakoff, l'ambassadeur Londres, part ce soir pour Paris. Sen Excellence a présenté jeudi dernier ses lettres de rappel la Reine. Le baron Malaret restera eu qualité de chargé d'affaires jusqu'à l'arrivée du suc cesseur du maréchal. M. H. S'-Mildmayex-officier au service de l'armée autrichienne, accompagnera les quartiers généraux de l'armée autrichienne en qualité de com missaire anglais pendant la guerre d'Italie, et le colouel Cameron suivra L'armée piémontaise en la même qualité. Times.) Le relevé de la Banque de Londres, pour la semaine échue le 4 mai, accuse une circulation active de ■22,255,685 livres, augmentation 3i7,o6o, et un encaisse métallique de 27,2o5,48o livres, diminu tion 434,86a. Marseille, 7 mai. Les lettres de Rome, du 5, affirment que la gar nison française sera entièrement maintenue. Le Pape a reçu de l'empereur des Fiançais une lettre rassurante. Dix mille Autrichiens sont réunis Ancône. Les populations de la Romagne sont en fermen tation. Le roi de Naplea, en apprenant la situation de l'Italie, en a éprouvé une vive émotion qui a aggravé son état; il s'efforce néanmoins de régler les affaires du royaume. La rente est descendue 100. Ou s'attend un changement de ministère. Turin, 7 mai. Un bulletin officiel qui vient de paraître dit que le général de La Marmora s'est porté sur la ligne de la Doire et qu'aucun mouvement notable n'a eu lieu de la part de l'ennemi. A Ancône la municipalité a adressé une récla mation au Pape contre l'augmentation de la garoisou et des fortifications autrichiennes. Vienne, 7 mai. Le prince Windischgraetz est enfin parti pour Saint-Pétersbourg. Vienne, 7 mai. Celte nuit un incendie considérable a éclaté !i Brody, en Gallicie, habitée en graude partie par des Israélites. Avant la Bourse crédit mobilier, i36; chemins autrichiens, 198. Vienne, 7 mai. Le général Giulay annonce que les troupes qui ont passé le Pô, près de Connale, ont détruit le télé graphe et le chemiu de fer près de Torloneetde Voghera et sont ensuite allés rejoindre de nouveau le gros de l'armée. Brody ville des États autrichiens (Galice)située sur la frontière de la Russie, s été détruite jeudi après-midi par un immense incendie. une portée de fusil. Alors il resta la tête droite, le visage opposé au dessinateur, de manière qu'il n'était éclairé qu'en faceet que l'on ne voyait de la route que sa silhouette se dessinant en noir sur un fond lumineux. Pierre n'avait pas la force d'ouvrir la bouche il suivait d'un œil hagard toutes les phases de celte scène, la quelle la nuit, l'orage et le lieu donnaient une physio nomie étrange. Mon ami', dit Saint-Non qui ne voyait que son des sin et son modèle, n'êtes-vons pas du Transtevère Oui, répondit voix basse Marco, dont la pensée ne quittait pas ces deux cavaliers arrêtés derrière lui. Je l'aurais pensé, tant vous avez bien le caractère de tête des Transie vérins... Un moment de complaisance encore; puis, je vous pl ierai de vous asseoir au coin du feu, pour vous sécher un peu et je vous ferai goûter certain cor dial... Monsieur, nous sommes cernés dit voix très-basse Pierre qui avait rampé sur les genoux et sur les mains jusqu'à son maître. Que dis-tu de la res semblance? demanda Richard de Saint-Non son domes tique hein N'est-ce pas réussi? Qui vivo? crièrent la fois deux carabiniers pontificaux qui s'étonnaient de la réunion de ces trois hommes pareille heure et en pareil lieu. Hélas mon Dieu, c'en est fait de nous murmura Pierre eu se jetant plat ventre ils nous mettent en joue, ils vont tirer! Amis! Français! répondit Saint-Non sans interrompre son travailet sans que Marco changeât de position. [La suite au prochain n*.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2